Obsession Fanatique
131 pages
Français

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Obsession Fanatique , livre ebook

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Description

Une histoire vraie d'Annie Anzouer

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2023
Nombre de lectures 12
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Obsession Fanatique Nouvelle
Tous droits réservés Éditions Legilia Yaoundé-Cameroun Avril 2023 legilialv@gmail.com
À tous les artistes !
 À tous les fans ! C’est toujours une relation particulière
Et j’ai pleuré! Et j’ai pleuré! Mais vous n’étiez
plus là.
On entendait au loin cette mélodie.
Les rues de la ville étaient bondées et une
voix angélique criait au ciel. Le visage rond avec
des yeux perçants qui laissaient couler des larmes
dont chaque goutte chutait sur ses petites joues
rebondies rappelant les pierres des chutes de la
LOBÉ, lieu touristique dans la ville natale de la
jeune femme, où elle arpentait les rues pieds nus.
Le soleil au zénith brillait de toutes ses forces,
reflétant ses rayons sur ses larmes. Elle pleurait.
Annie pleurait. Des larmes de sang. Ces larmes
n’étaientpas
ensanglantées, mais portaient la
douleur du sang. Chaque pas d’Annie devenait une
1
douleur. Elle avançait vers quoi ? Pour quoi ? Son
avenir ou son devenir ? Que faire ?
Annie continuait son chemin tortueux avec
ses pieds heurtant chaque pierre au passage. La
douleur sur la plante de ses pieds ne se faisait pas
ressentir. Le regard toujours figé vers l’avant, elle
ne se souciait de rien: la douleur de l’âmeétait plus
forte.
Quelques passants la regardaient d’un air
interrogateur. Sa petite robe en tissu pagne laissait
presque voir son corps,mais Annie n’en avait que
faire. Les passants la montraient du doigt. Ils la
reconnaissaient. À un moment donné, un jeune
homme lança une phrase commune à la société du
pays :
2
« Ça,c’est la condition! »
En effet, dans ce pays et bien d’autres, il est
connu de tous un phénomène qui laisse perplexe. Il
est dit que les personnes en quête de richesse et de
gloire se retrouvent, par contrainte, à avoir recours
à des forces occultes qui leur promettent monts et
merveilles, pour en fait finir par récupérer leurs
âmes par la mort. Ce phénomène devient de plus en
plus récurent, à tel pointque lorsqu’on aperçoitne
serait-ce qu’un fou, on en conclut à la condition
satanique.
C’est
le
cas même dans
les
établissements scolaires ; les élèves ont recours au
Portefeuille magique.élève dans un collège de Un
la place aurait eu recours à cette fameuse facilité.
Les débuts sont toujours meilleurs : il a de fortes
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sommesd’argentqui apparaissent tous les matins
dans son portefeuille remis par un marabout. La
contrepartie reste soit d’accomplir des actes
incompréhensibles soit de donner un être humain en
sacrifice. Après avoir donné sa mère, sa génitrice en
sacrifice, ce jeune avait un matin, pour condition,
de se rendre dans un supermarché, faire des courses
pour une somme exorbitante sans en ressortir avec.
Mais, comble de malchance, la caissière bien au
courant de ce phénomène alerta tout le monde. Les
plus courageux donnaient des coups par-ci et par-là.
Le jeune hommese tordait de douleur. D’autres
évitaient de le toucher par
peur de se faire
contaminer par l’envoutement. Le phénomène de
justice populaire s’y ajouta, car les populations
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prirent des roues de voitures abandonnées dans la
rue, les placèrent le long du malheureux jeune
hommeaspergé d’essence au préalable, et mirent le
feu. La police arriva trop tard. Il était calciné. Les
populations rebroussèrent chemin en maudissant
son âme. Ce phénomèned’enrichissement sous
condition devient un fait de société très commun. Et
on pensait qu’Annie y avait eu recours.
Ellen’avait que faire de ces multiples
regards et paroles. Elle s’arrêta près d’un kiosque et
s’assità même le sol. Ses jambes écartées laissaient
presqu’entrevoir son sous-vêtement. Elle pleurait
toujours. Un petit courageux s’écria:
«C’est Annie! Annie Anzouerl’artiste.»
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Les passants se contentaient de l’observer en
chuchotant :
«Sûrement c’est la condition. Elle a trempé.
Pour devenir artiste dans ce pays, on n’a pas le
choix. Il faut seulement rentrer dans ces choses
compliquées. »
Annie regardait le sol, lançant un petit cri de douleurà l’africainede temps en temps. Soudain, unhomme d’âge mûr s’écarta de la foule pour s’approcher d’elle. Mettantla main sur son épaule, il dit :
« Regarde, là devant toi, il y a une église. Tu
peux y trouver des psychologues de l’âme. Vas-y
ma fille ! »
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