Pour solde de tout compte – Les Défenseurs – Tome 1 Livre préfacé par l’ancien député européen, Édouard MARTIN
272 pages
Français

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Pour solde de tout compte – Les Défenseurs – Tome 1 Livre préfacé par l’ancien député européen, Édouard MARTIN , livre ebook

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Description

David, un séduisant défenseur des salariés, remplit sa mission d’assistant juridique auprès des travailleurs et des syndicalistes. Il se heurte parfois à des situations ambiguës. Le monde du travail est sans pitié. Le nombre de chômeurs ne cesse de croître, certains sont au bord du gouffre. C’est le cas d’Elsa, divorcée, avec deux enfants à charge, qui demande l’assistance d’un défenseur. David la soutiendra au-delà de ses espérances.

Sur fond de plans sociaux et d’entreprises partant à la dérive, des gens se serrent les coudes, ils font bloc contre l’injustice et la misère qui les guette. Des liens se tissent, des passions se trament. Tapies dans l’ombre, les trahisons surgissent.





"...Ces défenseurs...on ne peut mesurer leur mérite si on n’a jamais été confronté aux arcanes des tribunaux et notamment prud’homaux. Construire une stratégie de défense, élaborer un argumentaire, se préparer aux tirades cinglantes des grands avocats patronaux est un art, du cousu main, de la haute couture sociale. Et ils gagnent ! Souvent ! En réalité ils ne gagnent rien, et il ne s’agit même pas d’argent, ils font gagner le droit et c’est énorme... »



Préface d’Édouard MARTIN (ancien Député européen)

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2020
Nombre de lectures 2
EAN13 9782414471690
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194, avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com
 
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
 
ISBN numérique : 978-2-414-47209-3
 
© Edilivre, 2020
Préface Vivre !
 
