Rocco et Louis - Destins croisés - Tome 2
344 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Rocco et Louis - Destins croisés - Tome 2 , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
344 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Rocco et Louis, deux frères aux personnalités opposées, vous entraîneront dans des aventures palpitantes, pleines d’émotion et de suspense. Ils vous feront voyager en France et à l’étranger. Les nombreux personnages de ce roman en trois volets seront souvent poussés vers des situations qui les dépassent et les obligent à sortir du cadre de leur vie ordinaire. Ces destins croisés se mélangeront et se complèteront.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 juin 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414465361
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194, avenue du Président Wilson - 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-46532-3

© Edilivre, 2020
Les personnages de ce roman de fiction sont entièrement sortis de l’imagination de l’auteur.
Toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé ne pourrait être que fortuite.
Chapitre 1 Perrin (suite de Nathalie Tome1)
Richard Dadant retrouve la cour de la ferme avec à chaque fois la même sensation.
Cela fait une semaine que Nathalie a disparu.
Après l’avoir embrassée dans un élan irraisonné, il était parti dans les bois pour se calmer, pour éviter d’aller plus loin. Pour éviter le pire. Pour ne pas succomber à sa nature seconde, la mauvaise part de lui-même qui l’entraîne dans l’horreur.
Il avait bien senti que Nathalie répondait à son baiser mais avec une certaine raideur. Il était allé trop loin.
De retour, une ou deux heures après, il avait constaté que la jeune fille était partie.
Dans sa chambre il ne restait aucune de ses affaires. Il lui semblait que la maison était complètement vide et désolée. Il se maudissait de son geste. La jeune fille s’était enfuie et ne reviendrait plus. C’était un constat d’échec. Il avait cru pouvoir recommencer une autre vie, mais il se retrouvait encore et toujours seul.
Le lendemain de son départ, après un instant de découragement, il s’était remis au travail avec acharnement, s’arrêtant à la nuit tombée, mort de fatigue. En une semaine il avait abattu un travail considérable, du bois avait été coupé pour plus d’une année. Par contre il n’avait pas touché à l’intérieur de la maison, chaque coin lui rappelait trop Nathalie. Dans la bibliothèque, chaque livre déplacé lui faisait souvenir qu’elle aimait cette pièce, il n’y avait pas un livre qu’elle n’ait pris en main, regardé, rangé. La maison entière portait son empreinte.
***
Le ciel s’était couvert et, contre la petite fenêtre de la bibliothèque, les premières gouttes de pluie faisaient leur apparition. La pluie lui rappela l’arrivée nocturne de Nathalie.
Richard Dadant hausse les épaules. A quoi bon ressasser les mêmes pensées. De toute façon elle serait partie, il n’aurait pas pu résister plus longtemps, et peut-être qu’à ce moment-là la situation aurait été bien pire.
Il frémit à l’idée de ce qui aurait pu se passer. Des souvenirs qui étaient enfouis dans sa mémoire depuis quelque temps, remontent à la surface.
Ce soir, il en a besoin ! Richard va vers le fond de la pièce, il ouvre le placard de gauche, prend une bouteille aux trois-quarts pleine, retire le bouchon en liège et tête directement au goulot l’eau de vie qui lui brûle l’estomac.
***
La bouteille repose sur l’évier, le niveau a baissé de moitié, le bouchon de liège a roulé par terre. Sur son lit, Richard Dadant est allongé tout habillé, il n’a même pas retiré ses chaussures.
Dehors, la pluie tombe avec régularité, des rigoles se forment sur le sol et suivent la pente de la cour. Dans le sous-bois les fougères se couchent sous l’averse. Une odeur de terre mouillée monte du sol. La pluie lave tout. Les grillons, toujours très nombreux en fin de soirée, couvrant les prairies de leur chant obsédant, se sont tus.
Au rucher, les abeilles sont rentrées à l’abri. Celles qui se sont fait surprendre loin de la ruche, chargées de nectar ou de pollen, risquent de ne jamais retrouver l’essaim. Seule, une abeille est condamnée à une mort rapide. La pluie continue de tomber en un rideau épais. Il fait une chaleur lourde.
Demain les champignons sortiront.
Dans le rucher, le terrible secret de Richard Dadant n’en finit pas de pourrir.
***
C’est une matinée légèrement humide qui accueille Richard Dadant. Les champignons sont certainement déjà nombreux. Chaussé de bottes, habillé d’un pantalon et d’une veste à larges poches, un panier d’osier sous le bras, il va vers le bois, les ramasseurs de champignons se lèvent de bonne heure. Il faut passer avant les autres sous peine de rentrer bredouille.
Les champignons ont certains coins de prédilection, il faut les connaître pour éviter de tourner en rond pendant des heures dans des endroits où ils ne poussent qu’accidentellement. Richard connaît les bons coins. Le bois franchi, il emprunte le sentier qui sépare sa propriété du bois voisin et s’enfonce sous les taillis de jeunes châtaigniers.
Les vieux châtaigniers meurent peu à peu, remplacés par de jeunes pousses qui grandissent très vite, étalant leur feuillage en parasol au-dessus des fougères.
Après le ruisseau, Richard quitte le sentier et pénètre dans le sous-bois.
