Projet Manhattan 2 ?
368 pages
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Projet Manhattan 2 ? , livre ebook

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Description

Dans le contexte international actuel, l’International Services for Strategic Intelligence (ISSI), une des plus importantes agences de renseignements mondiale basée à Londres, envoie ses deux meilleurs éléments pour faire une enquête au Katanga en République démocratique du Congo. Leur mission : voir comment l’uranium congolais et autres pierres précieuses sont évacuées des sites miniers vers l’Iran par la mafia katangaise et identifier les principaux acteurs et leurs complices. Cette mission s’avérera difficile et pleine de surprises et de découvertes pour les agents doubles de l’ISSI. Ceux-ci devront affronter et intégrer dans leurs plans les réalités socioculturelles locales, y compris la magie noire. Au risque de leur vie.



Le titre du roman rappelle le projet Manhattan qui a commencé modestement en 1939. « Projet Manhattan » était le nom de code du projet de recherche qui a produit les premières bombes atomiques lancées à Hiroshima et à Nagasaki. La question que l’auteur s’est posée est la suivante : y aura-t-il un Projet Manhattan 2 ? Plusieurs pays, notamment l’Iran, cherchent coûte que coûte à acquérir l’arme nucléaire. Pour se procurer des matières de bases, l’uranium hautement radioactif de la République démocratique du Congo serait visé au premier plan. Il s’agit donc d’un récit qui se déroule au Congo, précisément dans la zone minière du Katanga. L’auteur porte un regard tragique et pessimiste sur cette partie de la société, ses croyances, la superstition, ses passions, leurs aventures... Il s’inscrit dans une réalité sociale précise, qui est celle de la souffrance que vivent au quotidien les populations exposées aux radiations ionisantes aux alentours des mines. Il est porteur d'un discours critique, voire contestataire. Mêlant le réel et l'imaginaire, le roman cherche à susciter l'intérêt et le plaisir du lecteur. Surtout à lui faire comprendre comment l’uranium et autres pierres précieuses dont regorge le Congo seraient évacués à l’étranger pour tomber dans de mauvaises mains.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 décembre 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334191500
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0105€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-19148-7

