Pierres de rêves
230 pages
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Pierres de rêves , livre ebook

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Description

Il faisait nuit depuis longtemps lorsque, dans la lueur des bougies, Babu plissa les yeux. La femme avait frémi.
Imperceptiblement, son corps bougeait. L'instant était magique. Elle allongea ses jambes et tressaillit. Puis son visage quitta la muraille. Elle se retourna doucement, en appui sur un coude, secoua la tête, passa une main dans ses longs cheveux noirs qui glissèrent sur ses épaules. Ses yeux sombres s'ouvrirent. Babu était fasciné. Bien qu'il la vît à peine, il savait qu'elle le regardait. “Soif”, murmura-t-elle. Ou peut-être l'avait-elle seulement pensé.



Il a fait tant de chemin pour la retrouver. Elle est là, tout près, mais dès qu'il s'en approche, elle s'échappe. Seul, il n'aurait eu aucune chance. Mais avec l'aide de sa nouvelle compagne, peut-être va-t-il réussir ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 mars 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414049561
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-04954-7

© Edilivre, 2017
Du même auteur
Du même auteur :
• Aux éditions du Scribe d’Opale :
o Des nouvelles du boudoir, 2004, nouvelles (en collaboration)
o Morts à la carte, 2005, nouvelles
o Créatures, 2009, nouvelles
• Aux éditions Les Deux Encres :
o Saba, 2012, roman
• Aux éditions Edilivre :
o Le Souffle du Temps, 2016, roman
Préface
Cette œuvre est une pure fiction, même s’il n’est pas certain que toute ressemblance avec des personnages ou des lieux existant ou ayant existé soit totalement fortuite. Pour des raisons purement littéraires, j’ai dû temporairement faire disparaître Amina, mon épouse et mes deux filles, Anissa et Rizlane, que j’aime toutes les trois profondément. Je les remercie du fond du cœur pour leur patience pendant les longs moments où j’ai dû les abandonner.
Je souhaite remercier également les membres de l’association littéraire Le Scribe d’Opale, qui m’ont donné l’idée directrice de ce roman, et insufflé la force de le terminer.
Cher Lecteur, laisse-moi espérer que tu auras autant de plaisir à lire ce roman que j’en ai éprouvé à l’écrire.
Le Rêve est une seconde vie.
Je n’ai pu percer sans frémir
ces portes d’ivoire et de corne
qui nous séparent du monde invisible.
Gérard de Nerval, Aurélia
Prologue
Espace intersidéral, il y a très très longtemps
Le vaisseau filait à vitesse mégalumineuse. Il avait quitté l’amas galactique de Seti il y avait à peu près cinquante siècles siriens, ce qui ne signifie pas grand chose, puisqu’en voyage intergalactique, le temps est totalement comprimé. Pour les passagers du vaisseau, cela voulait simplement dire que, malgré leur extrême longévité, s’ils décidaient un jour de retourner sur Seti, ils ne pourraient y côtoyer que leurs descendants de la cinquième ou sixième génération. Mais qui pouvait désirer vivre sur Seti ? Avec ses températures extrêmes (plus de deux-mille degrés) et son vent astral permanent, seuls les organismes les plus résistants pouvaient y survivre. D’après les informations fournies par les radiotélescopes interstellaires, il y avait tant de mondes agréables dans les galaxies lointaines ! Aussi y avait-il pléthore de candidats pour l’aventure aux confins de l’univers visible. La maîtrise de la vitesse supralumineuse était relativement récente _ à peine dix siècles _ mais on en connaissait maintenant bien les pièges. Le plus important, pour éviter les étourdissements, était de dormir. Et les Setiens dormaient beaucoup. A peu près quatre-vingt-quinze pour cent du temps de voyage. Ils devaient se réveiller tous les deux ou trois siècles pour faire le point et apporter les corrections de trajectoire rendues nécessaires par les déformations toujours possibles de l’espace-temps. En principe, il n’y avait rien d’autre à faire. Ils s’allongeaient à nouveau douillettement dans leurs couchettes climatisées au voisinage du zéro absolu, et l’ordinateur de bord les secouait doucement quelques siècles plus tard, pour l’ajustement spatiotemporel suivant.
Le voyage intergalactique n’était pourtant pas sans risque. Au début, ce qui arrivait le plus souvent, c’était que les vaisseaux se perdaient dans l’espace. Les radiotélescopes n’étaient pas extrêmement précis, et à cent mille années-lumière de distance, un écart d’un micron suffit à vous faire passer hors de portée de l’étoile cible. Mais dans ce domaine, la technique avait beaucoup progressé. Et puis on avait découvert les assistants mentaux, sortes de médiums intuitifs qui retrouvaient sans coup férir leur chemin dans les labyrinthes spatiotemporels, grâce à la puissance de leurs ondes alpha. Chaque vaisseau en partance pour les galaxies lointaines en possédait maintenant deux ou trois à bord. Restaient les quelques impondérables : la traversée d’un trou noir (qui vous ramenait quelques millions d’années-lumière en arrière), les espaces mutants, impossibles à déceler au télescope (qui transformaient les passagers en monstres difformes avec seulement dix-huit pattes et cinq cerveaux, mutation qui heureusement se résorbait au bout de quelques jours), et surtout, danger suprême, les mondes d’antimatière, extrêmement rares, mais dont la rencontre se soldait inéluctablement par la destruction totale de l’astronef. dans une sublime débauche d’énergie nucléaire. Tout bien pesé, au cours d’un voyage de cent siècles, on avait presque quatre-vingt pour cent de chances de s’en tirer et de trouver un monde paisible pour y passer sa retraite. Largement plus que l’espérance de vie moyenne sur Seti. Malheureusement pour lui, le vaisseau dont nous parlons faisait partie des vingt pour cent restants…
