Ma vie... après ma mort.
152 pages
Français

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Ma vie... après ma mort. , livre ebook

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Description

Qui ne s’est jamais posé cette question : y a-t-il quelque chose après la mort ? Sujet récurrent et sans réponse !



Sans réponse ?



Mais si, il suffit « d’écouter » le témoignage de Sophie qui nous raconte par le détail ce qu’elle voit, ce qu’elle entend lorsque, victime d’un accident de la route, elle assiste, sidérée, à une scène surnaturelle : sa propre mort !



Parce qu’elle voit tout, elle entend tout. Vous savez ? l’envers des apparences, ce que l’on s’applique à ne surtout pas montrer ! Eh bien, il n’y a plus de filtre, Sophie pénètre les âmes, les cœurs.



Elle voit la vie qui continue pour les siens et les changements qui s’opèrent presque à leur insu, induits par son décès.



En « écoutant » Sophie nous raconter l’histoire de sa famille – qui ressemble tant à la vôtre, à la mienne - nous sommes submergés d’émotion, de tendresse. C’est toute une part d’espérance qui inonde nos cœurs :



Et si c’était vrai !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 08 octobre 2020
Nombre de lectures 2
EAN13 9782414503490
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194 avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-50425-1

© Edilivre, 2020
Exergue

« L’invisible est réel.
Les âmes ont leur monde. »
Alfred de Vigny
Dédicace

À Alex
À mes merveilleux enfants
À mes adorables petits-enfants.
Avec tout mon amour.
Amy
Chapitre 1
Sophie le 19 juin 2016
Je m’appelle Sophie.
Je n’ai pas compris tout de suite…
… et l’évidence m’a sauté au visage, bien que cette expression ne soit plus guère appropriée…
Comment vous dire ?
Le plus simplement du monde ?
Bon ! Promettez-moi de ne pas avoir peur.
Eh bien voilà :
Je suis en train de regarder… mon corps, là, par terre !
— Ça va, vous êtes toujours là ?
J’ai du mal à me reconnaître, je suis d’une pâleur cadavérique… ben oui, forcément !
J’étais jolie avant ce terrible accident de moto.
Ainsi donc, je suis morte ! c’est vraiment curieux parce que je ne souffre pas, je n’ai pas peur, je me sens même sereine et pourtant, je vous jure que c’est très bizarre de se voir comme ça… et puis toutes ces personnes qui s’affairent autour de moi… en fait, je suis spectatrice de ma fin de vie.
***
Je vis avec Grégory depuis quinze ans.
Il a obtenu son doctorat d’histoire de l’art dans une prestigieuse université américaine et était conservateur d’un musée à Florence. C’est d’ailleurs sur le célèbre ponte Vecchio qui enjambe l’Arno que nous nous rencontrâmes de façon amusante. En nous croisant au milieu des badauds très nombreux, mon bracelet accrocha la manche de son pull. Forcés de nous arrêter pour nous détacher… nous venions de nous lier à jamais.
De mon côté, après avoir obtenu un master en chimie, j’avais été embauchée par l’usine Mane sur les hauteurs de Grasse et je vivais avec ma sœur jumelle dans un petit appartement de la résidence des Jardins de Grasse à côté du parc de la Princesse Pauline, qui surplombe la ville.
Ma sœur, Grace, effectuait à cette époque un stage rémunéré dans l’étude de maître Jacob, huissier de justice à Nice qui devait valider, au terme de deux ans, son diplôme IEP, qu’elle avait obtenu après avoir passé brillamment un master 1 en droit. Parallèlement, elle se spécialisait en droit privé et procédure civile. À l’issue de cette expérience, elle devait passer l’examen professionnel pour être nommée huissier de justice par arrêté du garde des Sceaux en cas de réussite, ce dont elle ne doutait pas.
Son choix de carrière et les difficultés inerrantes à ce métier semblaient la booster autant qu’ils me rebutaient. Je conçois que ce genre d’ a priori stigmatise la fonction et plus encore l’homme (ou la femme) chargé de veiller à l’exécution des décisions judiciaires.
Ma sœur argumentait :
« La société se trompe de victime, elle plaint le pauvre locataire qui n’arrive pas à payer son loyer, mais oublie le propriétaire qui compte sur cet argent. De même, quand les mecs font des gosses, se tirent et ne paient pas les pensions alimentaires… Si nous n’étions pas là pour recouvrer les créances, ce serait la chienlit. »
Pas faux !
C’est à cette période de cohabitation aux Jardins de Grasse que sa personnalité, son intransigeance et son manque d’empathie devinrent insupportables. Ce n’était pas pire qu’avant, c’était simplement moi qui réalisais enfin que je ne voulais plus vivre sous son joug. Je ne supportais plus qu’elle m’impose ses idées, ses choix… Je m’épanouissais dans mon boulot. Nous formions un petit groupe de copains qui aimaient se retrouver parfois autour d’un verre. Son attitude réprobatrice, sa perpétuelle inquisition et ses remarques acides m’exaspéraient. Je tentai de lui faire entendre raison avec douceur jusqu’au moment où ce ne fut plus possible.
Elle avait toujours rejeté mes amis, mes petits copains, elle ne pouvait pas concevoir que je puisse me sentir bien avec des potes ou pire, aimer quelqu’un d’autre qu’elle. Imaginer que je la quitte un jour lui était intolérable, ça la rendait infernale.
Alors, quand Greg entra dans ma vie, ce fut apocalyptique. Nous nous cachions comme des gosses tellement j’appréhendais sa réaction.
Ce soir-là, je venais de passer de si doux moments avec mon amoureux que je décidai enfin de lui parler. Mon « aveu » était travaillé, les mots choisis ne pouvaient, de mon point de vue, que la toucher… en principe.