© Edilivre, 2016
Derrière chaque question, il y a une réponse. Même si elle est cachée très loin. Derrière chaque mystère se cache une raison, même si souvent elle n’est pas fondée. Derrière chaque atrocité il y a une preuve, même si elle est vite étouffée par l’auteur. Il suffit d’y regarder de plus près et un jour tout s’éclaire d’une façon ou d’une autre.
L’Auteur.
VENDREDI, 29 JUIN 1 Nouvelle mission
Réception à l’Hôtel Quang, Vietnam, 18h05. Les invités se croisaient et se saluaient. D’autres conversaient en petits groupes, tenant leurs coupes de champagne, qui coulait à flots. Plusieurs chaînes de télévision et de radio étaient présentes. Dans quelques heures, l’Inspecteur Ivan Chrysler GoldStein serait en vacances en famille. Il avait été envoyé au Vietnam par l’ International Service for Specific Intelligence (ISSI), l’un des plus importants services de renseignements au monde basé à Londres. Depuis un mois, il s’était consacré à former les futurs formateurs des policiers dans toutes les provinces du pays.
Le Commissaire général de la police, Phuoc Nguyen, la cinquantaine, arborant sa tenue réservée aux grandes solennités, était chargé de recevoir les invités. Il présenta l’Inspecteur Chrysler aux officiels du gouvernement. Environ deux cent cinquante policiers en tenues de fêtes avaient déjà pris place.
Le plus âgé des officiels, qui se signala par de multiples gestes, lui lança :
– Inspecteur, j’ai reçu des retours positifs concernant votre tournée de formation.
– Merci monsieur, répondit-il en s’inclinant légèrement.
L’émotion l’étranglait. Costume bleu ciel, cravate bleue rayée de rouge et chemise blanche, une bouffée de chaleur lui monta aux joues. Il ne pouvait pas rester stoïque face à ces buffets garnis de différentes spécialités locales, en particulier les Chãcá et les Bùn chã , proposées par des serveurs en livrée blanche. Pour mieux les accompagner, le Commissaire général leur proposa du Thanh . Un vin au parfum capiteux et au charme rare.
Vibration dans sa poche droite. Interférences brouillant les haut-parleurs qui diffusaient une musique douce locale. Téléphone de service. En plein milieu d’une conversation avec les représentants du gouvernement, l’Inspecteur Chrysler se tut subitement. Le sang lui montait aux joues. Ce téléphone était réservé au chef de l’ISSI, le Professeur Kiïzen. Lui seul. Il devait être toujours allumé quels que soient le lieu et l’heure.
L’appareil vibra de plus en plus fort. Respiration profonde de l’Inspecteur, petit sourire polisson de rigueur pour masquer quelque peu l’angoisse.
Il annonça aux officiels du gouvernement sur un ton inflexible :
– C’est un appel plus qu’urgent qui vient du sommet. Je reviens tout de suite.
– Prenez-le à votre aise Inspecteur, lui indiqua le Commissaire Nguyen.
Il s’excusa et déguerpit dans une salle à côté. Il ferma les yeux en étouffant un grand soupir. Puis il prit l’appel. Au bout du fil, c’était bien sûr le Professeur. Son ton était enjoué. Ce qui l’estomaqua. La lumière intense de la pièce faisait briller ses yeux bleus.
– Toutes mes excuses Inspecteur Chrysler. Je sais que vous êtes à la cérémonie de clôture. Mais mon appel ne pouvait pas attendre.
Dubitatif, ses lèvres remuèrent mais aucun son n’en sortit.
– Je vous écoute Professeur, finit-il par dire.
Le Professeur adopta tout à coup son ton habituel autoritaire avec sa voix grave.
– Inspecteur Chrysler, j’ai une nouvelle mission très délicate à vous confier.
L’Inspecteur se tut. Il prit une grande inspiration, le visage quelque peu décomposé.
– Une nouvelle mission ? Dans deux heures, je dois prendre l’avion pour rejoindre ma famille et mes amis. Ils sont déjà en vacances aux Îles Maldives. Ce n’est pas loin d’ici, Professeur. Vous le savez bien.
– Je vous comprends très bien Inspecteur. Mais, comme je vous l’ai dit, il s’agit d’une mission exceptionnelle. Prenez le premier vol en partance pour l’Italie. Le prochain est à 19h45. Vous serez à Rome demain en fin d’après-midi. Pietro Amalfitano, l’un des hauts cadres de l’ISSI que vous connaissez très bien, sera là pour vous accueillir. Il vous donnera les détails nécessaires. Si vous parvenez à mener à bien cette mission scabreuse de façon efficace – ce dont je ne doute pas, vous connaissant –, à votre retour, vous aurez une promotion importante. Je vous le promets et je compte sur vous.
– Bien compris Professeur. À votre service.
Il lui souhaita bonne chance et raccrocha. Cette conversation laissa un instant l’Inspecteur perplexe. Ses vacances venaient d’être gâchées complètement. Une poussée de tension lui voila le regard. Il haussa les épaules en fermant les yeux. Puis il prit un air rêveur. Il lui fallait du temps pour réfléchir. Une fois ce temps passé, il se posa plusieurs questions sans trouver le moindre indice sur ce déplacement improvisé. De quelle mission s’agissait-il ? Où devrait-il aller cette fois ? Il avait excessivement hâte d’agir.