L’équipe de commande fut brutalement réveillée après seulement deux siècles d’hibernation. Les membres d’équipage n’avaient même pas encore eu le temps de profiter de leur phase de sommeil profond. Ils glissèrent de leurs habitacles, le cerveau vrillé par la sonnerie assourdissante de l’alarme à ultrasons. Quelque chose n’allait pas.
L’état des lieux s’afficha sur le panneau de contrôle :
« Défaillance propulsion principale »
Un type de panne rarissime. Il allait falloir réparer en urgence, sinon la prochaine correction de trajectoire serait impossible. Dieu sait alors où ils se retrouveraient. Les techniciens s’activaient déjà à comprendre l’origine du problème. La caméra télécommandée se promenait le long de la coque, s’approchant lentement de la zone arrière où se situait le moteur nucléaire. La génératrice inférieure semblait intacte. Mais lorsque l’engin d’exploration commença à tourner autour de la plage arrière, le commandant put se rendre compte de l’étendue du désastre. Une immense brèche s’ouvrait à flanc de vaisseau, à l’emplacement précis de la zone de propulsion, heureusement indépendante de l’habitacle passagers. C’était une sacrée défaillance. En fait, les trois-quarts du moteur étaient totalement détruits. Sans doute une météorite d’antimatière. La carte céleste indiquait justement l’approche d’une zone antimatière à haut risque. La conférence télépathique avec les mécaniciens fut brève. La réparation était carrément exclue. Cela signifiait qu’avec le moteur auxiliaire, il serait tout au plus possible de se poser sur le prochain monde habitable, et encore, à condition que sa force d’attraction soit compatible avec la puissance antiG installée à bord. Sinon, ils iraient tout bêtement s’écraser à la surface, et leur voyage s’arrêterait là. Il n’y a jamais de survivants dans une collision interstellaire.
L’équipage procéda en urgence au largage de la zone de propulsion principale, maintenant inutile, et qui pouvait constituer un fardeau fatal. Puis les assistants mentaux se mirent au travail, reconstituant sans difficulté le chemin parcouru et se projetant jusqu’à la prochaine escale. La route du vaisseau, maintenant rectiligne, compte tenu de l’impossibilité de modifier significativement sa trajectoire, l’amenait en bordure d’une grande galaxie en spirale. L’un des assistants mentaux projeta son schéma d’ondes alpha sur l’écran, et tous purent contempler la cible. Une naine jaune en fin de vie, autour de laquelle tournaient neuf planètes aux tons bleutés. La trajectoire se précisa. Elle passait en bordure de la troisième planète. L’ordinateur effectua un bref calcul : il y avait tout juste assez d’énergie pour se poser. Le vaisseau n’était maintenant plus qu’à trois années-lumière de distance lorsque l’alarme rouge se déclencha :
« Danger ! Antimatière »
Malgré la décélération rapide, l’astronef n’était plus qu’à deux minutes-lumière du contact. Le pilote poussa le moteur auxiliaire à fond, orientant la trajectoire vers la droite. Ce serait au millimètre, mais on avait une toute petite chance d’éviter la catastrophe. Après, on verrait bien. Trente secondes-lumière. L’astronef subissait maintenant les effets de l’attraction. Et ce n’était pas leur jour de chance. La planète avait une atmosphère. Avec une trajectoire aussi proche, elle pénétra dans la couche supérieure. Le contact des structures du vaisseau avec les premiers atomes d’antimatière de la stratosphère déclencha immédiatement une série de micro-explosions nucléaires qui rendirent le vaisseau de plus en plus difficile à contrôler. Sa route passait pourtant encore à plusieurs kilomètres du sol. Comme le pilote l’avait prédit, ce serait au millimètre. S’ils s’en tiraient, avec leur vitesse-lumière, ils avaient une chance d’échapper à l’attraction et au piège mortel de l’atmosphère. Le télescope informatique projeta sur l’écran l’image de la trajectoire prévue, qui suivait la courbure de l’astre. La vitesse avait maintenant chuté. Si le sol restait plat, il n’y aurait pas d’impact. Mais d’un seul coup, une immense chaîne de montagnes se dressa comme un mur devant l’écran de contrôle. Le pilote comprit. Impossible de contourner. Dans trois secondes, tout serait terminé. Le vaisseau percuta de plein fouet l’immense pic qui se dressait orgueilleusement à plus de dix-mille mètres d’altitude. Sous la violence du choc, il s’enfonça au cœur de la montagne. Le contact avec les roches d’antimatière fut titanesque. Le vaisseau et tous ses occupants furent en une microseconde transformés en une immense boule d’énergie radioactive. La montagne se coupa en deux, perdant presque deux mille mètres. Les plaques tectoniques s’entrechoquèrent et de nouvelles montagnes encore plus hautes firent leur apparition en quelques minutes. La neige fondit à dix-mille kilomètres alentour, déclenchant des séismes impressionnants. Un épais nuage de poussière recouvrit toute la zone pendant plus d’un siècle. Sans conséquences. Cette planète n’était encore habitée que par des org

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