Noir velours en Casamance
184 pages
Français

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Noir velours en Casamance , livre ebook

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Description

Jeune septuagénaire, bourlingueur et un peu aventurier, Antoine est sollicité pour aider à la construction d'une école maternelle dans un village de la Casamance, au Sénégal.

D’emblée, il est séduit par le peuple Diola dont la gentillesse est renommée, la « Téranga », et retrouve les valeurs perdues en occident.

Il trouve l'amour dans les bras d'Azziza, jeune et très belle Sénégalaise, amour à la Roméo et Juliette, difficile à faire vivre tellement les différences sont énormes.

Elle est musulmane, il est athée, mais le Sénégal est terre de tolérance religieuse.

Ils s'installent à Kabrousse, village authentique, voisin de Cap Skirring, et vivent leur amour dans cette région casamançaise, certes belle, mais tourmentée.

Aquarelle de la couverture de Michel GAY, Peintre aquarelliste de Nîmes

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 31 janvier 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414403653
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194 avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-40366-0

© Edilivre, 2020
Du même auteur
Du même auteur :
• Regards sur Saint Brisson sur Loire et ses environs, édités en décembre 1988, épuisé. Réédité en décembre 1995, également épuisé.
• Les Templiers dans la région Montargis/Gien/ Cosne sur Loire, édité en mars 1996, épuisé. Réédité en novembre 1998, épuisé.
Cet ouvrage a reçu en 1997 le prix de l’Aiguillon avec mention spéciale du jury.
• 444 expressions d’origine à caractère historique , en recherche d’éditeur.
• Huit cartes postales numérotées de 1 à 8, tirées des dessins à la plume de Regards sur ST Brisson sur Loire .
Dedicace

