Sous les étoiles du Yucatán
342 pages
Français

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Sous les étoiles du Yucatán , livre ebook

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Description

Olivia mène une vie plutôt paisible, presque monotone, et sa vie sentimentale est au point mort jusqu'au jour où débarque Edouardo, ce vieil ami d’université qu’elle avait perdu de vue. Il va l’entraîner malgré elle dans des univers insoupçonnés qui la conduiront au Mexique sur les traces des anciens Mayas. Elle y découvrira la magie de la culture amérindienne, le secret des plantes, le pouvoir des capacités intuitives de l’être humain et son propre potentiel, ce qui lui ouvrira de nouvelles perspectives.
Elle y rencontrera aussi l’amour...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 décembre 2019
Nombre de lectures 2
EAN13 9782414400331
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright









Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194 avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-40198-7

© Edilivre, 2020
Sous les étoiles du Yucatán
 
En haut, la magie de la naissance d’un soir,
Un ciel sur ton d’horizon flamboyant,
Toi et ton regard de braise,
En bas, la douceur d’un tapis verdoyant,
Les courbes d’une forêt, un lac, une falaise,
Puis, mes incertitudes et mon désespoir…
Répétant inlassablement ces vers, pour ne plus penser à rien, je marchais. Le bruissement de l’eau parvenait à calmer mes pas. Sur les berges évasées d’un petit cours d’eau fluet et rapide, je cheminais le vague à l’âme. Un écrin de verdure naissant s’y reflétait, vibrant de toute l’effervescence d’une vie sans attaches.
Le tumulte intérieur qui me submergeait s’était progressivement estompé. Je savourais cet instant précieux où la nature venait m’apporter tout le réconfort et la sérénité dont j’avais, à l’instant, besoin. Je me mis à l’observer avec complaisance. Sa quiétude et la beauté magique qui s’en dégageait me troublèrent, m’apaisèrent, puis mille interrogations m’assaillirent encore.
Comment avais-je pu en arriver là ? Pourquoi me traitait-il ainsi ? L’avais-je mérité ? Que me voulait-il à la fin ?…
Je tentais de me raccrocher à un événement heureux pour effacer l’incompréhension qui m’habitait et voulais faire taire, à jamais, ce flot incessant de questions. Ce fut peine perdue. Je ne cessais de remettre en cause les fondements même de mon existence, maudissant mes défauts, haïssant mes manies et mes réflexions sordides, éprouvant par la même occasion, culpabilité, désarroi et amertume. Un immense doute vint me ravager comme un cataclysme intérieur. J’aurais aimé hurler pour me libérer de ce poids si puissant qui me comprimait le cœur mais je crois bien que je n’en avais même plus la force.
J’essayais de me raisonner en récapitulant brièvement les derniers événements que je venais de vivre avec douleur. Des faits aussi inextricables, qu’étranges.
D’abord, il y avait eu l’arrivée soudaine d’Edouardo, ce soi-disant ami, débarquant chez moi comme un ouragan en plein été. La principale cause de mon mal-être, il est vrai !
Il s’était écrié en franchissant ma porte : « ma pauvre chérie, les années ne semblent pas t’avoir épargnée. Je constate en plus que ton logement tes meubles et toutes tes affaires sont à ton image aussi désuets et ringards que ma pauvre grand-mère en robe de chambre. Je plaisante bien sûr ! Je m’en accommoderai en tous cas » avait-il ajouté d’un ton moqueur.
Puis il s’était tout bonnement installé dans mon appartement sans même me demander mon avis, chamboulant ma vie, sans ménagement, ni vergogne, cherchant par tous les moyens à me faire comprendre que je devais rompre avec mes habitudes, mes manies de « presque vieille fille » et mon passé.
Il avait atterri à l’aéroport de Marignane la veille, ayant abandonné famille, amis, patrie pour une raison mystérieuse qu’il devait m’expliquer de vive voix, ne pouvant s’étendre au téléphone.
Au départ, j’étais plutôt heureuse à l’idée de le retrouver après toutes ces années d’absence. Je n’avais pas été insensible à l’époque à son charme typé, à la profondeur de ses yeux noirs perçants et à son sourire enjôleur. Sa silhouette élancée, sa musculature développée et son humour tapageur avaient su puissamment séduire la gent féminine, l’approchant de près ou de loin, durant nos études. Bien entendu, je n’avais pas été la dernière à résister à ses avances et malgré le peu d’intérêt que j’affichais délibérément à son égard, toute sa personnalité m’avait immédiatement fascinée dès notre première rencontre : affublé de multiples qualités, d’un incroyable esprit d’ouverture et d’une gentillesse innée, j’avais été aussitôt très admirative et rapidement conquise. Nous nous étions rencontrés sur les bancs d’un amphithéâtre de la faculté d’Avignon et avions suivi le même programme, fréquentant le même petit groupe d’étudiants et les mêmes pubs de quartier. La plupart de nos professeurs avaient remarqué son charisme, sa vive intelligence et un sens de la rhétorique exceptionnel qu’il maniait avec humour, talent et désinvolture. Nos soirées étudiantes s’étaient progressivement intensifiées. J’étais tombée totalement sous son charme, à mon tour, sans jamais avoir vraiment osé le lui avouer.
