Ogrino
482 pages
Français

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Description

Traqué par l'Ordre militaire du Légiferius, qui cherche à éliminer toutes les créatures magiques, Ogrino un jeune ogre, va perdre les siens et devenir amnésique. Il sera recueilli par les gens du cirque et se fera passer pour un véritable petit garçon dans cette nouvelle communauté, tout en gardant au fond de lui une inexplicable mélancolie.
Il sera rattrapé par son destin, un soir, où démasqué par des espions, il devra s'enfuir à nouveau. Il trouvera de l'aide auprès d'hommes opposés aux noirs desseins de l'Ordre. Il réussira à pénétrer au cœur même de la forteresse du Légiferius pour y découvrir les plans machiavéliques de son chef, le Magnus Legifer.
Fait prisonnier, il s'évadera grâce à la magie du lutin Razenbruck qui lui fera découvrir les peuples prodigieux du Monde Légendaire. Il aidera Delphoros, le roi des mers, à réveiller le dragon Métanor. Il rejoindra Précélestin et son peuple souterrain, ainsi que Thémistomène règnant sur les forêts. Echappant à mille dangers, il aura le privilège d'être en présence de Felicia Regina, la reine des Elfes, qui lui révèlera son destin et sa mission. Mais cela suffira-t-il à protéger le Gigantum, l'arbre-père de toute vie, et à préserver le Grand Equilibre ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 janvier 2011
Nombre de lectures 1
EAN13 9782812146015
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-69298-6

