Petit Hector apprend la vie
99 pages
Français

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Petit Hector apprend la vie , livre ebook

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Description

« Petit Hector n’était pas toujours heureux, car la vie, ce n’est pas si facile. Il faut l’apprendre, comme disait souvent son papa. Et mieux vaut commencer tôt. Il avait remarqué que son papa écrivait ses pensées dans un petit carnet qu’il gardait toujours sur lui. Alors Petit Hector se dit que lui aussi il écrirait toutes ses leçons de vie dans un petit carnet, qu’un jour il les montrerait à son papa et à sa maman, et qu’ils seraient fiers de lui. Alors voilà, on va vous raconter comment Petit Hector a appris la vie. »Que faire avec les soucis ? Comment voir le Bon Côté des Choses ? Entre les copains et les bonnes notes, que choisir ? Comment pardonner ? Et puis les filles… Bref, voici comment Petit Hector devient grand et apprend à se débrouiller. Un nouveau héros vient se glisser dans l’univers tendre et ironique de François Lelord. Un livre à lire en famille !Avec Le Voyage d’Hector, Hector et le secret de l’amour et Le Nouveau Voyage d’Hector, François Lelord a connu un succès mondial. Retrouvez l'univers de Petit Hector

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 28 septembre 2010
Nombre de lectures 3
EAN13 9782738195968
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

François Lelord
PETIT HECTOR APPREND LA VIE
© Odile Jacob, octobre 2010 15, rue Soufflot, 75005 Paris
ISBN : 978-2-7381-9596-8
www.odilejacob.fr
Sommaire

Introduction
Petit Hector et son papa
Petit Hector et la triche
Petit Hector et le Bon Côté des Choses
Petit Hector et ses meilleurs copains
Petit Hector et le pardon
Petit Hector et ses copains et les filles et Amandine
Petit Hector et le mérite et la liberté
Petit Hector veut faire le bien
Petit Hector et le maître et la Table ronde
Petit Hector n’est pas récompensé
Petit Hector et les Cinq Fantastiques
Petit Hector est fier de son papa
Petit Hector et la parole de Notre Seigneur
Petit Hector n’a même pas mal
Petit Hector garde un secret
Petit Hector est amoureux
Petit Hector fait comme les chevaliers
Petit Hector apprend la justice
Petit Hector et Amandine
Petit Hector veut devenir chef
Petit Hector et la fin de la chance
Petit Hector et le maître et les autres sortes de vie
Petit Hector et l’art
Petit Hector découvre une nouvelle vie
Petit Hector apprend l’argent
Petit Hector va à un goûter
Petit Hector devient grand
Petit Hector et les religions
Petit Hector apprend la différence
Petit Hector a des ennuis
Petit Hector doit se débrouiller tout seul
Petit Hector est le plus fort du monde
Petit Hector réalise un rêve
Petit Hector ne réalise pas un rêve
Petit Hector aime la différence
Petit Hector apprend encore un secret
La meilleure journée de Petit Hector
La fin des Cinq Fantastiques
Petit Hector et la route de la vie
Épilogue
Du même auteur chez Odile Jacob
À mon père
 
 
 
