La lecture à portée de main
159
pages
Français
Ebooks
2019
Écrit par
Pauline Hirschauer
Publié par
Nombre7 Editions
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Ebook
2019
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Publié par
Date de parution
15 juillet 2019
Nombre de lectures
0
EAN13
9782368327609
Langue
Français
Caméliope habite un duplex avec Marin, dans l'impasse, en plein coeur de Capcity-le-Soubresaut. La famille se recompose peu à peu avec leurs six garçons et leurs liens familiaux respectifs.
La tribu est en train de trouver ses repères lorsque Marin leur apprend quelque chose qui risque de bouleverser leurs vies à tout jamais... Comment va-t-elle rebondir ?
Retrouvez votre héroïne préférée, toujours aussi dérangée et attachante, dans de nouvelles tribulations tendres et rocambolesques !
Publié par
Date de parution
15 juillet 2019
Nombre de lectures
0
EAN13
9782368327609
Langue
Français
Lestribulations de Caméliope :
Lâchez-moiles tétines ! …
Enfin
LaSAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires deproduction participant à la réalisation de cet ouvragene sauraient être tenus pour responsables de quelque manièreque ce soit, du contenu en général, de la portéedu contenu du texte, ni de la teneur de certains propos enparticulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu'ilsproduisent à la demande et pour le compte d'un auteur ou d'unéditeur tiers, qui en endosse la pleine et entièreresponsabilité .
PaulineHirschauer
Lestribulations de Caméliope :
Lâchez-moiles tétines ! …
Enfin
J’écris dansle tourbillon du quotidien.
Merci à la vie quime le permet.
Merci chaudement àAnne-Marie, Jean-Michel et l’équipe de Nombre7 pour leuraccompagnement indispensable à l’écriture de cetroisième tome.
Quiest qui ? Qui a fait quoi ?
Caméliope,Marin, Dune, Lucifile, Ogron, Ana et le couple de voisins habitent lemême immeuble dans la merveilleuse ville deCapcity-le-Soubresaut, au cœur de la banlieue parisienne. Juleshabite dans l’impasse, pas loin de l’Édifice (lesquat reconverti du quartier). Ils sont tous rentrés d’Inde,sauf Marin qui n’y a pas mis les pieds. Ni Jules d’ailleurs,encore moins le couple de voisins, et la femme d’Ogron nonplus.
Caméliope, Marin et compagnie
Caméliope et Marin ont sixenfants, six garçons.
Peter,Sacha, Tolstoï du côté de Caméliope.
Eddie, Rodriguez et Tom du côtéde Marin. Et non, cette symétrie parfaite n’étaitpas préméditée.
Caméliopeest lectrice et correctrice pour l'Agence. Elle travaille de chezelle, ce qui est parfois peu pratique car elle pense à toutsauf à son travail.
Marinest électronicien à la SNA, Service Nationale del’Aviation, entre ciel, mer et terre. Il répare lesavions et accompagne des opérations de sauvetage en mer avecdes hydravions. Le bureau de Marin : un peu loin de la capitale,là où de grands espaces permettent aux avions des’envoler, d’atterrir et d’être réparés.À son travail, chacun a un sobriquet mais Caméliopen’arrive pas à savoir quel est le sien. D’ailleursvaut mieux pas, ce serait peut-être contre-séductif.
Ils sont en couple. Marin a achetél’appartement au-dessus de celui de Caméliope, ilshabitent maintenant dans un duplex avec un escalier aériensans rambarde.
Lucifile
Jeunefemme immergée dans la trentaine, elle a deux garçonset habite au cinquième étage du même immeuble queCaméliope. Elle est seule durant la semaine, son maritravaille en province et vient le week-end. C’est un couplelibre, ils éduquent ensemble leurs enfants, rien de plus, riende libertin semble-t-il. Elle est très secrète,discrète et déterminée. Elle enseigne dans uneécole sensible. À la suite d’une situation trèséprouvante en classe, elle est restée en arrêtmaladie pendant quelques semaines. Tout va mieux, elle a retrouvéson équilibre avec sa classe à la rentrée.D’ailleurs elle joue de la guitare toute la journée avecses élèves.
