Marion
314 pages
Français

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Description

« Il partit et Marion pensa sérieusement au suicide mais changea d’idée à la pensée de l’enfant qu’elle portait. Elle l’élèverait seule s’il le faut, tel que l’avait fait sa mère, et lui donnerait tout l’amour dont elle disait avoir manqué. »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 février 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342000498
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Marion
André Vidal
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Marion
 
 
 
Toute ressemblance avec une personne existante ou ayant existé ne pourra être considérée que comme une pure coïncidence, ce roman n’étant qu’une fiction.
 
 
 
Chapitre 1
 
 
 
Marion, c’est l’histoire d’une personne que l’on croyait devenir paria de la société mais qui, après maints échecs, amoureux ou autres, s’est repris en main et est devenue quelqu’un de très attachant pour le reste de sa vie.
 
On est au milieu des années 1960, la période que l’on a surnommée celle des baby-boomers, à cause des nombreuses naissances durant ladite période. Cette période a marqué la vie de nombreuses personnes au Québec et ailleurs dans le pays.
C’était aussi au Québec, la période de la révolution tranquille et les jeunes se cherchaient une idole.
Le français prenait de plus en plus de places dans la société après avoir été dominé durant de nombreuses années par les anglophones. On parlait de l’indépendance du Québec et des groupes anarchistes s’étaient formés sous l’appellation FLQ ou front de libération du Québec.
L’enlèvement d’un diplomate ainsi que la mort du ministre Pierre Laporte avaient fait la une de la majorité des journaux à travers le monde.
La loi des mesures de guerre avait été appliquée, ce qui permettait l’arrestation de quiconque soupçonné de soutenir ces groupes. De nombreuses personnes avaient été injustement arrêtées et relâchées sans procès. Les policiers avaient alors carte blanche et plusieurs en avaient abusé.
Les anglophones avaient des postes très importants dans les grosses sociétés et les compagnies décidèrent tranquillement de transférer leur bureau chef dans des provinces anglophones, principalement l’Ontario. Les Canadiens français revendiquaient les places qui leur étaient dues ce qui faisait peur aux hauts dirigeants de ces compagnies.
Un nouveau parti politique, nommé le parti québécois, allait se former pour la défense de leurs droits. Cependant, on dut attendre environ dix ans avant que le chef de ce parti, M. René Lévesque, soit porté au pouvoir.
Ce parti prônait l’indépendance du Québec vis-à-vis du reste du Canada et l’on y préparait un référendum à cet effet. Référendum qui va, cependant, être rejeté par l’ensemble des citoyens.
Tous les Canadiens français se rappelleront les fameuses paroles du président français, le général Charles de Gaulle, soit : « vive le Québec libre ! »
On y trouvait également de nombreux chansonniers qui, après le succès de leur idole (Félix Leclerc), cherchaient à se faire un nom.
Le français devenait alors dominant au Québec et cela fit en sorte que de nombreux anglophones se mirent à apprendre notre langue.
Les salaires augmentaient pour suivre le cours de la vie et plusieurs jeunes en profitaient pour s’acheter une maison. Mais, malheureusement, l’argent se dépensait aussi vite que gagné et l’on vivait sur du crédit emprunté. Les cartes de crédit y étaient florissantes et il était facile de s’en procurer plus d’une.
La majorité des femmes travaillaient et faisaient garder les enfants par des tiers. On se limitait à une famille d’un ou deux enfants et les grosses familles d’antan disparaissaient.
L’église défendait l’usage de la contraception mais son autorité n’était plus la même qu’il y a dix ans. De plus en plus de fidèles abandonnaient les pratiques religieuses.
Les églises se vidaient lentement et il y avait de moins en moins de personnes attirées par la vie religieuse.
Le LSD était la drogue la plus courante, suivie de la marijuana. Ce commerce illicite fit l’affaire du crime organisé, principalement les motards qui se groupèrent en associations bien organisées.
Les vols de banque, très populaire dans les années antérieures, se firent moins nombreux car le trafic de drogue les avait remplacés.
Les jeunes étaient dans la période dite « faire l’amour et non la guerre » et l’on y trouvait le groupe des hippies qui habitaient dans ce qu’ils nommaient des communautés. Ces derniers vivaient en groupe et partageaient leur avoir, et souvent leur petite amie, avec le reste de leur communauté. Ils étaient très faciles à reconnaître vu leur habillement et leur coupe de cheveux, souvent bizarres et multicolores.
On commençait à parler de pédophilie dans les communautés religieuses mais pour l’instant, les hautes instances arrivaient à ce que le tout ne s’ébruite pas. Le tout refera surface après plusieurs années et de nombreuses accusations seront portées.
Pour les jeunes, la religion devenait alors une chose incomprise qui leur avait été imposée par leurs parents et ils s’en détachaient tranquillement.
Les églises se vidaient doucement et on essaya de faire quelque chose en faisant venir des chorales pour mettre de l’atmosphère dans la place. Il était révolu le temps où la messe était dite en latin et que la majorité ne faisait que répondre par habitude, ne connaissant aucunement le sens de la réponse. La phrase latine que tout le monde comprenait et qui était attendue était « Ite Missa Est », ce qui signifie « allez, la messe est dite. » Tout le monde se levait et s’empressait de sortir.
 
La loi sur le divorce fut également amendée et de nombreux couples se séparèrent.
Des femmes à qui l’on avait dit qu’il fallait rester mariée pour le meilleur et pour le pire, se révoltèrent et l’on vit progressivement une recrudescence de couples divorcés.
Les sectes débutaient, principalement aux États-Unis, car il était alors facile de trouver des adeptes qui se cherchaient un meneur. Plusieurs se déclarèrent prêtres ou pasteurs et devenaient très riches en quelques années.
Certains avaient même leur propre émission de télévision et disaient faire des miracles. Des films ont été tournés montrant le non-sens de ces personnes se disant être l’envoyé de Jésus sur terre.
 
Durant cette période, Paulette était une brillante étudiante en droit à qui l’on prédisait un brillant avenir, même si à cette période le fait d’être une femme lui fermait de nombreuses portes dans sa future profession.
Le droit avait presque toujours été réservé aux hommes et dans beaucoup de bureaux le fils remplaçait le père, mais très rarement la chose se produisait avec sa fille.
Les poursuites étaient le plus souvent engagées par des hommes et ils semblaient mal à l’aise de se faire représenter par une femme. Paulette le savait, mais persistait dans ses études.
C’était le début de l’émancipation de la femme et il y avait encore des hommes, surtout la génération plus âgée, qui disait que la place de la femme était à la maison.
Ce préjugé, cependant, était appelé à disparaître car de plus en plus de femmes rejoignaient le marché du travail, non seulement comme secrétaire ou réceptionniste, mais à des postes décisionnels dans beaucoup de cas.
Quelques personnes, parmi les plus vieux, s’indignaient encore que les femmes au travail prennent la place des hommes et trouvaient normal qu’une femme faisant le même travail soit moins bien payée, son mari étant supposé subvenir à ses besoins, quitte à demeurer dans la pauvreté.
Le temps des grosses familles étant révolu, de plus en plus de femmes s’inscrivaient à l’université ou finissaient leurs études secondaires.
Fini le temps où les parents avaient à choisir lequel de ses enfants étudieraient, à cause de leur pauvreté. Maintenant, on pouvait obtenir des prêts étudiants, et chacun pouvait alors poursuivre ses études.
Les plus âgés n’avaient également pas accepté la loi sur le divorce, craignant probablement pour leur couple. Leur épouse toujours dominée, dans le passé, aurait pu demander le divorce et mettre la main sur une partie de leur fortune, souvent accumulée grâce à leur aide.
Le droit ayant été réservé aux hommes, il lui devenait très difficile de faire sa place. Les gros bureaux d’avocats n’engageaient pas d’avocates, sauf pour les travaux de secrétariat ou pour défendre des causes perdues d’avance et non rentables pour le bureau. Pour arriver à ses fins, Paulette devra donc travailler beaucoup plus dur qu’un homme qui était dans la même situation.
Elle avait dû faire beaucoup de sacrifices pour achever ses études, elle qui était issue d’une famille monoparentale très pauvre ce qui était de moins en moins rare à cette époque.
Elle qui réussissait si bien faisait l’envie de nombreux hommes qui eux, souvent poussés par leur père, avaient des difficultés dans leurs études. Ils n’étaient pas toujours motivés et auraient souvent préféré aller dans un autre domaine mais devaient continuer pour plaire à la famille, au père principalement, qui payait le tout.
Les frais de scolarité étant assez dispendieux, ces derniers, en tant que professionnel, pouvaient permettre à leur enfant de compléter leurs études universitaires sans passer par les prêts qui, de toute façon, devaient être remis plus tard. Par la suite, ce dernier bénéficiait d’une clientèle établie mais il n’arrivait souvent pas à la cheville de son père.
Il était très rare cependant que ce soit la fille qui bénéficiera de tant d’attention. On la dirigeait plus vers le rôle de secrétaire juridique, poste réservé à la gent féminine.
Cependant, Paulette se comptait chanceuse car on lui a octroyé des bourses à la vue de ses succès et surtout de sa détermination à réussir. Elle n’avait donc pas à remettre cet argent.
Cependant, contrairement à la majorité, elle préférait ne pas demander de prêt étudiant car tout prêt doit être remboursé et Paulette ne voula

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