OTAGES DES MOTS
186 pages
Français

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OTAGES DES MOTS , livre ebook

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Description

Chris Wellington, intrépide journaliste américain au New York Times, écrit un dernier article relatant l’enfer qu’il a vécu ces derniers mois lorsqu’il était otage de dangereux trafiquants de drogue. Puis il donne sa démission et décide de vivre une toute nouvelle vie au sein des grands espaces canadiens.


Angeline de Laroche de Varennes, jeune géologue passionnée, est détenue en otage en Afrique. Seule la lecture de l’article du fameux reporter lui donne la force de résister pendant sa terrible détention. Libérée, elle n’a qu’une idée en tête : rencontrer l’auteur de ces mots d’espoir !


Ces deux êtres au tempérament volcanique vont vivre au Canada des journées éprouvantes lors d’un trip en Beaver vers des lacs isolés.


Vont-ils réussir à se comprendre ? Vont-ils étouffer leur orgueil ? L’amour sera-t-il au rendez-vous ?


D’aventures en quiproquo, nous traversons à leur côté des paysages sublimes et des situations périlleuses aux nombreux rebondissements.


La grande aventure quoi !




Tout au long de ce périple, Christine Ader maintien le lecteur en haleine avec une habilité délectable.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 21 septembre 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414095063
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-09504-9

