Piège dans les Rocheuses
324 pages
Français

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Piège dans les Rocheuses , livre ebook

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Description

Je m’appelle Solenn et je suis journaliste d'investigation. Je n'ai pas toujours de bonnes manières, mais je suis franche et directe. Je ne suis pas une fille sophistiquée et j'aime me promener nue. J'ai entraîné Dan, mon meilleur ami, dans une sacrée histoire. Mais avais-je le choix, alors que Shirley, cette petite pisseuse d'Anglaise, se trouvait accusée de meurtre ? Je ne suis pas un modèle d'exemplarité, mais quand mes amis sont dans la peine, je suis là ! Je suis grande, rousse et belle. Vous avez un problème avec ça ? Non ? Alors accompagnez-moi dans le Colorado, car j'ai quelques oreilles à tirer.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 avril 2019
Nombre de lectures 5
EAN13 9782414335114
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Marc Nectoux
Piège dans les Rocheuses
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Prologue
Je m’appelle Solenn Karadec. J’ai 26 ans. Je suis journaliste d’investigation. J’ai un faible pour la Suze citron. J’ai perdu mes parents à l’âge de 12 ans, et j’ai quitté ma Bretagne natale pour habiter Paris. Ma tante Nolwenn m’a adoptée. J’ai retrouvé Dan, mon ami d’enfance, devenu romancier. Il est divorcé de Shirley, une petite pisseuse d’Anglaise qui l’a quitté pour vivre avec un Américain. Dan est à la fois mon meilleur ami, mon Doudou, mon confident et ma mémoire. J’affiche quelquefois de mauvaises manières, et je ne suis pas une fille sophistiquée. Je ne porte que des Jeans, des chemises de bucherons et des baskets. Mes parents m’ont donné de longs cheveux roux flamboyant et de grands yeux vert émeraude ainsi qu’une peau très blanche emplie de taches de rousseur. J’aime la belle mécanique, et je n’ai rien contre deux ou trois taches de cambouis sur le visage. J’affiche une image sereine et solide, mais c’est du flan. J’adore me promener nue lorsque je suis dans un univers familier et intime. C’était une habitude familiale et je la perpétue. Depuis ma dernière aventure avec Dan, un an s’est écoulé. Entre-temps, il a
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écrit un nouveau roman et j’ai monté mon agence de détectives. Grâce à l’argent que m’a rapporté la vente de l’appartement de ma tante, j’ai acheté un camping-car et une moto pour être plus mobile. On dit que j’ai un corps magnifique et je suis enchantée d’entendre cela, car j’ai beaucoup souffert de la moquerie des autres lorsque j’étais petite. Une dernière chose ! Je me fiche que vous m’aimiez ou pas.
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Chapitre I
Il se retrouvait donc cette fois, célibataire et sans pied à terre à Paris, suite à la vente de l’appartement conjugal. Il s’arrêta une dernière fois à la brasserie de son quartier, et commanda une bière pression. Ce mois de septembre s’annonçait prometteur. Un soleil radieux illuminait la capitale et les gens semblaient avoir l’esprit en fête. C’est vrai que la lumière apporte de la joie. Assis derrière la baie vitrée de la brasserie, à cette même table où ils avaient leurs habitudes, Dan suivit du regard un groupe de jeunes écoliers courir sur le trottoir en chahutant. Cette image le ramena plusieurs années en arrière, à l’époque où lui aussi, n’avait que le souci de s’amuser. Il était alors à Perros-Guirec et sa maîtresse s’appelait madame Jeanne. Il termina sa bière et quitta l’établissement. Il sut à l’instant même, qu’il ne reviendrait jamais dans ce quartier où il avait connu le bonheur. Des images remontèrent du passé. Il revoyait cette petite blonde à l’accent British qui attendait sa dédicace dans cette librairie de Perros-Guirec où elle était en vacances. Il se souvint de son regard amusé lorsque, sous le coup de foudre qui l’avait paralysé, il avait
