Sauveteur en mer
193 pages
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Sauveteur en mer , livre ebook

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Description

Présents dans quasiment tous les ports de France ils veillent sur vous. Sept jours sur sept, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, prêts à sauter à bord de leur vedette ! Sur appel du CROSS ils partent par beau temps ou mauvais temps, de jour comme de nuit, porter secours à des personnes en difficulté, sur toutes les mers, tous les océans, hémisphère nord comme hémisphère sud. Qu’est-ce qui les motive à prendre de tels risques bénévolement, au détriment parfois de leur vie familiale ou professionnelle ? Qui sont ces gens en tenues orange se hâtant pour accomplir leur mission ? Ce sont les sauveteurs en mer embarqués de la SNSM, La Société Nationale de Sauvetage en Mer.
Découvrez dans ce roman ce monde fascinant à travers l’histoire de Mathieu arrivé à Ponar’ch dans le sud Bretagne pour la saison estivale comme aide-boucher. Il va découvrir la vedette de sauvetage et ses équipages, la formation puis les alertes, les joies et les drames parfois de cet engagement bien spécial. Il va apprendre la mer, ses codes, ce langage du monde maritime, tout en partageant la vie des femmes et des hommes tous bénévoles dont la mission est de sauver la vie des autres en mer.
Il y a des étés qui changent le cours d’une vie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9782312119960
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sauveteur en mer
Arnaud Mora
Sauveteur en mer
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
Du même auteur
Le Messie
Au -delà des mers – Tome I – 1782-1815
© Les Éditions du Net, 2022
ISBN : 978-2-312-11996-0
À toutes celles et ceux qui ont reçu un jour ce message,
« Alerte , ralliez vedette »
Avant-propos
Dans notre société en quête de gloire, de pouvoir ou d’argent, il y a des femmes et des hommes qui ne s’en soucient guère. Ils sont présents dans beaucoup de petits et grands ports de France et veillent sur vous. Oui , sur vous. Ils veillent sept jours sur sept, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, prêts à sauter dans leur vedette qu’ils chérissent tant ! Sur un simple message, ils partent par beau temps ou en pleine tempête, de jour comme de nuit, chercher des personnes en difficulté et ce sur toutes les mers et tous les océans de nos littoraux, que ce soit dans l’hémisphère nord ou sud. Qu’est-ce qui les motive à faire cela bénévolement, au détriment parfois de leur vie familiale ou professionnelle ? En prenant des risques et malheureusement parfois jusqu’au sacrifice ultime ? Vous me direz que ces gens-là n’existent pas dans notre société. Si ! Vous les trouverez vêtus de tenues orange en train d’arpenter le quai, parfois en courant, attirés par un gyrophare éclairant la nuit… Ce sont les sauveteurs en mer embarqués de la SNSM , La Société Nationale de Sauvetage en Mer , cette noble institution dont le siège est à Paris et qui les regroupe tous.
Certaines et certains se retrouveront dans ce roman à travers les anecdotes, les exercices ou les interventions… La vie de la station aussi, car chacune d’elles a son ambiance, ses caractères, forgés par la vie, les sorties en mer et les alertes, les bons comme les mauvais moments, les bonheurs, les drames, parfois. D’autres découvriront ce monde car ils ne connaissaient pas son existence.
Si tous les personnages et les lieux de ce roman sont pure fiction, les alertes et interventions sont bien réelles. Elles ne sont pas tirées de mon imagination mais de mon expérience acquise par de nombreuses sorties en mer par tous les temps, de jour comme de nuit, avec des joies et des peines rendues supportables par la vie de la station et la cohésion de tous ses canotiers.
Les numéros de coque des vedettes présentes dans cet ouvrage et sur lesquelles j’ai navigué sont bien réelles également. J’y ai pris des fonctions dans pratiquement tous les postes que vous allez découvrir au fil des pages.
La SNS 232 navigue toujours en 2022, c’est une vedette de deuxième classe qui se nomme la « Moïse Bègue », elle est basée à la station de Sainte-Marie de la Réunion.
La vedette héroïne principale de ce roman, la SNS 247 portait le nom de « Commandant Pévérelly », c’était également une vedette de deuxième classe qui a été désarmée car en fin de vie. Elle me tient à cœur, elle était affectée à la station de Saint Pierre de la Réunion, dont je fus le président.
Ponar’ch
Il ne faisait pas très chaud dans le bus qui le menait vers la côte. Mathieu regardait d’un œil distrait apparaître la presqu’île. La nuit passée dans le train inter-régional l’avait laissé un peu étourdi. Les arrêts fréquents, le va-et-vient des passagers qui dans la nuit descendaient ou montaient à chaque gare ne lui avaient pas laissé l’occasion de dormir mais seulement de somnoler. Puis il y avait eu ce changement à Rennes et ses trois heures à piétiner sur le quai de la gare déserte sans même un café pour se réchauffer. Et enfin le bus qui complétait le voyage jusqu’à Ponar’ch, petit village de bord de mer qui triple son nombre d’habitants en saison estivale. C’était d’après la description que l’on lui en avait faite un port de pêche et de plaisance, un des plus petits du secteur. La bourgade était un lieu de villégiature d’été, la plupart des grandes maisons avaient été rachetées pour devenir des résidences secondaires. L’activité de la pêche et du commerce n’était plus qu’un vague souvenir et le village s’endormait doucement à la fin de la saison en attendant l’arrivée de l’été suivant pour passer l’hiver dans le froid et la solitude. La lande bretonne noyée de brume matinale défilait, puis quelques maisons firent leur apparition en descendant vers Ponar’ch par la route principale et enfin des habitations plus serrées comme blotties les unes contre les autres pour se protéger des tempêtes d’hiver si dures paraît-il dans le secteur.