Allumez votre télévision, votre poste radio ou ouvrez un journal et c’est toujours dans les mêmes termes que l’on parlera des chômeurs, en chiffres. Le nombre est un indicateur de la santé économique d’un pays. « Bonne nouvelle sur le front du chômage qui passe de 8,5% à 8,1 au 4 e trimestre, le nombre de chômeurs a donc diminué de 85 000 personnes. Dans la période c’est plutôt le contraire, tous les voyants sont au rouge et les personnes sans emplois sont en nette hausse, etc ». Rares sont les récits de vie d’une personne privée d’activité professionnelle. Vie de tous les jours, vie sentimentale, vie de stress, de rêves, de luttes, d’espoir. Or, la manière de traiter le statut social, certes anxiogène, du chômeur fait de lui une tare. Être au chômage est honteux. Qui n’a jamais ressenti, lors d’une rencontre entre nouvelles connaissances ou lors d’un dîner entre potes, la gêne de celui ou celle qui annonce sa situation de sans emploi ? Et souvent cela s’accompagne par un « désolé pour toi ». Désolé de quoi ? D’être un numéro ? Une statistique ? Un ou une « sans vie »?
Voilà, le mot est lâché, la vie ! Oui, les chômeurs, donc des personnes humaines, avec un cœur et tout et tout, veulent vivre et non survivre ou s’excuser. Elles ont une histoire, des histoires, parfois belles malgré la difficulté, souvent dramatiques. Mais surtout elles veulent un avenir. Il est assez de ne pouvoir exister aux yeux des autres qu’à travers son emploi. Il est insupportable de devoir batailler pour faire valoir ses droits face à un patron qui tire un trait sur une vie, sur des vies pour « raisons économiques ». C’est donc l’économie qui est à blâmer pas les chômeurs !
Donc, ce système économique qui broie les personnes sans tenir compte de leur âge, de leur sexe ou de leur situation familiale , est le même qui accuse les chômeurs de ne pas vouloir travailler. Celui qui peste contre le coût trop élevé des « charges sociales », qui enrage contre les syndicats. Ben voyons ! C’est bien connu, cette pauvre économie n’en peut plus de tant d’empêcheurs de tourner rondement mieux. Si les syndicats n’existaient pas, ou plus, la vie serait tellement plus paisible pour ces fonds de pension ou autres actionnaires jamais repus. Cela leur ferait de sacrées économies. Finies les actions en justice, terminées les indemnités « scandaleuses » versées à ces chômeurs. Beaucoup ont entendu ces appels de détresse du monde de la finance. Ils ont modifié les lois, les ont triturées, ont cassé le code du travail et les conventions collectives pour rendre le pays plus « sexy » économiquement parlant. Comme si la vie de millions de personnes n’était qu’une variable de satisfaction pécuniaire. Certes, ces fortunes ont du soutien et c’est du lourd, des gouvernements, des réseaux d’experts, une certaine presse et parfois même d’un bon nombre de citoyens. Mais qui répond à l’appel au secours des chômeurs ? Qui les écoute et les conseille ? Qui leur redonne la force de rester debout et l’envie d’être digne ?
Des défenseurs des salariés, des syndicalistes, des bénévoles d’associations s’engagent quotidiennement à leurs côtés. Ces petites mains ne comptent pas leur temps, leur énergie pour aider à reconstruire ces personnes jetées de la vie sociale. Reconstruire, oui car il s’agit d’abord de recoller les morceaux, de rassurer, d’apaiser les angoisses de lendemains qui s’annoncent sombres. Il n’existe pas de « gouvernement » pour les chômeurs, ils n’ont pas les clés du système, les codes, les réseaux nécessaires pour les sortir de l’impasse dans laquelle ils se trouvent. Ils n’ont pas de lobbyistes auprès des ministres, les chômeurs. Non, mais il existe ces personnes dévouées aux autres et çà, ça n’a pas de prix. Ces défenseurs n’ont pas de prix parce qu’ils ne sont pas à vendre. Ils sont là pour servir.
Et on ne peut mesurer leur mérite si on n’a jamais été confronté aux arcanes des tribunaux et notamment prud’homaux. Construire une stratégie de défense, élaborer un argumentaire, se préparer aux tirades cinglantes des grands avocats patronaux est un art, du cousu main, de la haute couture sociale. Et ils gagnent ! Souvent ! En réalité ils ne gagnent rien, et il ne s’agit même pas d’argent, ils font gagner le droit et c’est énorme. Ils font renaître l’espoir chez celles et ceux qui n’en avaient plus. Ils leur remettent du baume au cœur, ils pansent les plaies par tant d’injustice. Sans eux les chômeurs ne seraient vraiment qu’une donnée économique, point à la ligne.
Assurément, les défenseurs des salariés, quels qu’ils soient, redonnent un visage aux chiffres. Un visage humain qui n’aspire qu’à une chose, comme nous toutes et tous, vivre … dans la dignité bien sûr.
 
Édouard Martin
Ancien DP/CE CFDT ArcelorMittal Florange
Ancien représentant CFDT au Comité d’Entreprise Européen ArcelorMittal (CEE)
Ancien Député européen
Prologue
Ayant été moi-même prise dans le tourbillon infernal du chômage, j’avais pour objectif de mettre sur le devant de la scène, non seulement ceux qui perdent leur emploi injustement, mais aussi ceux qui les soutiennent et les défendent comme les « défenseurs – ou conseillers du salarié » 1 , des bénévoles inscrits en préfecture, qui donnent de leur temps et de leurs connaissances en droit du travail, afin d’aider les « laissés-pour-compte ». Je voulais leur rendre hommage à tous sans exception en relatant non seulement leurs difficultés, mais aussi leurs états d’âmes. Les faits rapportés dans ce livre sont tirés de dossiers réels, traités par un responsable syndical. Ils regorgent d’histoires se déroulant sur des lieux de travail. Outre les arrangements à l’amiable entre les employés et leurs patrons pour quitter l’entreprise discrètement, on constate que des salariés vont jusqu’au bout de leur démarche en n’hésitant pas à porter jusqu’aux tribunaux prud’homaux les licenciements qui semblent abusifs. Ces nombreux litiges sont autant d’histoires à raconter qu’il y a de cas ambigus à déchiffrer juridiquement. Ce roman relate quelques procès ou aventures de salariés dont les noms sont fictifs, tout comme les entreprises dans lesquelles ils travaillent ou perdent leurs emplois.
(Voir la liste des personnages fictifs à la fin du roman)


