Sahelios
394 pages
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Sahelios , livre ebook

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Description

Séoul, 2010. Shinhye Lee, responsable éditoriale de son état, cherche à redynamiser le marché de la littérature asiatique en Corée du Sud. Elle décide donc de se rendre au Japon dans l'espoir de, peut-être, découvrir le nouveau Haruki Murakami. Mais, après un vol rendu pénible par un voisin américain pour le moins indélicat, elle fait la rencontre d'une mystérieuse lycéenne qui a des révélations extrêmement surprenantes à lui faire. Pendant ce temps, dans un autre monde, l'ex-détective et journaliste britannique Frank Hammett, devenu Adangur, est en proie à une lutte sans merci pour survivre dans une jungle hostile peuplée d'esprits invisibles qui le mettent à l'épreuve. Il ne dispose que de quelques jours pour mettre la main sur un cristal sacré, l'Etoile du jour nouveau...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 décembre 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332635853
Langue Français
Poids de l'ouvrage 15 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0097€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194 avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-63583-9

© Edilivre, 2020
Chapitre 1 Adangur
Un vent léger soufflait dans les cheveux grisonnants de l’homme qui gisait inconscient au milieu d’une végétation luxuriante. Le calme ambiant contrastait étonnamment avec l’agitation frénétique qui avait précédé son arrivée dans le Monde Premier. De toute évidence, Frank Hammett, le journaliste et détective originaire de Leicester 1 , n’était plus. Lui qui avait finalement atteint l’objectif qu’une mystérieuse prophétie lui avait assigné, venait de voir son existence s’achever. Mais, toute fin précédant un renouveau, une nouvelle était sur le point de commencer.
Après un temps indéfini, Adangur s’éveilla lentement de la douce léthargie silencieuse dans laquelle il était plongé jusque-là. Il lui fallut plusieurs minutes pour prendre conscience de la réalité environnante et de sa propre existence. Se passant d’un geste machinal la main sur le visage, il reconnut vaguement les traits caractéristiques de celui-ci, pendant qu’une vague de souvenirs des plus confus déferlait dans son esprit engourdi. Ceux-ci constituaient désormais sa seule identité, et il se sentait aussi stupéfait d’être en vie qu’un nouveau-né qui après neuf mois de vie intra-utérine aurait tout oublié de ses vies antérieures. Mû par l’instinct, il entreprit de s’asseoir avant de laisser son regard éberlué se promener nonchalamment sur ses mains crasseuses, puis sur son corps nu. Sans pour autant souffrir du froid, un réflexe inconscient le poussa à se mettre en quête de quelque élément susceptible de couvrir sa nudité. Bien qu’il n’y eût personne à proximité, il lui semblait indispensable de sacrifier aux exigences de la pudeur, et cela même si son cerveau n’était pas encore en mesure de formuler clairement la définition d’un tel concept. Il se leva donc et commença à déambuler maladroitement, faisant preuve d’une bipédie approximative et mal assurée, à tel point qu’il manqua de tomber à plusieurs reprises. Ce n’est qu’après avoir parcouru une vingtaine de mètres qu’il commença à se sentir plus à l’aise pour marcher.
L’exploration du monde étrange dont il faisait désormais partie l’occupa plusieurs jours durant. Instinctivement, il s’était nourri de plantes et de baies qui lui avaient semblé comestibles et s’était recouvert la région pelvienne d’un ensemble de feuilles larges nouées ensemble qui faisaient ainsi office de pagne. Il pensa tout d’abord qu’il était absolument seul dans cette jungle qui ne semblait abriter aucun animal autre que lui-même. Cependant, il se retrouva rapidement confronté à une série de phénomènes inexplicables, qui, pour mystérieux qu’ils fussent, ne semblaient pas moins être l’indice d’une présence. La première manifestation qu’on eût pu qualifier de surnaturelle fut la vision d’une étrange forme lumineuse, qui semblait se mouvoir de manière autonome, et qui ne semblait provenir d’aucune source de lumière identifiable. Adangur, qui retrouvait peu à peu l’usage de ses facultés cognitives enfouies au plus profond de son cerveau malmené par cette aventure hors du commun, se demanda s’il n’était pas en train de sombrer dans la folie. Après tout, la conjonction du profond isolement social et des inévitables carences alimentaires dont il souffrait pouvaient fort bien avoir un retentissement dramatique sur sa santé mentale. Aussi, pour s’assurer de l’intégrité de celle-ci, il s’efforça de rassembler ses souvenirs épars et de reconstituer une histoire cohérente à partir de ceux-ci, en faisant le plus possible usage de sa raison. Et, malgré la grande difficulté de cette entreprise comparable à la reconstitution d’un puzzle dont il manquait tout à la fois un grand nombre de pièces et l’image qu’elles étaient censées représenter, il finit par s’assurer que non, il n’était pas fou, et que ce qu’il avait vu n’était en fait ni le fruit de son imagination ni une quelconque hallucination, mais un phénomène dont la réalité ne faisait désormais plus aucun doute.
Fort de cette nouvelle certitude, il entreprit d’élucider le mystère que constituait cette inexplicable apparition. Peut-être s’agissait-il de quelque phénomène naturel encore inconnu de lui ? Après tout, il était dans un monde qui n’était pas le sien, et rien ne permettait d’exclure a priori ce genre d’hypothèse. Il resta ainsi plusieurs jours à chercher la cause de cette manifestation lumineuse, sans succès. Il commençait à se faire à l’idée qu’il ne la trouverait jamais, quand il se trouva nez à nez avec une construction de pierre qui de toute évidence n’avait rien de naturel. Même si l’érosion pouvait parfois sculpter d’étranges formes dans le roc sur la Terre, elle n’aurait su créer un tel monument qui devait probablement avoir été bâti de main d’homme. A la pensée qu’il n’était peut-être pas le seul être humain en ces lieux, Adangur ne put réprimer un frisson. Comment réagiraient les éventuels autochtones en le voyant ? Ne courait-il pas le risque de subir quelque hostilité de leur part ? Il se dit qu’il serait sans doute plus prudent de s’armer d’un bâton ou de quelque chose d’approchant afin de parer à toute éventualité de mauvaise rencontre. Il se dirigea donc vers les arbres qui entouraient l’étrange édifice et s’apprêta à casser une branche du plus proche d’entre eux lorsqu’il entendit un bruit sec s’apparentant à un cliquetis. Se retournant pour examiner le monolithe, il s’aperçut qu’une ouverture s’était révélée en son milieu, sans qu’aucun mécanisme d’aucune sorte ne fût apparent. Curieux mais méfiant, il s’approcha prudemment et commença à palper les parois de ce qui ressemblait à un sas taillé dans la roche. Il distingua une sorte de tache sombre sur le côté gauche, et ne put s’empêcher de passer la main dessus. A peine avait-il effectué ce geste inconsidéré qu’une éblouissante lumière se mit brusquement à jaillir du sol, lequel s’ouvrit aussitôt sous ses pieds.
Lorsqu’il put à nouveau ouvrir les yeux, Adangur vit qu’il était désormais prisonnier d’une salle circulaire au milieu de laquelle trônait une sorte de totem. D’une hauteur de deux mètres environ, celui-ci était orné d’un grand nombre de glyphes sculptés à même le bois. Il s’agissait là d’une écriture fort complexe, qui ne ressemblait à rien de ce qu’il connaissait jusque-là. Il se rappelait vaguement de quelques kanji qu’il avait appris lors de son séjour au Japon lors de sa précédente existence, et se demanda si les signes cabalistiques qu’il avait en face de lui étaient eux aussi à prédominance idéogrammatique. Perplexe devant l’absurdité de sa situation, il fit le tour du totem à la recherche de quelque indice qui eût pu éclairer un tant soit peu sa lanterne. Il examina donc l’objet attentivement, sans pour autant rien découvrir qui fût susceptible de lui fournir un semblant de début d’explication au sujet de l’endroit où il se trouvait et des raisons de sa présence ici, si toutefois raisons il y avait. Il continua ses investigations un moment, puis, découragé, finit par s’asseoir. Il laissa son regard aller et venir sur les murs de la pièce où il avait atterri Dieu sait comment, et ne vit ni source de lumière artificielle, ni porte ni fenêtre laissant passer la lueur du jour. Et pourtant, il faisait relativement clair, suffisamment en tout cas pour qu’il pût voir tout le détail des étranges sculptures de ce non moins étrange totem. Encore qu’à bien y réfléchir, il était tout-à-fait possible que la partie supérieure de celui-ci comportât d’autres signes, qui lui restaient invisibles du fait de sa hauteur. Poussé par la curiosité, il essaya d’abord de sauter pour tenter d’en apercevoir le sommet. Hélas, il ne fut pas en mesure de voir quoi que ce fût. Il soupira et se demanda ce qu’il allait advenir de lui. S’il ne parvenait pas à découvrir comment sortir de cette pièce, c’en serait vite fini de lui : il n’y avait en effet rien à manger ni à boire, et il risquait de dépérir rapidement. Lassé de ces énigmes incompréhensibles, il finit par se rasseoir par terre, adossé au totem, et essaya de dormir. Il ferma les yeux et laissa sa tête basculer en arrière avant de s’assoupir.
A peine était-il endormi qu’il se mit à rêver. Il voyait son corps étendu par terre, dans la jungle où il avait repris connaissance. Puis, peu à peu, au fur et à mesure que le temps passait, il sentit sa conscience se modifier lentement jusqu’à entendre une multitude de voix s’exprimant dans une langue inconnue, qu’il comprenait néanmoins. Incontestablement, il venait par le biais du rêve d’entrer en communication avec les puissants esprits qui semblaient peupler ce monde inhospitalier.
Ceux-ci n’étaient d’ailleurs ni hostiles ni particulièrement amicaux, mais la présence d’Adangur leur donnait l’opportunité de délivrer des bribes du message ancestral dont ils étaient les derniers dépositaires. Dans un premier temps, ils commencèrent par le tester, afin de déterminer si oui ou non il était digne de recevoir leurs enseignements. L’amnésie dont il souffrait semblait à la fois les intriguer et les rassurer, comme s’ils estimaient qu’un excès de connaissances préalables pût être préjudiciable à l’acquisition de celles qu’ils envisageaient de lui transmettre. De fait, un enfant apprenait plus facilement une langue étrangère qu’un adulte, son esprit n’étant pas encore trop formaté par les habitudes, et il était plus facile d’écrire sur une feuille de papier vierge que sur un brouillon déjà rempli d’inscriptions en tout genre. Cependant, dans le cas d’Adangur, on était plutôt en présence d’une feuille de papier d’occasion légèrement chiffonnée, dont la majeure partie du contenu aurait été écrite au crayon à p

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