SAMEDI, 30 JUIN 2 Instructions
Pietro Amalfitano et l’Inspecteur Ivan Chrysler GoldStein se frayèrent difficilement un passage dans le grand hall de l’aeroporto di Ciampino de Rome. Costume noir, cravate rouge, petite valise noire à la main, un mètre quatre-vingts et plus de la soixantaine. Yeux noyés dans ses gros verres à montures dorées, Pietro l’invita dans son restaurant préféré : Bella Vita. Il était 17h45. En franchissant la porte, l’Inspecteur ne parvint pas à enrober son étonnement. Son grand-frère Marcus était à l’intérieur. L’émotion de cette retrouvaille fit naître sur le visage de Pietro un sourire bienveillant.
– J’ai failli vous confondre tant vous vous ressemblez. Marcus est arrivé de Paris il y a une heure.
Que de monde dans ce restaurant. Des étrangers pour la plupart et surtout des asiatiques. Ivan prit place à côté de son grand-frère. Un jeune homme, vêtu d’une chemise blanche avec un nœud papillon et d’un pantalon noir, lui proposa le menu du jour. Pietro, habitué des lieux, blagua en Italien avec lui puis accorda à Ivan le privilège de passer la commande. Il leva la tête et fixa le serveur.
– Un buon piatto italiano di vostra scelta 1 . Lui annonça-t-il dans un bon italien appris à l’agence.
Avec un accent très italien, Pietro réitéra les excuses du Professeur Kiïzen pour les avoir brusqués. Il devait élucider deux questions. Pourquoi une mission si soudaine ? Et pourquoi cette présence simultanée ? Personne ne disait ni de quoi il s’agissait ni de l’endroit où ils allaient devoir se rendre.
Après de longues jacasseries frivoles, Pietro en vint au but.
– Inspecteurs, le Professeur veut vous confier une mission délicate et périlleuse.
Ivan échangea un regard avec son frère. Interrompus par le serveur qui apportait la commande. Du sfogliatella pour Amalfitano et de l’impepata di cozze pour les deux frères. Le tout accompagné de vin rouge des Abruzzes. Pietro leva son verre et fit tchin-tchin avec les deux frères. Il commença à manger tout en s’entretenant avec eux. Quelques minutes plus tard, il revint sur le motif même du déplacement. Il adopta un ton confidentiel et les glaça du regard. Droit dans les yeux.
– Chers Inspecteurs Chrysler, il s’agit d’aller au Katanga, au Congo…
Marcus ne put s’empêcher de l’interrompre.
– Au Katanga ?
– Tout à fait. Plus exactement à Fungurume, non loin de Kolwezi.
Les frères cessèrent de manger. Marcus se frotta le nez. Un petit silence gênant plana.
– Vous êtes les seuls qui remplissez les conditions pour cette mission. Il s’agit d’un problème international.
– Et de quoi s’agit-il exactement monsieur Amalfitano ? S’enquit Ivan posément.
Pietro cessa à son tour de manger et laissa tomber les couverts. Il enchaîna.
– Depuis longtemps, les Ayatollahs d’Iran cherchent à se procurer l’arme nucléaire à partir de l’uranium congolais. Ce qui crée des tensions avec ses voisins, notamment Israël. Le contexte actuel au Moyen Orient n’arrange rien. Ils profitent de l’insécurité au Congo et du fouillis organisé pour faire du trafic de minerais uranifères en direction de Téhéran. De plus, des coups de téléphone intraçables proviennent de cette zone à destination de l’Iran.
Pietro but une gorgée avant de reprendre.
– Il s’agirait là d’un cataclysme international qui, une fois déclenché, ne pourrait être enrayé par aucun Homme sur cette Terre. Sachez chers Inspecteurs qu’avec des armes simples, on tue des milliers de gens. Avec des armes chimiques, on en tue des dizaines de milliers. Tandis qu’avec des armes nucléaires, on peut en tuer des centaines de milliers.
Il regarda les deux frères d’un œil inquisiteur et poursuivit à voix basse :
– Au vu de tout cela, votre mission consiste en deux choses principales. Dans un premier temps, vous serez amenés à explorer et à ausculter de près, tout ce qui se passe réellement dans cette région. Sur place, vous serez dans la zone où agit la mafia katangaise. Vous obtiendrez des renseignements qui permettront de retracer le cheminement du trafic illicite et d’en connaître les différents intervenants. Surtout au niveau de la commercialisation et de l’évacuation vers l’extérieur, pour enfin regagner l’Iran.
Les Inspecteurs Chrysler étaient bien incapables de quitter Pietro des yeux, tassé sur sa chaise. En face d’eux. Il poussa de quelques centimètres son assiette de sfogliatella à moitié remplie. Il avait l’attitude résolue d’un homme habitué à convaincre, en fin diplomate. Il écoutait en profondeur ses interlocuteurs avant de juger. Il leur adressa un sourire en caressant son alliance. Puis, il continua à parler de la mission. Il toussa et s’éclaircit davantage la gorge.
– Dans un

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