1 .  C.S. ou Conseiller du Salarié : sa mission constitue un engagement moral envers l’État.
Hommes et femmes, en activité ou en retraite, issus de toutes les catégories socioprofessionnelles. Candidature retenue selon l’expérience professionnelle et la connaissance du droit du travail. Peuvent être radiés de la liste des C.S. en cas de non respect des règles établies. Le C.S. ayant un emploi salarié, bénéficie d’une protection particulière contre le licenciement, d’un droit d’absence et du maintien de son salaire.
Avertissement
Bien qu’inspirés en partie de faits réels, les personnages et situations décrits dans ce roman sont purement fictifs.
 
« Les Français, en bons râleurs et donneurs de leçons, passent leur temps à poser ces questions : « Que fait la police ? Que fait le gouvernement ? Que font les élus ? Que font les syndicats ? » Mais ils ne semblent pas beaucoup s’interroger sur ce qu’ils font, eux, pour changer le monde. Et qu’est-ce qui compte le plus dans notre vie que le travail ? Etre syndiqué, c’est participer à l’évolution de sa vie. Les mêmes ont tendance à oublier, que s’il y a des conventions collectives, des augmentations salariales, c’est grâce aux syndicats… »
Édouard Martin, « Ne Lâchons Rien », Éditions Cherche Midi.
David Lefénec
Fin mai 1992.
Au volant de sa R19, David était songeur, il venait tout juste d’assister une dame lors de son entretien en vue d’un licenciement et se demandait s’il pourrait exercer encore longtemps sa fonction de « conseiller du salarié » à laquelle il tenait par-dessus tout.
Depuis peu il y avait de l’eau dans le gaz et ça risquait de faire des dégâts.
Avant de se lancer dans l’assistance aux salariés, il travaillait dans un laboratoire, sur le site du Commissariat à l’Énergie Atomique à Grenoble, où il n’était que simple Délégué du Personnel. Ensuite, après avoir été convié par la CFDT 2 (Confédération française démocratique du travail) il avait été sollicité pour développer, à mi-temps, le syndicalisme chez les cadres.
Il continuait de prendre du grade ; ainsi l’année dernière en 91 il avait été nommé Délégué Syndical Central à mi-temps.
David en était très fier. Il avait abandonné son métier de chimiste pour se consacrer entièrement à une cause sociale.
Début 92 il devenait officiellement « conseiller du salarié » et se faisait le défenseur des travailleurs des PME de l’Isère. Il fut l’un des premiers à revêtir cet habit de lumière.
* *       *
Comme ses collègues habitués des lieux, le permanent CFDT David Lefénec rentrait à la bourse du travail par l’entrée des artistes. Il actionnait la télécommande d’ouverture de la grille et garait sa voiture au niveau du parking rez-de-chaussée. Dans l’ascenseur il appuyait sur l’étage 2 afin d’accéder au cœur de la maison CFDT où, depuis quelques temps déjà, il se dégageait comme un parfum de scandale. Ce matin, David avait des problèmes à régler en urgence ; il avait rendez-vous avec Marcel Pelletier le secrétaire de l’Union Départementale, l’UD comme il disait.
Ce qui le minait et risquait de le miner encore longtemps, concernait cette accusation au sein même de la CFDT. C’était impensable et pourtant bien vrai, Claude Faure le responsable de la maintenance informatique était sur la sellette. Et ce n’était pas une mince affaire, car Claude avait d

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