Quia Illis
202 pages
Français

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Quia Illis , livre ebook

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Description

Jacques Mandrier, ancien officier marinier du commando Jaubert, a parcouru le globe au service de son pays.
Sa vie n’a jamais été un long fleuve tranquille. Pour preuve, il se remet tout juste de plusieurs mois de captivité au cœur du Nigéria.
Pour sortir de cet enfer, il a dû faire preuve de courage, de force et de détermination.
Aujourd’hui, il aspire à une vie plus calme auprès de son épouse Laetitia et de son fils Michael, mais voilà, ses ravisseurs ont diffusé sur tous les réseaux sociaux une vidéo qui risque de le détruire à nouveau.
Pour se reconstruire, il n’a qu’une seule solution, retrouver ceux de sa famille puis repartir défendre nos trois couleurs et ces valeurs auxquelles il croit tant.
Pendant ce temps, en France, la colère gronde, le mouvement des Gilets jaunes prend de l’ampleur, le pays est déchiré de l’intérieur, alors qu’à 3 000 kilomètres de là, des gamins de vingt ans se battent pour nos trois couleurs, pour nous, pour eux ! Quia Illis !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 février 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414405084
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Cet ouvrage a été composé par Edilivre
 
194 avenue du Président Wilson – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
 
www.edilivre.com
 
 
 
 
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction, intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
 
ISBN epub : 978-2-414-40509-1
 
© Edilivre, 2019
 
 
Saint-Mandrier-sur-mer, le 1 er février 2020.
 
 
Merci à tous ceux qui ont commandé ce roman sans connaître ni le titre, ni l’histoire.
Merci aux 150 lecteurs et lectrices qui sont venus à Saint-Mandrier pour découvrir en direct ce nouvel opus.
Merci à ma famille, mes amis, mes lecteurs et lectrices, d’être là, de m’encourager et me soutenir dans ma belle aventure.
Cette confiance me touche beaucoup. Je suis riche de votre amitié et de votre fidélité.
Merci à Pascal Merenco de m’avoir offert cette superbe photo pour la couverture de mon livre
Merci à Wilfrid Krimpzer pour la confection de la couverture.
Avertissement
Cette histoire est une pure fiction !
Je m’amuse à jouer avec la réalité de nos vies et je la transforme en histoire !
Certaines scènes pourraient sembler réalistes, mais attention, n’oubliez jamais que tout ceci n’est qu’imaginaire !
Et à nouveau, je me permets des libertés, certaines incohérences, mais c’est la force d’une fiction. En effet, mon héros se voit parfois assigner des missions qu’il ne pourrait pas accomplir dans la vraie vie.
Alors, bon voyage dans mon monde virtuel mais si proche du réel !
Ce roman est celui dans lequel je me suis le plus engagé, il est plus que jamais au cœur de l’actualité.
Les prises de positions sont celles de mon héros, elles n’ont pas la prétention d’être celles de tous les français. Mais comme je suis très proche de lui, je partage ses ressentis, au risque de déplaire.
Prenez ce que vous avez à prendre et n’oubliez jamais que nous devons rester maîtres de nos destins.
 
Quia Illis.
« Pour eux ! »
Je dédie ce livre à tous ceux qui sont tombés pour nous ! Pour notre liberté, notre avenir, nos trois couleurs, notre histoire ! Que ce soit ici sur le sol de France ou là-bas et ailleurs !
Quels que soient l’uniforme ou la couleur du béret, ils ont fait le sacrifice de leur vie pour un idéal, des valeurs.
Nous leur devons bien plus qu’une pensée !
Quia Illis.
 