© Edilivre, 2013
Dédicace

Cet ouvrage est dédié à Annie, Sébastien & Yoann, joyaux de mon cœur, à Angela & Camillo qui m’ont donné la vie et confiance dans mon pas, à Nonna pour son affection sans faille, à la mémoire de Nicodème, à mon oncle Enzo qui m’a distillé l’envie de raconter des histoires, à Claire, Dominique, Xavier et Annie R. qui m’ont encouragé dans mon projet, à mes filleuls, à tous les gens qui me sont chers, et à tous mes amis connus et inconnus qui aimeront ce voyage au confins de l’imaginaire et du réel.
LA TRAQUE FUNESTE
C’est par une belle journée ensoleillée de printemps que tout est arrivé, au sein d’une forêt sombre et dense, gardienne du fabuleux Monde Légendaire. L’eau des ruisseaux bruissait délicatement entre les roches étincelantes de lumière. Le vent soufflait doucement entre les feuilles dansantes des grands arbres majestueux. La mélodie joyeuse des chants d’oiseaux innombrables et colorés courait par delà les cimes et les herbes, réjouissant le cœur des créatures des bois. Petits et grands vivaient paisiblement dans la grande harmonie de la longue chaîne de la Vie. En ces temps là toutes sortes de peuples magiques vivaient dans les épaisses forêts protectrices mais aussi partout où la nature infiltrait sa force et sa beauté. Il y en avait même jusque dans les cités des humains, souvent sans qu’ils s’en aperçoivent. Car plus le temps passait plus les humains devenaient aveugles, incapables de voir, de percevoir même, les innombrables créatures du Monde Légendaire. Non seulement elles cohabitaient auprès d’eux mais très souvent les aidaient, voire parfois les menaçaient sans que les humains ne le sachent.
Dans cette vaste faune de créatures étranges, l’une d’elle hantait l’imaginaire et les craintes des hommes, et ce d’autant plus qu’elle n’était pas invisible. De temps en temps sa route croisait celle des humains pour leur plus grand malheur car souvent on ne retrouvait que quelques morceaux de squelettes épars. Eh oui, les Ogres étaient ainsi, non pas belliqueux, ni téméraires mais gourmands et curieux de nouvelles saveurs culinaires. Ceci les transformait en menace redoutable face aux tendres et succulents petits humains dodus qui osaient s’aventurer dans les forêts, troublant la vie paisible de ces énormes créatures débonnaires. Les Ogres ont horreur d’être dérangés dans leurs occupations, cela les met dans une rage noire, ils voient rouge, leurs yeux s’injectent de sang, un cri rauque terrifiant s’échappe de leur large gorge. Ils se mettent à courir en faisant trembler le sol et alors plus rien ni personne ne peut leur échapper et c’est un véritable carnage. Cependant, la plupart du temps ils sont calmes, sensibles à la beauté des lieux, à la douceur de l’eau et du vent. Ils jouent dans les cascades, attrapant des poissons comme amuse-gueule, des lapins comme entrée et des sangliers comme plats de résistance. Car il faut bien le dire, les Ogres mangent plus qu’énormément, ils engloutissent jusqu’à plus soif. C’est dire que les humains en ont une peur bleue car nombre de chasseurs y ont laissé leur vie. Et même de temps en temps, un vieil Ogre édenté, ne pouvant plus courir derrière le gibier, finit par arriver en bordure d’une ferme isolée et dévore poules, canards, veaux, vaches et cochons ne laissant à une famille de paysans que leurs yeux pour pleurer.
Afin de lutter contre ce fléau, les villageois organisèrent, au début, de simples battues improvisées avec des fourches et des batons mais soit ils revenaient bredouilles après de longs jours de marche éreintante, soit leur troupe avait été à moitié décimée. Cette situation ne pouvant plus durer, les villageois demandèrent, au fil du temps, des renforts et les choses s’organisèrent sous l’égide des Miliciens de l’Ordre. Redoutables soldats indifférents à la peur et au danger, aguerris aux situations extrêmes, ils étaient impitoyables et menaient des battues comme on part à la guerre, ne faisant que rarement des prisonniers. Ils prenaient un malin plaisir à tuer. Leur effroyable efficacité avait fait leur renommée et ils inspiraient tant l’admiration que la crainte, car leur uniforme et leur regard étaient sombres.
C’était donc par un matin radieux qu’ils arrivèrent dans un petit village en lisière de forêt où s’étaient arrêtées les roulottes d’un cirque. Une fois encore, les villageois avaient fait appel aux Miliciens pour pourchasser une petite famille d’Ogres menaçant leurs troupeaux.
– Place, place, faites dégager ces saltimbanques. Que la place soit dégagée dans l’heure, nous devons y installer nos troupes et l’armement. Le Commandeur Erasmus s’exprimait d’une voix forte et néanmoins mélodieuse.
Il se dégageait de lui une autorité naturelle, fruit d’un caractère volontaire sans pareil et d’une longue éducation militaire, puisqu’en tant que Pupille de l’Ordre, il avait grandi au sein de la Milice depuis son plus jeune âge. En effet, l’Ordre recueillait systématiquement tous les orphelins, tous les enfants abandonnés, voire les garçons des familles les plus pauvres qui ne pouvaient plus les nourrir. Tous les enfants étaient ensuite élevés comme des soldats dans la plus pure doctrine de l’Ordre afin de constituer l’élite du bras armé du Légiferius : la Caste des Commandeurs. Ce sont eux qui formaient ensuite les Miliciens de l’Ordre, souvent constitués de paysans ou d’ouvriers qui préféraient troquer une vie parfois misérable contre le prestige de l’uniforme. Ainsi les rangs du Légiferius grossissaient d’année en année, pour former une gigantesque armée.
Outre le nombre impressionnant de combattants, l’armée du Légiferius bénéficiait d’un armement hautement sophistiqué, qui permettait de lutter contre un grand nombre de créatures malfaisantes du Monde Légendaire. Chaque soldat était équipé d’un arsenal personnel très efficient afin d’être le plus autonome possible et pouvoir mener à lui seul une petite guerre. Grâce à ces armes, il pouvait infliger le plus de dégâts possible à l’ennemi et rentrer sain et sauf, ou au moins survivre suffisamment longtemps pour attendre des secours. L’uniforme comportait un casque de cuir mou avec des rabats sur les oreilles. Venaient ensuite, une veste et un pantalon de tissu épais avec des renforts métalliques sur les épaules, les coudes et les genoux, et de hautes bottes en cuir. Mais ce qui intriguait le plus, c’était que tous les soldats portaient d’étranges lunettes faites d’un verre orangé et de lanières de cuir. La rumeur disait que ces lunettes leur permettaient de voir les créatures invisibles du Monde Légendaire. Les farfadets, par exemple, qui peuvent infester un village en empoisonnant la vie des gens par de vilains tours comme des croche-pieds, le bris de vaisselle ou le blocage des portes. Comme chacun sait, ces créatures peuvent, tour à tour, devenir visibles ou invisibles, mais grâce à ces lunettes spéciales, les soldats étaient capables de les voir en permanence et de les pourchasser sans fin. Ainsi, de nuit comme de jour, aucune de ces créatures ne pouvait échapper à leur regard perçant. A cela s’ajoutaient toutes sortes d’armes étranges, à commencer par leurs arbalètes qui servaient à projeter une multitude de projectiles différents. Cela allait des flèches, jusqu’à des bombes vertes soporifiques, en passant par des fusées aveuglantes, des fluides gluants, des boomerangs, des billes explosives et des filets. Cet attirail avait été scientifiquement élaboré par les Doctes en fonction des caractéristiques de la plupart des créatures légendaires recensées. Mais en plus des équipements personnels, les Miliciens de l’Ordre bénéficiaient de chevaux de combat, de Terranefs, sortes de catapultes-arbalettes, de roulottes-cachots, de canots à roues, de canons à filets. En fait, toute une panoplie d’armes de grande envergure permettant chacune de capturer ou détruire un grand nombre d’ennemis.
Tout cet amoncellement d’armes et de matériel fût rassemblé au centre de la place du village sous les yeux ébahis des habitants. Certains étaient fortement impressionnés par l’importance des moyens mis en œuvre. D’autres se demandaient si cela n’était pas disproportionné par rapport à la traque qui ne devait concerner qu’une simple famille d’Ogres, composée de deux à trois individus. Mais le Légiferius ne prenait jamais aucun risque, le succès était sa devise et de plus, on ne savait jamais quels terribles périls on pouvait devoir affronter dans ces sombres contrées où vivaient les êtres du Monde Légendaire.
Une fois tout le matériel installé, le Commandeur Erasmus convoqua tous ses sous-officiers dans sa tente pour mettre en place une tactique de traque en fonction des informations fournies par les villageois. Après une bonne demi-heure, ils sortirent tous précipitamment, rejoignirent leurs Miliciens et partirent sur le champ, avec tout leur matériel, pour s’enfoncer par groupes de six dans la sombre forêt en empruntant des trajets différents. Cinquante groupes s’étaient ainsi formés et marchaient bruyamment en frappant deux grands bâtons creux, l’un contre l’autre.
Pendant ce temps, la famille des trois Ogres, qui habitait dans une petite caverne, loin de se douter de ce qui se tramait, vivait paisiblement au rythme de sa vie sylvestre. Ce qui veut dire que le soleil étant au zénith, c’était l’heure de manger. La mère Ogre s’appelait Loganda, elle était grosse et forte, elle avait des grands yeux ronds couleur noisette une large bouche aux dents pointues et des cheveux longs et roux. Sa peau était bronzée et elle portait une robe en peau de cerf. Elle avait commencé à ramasser des baies et des fruits avant

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