A Rafael, mon petit fils
« Ton horizon n’est pas celui de la terre, il est celui que tu as dans la tête, dans les yeux !… »
La différence d’âge est la seule distance impossible à modifier entre deux personnes…
Note de l’auteur
Cet ouvrage est-il un roman ? Oui, au sens littéraire du terme. C’est une histoire d’amour entre Antoine, un vieux français de 72 ans et Azziza, une jeune et très belle casamançaise de 22 ans, avec en toile de fond les cheminements parcourus durant la vie de l’un et de l’autre pour vivre un tel amour fusionnel.
Antoine, le vieux toubab et Azziza, la belle africaine, c’est peut-être vous ?
Pour le reste, ce livre est inclassable :
Autobiographique, certes, dans une certaine mesure pour Antoine mais c’est surtout un témoignage de vie, d’optimisme de la vie, de philosophie de vie.
Azziza, elle, est essentiellement un personnage de roman.
Carnets de voyage certainement, roman d’aventures aussi.
Erotique, oui, quelques belles pages, sans jamais tomber dans la perversité.
Historique, encore, car on ne peut vivre dans un pays sans s’intéresser à son histoire.
Sociologique bien sûr, car vivre au quotidien avec ce peuple de Casamance s’entend respecter ses modes de vie et traditions.
Religieux, certainement pas, même si les religions sont abordées dans ce Sénégal modèle mondial de la tolérance religieuse.
Les noms et prénoms des personnages sont fictifs et toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existées ne peut être que fortuite. Il en est de même pour des situations vécues par ces mêmes personnes. Le nom des lieux, pour des raisons d’authenticité des récits, sont sauvegardés, sauf à une ou deux exceptions, par discrétion.
Les français arrivent
Azziza comme tous les habitants de Diendjin sont excités comme des puces. Les français arrivent !
Trois mois plus tôt, Guy et Antoine randonnent dans les Cévennes, quand, tout en marchant, Guy explique son action humanitaire qu’il mène depuis trois ans au Sénégal, en Casamance ; Il se tourne vers Antoine :
– Pour cette année, les inscriptions sont ouvertes, serais-tu intéressé ?
– Oui, répond Antoine, ce serait une expérience nouvelle pour moi ; et puis, je n’ai jamais mis les pieds en Afrique noire !
Deux jours plus tard. Guy rappelle :
– Désolé, il n’y a plus de place.
– Ce sera pour une autre fois, dit négligemment Antoine.
Deux jours plus tard encore.
– Un membre du groupe s’est désisté ; je t’ai donc inscrit. Envoie ton chèque.
Car il n’est pas question d’aller faire de l’humanitaire sur le dos des autochtones.
Son premier contact avec l’Afrique noire pour Antoine se fera de nuit. On est le 5 novembre, la saison des pluies s’attarde ; A la descente de l’avion, il subit un véritable choc thermique. Une chaleur lourde et suffocante plane sur l’aéroport de Dakar alors qu’il est minuit. Et Antoine suffoque…
Dès l’arrivée du groupe de français dans le hall de l’aéroport, une nuée de porteurs se rue sur les arrivants, saisissant avec empressement leurs valises et chariots. Mais la consigne est donnée, ne pas se démunir de ses bagages, ne rien céder aux porteurs. A l’extérieur, une longue palissade métallique qu’il faut longer mène au parking où une multitude de rabatteurs propose les services d’un taxi ou d’un hôtel. Antoine observe cette vie active, ce groupe d’hommes qui se chamaillent bruyamment pour charger les vingt-six gros bagages de vingt-trois kilos chacun sur la galerie du bus des français enfin arrivé. Le trajet jusqu’à l’auberge est un spectacle vivant et coloré malgré l’heure tardive de la nuit. Arrivés à l’espace Thialy, auberge tenue par un couple de français bien sympathique qui reçoit depuis plus de vingt ans toutes les associations caritatives de France et d’ailleurs, il faut descendre les bagages. Antoine participe volontiers mais constate assez vite que le gros de la troupe s’éclaircit au fur et à mesure que chacun retrouve son bagage personnel et part s’installer. Quand tous les paquets sont à terre et rentrés dans l’hôtel, Antoine n’est pas content ; une tendinite vieille de deux ans à l’épaule s’est réveillée…
Le lendemain, le bateau pour Ziguinchor est prévu à dix-sept heures, alors chacun prend son temps, vaque à ses occupations, la principale étant de se procurer de l’argent du pays, le franc CFA, et de se munir d’une carte téléphonique sénégalaise pour appeler la famille. Antoine n’a personne à appeler.
Présentement, il se remet doucement de cette nuit courte et mouvementée devant un grand bol de café noir fumant, face à un superbe bougainvillier trois couleurs qui le ravit. En fin d’après midi, le groupe rejoint le port de Dakar. Le bateau, en préparatifs de départ, crée beaucoup d’animation alentour, avec ses quatre cent cinquante passagers qui viennent enregistrer leurs bagages ; chaque paquet est fouillé, pesé, le surpoids est facturé, c’est la valse des étiquettes ; le fret s’entasse dans des chariots en attente de s’engouffrer dans la gueule grande ouverte du ferry. Le crépuscule tombe sur la ville, avale toutes les formes. Le bateau largue ses amarres, la nuit se confond avec le noir de la mer. Se profile une superbe croisière de quatorze heures de navigation en haute mer, sans attrait durant la nuit, sauf au départ où les lumières de la petite côte scintillent dans une nuit impersonnelle. Dès l’aube, le ferry entre dans l’estuaire du fleuve La Casamance, le spectacle devient attrayant, tout le monde est sur le pont. Cet estuaire est dit inversé car c’est la mer qui entre dans le fleuve et non l’eau du fleuve qui se jette dans l’océan. Antoine découvre ainsi la verte région de la Casamance, sa grande mangrove, ses nombreux bras de mer qui pénètrent dans la mangrove appelés ici les bolongs, ses maisons de pêcheurs avec leurs pirogues clairsemées le long de ses rives, sa multitude d’oiseaux. Les regards se tournent vers un groupe de dauphins qui, dans le sillage du bateau, s’agitent, sautent, cabriolent pour l’agrément des humains. En vue, Ziguinchor, la capitale régionale : un pont enjambe le fleuve, il n’est pas possible d’aller plus loin, le bateau Aline Sitoé Diatta accoste, il est attendu par une foule de gens, l’effervescence est encore plus forte qu’à Dakar. Les passagers peuvent descendre mais il faut attendre que le bateau soit déchargé de tout son fret qui s’étale sous les hangars. Enfin, la consigne est donnée, chacun peut récupérer ses bagages. Il faut enjamber dans un capharnaüm indescriptible valises, sacs de voyage, paquets divers, un vrai parcours du combattant… Mais le voyage n’est pas fini…
Un grand bus blanc emmène le groupe de français vers les profondeurs de la savane, vers le village de Diendjin. Il faut franchir ce grand pont sur le fleuve aperçu du bateau, rouler encore une demi-heure. Antoine est donc dans ce bus avec douze autres membres du groupe de l’association nîmoise. Avec deux autres participantes, ils sont trois pour qui c’est une première. En pleine savane, le bus, engagé depuis quelques kilomètres sur une piste sablonneuse, stoppe brusquement. On fait croire aux trois « bleus » que c’est l’enlisement, qu’il faut descendre pour pousser. Tout le monde descend, attend, mais personne ne pousse… Un bruit de tamtam se fait entendre, à peine perceptible, puis monte en puissance. Dans le chemin bordé de hautes herbes apparaît soudainement une créature ressemblant à un ballot de foin ambulant surmonté d’une drôle de corne, puis un villageois, puis deux puis des dizaines, en tenue chamarrée, dansant aux sons des tamtams devenus fous. Fous de joie de retrouver leurs toubabs. Car depuis vingt-cinq ans que le cérémonial perdure, il y a toujours autant d’émotion dans ces retrouvailles. Tout le monde s’embrasse, rit, se touche, parle en même temps. Le signal est donné : aux sons de la musique envoûtante, le cortège se met en route pour rejoindre le village. Chaque toubab chemine avec une grappe de minots à chaque bras. Arrivés au campement des français, la fête continue : le masque aperçu dans le chemin réapparaît au centre du cercle des danseurs : c’est le Kompo, personnage important dans la mythologie des Diolas. Après un repas préparé par les femmes et partagé par tous, la musique et les danses reprennent jusque tard dans la nuit. Pour un premier contact avec l’Afrique noire, Antoine, émerveillé, séduit, est tout ébaubi.
Le lendemain, la logistique est en place pour commencer les travaux de finition de l’école maternelle. Tout le monde s’active ; une vraie ruche au travail. A ce rythme, les travaux avancent vite. La joie de don de soi se lit sur tous les visages. Tous les matins, outils à la main, la petite troupe se met en route, traverse une bonne partie du village, pour atteindre l’école maternelle flambant neuve qui attend ses dernières finitions, chantant avec entrain ce refrain emprunté aux sept nains de blanche neige connu de tous : « hé ho ! hé ho ! on va au boulot. Le cortège s’étoffe des « jumeaux » sénégalais en cours de trajet, d’autres attendent sur place. Car ce chantier

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