Secrets métiers
148 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Secrets métiers , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
148 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Vous aimez les voyages ? Attachez vos ceintures !

Vous allez bourlinguer de New York à Bangkok, d'Israël à Cuba, vous traverserez le Sahara en char à voile et vous vous poserez au Grand Nord en Concorde...

Et ça va doublement vite. Charles de Beauregard, le héros, jongle entre deux métiers parallèles : réalisateur d'événements et agent secret...

Couverture astucieuse et idéale : en même temps qu'il prépare et organise ici et là ses opérations événementielles, il infiltre et se renseigne au service de la République...

Un vrai roman d'espionnage aux quatre coins de la planète. D'un côté, beauté, calme et sérénité, de l'autre, danger, risque et trahisons. Avec, en fil rouge, la « participation amicale » d'Elizabeth Taylor.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 avril 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414202607
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-20258-4

© Edilivre, 2018
Dédicace

A ma mère
Premiers pas (1970-1981)
« Il n’est guère de passion sans lutte »
Albert Camus
Comme toujours, l'aérogare d'Orly Sud était bondée.
Après un enregistrement rapide au comptoir d’Air France, je me dirigeai vers le salon Première Classe, arborant un faux air décontracté sûrement par manque d’habitude de voyager dans de telles conditions, pour attendre le départ de mon vol.
Une nouvelle mission m’attendait à New York et j’avais demandé au patron du SDECE * de pouvoir partir quelques jours avant.
Depuis la rentrée théâtrale 1981, à Broadway, c’était l’événement.
Elizabeth Taylor montait sur les planches pour la première fois de sa vie et je tenais absolument à la voir jouer en chair et en os.
La pièce, que je ne connaissais pas, s’intitulait The Little Foxes , mais qu’importe, je voulais être là.
Je n’étais pas retourné à New York depuis ce funeste 8 décembre 1980 où John Lennon avait été assassiné, dans la soirée, alors qu’il regagnait son appartement au Dakota Building.
Pourtant, je connaissais bien Manhattan pour y avoir vécu presqu’un an dans ma jeunesse. Sous prétexte d’y suivre un cursus universitaire, autrement dit ne rien foutre, glander et profiter du bon temps. Pour subvenir à mes besoins j’avais enchaîné jobs et petits boulots : vendeur dans une boulangerie française, serveur dans un restaurant kasher, marchand de glaces, de bretzels et de hot-dogs, barman dans un dance-floor pour mecs. Ce fut l’une des périodes les plus réjouissantes de ma vie pendant laquelle j’avais rencontré des gens incroyables dont j’allais me souvenir le reste de mon existence.
Une nouvelle mission.
Combien y en avait-il eu depuis cette première fois, à Tunis ?
J’avais alors 28 ans. J’étais en poste pour un an, envoyé par la grande agence Coprom où je venais d’être engagé depuis peu, auprès du ministère du Tourisme, dans le cadre de la promotion du tourisme d’hiver en Tunisie.
C’était en 1970.
J’avais réussi un véritable exploit, avec beaucoup de difficultés il faut avouer. Louis de Funès prenait quelques jours de repos en famille dans un hôtel proche de Sidi Bou Saïd. L’apprenant, je réussis difficilement à le convaincre de lui faire revêtir un uniforme de gendarme tunisien et gesticuler tel un agent de l’ordre réglant la circulation automobile, juché sur un large plot au rond-point sud de l’avenue Habib Bourguiba. Il avait tant bien que mal fini par accepter de participer à cette petite mise en scène.
Un vrai scoop ! La photo était passée à la Une de tous les journaux et magazines français avec la manchette « Le gendarme de Saint-Tropez passe ses vacances de Noël en Tunisie… ».
Succès garanti. Le grand patron de Coprom, Alban Canaudière, m’avait appelé lui-même pour me féliciter.
Quelques jours plus tard, Canaudière me joignit à nouveau.
– Beauregard, je viens à Tunis et voudrais vous voir demain soir à mon hôtel. Rendez-vous dans le hall de l’Africa à 19h00.
J’étais inquiet. Qu’avais-je fait ? Que me voulait-il de si important pour se déplacer personnellement à Tunis ?
Il m’invita à dîner au bar de l’hôtel et c’est là qu’il me demanda, dans la plus grande discrétion, d’effectuer ma première action de renseignement.
C’était pour le bien de l’agence me dit-il !
Pas facile. Il s’agissait pour moi de m’introduire dans le bureau du ministre tunisien du Tourisme, plutôt sécurisé et situé deux étages au-dessus du mien, pour y subtiliser des documents confidentiels concernant un appel d’offres ultra important dans lequel Coprom était en compétition avec d’autres grandes agences européennes, les photocopier, puis les remettre à leur place, ni vu ni connu. Et comment dénicher ces documents contenant les propositions envoyées par les concurrents ?
Le temps pressait.
Je n’avais pas dormi de la nuit.
Comment allais-je procéder ? C’était la taule assurée si je me faisais pincer et j’imaginais le sort qui m’aurait attendu dans les prisons tunisiennes !
Pourtant je l’ai fait quelques jours après.
Les documents furent transmis discrètement à Paris. Je n’en ai plus jamais entendu parler.
Mais j’avais pris goût à la chose. Ce côté James Bond espion des temps modernes, cette montée d’adrénaline, cette expérience du risque et cette jouissance de braver l’interdit m’avaient beaucoup excité.