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oublié de lâcher son bouquin. Il se souvint de cette voix si mélodieuse qui avait lancé : Me rendrez-vous mon livre monsieur l’écrivain ? Sans réfléchir, il lui avait donné rendez-vous le jour même, et elle avait accepté. Quelques mois après, ils s’étaient mariés. Et puis, Shirley avait abordé un sujet brûlant. Elle voulait être mère et lui ne partageait pas ce souhait. Dès lors, leur histoire qui n’avait pas de profondes racines, s’effrita rapidement. Je vais abandonner dans cette rue, tous nos cris de joie, nos promesses, nos rêves et nos fous rires complices.Dan héla un taxi, – Gare Montparnasse, je vous prie. Lorsque le quartier disparut dans la lunette arrière du taxi qui l’emmenait, Dan ressentit une soudaine montée d’angoisse. Voilà, désormais notre histoire est bien finie.
Quelques heures après, il poussait la porte de sa maison, rue des fougères à la Clarté. Depuis la disparition de ses grands-parents qui l’avaient fait bénéficiaire de ce bien, il l’avait régulièrement loué. Mais aujourd’hui, il avait décidé d’en reprendre possession. Quant à avoir à nouveau un pied-à-terre à Paris, c’était chose impossible, à moins que son nouveau roman ne fasse un tabac en librairie. Bien sûr qu’il n’était pas nécessaire d’habiter Paris pour vivre, mais en tant que romancier, c’était presque indispensable. Qu’on le veuille ou non, c’est à la capitale que l’on gère au mieux ses affaires. Et puis, posséder une adresse parisienne sur sa carte de visite, ça fait tout de suite mieux que d’habiter à Perros-Guirec.
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Tout en ouvrant les persiennes, Dan se rappela le cabanon de son grand-père qui avait brûlé sur le sentier des douaniers. Tout avait disparu dans les flammes. Les rires de mémé Gwendoline, les colères de pépé Gaël, ses souvenirs d’enfant, et même les coquineries de Solenn. Il se souvint de l’immense peine de cette dernière lors de la disparition de sa tante Nolwenn, Elle s’était repliée sur elle-même, refusant tout contact extérieur. Avec cette disparition, elle s’était retrouvée seule au monde. Il en était là dans ses pensées, lorsque la sonnerie de son mobile se fit entendre. C’était Barthélemy Junion, son éditeur Parisien, qui lui faisait part de son prochain calendrier de dédicaces. Dan n’était pas emballé à l’idée de courir le pays pour faire la promotion de son livre. Il ressentait le besoin de souffler un peu. Il lui fit donc savoir qu’il désirait faire un break. L’éditeur n’avait pas insisté. Il savait que Dan était un « bucheron de l’écriture ». Sans tarder, il se remettrait au boulot.
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Chapitre II
Paris, le 01 septembre 2018. 10 heures.
Solenn gara sa moto sur le trottoir. Elle avait rendez-vous avec une cliente qui l’avait chargée de réunir des preuves sur l’infidélité de son mari. Elle avait horreur de ce genre de mission, mais il fallait bien faire vivre son agence. Le rendez-vous fut de courte durée, et, après avoir encaissé son chèque, elle s’apprêtait à réenfourcher sa RT lorsque le souvenir de son ami l’interpella. Et si je l’appelais ? Sitôt dit sitôt fait. Elle pianota le clavier de son mobile. – Salut Dan. Comment vas-tu depuis tout ce temps ? – Tiens, tu te rappelles que j’existe ? – Je te signale que c’est toi qui as souhaité être tranquille pour écrire ton roman. Au fait, je l’ai acheté. – Tu as aimé ? – Tu as bien raconté notre aventure même si j’ai quelques réserves à émettre. – Lesquelles ? – Nous en reparlerons une autre fois.
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– Pourquoi m’appelles-tu ? – Je viens de terminer une enquête et, va savoir pourquoi j’ai pensé à toi. On peut se voir ? – Si tu veux, mais il faut que tu viennes aux Fougères. – Tu as passé tes vacances là-bas ? – Non, j’ai définitivement quitté Paris. Je réside ici maintenant. – Tu as déménagé et tu ne m’as rien dit ? – Désolé, je ne pensais pas être tenu de le faire. – Je suis ta meilleure amie ! Bien sûr que tu devais me prévenir ! Dan ne releva pas la remarque et continua. – J’apprécie ton appel. Te revoir me fera plaisir. – Ah ! Quand même un mot gentil. Bon, eh bien j’arriverai dans quelques heures. – Appelle-moi, j’irai te chercher à la gare. – Pas la peine, je suis motorisée. À demain, Dan.
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