Elle m’attendait derrière la porte, furieuse. Ses yeux lançaient des éclairs, elle me reprocha de rentrer tard et exigea des explications comme une mère d’un autre temps à sa gamine prise en faute.
J’explosai !
Je lui révélai ma liaison et la détrompai quand elle présagea que ce n’était qu’une passade. Rien ne me séparerait de Grégory et surtout pas Grace.
Elle refusa de le rencontrer et me répéta que notre histoire ne résisterait pas à la distance. Ce qui était certain, c’est qu’elle n’avait pas l’intention de nous faciliter les choses, bien au contraire ; il était définitivement persona non grata dans mon propre appartement. Quand Greg venait en France, nous devions aller à l’hôtel. C’était donc moi qui rejoignais Greg à Florence le plus souvent possible, ce qui, à l’évidence, ne pouvait pas durer éternellement.
Durant un séjour dans la région (où il dut loger à l’hôtel, because Grace), Greg eut un coup de cœur pour une vieille bâtisse située du côté de Cabris. Elle jouxtait les dépendances d’une ferme abandonnée depuis longtemps à cause d’un problème de succession. Il obtint le tout à un prix intéressant.
Ayant démissionné de son poste au musée de Florence, il passait son temps à retaper « sa ruine », comme il l’appelait. Nous décidâmes assez rapidement de nous installer ensemble et campions sur le terrain dans un vieux van VW des années 60 en attendant que la maison soit habitable.
Greg refit en priorité la cuisine, une chambre et une minuscule salle d’eau. Il avait à cœur de m’offrir le plus de confort possible. À force de ténacité, d’huile de coude, aidé souvent par des copains qui ensuite se réunissaient autour de la table de jardin à l’ombre d’un majestueux micocoulier pour boire un coup et partager un barbeuc, ces pièces furent rapidement logeables. J’étais fière de mon homme.
Les murs de la façade avaient été décroûtés et laissaient désormais place à de vieilles pierres apparentes. Les volets de couleur bleu lavande donnaient une touche gaie et lumineuse. Il avait fallu aussi remplacer pas mal de tuiles provençales, brisées ou manquantes ; Greg en avait déniché chez des revendeurs de matériaux de récupération, notamment les fameuses « canal » rondes, creuses, jadis importées par les Grecs en provenance d’Orient. La légende veut que, par le passé, les tuiles aient été moulées à même la cuisse du potier, d’où cette forme étroite vers le genou et élargie vers l’aine.
La maison promettait d’être magnifique. Nous y étions très heureux.
La seule ombre au tableau était Grace, mais mes scrupules furent de courte durée tant son comportement était mesquin et méchant.
Dans le courant de la semaine précédant notre installation « chez nous », j’avais trié mes affaires sous son regard réprobateur, elle contrôlait ce que je rassemblais dans des cartons. C’était tellement tendu et pesant que je lui abandonnai sans discuter tout ce qu’elle revendiquait comme étant sa propriété. Je n’avais qu’une hâte : partir, vite partir.
Ce jour-là, Greg m’avait aidée à tout charger dans ma voiture et nous avions fui, littéralement fui. Nous venions de quitter Grasse quand le programme de variétés diffusé à la radio fut brutalement interrompu et le monde entier apprit au même moment l’épouvantable attentat contre les tours jumelles du World Trade Center à New York.
C’était le 11 septembre 2001.
Un drame à l’échelle mondiale et un drame familial – non, je ne parle pas de ma séparation d’avec ma jumelle, mais de la mort de notre frère Laurent ce même jour.
Je vous en parlerai un peu plus loin.
***
Dans les mois qui suivirent, je démissionnai à mon tour et nous nous lançâmes dans l’apiculture et plus précisément l’élevage de reines d’abeilles, dont nous parlions depuis pas mal de temps et qui nous passionnait tous les deux.
On peut dire que notre vie était joliment cosy.
Outre sa passion des œuvres d’art, des vieilles pierres et… de moi, Greg adorait la moto, mais, pas n’importe laquelle : sa Harley était son bijou, il passait des heures à la bichonner et nous faisions de belles balades dès que l’occasion se présentait avec nos potes, bien sûr : les fameux « bikers ».
Ce jour-là, nous nous étions donné rendez-vous sur la place du Cours Honoré-Cresp à Grasse et de là, nous devions former un cortège pour rallier Opio afin de célébrer le trentième anniversaire de la mort de Coluche.
Trente ans, déjà !
Entre la maison et la route, il y a environ dix minutes d’un charmant chemin qui serpente entre les oliviers et les champs de lavande au milieu desquels on distingue nos ruches.
J’adorais ces sorties. J’étais déjà installée, impatiente sur ma selle, qui était extrêmement confortable. J’attendais Greg, qui fermait la maison. Nous avions revêtu, comme il se doit, nos tenues de bikers. Il arriva tout sourire, nos casques à la main, et me tendit le mien. C’était devenu un rituel : je le glissais à mon bras et ne le mettais qu’en arrivant sur la départementale. Je profitais de ce moment pour me serrer contre le dos de mon amoureux, mes bras enveloppant sa poitrine ; j’aimais l’odeur et la douceur du cuir fin de la veste de Greg.
Cette habitude me fut fatale.
Nous roulions tranquillement dans l’air tiède de cette belle journée de juin quand un sanglier déboucha juste devant nous, la Harley fit une embardée. Greg fut projeté dans un fossé tapissé d’herbe tendre alors que ma tête s’écrasait contre une pierre…
***
Je ne saurais

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