Il était une fois un petit garçon nommé Hector.
Comme il avait aussi un papa nommé Hector, en famille on l’appelait souvent « Petit Hector ». Ça aurait pu l’énerver, mais non, en fait, car sa maman et son papa avaient commencé à l’appeler comme ça quand il était bébé ; donc, il s’était habitué.
Quand même, appeler un enfant du même nom que son papa et en plus mettre « petit » devant, est-ce que ça ne peut pas lui poser des problèmes plus tard et lui donner des complexes et des envies de faire tout comme lui ou bien au contraire tout l’inverse et peut-être de grosses bêtises ? Ses parents n’auraient-ils pas mieux fait de demander un avis à un psychiatre avant de choisir le prénom ?
Eh bien non, parce que le papa de Petit Hector, il était psychiatre, justement ! Et les psychiatres ne demandent jamais leur avis à leurs confrères sur la manière d’élever leurs enfants ; ils n’ont pas forcément confiance dans leurs réponses.
Psychiatre, c’est un beau métier, mais, le soir, vous ne pouvez pas tout raconter de votre journée à votre famille, seulement un peu, quand les gens vous ont dit des choses vraiment intéressantes ; c’est ce qu’on appelle le respect du secret professionnel, ou plutôt, comme disait le papa de Petit Hector, le respect de la trahison du secret professionnel.
Petit Hector était fier de son papa, d’abord parce qu’il était docteur et il savait que c’était très difficile de devenir docteur, et aussi parce qu’il avait toujours l’air calme, un peu comme s’il était le plus fort du monde et qu’il n’avait jamais besoin de s’énerver.
La maman de Petit Hector s’appelait Clara, et il trouvait aussi qu’il avait la meilleure maman du monde. Souvent, quand elle rentrait plus tôt de son bureau, Petit Hector et sa maman se retrouvaient tous les deux seuls à la maison et avaient de grandes conversations. Il lui racontait ce qui lui était arrivé à l’école, et sa maman l’écoutait toujours. Quand il racontait qu’il avait été gentil avec un camarade dont les autres se moquaient ou qu’il avait bien répondu en classe, elle lui disait : « Bravo, Petit Hector » et elle lui donnait de petits baisers. Souvent aussi, elle lui en faisait sans aucune raison, en murmurant : « Mon Petit Hector. » Donc, Petit Hector se sentait très heureux.
Sa maman l’écoutait beaucoup plus que son papa. C’était drôle parce que le métier de son papa, c’était justement d’écouter les gens, alors que celui de sa maman, on aurait dit que c’était surtout d’écrire. Parfois, il la voyait le soir travailler sur son ordinateur. Son papa s’exclamait : « Mais viens donc regarder la télé avec nous. » Et sa maman répondait presque toujours : « Non, il faut que je finisse cette présentation pour demain. » Petit Hector avait compris que ces présentations, c’était un peu comme d’aller au tableau. Sa maman avait des chefs qui pouvaient lui donner une bonne ou une mauvaise note.
Elle travaillait dur, mais elle aimait aussi faire la cuisine, toujours des choses délicieuses comme du poulet rôti avec des frites, du jambon avec de la purée, de la salade de tomates avec du thon. Bien sûr, elle préparait aussi plein de légumes à la vapeur avec un peu d’huile d’olive et elle voulait toujours que Petit Hector et son papa en mangent beaucoup, des légumes, mais eux moins. Alors, de temps en temps, elle en faisait en tarte ; ça, ils aimaient mieux.
Vous avez déjà deviné que Petit Hector avait déjà de la chance dans la vie, plus que la plupart des enfants du monde : il vivait avec ses deux parents, son papa avait un bon métier et ne risquait pas de se retrouver au chômage, sa maman savait faire la cuisine et avait une bonne situation elle aussi. La famille se réunissait à table pour les repas. En plus, de temps en temps, son papa jouait au ballon avec lui.
Mais le bonheur, c’est une affaire de comparaison, comme vous le savez sans doute. Donc, même avec toute cette chance, Petit Hector n’était pas toujours heureux, car la vie, ce n’est pas si facile. Et il faut l’apprendre, comme disait souvent son papa, qui ajoutait : « Mieux vaut commencer tôt, car on ne sait jamais le temps qui reste. » Il était comme ça, son papa.
Chaque fois qu’il disait ça, la maman de Petit Hector observait : « Tu pourrais t’abstenir d’ajouter ce genre de commentaire. » Petit Hector ne comprenait pas vraiment ce qu’elle voulait dire, mais il aimait bien cette phrase. Alors, un jour, quand le maître lui avait dit :   « Hector, je t’ai mis une mauvaise note, parce que visiblement tu n’as pas travaillé du tout », il avait répondu devant toute la classe : « Vous pourriez vous abstenir d’ajouter ce genre de commentaire. » Et ses parents avaient été convoqués pour parler avec le maître, le psychologue de l’école et l’assistante sociale.
Petit Hector avait appris une première leçon de la Vie : quand on parle, il ne faut pas oublier à qui .
Il avait remarqué que son papa écrivait souvent ses pensées dans un petit carnet qu’il portait toujours sur lui. Il se dit que, lui aussi, il écrirait toutes ses leçons de Vie dans un petit carnet et qu’un jour, il les montrerait à son papa et à sa maman. Ils seraient fiers de lui.
Alors voilà, on va vous raconter comment Petit Hector a appris la Vie.
Petit Hector et son papa
 