Tout de suite, à l’endroit habituel, il découvre une dizaine de jeunes cèpes qu’il ramasse avec précaution et dépose au fond du panier préalablement tapissé de rameaux de jeunes fougères.
Avant d’aller reposer au fond du panier, les champignons sont nettoyés sur place au couteau, débarrassés de la terre et des parties abîmées. C’est une condition indispensable pour favoriser la repousse d’autres champignons.
Armé d’un long bâton, le chercheur écarte les fougères et se fraie un chemin au milieu de la végétation.
Arrivé en contrebas du dernier de ses ruchers, le plus éloigné de la maison, Richard oblique vers le Nord et atteint une zone moins boisée et moins envahie par les fougères.
Devant lui de nombreuses taches jaunes sont visibles entre les pieds de bruyère, ce sont des girolles.
En cinq minutes le panier est plein. Si la récolte de la semaine est bonne, il pourra en faire des conserves ou les faire sécher au soleil sur des claies de bois. C’est la provision pour l’hiver. Les champignons les moins jeunes, seront consommés le jour même ou le lendemain. En tout cas ils vont être au plat du jour pendant au moins une semaine.
La zone qu’il traverse maintenant est couverte de fougères de près de deux mètres, c’est un terrain fertile à la couche d’humus épaisse. Se frayer un chemin dans les hautes tiges est relativement aisé, il suffit de mettre le pied sur la tige des fougères qui se couchent devant le marcheur. S’il y a des ronces, cela devient vite une jungle inextricable.
Soudain, Richard trébuche et s’étale de tout son long. Le panier, retenu par les fougères, a glissé au sol sans se renverser. Il se relève et va pour le reprendre quand son attention est attirée par ce qui l’a fait tomber. Il se penche et écarte les fougères de l’an dernier qui ont séché sur place formant un matelas de tiges brunes. Une lanière de caoutchouc est accrochée à un piquet, elle résiste un peu à la traction puis le piquet métallique sort de terre.
Le visage de l’homme prend soudain une teinte terreuse. Il a compris.
Fébrilement, il tire sur la lanière, les fougères s’écartent. Une tente en toile verte, affaissée sous les plantes séchées et les feuilles de châtaignier, apparaît.
Nerveusement, il soulève la toile et la dégage complètement. Dessous, la végétation n’a pas poussé. Un sac à dos est là, à moitié ouvert.
Richard est figé, la tête lui tourne. Après avoir cherché le campement pendant des jours et des jours, il l’a enfin trouvé, par hasard.
Chaque jour il a craint qu’un randonneur ou un ramasseur de champignons ne la trouve, cette tente. Il devrait être rassuré, pourtant il replonge dans le cauchemar. Il s’était presque convaincu que c’était encore un mauvais rêve. Les objets étalés devant lui viennent le réveiller, le confronter avec de douloureux souvenirs.
A genou sur le sol, Richard a sorti les affaires du sac. Il trouve vite ce qu’il cherche : Un portefeuille.
En tremblant, il déplie la carte d’identité : Virginie Marceau. Un regard sur la photo lui fait découvrir un jeune visage d’une beauté inhabituelle. Un ange. Un bruit en provenance du sentier le réveille soudain. Quelques minutes passent. Plus rien. Sûrement un lapin.
Il empoche la carte et continue sa fouille, il ne faut rien laisser qui puisse donner des indications sur sa propriétaire.
Rapidement, il creuse un trou avec les mains, l’humus est tendre. Lorsque le trou est assez profond, il y jette la toile de tente et le reste des affaires en remettant des couches de terre interposées afin d’accélérer le pourrissement des tissus.
Richard rebouche le trou et étale la terre excédentaire. Il tasse le tout avec ses bottes et efface ensuite les traces qu’il a pu ainsi créer dans la terre meuble. Des fougères coupées viennent cacher l’emplacement. Inutile d’essayer de remettre en place les fougères qu’il avait écrasées en venant, en cette saison cela va repousser très vite. Dans quelques jours aucune trace de son passage ne subsistera. Se reculant d’un pas il examine le terrain, satisfait du résultat, puis il repart à grandes enjambées vers la maison.
Plus question de chercher des champignons.
Son terrible secret est maintenant présent. Il n’est besoin que de poser la main sur la poche de sa veste pour sentir à travers le tissu la carte d’identité de la jeune fille.
Richard Dadant débouche dans la cour de la maison la tête basse, les yeux fiévreux, tout à ses horribles pensées.
Tout à coup, il manque de se heurter aux deux hommes qui sortent de la grange.
— Et bien Dadant où allez-vous d’un pas si rapide ?
L’homme s’arrête net en face des gendarmes. Pendant quelques secondes il ne peut dire un mot tant sa surprise est grande.
On vient pour l’arrêter. Cette fois c’est terminé.
Devant l’air apparemment placide des gendarmes, il se reprend vite.
— Je viens de chercher des champignons et vous m’avez surpris.
— C’est notre métier de surprendre les gens, glisse finement le gendarme.
L’allusion n’a pas échappé à Richard.
Par gens, il entendait sûrement les voleurs et les assassins et par surprendre : arrêter.
— Nous vous cherchons depuis dix minutes, nous avons appelé sans obtenir aucune réponse.
— J’étai

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents