Sentiers déviés
434 pages
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Sentiers déviés , livre ebook

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Description

Hernandez Armand, célèbre généalogiste, reçoit dans son étude la visite d'une charmante dame, Lise. Celle-ci lui raconte sa vie avec beaucoup de détails. Son existence a été très riche et d'un bonheur complet. Son mari, Roger, était très prévenant envers elle. Et pourtant, un jour, un drame la frappa de plein fouet. Une tragédie qui va la ronger lentement, mais cruellement. Afin de ne pas être vaincue par ce chagrin corrosif, elle fait appel à cet homme. Elle le met au défi de découvrir des preuves indiscutables de la réalité de ce drame, ce que tout atteste déjà toutefois. Elle surenchérit ce défi en lui demandant aussi de trouver des faits avérés prouvant que ce drame aurait pu avoir un tout autre dénouement. Habitué à débroussailler les arbres généalogiques les plus complexes, il se lance dans des recherches qui vont modifier sa façon de voir les choses.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 23 juillet 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414473588
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0105€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194, avenue du Président Wilson - 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-47356-4

© Edilivre, 2020
INTRODUCTION
La vie de chaque humain est un sentier souvent tortueux. Durant tout ce parcours de multiples déviations volontaires ou non modifient la trajectoire souhaitée ou espérée de chacun. Un évènement dramatique ou pas va donner une autre direction à ce trajet que l'on aurait désiré plus rectiligne, peut-être. Ce peut être un incident ou un accident qui ôte soudainement la vie de l'individu ou d'un proche, ou handicape l'un ou l'autre à toujours. Ou alors, une rencontre fortuite va complètement modifier son quotidien et son futur. La maladie transforme radicalement le journalier de celui ou de celle qui en est la victime. Aussi, ce peut être tout simplement une circonstance qui change la nature de son existence. Bref, en quelques mots, ce sont les aléas de la vie, comme on dit. Ils vont tout changer, pour le meilleur ou pour le pire, ou les deux.
Monsieur Hernandez Armand, un célèbre généalogiste souvent sollicité par le Ministère de l'Intérieur, a passé le clair de sa vie accaparé par des recherches d'étiquettes à coller dans les arbres généalogiques dont il dégotait le moindre travers des branches ou des racines. Cette passion, car en plus de son métier cela en était une, l'a complètement tenu à l'écart de l'existence des autres et de la sienne.
Lorsque Lise, une charmante dame, va le mettre ou défi de découvrir l'impossible, toute sa façon de voir les choses et les hommes va se métamorphoser. Elle lui demanda de la convaincre de la réalité du drame qu'elle a vécu, ou du contraire. Il est chargé de lui confirmer l'exactitude de la nature de celui-ci, ou de lui infirmer.
Il passera le reste de sa carrière à la quête de preuves tangibles de l'une ou de l'autre conclusion.
Son entêtement, car il n'est pas patient mais têtu, l'amènera à changer complétement sa façon de voir ses petites étiquettes qu'il a passé sa vie à épingler sur ses bons vieux arbres généalogiques. Peu à peu, elles vont prendre vie à ses yeux et devenir des êtres humains, auxquels il attachera de l'importance et de l'empathie.
Peut-être que vous-même verrez les choses et les gens un peu autrement après avoir lu son récit qui, je le pense, ne vous laissera pas indifférent.
J'ai rédigé les dernières pages de ce livre pendant le confinement. Cette période éprouvante pour chacun a mis en exergue cette faculté qu'a l'existence de dévier le chemin de notre vie. Chaque humain a volontairement ou non changé dans sa ou ses façons de faire et de penser. Certaines personnes pour un mieux, d'autres pour un mal. Quoi qu'il en soit, nous avons tous quelque chose à tirer de ce virage mondialement négocié.
Serge Leconte
Facebook : @SergeLeconte11
Chapitre 1 Hernandez Armand
HERNANDEZ ARMAND : GENEALOGISTE
Telle est l’inscription que porte la plaque en cuivre sur la porte de mon bureau. Rien d’anormal, car Hernandez Armand sont mes noms et prénoms et Généalogiste est ma profession.
D’ailleurs, les deux, mon nom et ma profession, sont liés. Car l’un a donné naissance à l’autre. Je m’explique. Tel est mon nom depuis des générations alors que je suis né en 1950 à Mende, en plein centre de la France. Dès que j’ai pu réfléchir à mes origines, j’ai trouvé là un paradoxe. Comment pouvais-je porter un patronyme à consonance hispanique, tout en étant né, et mon père aussi, dans cette belle ville de Lozère, son chef-lieu ? Quand j’ai commencé à me poser de sérieuses questions, vers l’âge de huit ou neuf ans, je me suis tourné vers mon ascendant le plus proche, mon Père.
— Papa, comment se fait-il que je m’appelle Hernandez, que tu t’appelles Hernandez alors que nous sommes nés tous les deux en plein centre de la Gaule, à Mende ?
— Ton grand-père, mon père, est aussi né dans la région, à Marvejols, là où a sévi la Bête du Gévaudan.
— Ben alors ? Cela ne m’explique rien ! Trois générations de Lozériens, et un nom digne des plus anciens Ibères ! Qu’est ce qui s’est donc passé dans la famille ?
— A vrai dire, c’est à Cause de mon grand-père, ton arrière-grand-père. Il s’appelait ainsi.
— Il est né en Espagne ?
— Non ! En Bretagne.
— Hein ? En Bretagne ? C’est une blague ! Nous nous appellerions, je ne sais pas moi, Douarnenez par exemple, ce serait logique. Mais Hernandez ça sent la paëlla et le citron, pas la sardine !
— Ses parents, par contre, étaient originaires de Séville, en Andalousie. A la fin du XIX ème siècle, il était difficile pour les espagnols de vivre dignement. C’est d’ailleurs toute l’histoire de ce pays. Il vacille sans cesse entre l’opulence et la pauvreté. Par exemple, beaucoup plus tard, dans les années soixante de nombreux originaires de ce pays durent le quitter à cause de la dureté de la vie. Nombre d’espagnols ont travaillé dur la terre. Il y avait alors des champs de coton, d’artichauts, de citronniers et d’orangers, bien sûr. Ils avaient, à force de labourer, sarcler au soleil brûlant d’Espagne, les mains calleuses et la peau cuite sous le ciel méridional. Tes ancêtres durent aussi quitter leur pays natal pour des conditions similaires. Joseph, tel était son prénom, était pêcheur ce qui n’était pas rare dans le Sud. Dans les premières années de leur exil, ils sont arrivés pas bien loin d’ici, à la Canourgue. C’est d’ailleurs pour cela que tu as des grands oncles et une tante dans ces environs. Mais, comme la pêche n’est pas une grande activité ici, si loin de la mer, il est monté en Bretagne avec sa femme Rita, et leur premier enfant, Antonio. Là-bas, ou plutôt là-haut, il a tout de suite trouvé du travail. A Douarnenez, justement. La Capitale de la sardine.
— Il y a bien un rapport avec la sardine…
Tout cela pour expliquer que ma curiosité a été éveillée quant à mes origines et plus tard à celles des autres.
Mon père et mon prof de maths, Monsieur Tardieu un excellent prof, voulaient que je devienne comme ce dernier, enseignant, dans un collège, voire un lycée. Ils me voyaient fréquenter chaque jour de ma carrière prometteuse Pythagore ou Thalès. Or, déjà durant mon séjour dans ce vieil établissement scolaire, je devais aller aider mes camarades non-initiés aux chiffres et aux formules mathématiques. J’ai passé des heures avec certains à essayer de leur expliquer, ou, on peut rêver, à leur faire comprendre qu’au début de l’année scolaire on nous inculquait plusieurs théorèmes de matheux de l’antiquité et qu’ensuite on nous les rabâchait pendant neuf mois, jusqu’au gavage pour certains. Donc, une fois qu’on avait compris qu’on allait nous manger à chaque cours au théorème de Pythagore, il n’y avait plus qu’à se mettre à table ou plutôt au bureau et exécuter ce qu’il avait établi à force de calculs : “Le carré de l’hypoténuse d’un triangle rectangle est égale à la somme des carrés des côtés de l’angle droit 1 ”. Rarement, j’arrivais à aboutir dans mes explications. Bien souvent, les élèves cherchaient plus à inventer la réponse au problème qu’à le résoudre par la bonne formule.
Du coup, je me voyais mal enseigner toute ma vie des trucs à des adolescents qui n’avaient aucune envie de se creuser les méninges, de peur de se faire mal au cerveau, pendant toute une carrière alors que je n’arrivais pas à les faire saisir à mes potes qui me trouvaient bien sympa malgré mes discours chiffrés.
Mais, ma facilité à manier les nombres, ascendants ou descendants, et ma curiosité à connaître mes aïeux, m’ont amené logiquement à l’engouement pour la généalogie.
Vers douze ans, j’ai commencé par faire des recherches sur ma propre famille. J’ai appris à connaître ces bretons espagnols ! J’ai dû me faire aider par mon Père, car étant mineur, je ne pouvais pas accéder aux divers actes d’état civil dont j’avais besoin. Ceux de mes parents furent faciles à avoir. Il suffisait qu’on aille à la Mairie de Mende au service concerné. Une dame sympathique est allée chercher un grand bouquin où il y avait un tas d’écrits, écrits à la main, des manuscrits au sens propre du terme. Et non des tapuscrits, courants à présent, pour ne pas dire des “ordiscrits”. Comme les photocopieuses venaient de faire leur apparition, elle fit des copies desdits documents. Quelle fierté j’éprouvais en sortant de l’Hôtel de Ville avec ce bout de papier tamponné aux armes de la commune !
J’ai ainsi étudié mon premier document officiel en amateur.
Je pouvais enfin fouiner dans l’histoire mystérieuse de mes ascendants, comprendre comment un Lozérien pouvait porter un nom espagnol en descendant d’un Breton… Comment concilier la paëlla à la sardine ?
Plus tard, une fois majeur, j’ai pu accéder aux actes concernant mes grands-parents en m’adressant personnellement aux diverses Mairies. Puis apparut l’ordinateur et surtout Internet. Avec ses nouveaux outils, j’ai pu m’adresser à des sites officiels, voire même consulter directement, via internet, les actes de naissances récemment numérisés et remontant à plus de cent ans ! Ainsi, j’ai retrouvé Joseph et Rita effectivement nés, lui à Séville en Andalousie et elle à Cadix. Peut-être était-elle la Belle tant célébrée par Louis Mariano… Allez savoir !
C’est dans le Quartier Latin de Paris que j’ai fait mes études pour fignoler mon art de recherches dans le passé des chemins de famille, de la mienne pour commencer. Je me souviens de la petite rue Girard où je louais une piaule. Une seule pièce, mais je peux vous dire que pour la louer il en fallait… des pièces. J’y ai passé de bons moments. Visiter Paris en vrai gars des montagnes, des volcans éteints depuis des lustres. Je venais chercher la lumière dans cette Capitale, “la Ville Lumière” ! Aller dans les vieux cinémas de quartiers pour voir des films récents, évide

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