Petit Hector aimait être avec son papa et sa maman, mais encore plus tout seul avec sa maman ou bien tout seul avec son papa. Comme ça, il trouvait qu’ils pouvaient mieux se parler.
Souvent, le dimanche, son papa allait faire un tour dans une petite forêt pas loin du quartier où ils habitaient. Bien sûr, il emmenait son fils avec lui. La forêt était belle, et Petit Hector espérait qu’un jour, ils rencontreraient des lutins ou des fées comme dans les contes mais, d’un autre côté, il savait que c’était impossible. De temps en temps, cependant, lui et son papa avaient aperçu des biches qui s’arrêtaient pour les regarder une seconde d’un air étonné avant de disparaître.
Ce jour-là, c’était l’automne. Et bien sûr, une forêt, c’est encore plus beau en automne. Un peu de vent faisait voleter les feuilles mortes, et le père et le fils marchaient bien tranquillement.
Mais Petit Hector avait des soucis. Il dressait la liste de tous ses soucis dans sa tête, c’était une habitude qu’il avait. Et il était content quand il n’en avait qu’un ou même pas du tout, ce qui arrivait assez souvent quand même. Mais ce jour-là, il en avait beaucoup, des soucis.
Il avait prêté un jeu vidéo à un copain qui prétendait qu’il l’avait perdu mais qu’il allait sûrement le retrouver. Ça embêtait quand même Petit Hector parce que ce jeu vidéo, c’était Arthur, un autre copain, qui le lui avait prêté. Arthur était très gentil, c’était le dernier à qui il aurait voulu faire de la peine.
Il n’avait pas très bien préparé son dernier devoir de géographie, et il se demandait si le maître n’allait pas lui mettre une très mauvaise note. Ça allait être la honte, surtout quand sa maman regarderait son carnet de notes.
Quand il était allé acheter de nouvelles chaussures, dans le magasin, il avait déclaré à sa maman et à la vendeuse qu’elles lui allaient très bien. Il voulait vraiment cette très belle paire très chère qui le faisait ressembler à un champion et la vendeuse n’avait pas la taille au-dessus. Mais maintenant, en marchant, il se rendait bien compte que ces belles chaussures étaient trop petites.
Dernier souci, et celui-là durait depuis quelque temps : il aimait beaucoup une fille de l’école. Elle s’appelait Amandine. Mais jusqu’à présent, il n’avait pas osé lui parler et craignait d’avoir l’air d’un idiot.
— Petit Hector, ça va ?
C’était son papa qui s’était arrêté de marcher et qui le fixait.
— Oui, ça va.
— Ah bon ? Parce que tu ne dis rien, tu ne ramasses pas de belles feuilles. Moi, je trouve que tu as l’air de te faire du souci.
Petit Hector savait bien que le métier de son papa, c’était d’aider les gens à se faire moins de soucis, alors, c’était normal qu’il sente quand il s’en faisait.
— Oui, un peu, reconnut Petit Hector.
— Bon, alors, dis-moi, quel genre de souci ?
Petit Hector hésita. Que raconter à son papa ? Il commença par le moins difficile, l’histoire de Guillaume et Matthieu, et puis le devoir de géographie… et puis, il lui raconta tout, le jeu vidéo d’Arthur, les chaussures trop petites, Amandine…
À la fin, il avait envie de pleurer.
— Bon, dit son papa, c’est bien qu’o

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