Je ne l’avais plus revu depuis au moins dix ans, depuis qu’il avait regagné le Mexique, son pays natal, sans même me dire au revoir d’ailleurs. Nous avions repris contact après quelques années de silence par le truchement d’un ami commun. Depuis, nous nous donnions occasionnellement des nouvelles par téléphone pour nous informer mutuellement des grands événements de nos vies. Il est vrai que mon existence plutôt calme, voire même monotone, ne m’offrait pas souvent l’occasion de l’appeler. J’étais encore célibataire à 29 ans, sans enfant, sans voiture ni animal de compagnie… et sans trop d’amis non plus. Je travaillais comme secrétaire de Direction dans une administration située à quelques pâtés de maison de mon appartement, où je me rendais à pied tous les jours. Je m’occupais, aussi souvent que je le pouvais, d’une petite œuvre caritative située à proximité de chez moi, ce qui me permettait, ou en tout cas m’en donnait l’impression, de pouvoir venir en aide aux autres. Cela donnait vraisemblablement un sens à ma vie.
Je lisais énormément. J’écrivais aussi, de petits poèmes sans prétention ou de courtes nouvelles, pour me détendre ou simplement livrer mes confidences, exposant ainsi tous les petits secrets que je ne pouvais divulguer à personne. Je dénonçais parfois quelques injustices, cela dépendait de mon humeur, mais la plupart du temps je laissais libre court à mon imagination quelque peu débordante. Cette passion inspirée me dévorait par périodes et m’entraînait sur des versants abstraits et méconnus de ma propre personnalité, occasionnant de nombreux voyages intérieurs que j’accomplissais depuis le fin fond de ma chambre et qui me nourrissaient délicieusement, m’isolant alors du monde dans un profond recueillement intérieur. Bien sûr je n’avais aucune prétention ni même souhait de prestige, de gloire ou de notoriété, n’ayant même jamais osé avouer franchement, ni révéler cette passion à mon entourage. Il m’aurait semblé me trahir moi-même ou pire encore, avoir l’impression de me mettre à nu. Je préférais donc rester évasive à ce sujet pour n’avoir à affronter aucun jugement engendré, selon moi, par de vulgaires interprétations et cela afin d’éviter, finalement, le véritable supplice qu’aurait été le fait de me dévoiler au travers de ma prose ou de mes poèmes. J’étais terrifiée à cette seule pensée, ma timidité aidant, c’est pourquoi j’en gardais précieusement le mystère comme un joyau inestimable à protéger.
Pour le reste, je menais une vie plutôt calme et rassurante, certes un peu rangée au goût de certains, mais qui me convenait parfaitement. Je m’entendais avec beaucoup de personnes, m’efforçant d’être en accord avec les autres, effectuant pour cela de nombreuses concessions et parfois même des sacrifices. Ce qui m’importait le plus était de parvenir à conserver ma précieuse paix intérieure et ma sacro-sainte et relative quiétude.
Ma seule véritable et unique amie était célibataire comme moi et avait, par contre, un caractère bien trempé dont je m’accommodais du mieux que je pouvais, arrondissant les angles, faisant tout pour ne pas envenimer notre relation par des idées contraires, ni contrarier ses humeurs trop changeantes, et tentant surtout de ne pas trop perturber sa volonté très affirmée. Ses grands élans de générosité aidants, je l’aimais malgré tout, car je n’avais finalement qu’elle en dehors de ma mère et de ma sœur. Cette dernière, d’ailleurs, était quasi indifférente et semblait avoir oublié qu’elle avait une famille, sauf parfois, lorsque cela l’arrangeait ou qu’elle rencontrait quelques fins de mois difficiles. Mon existence, sans grandes prétentions ni folles ambitions, se résumait à ce petit univers tranquille dont je m’étais finalement bien accommodé, mais où ma vie sentimentale et amoureuse n’avait, malgré moi, pas grande place. Les quelques rares relations que j’avais eu l’occasion d’entretenir s’étaient révélées malheureusement infructueuses, s’étant toujours terminées lamentablement comme des aventures sans lendemain.
J’en étais à me demander si un jour je parviendrais à fonder un foyer tant ces brèves conquêtes me laissaient un goût amer, se résumant à des échecs répétés et se terminant souvent en parfait fiasco. Lassée d’avoir dû jouer les maîtresses d’un soir, les confidentes ou les simples copines consolatrices et, bien pire encore, les mamans inavouées, j’avais dû affronter des comportements étranges, des élans sentimentaux surdimensionnés, des passions démesurées mais fugaces, ou même parfois des frustrations ou des brimades après un simple match de foot perdu ou un dîner raté. J’avais fini par capituler, repoussant avec conviction et un certain acharnement le moindre prétendant susceptible de perturber mon équilibre, préférant en définitive ma solitude à toute relation pouvant se révéler éphémère ou risquée. Ce comportement m’avait valu une réputation de vieille fille, s’agrémentant parfois de quolibets fâcheux à mon encontre après mes refus catégoriques et systématiques de sorties sentimentales, surtout si par malchance je ne devais être accompagnée que du seul prétendant. J’allais jusqu’à poser quelques savoureux « lapins » lorsque l’aventure s’avérait extraconjugale ou que l’amoureux transi se montrait trop pressant malgré mes réticences.
Ma mère allait même jusqu’à me reprocher cette attitude, qu’elle qualifiait d’anormale et de profondément étran

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