© Edilivre, 2018
Dédicace

Je dédie ce livre à ma grand-mère adorée, Marguerite Garbay Vimeney, elle restera éternellement dans mon cœur.
Premier chapitre Infime espoir
Avril 2016
Courir… courir… courir encore, et encore… surtout ne pas s’arrêter, ne pas se retourner. Pas maintenant ! Pas tout de suite.
Chris Wellington devait fuir, loin, encore plus loin, vers l’est, toujours vers l’est. Coûte que coûte. C’était sa seule et unique chance de sauver sa peau et de recouvrer la liberté.
À corps perdu dans cette quête, les yeux aveuglés par la sueur acide qui ruisselait de son front, il parvenait malgré tout, dans sa course effrénée, à se frayer un chemin au milieu de l’épaisse et inhospitalière forêt primaire amazonienne.
Les bras griffés et le visage giflé par la végétation sauvage, il poursuivait sa course folle contre la montre quand, brusquement, emporté par cette violente soif de délivrance, il trébucha sur la racine tortueuse d’un gigantesque arbre tropical et s’écroula de tout son poids, face contre terre.
Hors d’haleine, la poitrine en feu, la gorge sèche, il se releva péniblement, puis, d’un revers de la main, essuya ses yeux et son visage couverts de boue. Ce qu’il vit alors le pétrifia sur place et lui glaça le sang. Il se tenait, chancelant sur ses jambes, à moins d’un mètre d’un immense précipice !
Le taux d’adrénaline à son paroxysme, le souffle coupé net, il tenta de reprendre ses esprits et fit quelques pas hésitants en arrière.
Dieu venait de lui accorder une seconde chance en moins de vingt-quatre heures !
À l’aube de ce nouveau jour, Chris Wellington venait de frôler la mort de près, de très près ! Pourtant, à seulement trente-six ans, le grand journaliste américain l’avait côtoyée très souvent pendant ses nombreuses missions d’envoyé spécial, et plus particulièrement depuis ces deux derniers mois ; depuis qu’il avait été pris en otage par de gros trafiquants de drogue, lors d’un reportage à hauts risques sur les trafics de stupéfiants dans le nord-est de l’Amérique du Sud. Mais ce matin, la mort ne lui avait jamais paru aussi présente, aussi sournoise, aussi effrayante et imprévisible qu’à cet instant précis, au bord du gouffre !
Encore sous le choc, il ne pouvait quitter du regard l’immensité du paysage qui s’offrait à lui. Le Soleil pointait à l’horizon et commençait sa lente et progressive ascension vers le ciel. L’astre incandescent chassait progressivement les couleurs roses et orangées de l’aurore pour éclairer devant Chris une étendue de larges falaises abruptes d’où se jetait vers la droite une impressionnante cascade.
C’est alors que le fameux reporter sentit naître en lui une lueur d’espoir. Il lui semblait reconnaître la région des hauts plateaux de l’immense massif des Guyanes. Il sut, par conséquent, qu’il se dirigeait dans la bonne direction. Il devait continuer à tout prix vers l’est, vers l’océan Atlantique. Là, il trouverait assurément une route fréquentée, et ainsi, de l’aide !
Chris leva ses yeux endoloris vers cette éblouissante étoile de feu qui produisait la lueur du jour sur la Terre et réchauffait de son rayonnement puissant l’air qu’il respirait. Bien qu’amaigri par sa détention, il avait conservé sa belle silhouette sportive. Sa haute stature d’un mètre quatre-vingt-cinq, son corps musclé ainsi que son visage hâlé et mal rasé lui donnaient un look d’aventurier viril et plein de charme. Il écarta du dos de la main quelques mèches mouillées de ses cheveux blond doré tombant sur ses yeux, et contempla l’horizon de son lumineux regard noisette.
Il s’était enfui avant le lever du jour, au moment même où ses ravisseurs ivres s’étaient assoupis. Grâce à Dieu, son geôlier qui ne tenait plus debout avait oublié, dans sa beuverie, de cadenasser la serrure de la cellule où il était retenu prisonnier. Chris avait pris cela comme un don du Ciel et avait aussitôt saisi cette opportunité pour s’évader. Il savait qu’il n’y aurait pas d’autre occasion, qu’il n’aurait pas d’autre chance.
Chris réfléchissait. Il avait deux heures d’avance sur les narcotrafiquants ; maigre avantage sur ces derniers, équipés de puissants 4x4, alors qu’il était à pied, déjà épuisé et assoiffé. Il prit une profonde inspiration. Il devait se décider rapidement. De quel côté allait-il poursuivre son chemin ? Il hésita quelques secondes en inspectant d’un œil vif les environs. Les falaises paraissaient beaucoup moins hautes et moins abruptes à sa droite, et la jungle lui semblait aussi moins dense et moins hostile de ce côté-là. Chris hésita encore sur le chemin à prendre. S’il optait pour la droite, ce choix était prévisible et il y avait de fortes chances pour que ses ravisseurs suivent cette piste et qu’il soit rattrapé. Mais en choisissant un chemin plus difficile d’accès à sa gauche, il multipliait les dangers et de plus, le manque d’eau potable restait un problème. Après cette rapide analyse, il tenta le tout pour le tout et continua sa course vertigineuse vers l’est en se frayant un chemin dans l’épaisse forêt vierge, sur sa gauche.
Le Soleil culminait au zénith quand il s’approcha enfin d’une petite route sinueuse qui serpentait entre deux moyennes montagnes. Déshydraté et accablé par la chaleur écrasante de la mi-journée, il crut à un mirage lorsqu’il entendit puis aperçut au loin un bus de tourisme se dirigeant dans sa direction. Désespéré et à bout de force, il puisa dans le peu d’énergie qui lui restait encore pour s’élancer les bras en croix au beau milieu de la route, face au véhicule qui fonçait sur lui.
Chris, au comble de l’épuisement, ferma les yeux et attendit…
Un crissement strident de pneus retentit sur l’asphalte brûlant.
Chris rouvrit les yeux. Il n’était pas mort !
Le bus venait de stopper net devant lui.
Au prix d’un ultime effort surhumain, il s’élança sans un mot, dégoulinant de sueur, vers la porte du car qui venait de s’ouvrir. Il s’engouffra alors à l’intérieur, avant de s’effondrer de tout son long sur le plancher, inanimé, sous le regard médusé d’un groupe de touristes français.
Mai 2016
Un mois plus tard au New York Times à New York
Le dos bien calé dans son fauteuil pivotant, Chris jeta un bref coup d’œil à sa montre qui affichait bientôt midi. L’esprit serein, il posa sur son bureau les dernières feuilles de papier qu’il venait d’imprimer et laissa échapper un long et profond soupir de satisfaction. Après avoir réfléchi pendant plusieurs jours et plusieurs nuits, il venait d’achever, enfin, le dernier article de sa carrière, au sujet de sa détention en Amérique du Sud. Les mots que celui-ci contenait étaient un message d’espoir destiné à tous ceux qui, comme lui, un jour, se trouvaient privés de leur liberté et menacés de mort. Il avait mis beaucoup de temps avant de pouvoir écrire ce récit qui relatait sa propre expérience très douloureuse, et qui restait un souvenir encore bien trop présent dans sa mémoire.
Parmi le tas de feuilles imprimées posées sur son bureau, il y en avait une qu’il avait écrite à la main. Chris la saisit, la plia avec précaution, puis ouvrit un tiroir à sa droite, en sortit une enveloppe blanche et glissa la missive à l’intérieur. Le grand reporter américain fixa alors le pli entre ses doigts et resta ainsi, quelques secondes, absorbé dans ses pensées.
Il se ressaisit soudain et jeta un deuxième coup d’œil rapide à sa montre. Celle-ci annonçait maintenant midi. D’un tour de bras, il ramassa toutes les feuilles volantes posées devant lui et les plaça à l’intérieur d’un porte-documents. Ensuite, il se leva et s’approcha de l’immense baie vitrée de son bureau perché au quarantième étage. Chris contempla une dernière fois la vue époustouflante sur les nombreux immeubles modernes et surdimensionnés de New York ; ville magique et envoûtante qui vous donne le tournis et qui ne dort jamais ! De là où il se trouvait, la vue sur Times Square était extraordinaire. Mais cette vue imprenable allait-elle vraiment lui manquer ? À bien y réfléchir, il n’en avait pas souvent profité à cause de ses nombreuses absences dues à son métier.
Chris tourna les talons, il avait pris rendez-vous à midi avec son rédacteur en chef et ami, Matt Wallis.
L’heure fatidique avait sonné. Sa décision était prise, il savait que plus rien désormais ne le ferait changer d’avis.
Muni du porte-documents et de sa lettre, il sortit de son bureau sans prendre la peine de se retourner.
Quand il pénétra dans l’office du rédacteur en chef, celui-ci l’accueillit à bras ouverts.
– Chris, enfin te voilà ! J’attendais notre rendez-vous avec impatience. As-tu fini l’article qui va faire décoller nos ventes cette semaine ?
Le journaliste regarda son ami d’un air embarrassé. Ce dernier, tout sourire, attendait sa réponse.
– Écoute Matt, je ne sais pas si mon article fera recette, et à vrai dire je m’en…
Chris marqua un temps d’arrêt avant de poursuivre :
– Matt ne m’en veux pas mais… j’arrête ce métier. C’est le dernier article que je te remets aujourd’hui, il n’y en aura pas d’autre après. Je démissionne.
Puis, ajoutant le geste à la parole, il tendit à son chef la lettre de démission qu’il avait écrite un peu plus tôt dans la matinée.
Stupéfait par cette annonce totalement inattendue, le rédacteur le dévisagea, l’air déconcerté :
– Dis-moi Chris, tu n’es pas sérieux ?
– Oh si, heureusement !
Matt cogita en vitesse.
– Des vacances, tu as besoin de prendre des vacances ! s’écria-t-il avec énergie. Il te faut encore du repos, c’est nécessaire pour retrouver un bon équilibre après tout ce que tu viens d’endurer.
– Te fatigue pas Matt, ma décision est prise, et rien ne me fera changer d’

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