Carnac, le 15 mai, 10 h 30.
Mais pourquoi ai-je ouvert ce mail ? J’aurais dû anticiper et prévoir !
Il est tard pour se poser des questions. Elle a vu. Ma femme, mon amour, ma vie, Laetitia a tout vu et elle est sortie de la pièce, sans un mot.
Comment ai-je pu lire cette vidéo, sans avoir vérifié au préalable, que je pouvais le faire sans risque de blesser quelqu’un ?
Mais voilà, je n’ai pas été assez prévoyant et ma femme a vu cette vidéo. Et ce qu’elle a vu lui a fait plus de mal qu’un coup de poignard en plein cœur !
Pourtant je ne suis pas un novice. Si je suis encore en vie aujourd’hui, c’est parce que j’ai toujours su anticiper le danger, l’analyser et l’affronter.
Depuis près de 27 ans, je me bats aux quatre coins du monde pour mon pays, pour mon pavillon, en essayant à chaque fois d’avoir un coup d’avance sur mes ennemis.
J’ai connu des guerres, vu des hommes tomber à mes côtés ; mais si je suis là, c’est parce que je ne laissais jamais rien au hasard.
Vingt ans au sein des forces spéciales ne m’auront servi à rien, le mal est fait.
S’il y a une personne à qui je ne voulais pas en faire, c’est bien elle ! Laetitia, ma rencontre ! Nos routes se sont croisées quelques années après avoir perdu ma première femme et mon fils, tués dans un attentat à Paris.
Lorsqu’elle a quitté la salle de réunion, je n’ai même pas cherché à la rattraper. À quoi bon ? Le mal était fait ! Mes amis Alain, Éric, Ben, Pascal, mes frères d’armes, mes potes, eux aussi sont restés figés. Ils sont navrés pour moi, ils ne savent pas quoi faire ; pourtant, ce sont des types que j’ai vu combattre et se sortir du cœur de l’enfer. Mais là, face à ces images, face au visage de Laetitia, ils ont eux aussi accusé le coup.
Debout comme un con au milieu de la pièce, j’entends le bruit du moteur de la voiture, puis celui des pneus sur le gravier. Oui, c’est certain, elle est bel et bien partie ! Où ? Je n’en sais rien !
Je n’ai pas su quoi faire. Comment réagir ? Une chose est sûre, je ne peux pas rester dans cette pièce, j’étouffe. Alors je file dans mon bureau, je récupère mon blouson et mon casque et j’enfourche ma moto.
Le vent sur mon visage me fait du bien. Je roule sans but et, comme par hasard, c’est vers la mer que me conduit mon voyage.
Et me voilà assis sur cette plage, face à l’océan.
Le soleil brille, il caresse mon visage. Nous avons vraiment la chance d’avoir un superbe printemps sur le golfe du Morbihan. J’aime entendre le bruit des vagues qui s’écrasent sur la plage, et cette odeur si caractéristique qui m’arrive dans les narines ! C’est toujours face à l’océan que je viens me ressourcer, surtout lorsque je ne suis pas au mieux.
Je ferme les yeux et fais à nouveau le bilan de ma vie ! Quelle vie d’ailleurs ! J’ai tout connu : la joie et le bonheur d’être père, la souffrance de perdre un enfant et une femme dans un attentat, la fierté d’avoir accompli un parcours professionnel au sein d’une des unités d’élites de l’armée française, la honte d’avoir été en prison pour la mort accidentelle d’un jeune adolescent, la chance d’avoir rencontré une femme formidable qui m’a donné un autre fils et le bonheur d’être entouré d’amis sincères ! J’ai parcouru le monde, combattu les terroristes, perdu des amis, des frères d’armes, mais je suis toujours resté debout, droit !
Puis, il y a quelques mois, il y a eu cette mission d’escorte au Nigeria. Nous étions partis pour accompagner et escorter Benoît, notre client, un chef d’entreprise normand – un type bien – et là, la grosse merde : j’ai été enlevé et détenu durant des semaines.
Là-bas, j’avais vécu l’enfer, mais je n’étais pas seul ; Alice et Stéphane, deux journalistes, étaient avec moi. Malheureusement, ils ne sont plus de ce monde ; la première est morte lors de notre évasion et le second a été lâchement abattu par le chef des preneurs d’otages, un sale type, que j’ai tué par la suite lors d’une expédition punitive que je m’étais promis de réaliser pour enfin être en paix avec moi-même. Dans mon esprit, il était inconcevable que ce tortionnaire vive après tout ce qu’il m’avait subir et tout ce qu’il avait infligé à Stéphane et Alice.
Pourquoi faut-il encore qu’il y ait quelque chose qui vienne pourrir ma vie ? Tout allait si bien. Depuis mon retour en Bretagne, tout se passait tellement bien. L’école d’agents de sécurité spécialisés dans l’escorte et la protection de personnalités en zone de guerre fonctionnait très bien, notre agenda était plein ; nous assurons encore quelques missions d’escortes sur la France. Oui, j’avais tout pour être heureux, me poser et profiter enfin de ma femme, de mon fils et de mes amis. Mais voilà, ma vie est un éternel recommencement.
 