Le bus s’arrêta sur la place du village encore vide à cette heure matinale. Quelques mouettes se faisaient entendre bruyamment indiquant leur contentement d’avoir trouvé une benne ouverte. Elles s’acharnaient à déchiqueter un sac poubelle qu’elles avaient réussi à renverser au-dehors du bac à ordures, répandant des déchets un peu partout sur les trottoirs alentour. Mathieu regarda longuement le port où tanguaient paisiblement quelques petits bateaux de pêche. Sur le côté opposé, il y avait une multitude d’embarcations plutôt petites et des voiliers sagement amarrés sur leurs pontons. Il décida de voir de plus près ce coin pittoresque ouvert sur la mer. Il avait toujours rêvé de travailler sur la côte, près de l’océan qu’il aimait depuis sa plus tendre enfance sans savoir trop pourquoi. Ses pas résonnaient contre les lattes du ponton, le jeune garçon ouvrait de grands yeux pour ne rien manquer, il avait toujours été fasciné par la mer et les bateaux alors quand on est né à Clermont-Ferrand où on a passé un brevet de boucher-charcutier, l’océan est bien loin. Pourquoi n’avait-il pas su résister à ses parents et pris la mer comme il l’avait souhaité ? Pourquoi ne pas avoir osé faire l’école des pêches comme cela était son rêve ? Par timidité sans doute ou par lâcheté sûrement. Maintenant qu’il était plus libre, il avait choisi de venir ici passer la saison grâce à une connaissance de son père, un boucher rencontré au service militaire il y a trente ans de cela. Les hommes étaient restés en contact de loin en loin alors quand Mathieu avait dit à son père qu’il souhaitait se rapprocher de la mer et commencer à travailler, son père avait téléphoné à Jean et Jean avait accepté de prendre Mathieu pour la saison estivale comme aide-boucher. Il devait se présenter à l’ouverture du commerce vers neuf heures. Il n’était que sept heures trente, largement le temps de faire le tour du village côtier. Après le petit port, ses pas le conduisirent à travers les ruelles étroites encadrées par des maisons de pierre grise aux volets la plupart du temps de couleur bleue. Les toits en ardoise ruisselaient de l’humidité du matin et la bourgade s’éveillait peu à peu. Il laissa sur main droite un bar-tabac puis une boulangerie et revenu sur ses pas il se trouva de nouveau sur la place centrale. Elle était bordée sur deux faces de passages couverts sous forme d’arches en pierre. La boucherie se trouvait sous l’une d’elles à côté d’un bistrot au nom bien sympathique de « Café des pêcheurs ». Le cafetier était en train de mettre en place sa terrasse, quelques tables métalliques et des chaises en osier réparties sous la voûte de pierre, bien à l’abri des nuages menaçant averses. Mathieu s’avança.
– Bonjour monsieur, puis-je m’installer ? Ou c’est trop tôt ?
– Allez-y jeune homme, qu’est-ce que je vous sers ?
– Un grand café s’il vous plait.
– Et un grand café ! Ça marche.
– Mathieu s’installa à la première table en face du port. Il avait une vue d’ensemble depuis la place jusqu’à l’esplanade du parking qui séparait la mairie de la digue. Le temps semblait se lever peu à peu, un timide rayon de soleil fit son apparition. La lumière donnait une belle couleur à l’ensemble. Le calme régnait encore, seules les quelques mouettes et les drisses chantant dans la brise venaient troubler cette quiétude.
– Et voilà le café du jeune homme.
– Merci, combien je vous dois ?
– Un cinquante.
– Tenez dit-il en lui tendant un billet de cinq euros.
Le cafetier fouilla dans son large tablier et lui rendit sa monnaie.
– Il est bien tôt dans la saison, vous êtes en vacances ?
– Non monsieur, je dois voir Jean Bordat.
– Mon voisin le boucher ?
– Oui monsieur.
– C’est donc vous le nouvel apprenti qui vient pour la saison ?
– C’est ça, j’attends l’ouverture de la boucherie, vers neuf heures m’a t-il dit.
– On est mardi, il est au marché de gros car autrement il est à son petit café avec moi le matin et vous l’auriez trouvé dès six heures. Je vous laisse boire tant que c’est chaud, j’ai ma salle à préparer.
Mathieu regarda partir le cafetier vers l’intérieur. Il avait une démarche bien assurée, parlait fort. Tout son être était en parfaite harmonie, sa taille ronde faisait gonfler son tablier et sa tête assortie de forme à son ventre proéminent était complétée par une large moustache poivre et sel. Tout respirait le bonheur et la bonne humeur chez cet homme. Tout en buvant son café, Mathieu pensait au cafetier. Il était de fait assorti au paysage, le port tranquille, refuge solide contre la mer tout autant que ces maisons de granit et les pavés de la place.
Ponar’ch s’éveillait tout à fait maintenant, des voitures se garaient devant la mairie, du monde s’affairait autour de quelques embarcations et un bateau de pêche rentrait au port. Le pharmacien levait son rideau de l’autre côté des arcades, une voiture de gendarmerie passa lentement puis le facteur à son tour fit son apparition sur un scooter jaune, allant de boite en boite. Huit heures sonnèrent au clocher d’une église que Mathieu chercha des yeux car il n’avait pas remarqué un quelconque édifice religieux au cours de sa pérégrination matinale. Il l’aperçut enfin de l’autre côté du village, seul le clocher et sa girouette étaient visibles au dessus des toits. L’église devait se trouver après le port, vers le nord et proche voire face à l’océan. Le patron revint portant deux tableaux en ardoise avec en lettres blanches le menu du jour. Il les positionna de part et d’autre des piliers puis se retourna vers Mathieu.
– Jeannot ne devrait plu

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