Nation enchantée
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Description

Quelque part en Afrique, dans un pays imaginaire, la République du Yamanè, sombre un peuple dans le noir d’une division sociale. En plus des souffrances que lui ont toujours infligées l’ensemble de ses dirigeants, la société « yamanéenne » s’embourbait davantage dans une scission communautaire d’une nature historique. Mais, de justesse, l’opiniâtreté d’un groupe d’activistes, réunis au sein du M224, lui évitera heureusement la dérive. Le héros du récit, Doura Camara, avec le concours de ses collègues du M224 dont il est le leader, réussira à inverser la tendance : prôner l’unité nationale et rapprocher des citoyens que tout opposait. Un éveil des consciences qui formera une société unie et prospère qui se soulèvera ensuite contre sa classe politique.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 28 avril 2021
Nombre de lectures 348
EAN13 9782492193132
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Nation enchantée
 
Abdourahmane Sénateur Diallo
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Nation enchantée
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
INNOV EDITIONS GUINEE
Tous droits réservés
Siège social : Rue Bellevue, à côté du restaurant le Belvédère
Conakry, GUINÉE
E-mail: innoveditionguinee@gmail.com
Tel: (00224) 623 27 61 01
ISBN : 978-2-492193-13-2
Sommaire
Remerciements
Préface
PARTIE I
La République du Yamanè telle quelle
I
II
PARTIE II
L’orage
III
IV
V
PARTIE III
Le bout du tunnel
VI
VII
VIII
IX

À ma famille ;
À ma mère, Nein Sira Sow.
Celle qui, je ne sais comment, a réussi ce qu’elle a réussi :
Réussi à braver tous les obstacles pour tenir le coup jusque-là,
Réussi dans la souffrance à mettre mes pas sur l’artère du bonheur.
À la mémoire de ma fille chérie, Mina.
Celle dont le bref passage au monde m’a ouvert le libretto des forces mentales,
Celle qui m’a fait sentir l’autre facette des émotions filiales.
À mon frère, Aboubakry.
Celui qui a toujours cru en son « frère-mentor »
À la Guinée, ma Patrie.
Celle dont la bénédiction érafle les péchés d’un peuple qui sombre sur l’écueil de la division.
Reconnaissance éternelle aux braves femmes et hommes qui m’ont enseigné.
 
Remerciements
Mes remerciements à l’endroit de tous mes proches, amis, collègues et disciples qui ont cru en moi et m’ont encouragé.
Mentions spéciales aux sieurs Issiaga Soumah (grand-père maternel de ma fille) et Lamine Guirassy (PDG du groupe Hadafo Médias), et à Madame Sow Moussa Yero Bah, journaliste et activiste des droits des femmes (Présidente de l’ONG F2DHG) dont les apports logistiques m’ont été primordiaux.
Préface
Dans le premier pays subsaharien à affirmer  avec courage son rejet de la communauté franco- africaine proposée par le Général Charles de Gaule,  dont le Président  Camarade  a dit  haut et fort préférer  la liberté dans la pauvreté à l’opulence dans l’esclavage, la domination du colon est remplacée par celle de ses fils qui dirigent : ils pillent  et divisent.  Ce pays, « le Yamanè », dont la capitale est Katadé , qui avait prêché l’unité africaine, peine à  édifier une unité nationale.  Conscient des dangers de la division ethnique très marquée dans ce pays en proie aux factions politiques soutenues par les groupes extrémistes aux volontés hégémoniques dont «  Manein -Kadi » et l’ART (Association des Ressortissants  de Tougnadou ), incitent à la haine de l’autre et à sa mort, un jeune étudiant, Doura Camara, décide de se dresser contre les injustices et  contribuer à l’édification de l’unité nationale à travers verbe , arme qu’il manie avec courage et dextérité.  Optimiste,  il  prêche le progrès et la réconciliation nationale sans ignorer les difficultés de la mission qu’il s’assigne : celle de contribuer à unir ceux que les piètres politiques divisent, ces laissés-pour-compte qui vivent dans le dénuement et la pauvreté. Doura Camara sait  reconnaître les  réformes portées par le gouvernement du président de son pays, Kabinet Kouyaté ; il sait admettre ses limites. Alors que ses amis désespèrent à la paix et à la prospérité dans leur pays, il sourit à tout. Pour lui, rien n’est éternel, tout finira par finir, même la nuit la plus longue. Alors il  multiplie ses plaidoyers pour la paix  dans les marchés, les bars, les écoles, les universités, dans les rues et partout pour reconvertir les mentalités au bien,  inculquer le sentiment national et convier les cœurs endurcis à l’amour de l’autre et du pays, à l’abandon des discours belliqueux et à la réconciliation nationale.
Doura dénonce la politique basée sur la communauté, l’ethnie, il dénonce les injustices et la corruption en vigueur dans son pays. Cela lui vaut des ennuis, des menaces et aussi l’indifférence. Il œuvre à travers son mouvement « M224 » à l’éveil des consciences et à l’émergence d’une mentalité citoyenne qui  se bat pour la transparence, la liberté de la presse et aussi contre les velléités de confiscation du pouvoir par le président du Yamanè.
Le Yamanè s’ouvrira à la transition. Doura Camara  et ses camarades, soldats de l’unité nationale,  voient en cela un dénouement et l’aboutissement de leur  combat. Mais cette transition conduira-t-elle à la réconciliation nationale, au salut du peuple ?  Elle a quand même conduit à l’apaisement des tensions.
Écrit dans un style agréable, simple et intelligible, ce livre d’Abdourahmane est un engagement pour la paix et la réconciliation nationale. L’auteur, en parlant d’une République fictive, « Yamanè », décrit la réalité d’une nation donnée. Il nous éclaire sur un passé récent, le fonctionnement des partis et les idéologies de leurs  dirigeants,  une démocratie factice. L’auteur évoque les violences post-électorales et dénonce les pertes matérielles et humaines qu’elles engendrent. Il dénonce les velléités de confiscation du pouvoir par les dirigeants africains. A travers ce livre, l’auteur nous décrit de façon crue notre réalité : l’échec de notre gestion de l’indépendance, l’échec de la construction nationale, les faillites des politiques de développement.  
L’auteur en déclarant son amour à la Guinée, patrie dont la bénédiction érafle les inconséquences de ses fils et filles, plaide pour  la réconciliation nationale à travers l’édification d’une nation qui célèbre sa diversité, qui valorise et respecte la différence, où les valeurs et les compétences de l’individu comptent plus que son appartenance ethnique.
Ibrahima SANOH, auteur.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
PARTIE I 
La République du Yamanè telle quelle
 
I
Les voix lointaines des enfants de Karamoko Sy (maitre coranique) transperçant la petite fenêtre de sa chambre annonçaient à Doura que la matinée s’était éloignée à Bondy, quartier populaire de la haute banlieue de Katadé, capitale de la République du Yamanè. Aussitôt levé, le jeune homme se précipita vers la terrasse pour constater s’il avait loupé son traditionnel déjeuner de fin de week-end avec Labbo qu’il invitait tous les dimanches. Mais ce dernier n’était pas encore là. Doura l’appela alors. Labbo se pointa au bout de quelques minutes. Déjà en installant leur table, Doura ouvrit la causerie. Écoute, dit-il, aujourd’hui je te fais part d’une idée qui m’a hanté durant toute la nuit. Allez, mangeons d’abord ! lui répondit Labbo en esquivant les propos de son ami.
Doura se tut. Le déjeuner commença. Monsieur Camara, le père de Doura, les rejoignit. Il fit quelques instants avec eux mais ne mangea rien. Lorsque le vieux les quitta alors que leurs morceaux de pains s’apetissaient, Doura recommença à harceler son ami qui ne voulait entendre aucune discussion politique : Notre pays fut de loin le premier, dans la sous-région, et même à l’échelle continentale, à affirmer et afficher sa position sur la très sensible problématique du Colonialisme, de la race en général. Dès les premières heures, nous avons su montrer avec clarté notre désapprobation sur ce qui est aujourd’hui devenu le Néocolonialisme, l’Impérialisme. Cette arme de domination du Blanc, nous fûmes les tout premiers, par l’intelligence du Camarade, à la démasquer d’abord, puis à la dénoncer d’une voix sarcastique. N’est-ce pas d’ailleurs la marque de fabrique de ce pays ? Ecoute-moi très bien, Labbo. Je crois que notre cher Yamanè ne mérite pas ce visage piteux et pitoyable qu’il incarne aujourd’hui. Vu le rôle qu’on a joué dans l’éveil des consciences noires et africaines, c’est vraiment injuste que ce peuple n’en soit pas récompensé ! Je suis d’accord, mon cher Doura. Mais qu’est-ce que ça peut bien changer ? En quoi une simple prise de conscience de quelques citoyens peut-elle changer les pénibles situations économiques et politiques de notre pays ? Dis-moi, en quoi de simples discours informels peuvent-ils s’avérer utiles face à une situation aussi alarmante et critique comme celle de la désastreuse santé socioéconomique de ce pays ? Je ne vois pas d’issue, malheureusement !
Cette position pessimiste de son ami avait forcément eu de répercussions sur le jeune projet de Doura. Lui qui, inlassablement, s’était érigé en prêcheur pour tantôt appeler les uns à la citoyenneté par-ci, tantôt par-là, les autres à l’unité nationale dans un pays qui en avait vraiment besoin.
Doura Camara était en effet, un jeune étudiant dont le seul souci était d’apporter, par le verbe, sa pierre dans l’édification d’un Yamanè uni et prospère. Pour cela, il avait très vite commencé à être d’une grande estime dans toute la ville de Katadé. Il était optimiste quant au décollage de son pays et surtout à son unité. « Dieu te bénisse dans toute ta diversité, chère Patrie », telle était sa prière interne à chaque fois qu’il discutait avec un compatriote sur l’avenir du pays. Certes, Doura était conscient de la terrible pauvreté sous le seuil de laquelle vivait l’écrasante majorité de la population yamanéenne, mais il croyait fermement à un avenir radieux et proche de son pays.
En réalité, ce débat improvisé entre Doura et Labbo, son ami d’enfance, était en quelque sorte une discussion quotidienne et traditionnelle à laquelle se livraient avec passion bon nombre de citoyens souvent farouchement opposés et partagés entre optimisme et pessimisme. Et paradoxalement, chacun y avait sa part de vérité. Sinon comment comprendre qu’un pays aussi « riche » que le Yamanè puisse sombrer dans une presqu’éternelle difficulté économique ? Comment expliquer le fait que dans le pays du Camarade, la misère et l’anarchie établissent leur règne ? Comment concevoir que même Katadé, la capitale, n’arrive pas à projeter l’image d’une vraie ville ne serait-ce qu’en électricité ? Ces interrogations revenaient et demeuraient dans tous les débats au Yamanè. Mais si

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