Ndocie, entre onirisme et réalité
60 pages
Français

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Ndocie, entre onirisme et réalité , livre ebook

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Description

« Au volant de sa voiture, elle est dans sa bulle et se demande qui en veut à son âme. Elle hurle un grand coup, car personne ne peut l'entendre. [...] Une conversation s'engage alors entre elle et cette petite voix qui, depuis quelque temps, et même très souvent, ne la quitte plus. »



Une sorte de démon, d’esprit malveillant envahit Ndocie au quotidien. Pourtant croyante, positive et dynamique, la jeune femme ne vit plus, ne dort plus. Déstabilisée par des injonctions fantomatiques, entourée de sorcellerie, elle s’enferme sur elle-même et s’invente un univers d’aventures sexuelles qui ne lui ressemble pas. Son couple et ses relations sombrent autant que son être. Malheureuse, elle prend contact avec un thérapeute, suit des séances régulières qui ne l’aident pas. Ndocie, déprimée, épuisée, pense au suicide.



Mais le Tout-Puissant ne l’entend pas ainsi...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 mars 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414514113
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Cet ouvrage a été composé par Edilivre
Immeuble Le Cargo, 157 boulevard Mac Donald – 75019 Paris
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com.com
 
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
 
ISBN numérique : 978-2-414-51412-0
 
© Edilivre, 2021
Chapitre I
Aujourd’hui, c’est vendredi, le jour que Ndocie apprécie le plus. Non seulement parce que c’est le jour qui précède le week-end, mais simplement parce que c’est la seule occasion qui lui est offerte de s’exprimer pleinement. Ndocie a beaucoup à dire, mais elle ne peut le dire à tous par peur qu’on la prenne pour folle.
Depuis quelques temps, Ndocie voit un thérapeute avec qui elle vient de commencer un programme. Son rendez-vous hebdomadaire chez le psy lui permet de parler librement, sans être jugée. Notre monde est comme ça : il juge à tout va. Et à force de jugement, devenu chose aisée, elle en est presque arrivée à ne plus revoir ses amis et perdre toute confiance en l’être humain. Ce qui fait qu’elle s’est enfermée dans une bulle qui l’oblige à ne plus voir la vie de manière optimiste.
Depuis qu’elle s’est installée à Boulongou-Mitang la vie de Ndocie est un long tunnel sans fin. L’obscurité qui s’y trouve l’a fait camper dans un extraordinaire pessimisme à ne souhaiter à personne. Elle ne se reconnaît pas, elle, pourtant si joviale est devenue taciturne. Elle, si souriante, s’est transformée en tombe, en arborant chaque fois un sourire de façade, pour que les autres ne remarquent pas sa souffrance intérieure. Une dépression due au chômage et surtout à ce sentiment d’échec qui ne la quitte plus, a eu raison d’elle. Et si elle ne trouve pas de solutions, elle craint de sombrer dans une forme de démence ou pis de se donner la mort. Elle, si active, ne se voit pas dans un asile psychiatrique, attachée de force, buvant des mixtures nauséabondes censées la soulager ou la guérir.
Il faut dire que Ndocie a l’art de voir les extrêmes. Chez elle, point de demi-mesure. Tout est blanc ou noir. Et malgré ses prières continues adressées à son Dieu au nom de Jésus, elle restait sans réponse. Aucune de ses prières ne semblait trouver un écho auprès du Créateur.
Au volant de sa voiture, elle est dans sa bulle et se demande qui en veut à son âme. Elle hurle un grand coup car personne ne peut l’entendre. Elle crie de toutes ses forces malgré sa gorge nouée ; il faut que ça sorte. Une conversation s’engage alors entre elle et cette petite voix qui, depuis quelques temps et même très souvent, ne la quitte plus. Mais la petite voix lui demande de garder son calme. Si elle continue à essayer de trouver des solutions toute seule, elle file droit vers un gouffre sans fin.
Elle a encore déposé des CV, mais en vain. Aucun résultat. Elle qui a eu cette chance d’aller à l’école, comme on dit dans son pays de naissance, ne trouve rien. Tout est sombre, noir. Rien n’est pour elle.
Ndocie avait tout pour réussir, pourtant mais rien ne marchait comme elle le voulait. De projets en projets, ses échecs restaient cuisants. Elle piétinait et reculait, la perte de confiance n’était pas aussi loin que ça. Alors, pour garder le cap, son médecin avait jugé utile qu’elle rencontre un psy, qu’elle vide tout ce qu’elle a. Sans doute, un ras-le-bol qui s’était généralisé par suite de ses échecs et qui, maintenaient, faisaient beaucoup de peine à sa famille, qui le ressentait. Mariée et mère de quatre enfants, elle ne savait plus séduire son homme et ne voulait plus être la bonne maman qu’elle avait toujours été, malgré ses efforts. Rappelons que c’est une jeune femme, la quarantaine révolue, magnifiquement belle. Une merveille qui aurait pu rafler tous les concours de beauté. Ndocie était tout simplement une perle rare. Du genre à exiger la douceur, mais cela ne voulait pas dire qu’elle ne savait pas imposer son bon droit. Oui, elle savait être ferme… Si tu la cherchais, tu la trouvais. Elle avait une très forte personnalité. Pour elle, la douceur était une arme redoutable. Elle avait décidé de rester douce quoiqu’il advienne. Elle dégageait une image de « femelle dominante », et à cause de cela, personne ne voyait sa détresse en dehors de ses enfants. Elle fuyait de toutes ses forces tout ce qui pouvait se rapprocher de la superficialité ou de la violence. Elle était belle, et de l’intérieur aussi : c’est une belle âme qui s’accompagne d’un beau corps. Disons que Dieu avait été de bonne humeur le jour de sa création et de sa conception.
Ndocie avait compris et avait intégré une donne importante : « l’empathie nous fait oublier le bistouri. » Sa tête, elle la gardait toujours haute, même en ce moment. Aussi, cela ne l’empêchait pas de commettre des erreurs. Elle était du genre à foncer dans la flamme même si elle savait que cela lui brûlerait les ailes. Mais quoi qu’ayant un fort caractère, Ndocie n’est pas moins une âme sensible, une âme charitable qui, maintenant, comme on pouvait s’y attendre, et comme cela peut arriver à tous les gens de cette génération, se retrouve en dépression. Alors, elle est rendue à son deuxième entretien.
Elle arrive sur le parking, se gare, puis monte les marches d’un escalier en bois qui la conduit au deuxième étage d’un bâtiment restauré où vient de s’installer le cabinet aux rideaux rouges. Ces rideaux lui font du bien. Le rouge est sa couleur, la couleur qui évoque chez elle la réussite, la capacité de foncer face à l’adversité. Elle arrive essoufflée et sonne à la porte sur laquelle est inscrit : « sonnez et entrez ». Elle entre, et s’installe dans un fauteuil en salle d’attente. Le psy, monsieur Matassa, vient vers elle, lui serre la main avec une telle force qu’elle se sent déjà sortie de sa léthargie. Elle lui esquisse un sourire et se dirige vers le divan que lui montre de la main monsieur Matassa. Elle s’y allonge, trouve le divan confortable. Il se situait du côté sud de la pièce où, sur la petite table juste à côté, une bougie rouge était allumée. Mais Ndocie commençait à se poser des questions sur la symbolique...

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