J’étais heureux ce matin, tout allait bien et voilà que je découvre cette vidéo envoyée par un ami, Rolland, membre de la D.G.S.E.
Mais pourquoi ne l’ai-je pas vue ? J’aurais dû la voir. Et d’ailleurs, depuis combien de temps était-elle en place ?
Ah ! Ma tête va exploser ! J’essaie de me transporter à nouveau dans ma geôle au Nigeria, comprendre ; oui, je veux comprendre pourquoi je ne l’ai pas vue !
D’un autre côté, à quoi bon ? Le mal est fait, Laetitia a vu les images et elle se sent trahie, salie, humiliée !
La sonnerie de mon portable me sort de mes pensées.
C’est Éric, mon ami, toujours présent !
– Jacques, tu es où ?
– Pas loin, j’avais besoin de prendre un peu l’air, j’arrive ne t’inquiète pas !
– Jacques, la vidéo.
– Quoi la vidéo ?
– Eh bien le mouvement « Boko Haram » vient de la poster sur Youtube et Dailymotion  !
– Merde, il faut contacter Rolland, qu’il la fasse retirer de suite !
– C’est fait Jacques !
– J’arrive !
 
Carnac, Le 15 mai, 14 h 30.
Nous sommes à nouveau installés avec Éric et Pascal dans la salle de réunion. Ben et Alain sont à l’extérieur et s’occupent des stagiaires que nous avons actuellement.
Rolland est parvenu à faire retirer les vidéos, mais une demi-heure plus tard, une nouvelle est mise en ligne. Il faut qu’il réussisse à les bloquer.
Depuis ce matin, j’ai des dizaines d’appels. Tous ont vu les images, tous me soutiennent. Certains me posent des questions, mais je n’ai pas envie d’y répondre. Et dire quoi d’ailleurs ? Fallait y être pour comprendre, fallait vivre ce que j’ai vécu pour pouvoir se mettre à ma place !
Mon téléphone vibre encore !
– Oui, allo !
– Bonjour, Vincent Kourde du journal « Ouest France », j’aimerais vous poser quelques questions sur la vidéo qui circule sur le net et que nous avons reçue au journal !
– Non, non, pas de questions ! Écoutez, je vous demande juste de ne pas en parler et je m’expliquerai en temps et en heure ! S’il vous plaît, j’ai une famille, une femme, un fils. Alors, par respect pour eux, n’en parlez pas !
– Je ne suis pas décisionnaire mais je vais voir avec mon rédacteur en chef ! Par contre, si vous voulez faire un communiqué, contactez-moi s’il vous plaît !
– Promis, monsieur Kourde, si j’ai une déclaration à faire, je prends contact avec vous.
 
En raccrochant, je pense à elle. Justement, Laetitia. J’ai essayé de l’appeler, sans succès. Je suis tombé directement sur sa messagerie.
Pourtant il faut que je la voie, il faut que je lui parle.
– Jacques, rentre chez toi. Laeti doit y être, va lui parler ; elle en a besoin et toi aussi !
Pascal a raison, mais j’hésite encore. Pour la première fois de ma vie, je me sens lâche, j’ai peur. Peur de faire face, peur de regarder Laetitia dans les yeux. Je me sens sale, et pourtant !
Et puis merde, il a raison, je dois y aller. Il faut que je m’explique.
Il faut que je lui raconte ce qu’il s’est

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