J’étais prêt à recommencer, mais désormais, dans un cadre plus officiel !
* *       *
C’est ainsi que quelques mois plus tard, je me présentais à Paris devant l’un des patrons du Service au SDECE.
L’aventure allait commencer. Après des semaines et des mois de formation intense, j’allais devenir officier traitant, c’est-à-dire espion.
Une nouvelle vie m’attendait.
Ou plutôt, une double vie m’attendait, car cette casquette venait s’ajouter à la meilleure couverture qui soit : mon activité professionnelle première, à savoir l’organisation d’événements, conventions et congrès à travers le monde, pour le compte d’entreprises et organismes français.
Ce qui était assez astucieux car c’était en effet un parfait camouflage pour ne pas attirer l’attention ni me faire repérer grâce à mes nombreux voyages et déplacements aux quatre coins de la planète.
Cela dura plus de trente ans et pendant toutes ces années, j’ai vécu pleinement mes deux métiers avec passion, conciliant idéologie, goût de l’aventure, du risque et de l’action en dehors des lois.
Une vie en trompe-l’œil, ni vu, ni connu. Seul, le grand boss de Coprom fut mis secrètement dans la confidence.
Deux métiers parallèles.
L’un pour lequel les meilleurs alliés sont la prudence, l’instinct et l’intuition.
L’autre, la créativité et le sens inné de l’organisation.
Et pour ces deux métiers, il est vrai que ne pas avoir de chance aurait été une faute professionnelle !
* *       *
La voix de l’hôtesse me tira de ma rêverie en annonçant l’imminence de notre décollage.
Une ravissante jeune femme blonde, impeccable d’élégance dans son tailleur bleu marine, vint chercher les quelques passagers de la première classe – j’avais été surclassé gratis par Air France, rassurez-vous les amis, on est bien payé mais quand même pas à ce point – pour les conduire directement du salon en cabine.
A peine installé, on m’apporta une coupe de champagne avec son assortiment de canapés habituels. Parfait pour ouvrir l’appétit !
Je trouvai le vol rapide, entrecoupé de visites régulières et autres mots d’humour des hôtesses et du chef de cabine, très fringants et sympas.
La big limo m’attendait à l’aéroport JFK avec son chauffeur attentionné.
Plusieurs dizaines de minutes plus tard, j’arrivai dans le hall de l’hôtel Plaza, au coin de la 5 ème Avenue et de Central Park.
– Mister de Beauregard, how do you do ? Happy to see you again.
Le concierge Clé d’or du palace, stylé, me tendit une enveloppe contenant mon billet de théâtre pour le soir même, en me précisant que le spectacle débutait à 20h00 précises.
Un claquement de doigts et un garçon bellboy accourut pour m’accompagner.
Suite superbe, située au dernier étage de l’hôtel avec une vue grandiose sur les trois cents hectares de Central Park dont les arbres commençaient déjà à prendre des couleurs mordorées en ce tout début d’automne 1981.
Le téléphone sonna immédiatement. C’était David mon contact à New York qui venait au rapport. Rendez-vous fut pris pour le surlendemain, à midi, au Shanghai House, le célèbre restaurant chinois de Chinatown.
* *       *
Toute la jet-set new yorkaise piaffait dans le hall du Martin Beck Theatre.
Il faut dire que l’événement est de taille.
Elizabeth Taylor, monstre sacré du cinéma, star planétaire, est à son apogée.
En 1981, elle a à peine cinquante ans et elle rayonne.
Quand on a joué Géant , Une chatte sur un toit brûlant , Qui a peur de Virginia Woolf , été Cléopâtre sous la houlette de Joseph L. Mankiewicz, La Mégère apprivoisée de Shakespeare, avec Franco Ziffirelli… on n’a plus peur de rien. Même à Broadway où pour la première fois la célèbre actrice se produit au théâtre.
J’étais très bien installé, au septième ou huitième rang, face au centre de la scène et cette excellente place, habituellement réservée aux invités, je la devais à mon amie Roberta Clift, la sœur jumelle de Montgomery, intimes tous les deux d’Elizabeth.
Avec Montgomery, nous avions en effet partagé quelques bonnes soirées en compagnie d’une bande de copains communs à New York, dans les années 60.
Après sa mort, j’étais resté en contact avec sa sœur.
La pièce était pour elle.
Elizabeth régnait sur scène pendant les deux heures que durait The Little Foxes .
Ce drame de Lilian Hellman avait déjà été adapté au cinéma quarante ans plus tôt par Willian Wyler avec Bette Davis dans le rôle titre.
L’action se déroule au début du XX ème siècle dans une petite ville située entre Alabama et la Nouvelle-Orléans.
Il y est question de passions dévorantes pour l’argent, de duels et d’ambitions fratricides, de crises cardiaques… et d’amours déchirantes et déchirées.
J’étais fasciné. Je ne regardais qu’elle. J’avais l’impression d’être attiré comme par un aimant. A contrejour, sa silhouette poudroyait dans les feux de la rampe et les particules dorées de la scène.
Elle me subjuguait. Il faut dire que, depuis mon adolescence, elle était mon idole. J’avais vu tous ses films dont Giant une bonne vingtaine de fois.
Mais avant de se présenter à son public, rappelons que Liz s’était soumise – tout en répétant la pièce – à un régime draconien.
Elle avait beau clamer et affirmer, avec un sourire un peu forcé, qu’elle ne se souciait absolument pas de son apparence physique, personne ne la croyait vraiment.
Pas plus quand elle dé

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents