Mateso
84 pages
Français
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Français

Description

MATESO est une jeune femme qui a quitté le toit familial pour adhérer à une famille à ZANDO. Malheureusement comme bien de femmes, elle va être violée sauvagement et abandonné entre les mains du Salaud d'un des gangs de ce grand marché. Malgré tout cela, elle va finir par changer après une heureuse rencontre mais les réalités de la vie cruelle ne cessent de la coller et même après avoir trouvé le bonheur, les malheurs ne l'ont pas abandonnée.

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Publié par
Date de parution 17 juillet 2021
Nombre de lectures 3
EAN13 9789995198037
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Mateso (Première partie : l’éveil) Roman
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Celena NNJ
Mateso (Première partie : l’éveil)
Roman
Editions de la Montagne
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Editeur en chef : Le Marc Bamenga Suivi éditorial : Equipe de la Montagne Conception Couverture : Nizar Salem
Droits réservés : Editions de la Montagne Avenue Père Boka, Centre Béthanie 2ème niveau, Local 12, Gombe Kinshasa/RDC Courriel : contact@leseditionsdelamontagne.org Tél : +243 81 494 4007 ISBN : 978-99951-980-3-7 Dépôt Légal : MI 3.02105-57211 Juillet 2021 4
PREFACE Un récit ïction basé sur une réalité bien connue en République démocratique du Congo (RDC), en particulier dans certaines grandes villes, réalité d’enfants et jeunes de la rue, appelés Shégués ou Kulunas. Le style narratif met en scène des shégués qui, à travers leur dialogue et monologue, font accéder le lecteur dans un autre monde : leur histoire, leur vécu, leur pensée et leur agir.
Le lecteur entre de plein pied au-dedans de cette réalité qu’il a toujours perçue d’un point de vue de « nous autres, les gens bien ». Il s’aperçoit qu’effectivement, « l’homme nait bon mais que c’est la société qui le rend mauvais ».
A travers les deux principales parties du roman,GenèseetExode, précédées d’une très brève introduction, le lecteur sera sans doute frappé, d’abord par le style excentrique de l’auteur, ensuite par de nombreuses interventions en lingala, l’une des quatre
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langues nationales de la République démocratique du Congo (RDC), parléedans quasiment toutes les 26 provinces du pays mais également dans certains pays voisins.
Le roman commence par la revendication de Mateso, une adolescente qui vit dans la rue depuis sa puberté, plus exactement au Grand Marché de Kinshasa.Elle revendique la considération de ses droits en tant que personne humaine, en tant que femme. Dès l’introduction, Mateso interpelle le lecteur : « J’ai des droits, moi aussi j’ai des droits. Ecoutez-moi ».
Le lecteur est ainsi percuté par un coup de poing à l’estomac, qui attise son intérêt pour la suite de la lecture.
Pourtant, avant sa participation par simple curiosité, à une campagne sur les droits de la femme à l’ère du COVID19, organisée aux abords du Grand Marché à l’occasion du mois de la femme 2021, la jeune Mateso se considérait comme un être marginalisé, une pauvre ïlle, membre d’une de nombreuses écuries
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de shégués du Grand Marché, violée à souhait. Attirée à cette campagne pour le manger et le boire gratuits, les différents speeches l’ont sensibilisée sur ses droits au point qu’elle s’est mise à sensibiliser les usagers et la Police de Zando : « Moi aussi j’ai des droits. Ecoutez-moi. Je suis une femme. Je vous en parle aujourd’hui pour qu’aucune autre n’ait à subir le viol et toutes sortes de violences comme moi. Combien de ïlles de mon âge se font-elles violer quotidiennement parce qu’elles vivent dans la rue ! » Dans la première partie du roman, intitulée Genèse,le Grand Marché de Kinshasa, Zando, revêt l’envergure d’un monde parallèle au zando qu’on connait bien, bigarré et animé où on vend et où on s’approvisionne. Zando, c’est aussi un quartier, un espace vital où l’existence des sans-abris, des relégués, des auto-relégués de la société se déroule non sans drames. Pendant la journée, ils se mêlent à la population dense des vendeurs et acheteurs sans cependant se mélanger à eux car ils volent, menacent et sont identiïables 7
par leurs allures malfamées et leurs nombreuses cicatrices, des balafres éloquentes sur le nombre de fois qu’ils ont été molestés ou qu’ils se sont réglés leurs comptes entre eux.
Le lecteur, à travers l’écurie ou le gang de Djibril auquel appartient Mateso, découvre que Zando, à l’autre bout de la ville, s’anime la nuit, des nuits sans électricité, pendant que le faible effectif de policiers sous équipés appartenant au sous-commissariat et auxpostes de police du marché s’y terre, redoutant l’affrontement avec les nombreuses écuries des Shegué-kuluna qui opèrent dans le noir.
Ce que la Police ignore, ou fait semblant d’ignorer, c’est que des hommes d’affaires « mindélé », des Blancs malfamés, font des tractations autour de la drogue dure et douce et n’hésitent pas à trancher la gorge ou à pourfendre la tête de quiconque se hasarde à voler leurs marchandises. L’horreur, quand l’un d’eux décapite effectivement un jeunot et prend plaisir à dépiécer son corps dont Mateso est
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