Ogron et sa femme
C'estle voisin de balcon de Caméliope. Il a deux enfants, dont ils'occupe adroitement. C'est un homme des cavernes, très grand,en fait pas chauve du tout, il ne se rase plus la tête maisporte un bonnet à pompon tricoté par sa femme. Sa barbeest bien taillée. Il porte des shorts à longueurd’année et se déplace partout pieds nus. Il esttrès apprécié de la gent féminine mais ilaime incontestablement sa femme. Ils sont tous deux adeptes de rugby.Il est graphiste de métier et c’est au retour de sonvoyage indien qu’il devient un illustrateur-caricaturiste envogue, inventif et ingénieux. Modeste et génial, ilapprend à gérer sa notoriété locale,c’est tout nouveau pour lui.
Sa femme aime les animaux, tricote surleur dos et s’investit dans le pôle numéro un del’association du Fuseau alternatif où elle anime unatelier de tricoyoga.
Dune
Ellehabite un appartement identique à celui de Caméliope,juste en-dessous. Celui de Dune est rempli d'objets et de vrac. Lorsde son séjour en Inde, elle fait un burn out dû au chocdes cultures : c’est le syndrome indien. Elle travailledans une entreprise, boulot alimentaire qui la fait vivre alors quesa peinture hyper-créative et passionnée la faitvibrer. Elle s’investit de plus en plus dans la vie associativelocale à travers la naissance de l’Édifice et duFuseau Alternatif. Toujours aussi débordante d'enthousiasme,elle ne va plus sur le site de rencontre Beethoc et a rencontréJules lors d’une soirée improvisée dansl’impasse. Elle a une fille, Ana.
Ana
Filleunique de Dune, elle a vingt ans, c'est aussi la filleule deCaméliope. Elle étudie l'histoire et part faire sonmaster en Inde, à Delhi. Elle partage ses découvertessur le pays dans ses e-mails et fait son travail de recherche sur lesrelations indo-pakistanaises. Elle vit pendant quelques mois chez sabelle-famille bengalie mais, devant la complexité de leursituation, les amoureux se séparent et Ana rentre àCapcity-le-Soubresaut. Elle est forte, jeune aussi, ses cheveux sontmoins rouges.
Voisins de palier
Ilshabitent sur le même palier que Caméliope. Couple sansenfant. L'homme est gentil, serviable et aimable.
Lafemme avait la réputation d’être jalouse,acariâtre et asociale, du coup on l'appelait la Sorcière,elle faisait Ahhhh de son balcon pour terroriser les gosses del’impasse. À la suite d’un curieux revirementencore inexplicable, la femme du voisin de palier se mêlemaintenant au voisinage et s’investit dans les activitésassociatives du quartier, notamment dans le pôle numérodeux du Fuseau alternatif qui sévit à l’Édificeà travers la lecture de contes. Les enfants l’écoutent,attirés par son aura maléfique.
Esthair
Ellen'habite pas Capcity-le-Soubresaut. Elle a une boutique de cheveux,de soins esthétiques et de conseil sentimental dans Paris.C'est une amie de fac de Caméliope. Elle est bonnecommerçante : empathique et souriante avec sa clientèle.Grande, rousse, élancée, carnivore, elle te dévoreun poulet rôti comme ça sous tes yeux. Elle a une chaudevoix d'alto. Sa boutique est une plateforme de la diversité dugenre humain. Elle a lancé un partenariat commercial avec soncousin qui possède une boutique à Barcelone. Elle viten couple avec la douanière Vic. Elle s’investit dans leprojet “Sauvons l’impasse, sauvons l’Édifice”en donnant de son temps au pôle numéro trois cogéréavec Caméliope, henné et vernis.
Jules
Lucifile,Caméliope et Dune l'espionnent régulièrementdepuis l’appartement de Lucifile qui a une vue plongeante chezlui. Il fait du sport et se déplace nu, toujours, sansrideaux. C’est l’Homme qui vit nu. Il a environs trenteans et il est très bien fait avec une anatomie du tonnerre. Ilrencontre Dune lors d’une soirée de voisinage, c’estle coup de foudre réciproque. D’abord éducateurspécialisé, il devient professeur des écoles.Collègue de Lucifile, il enseigne de l’autre côtédu périphérique.
1
Capcity-le-Soubresaut ou le ronron des matinsaux doigts de bleu
Capcity-le-Soubresaut,réveil aux doigts de bleu dans l’immeuble de Caméliope.Marin se lève et part tôt pour traverser la capitale etrejoindre son bureau aéroportuaire. L’alarme de sonportable sonne. Mon compagnon se met en position quatre pattes enmoins de trois secondes. Le voilà qui s’étired’une manière féline dans l’obscuritéde la pièce. Il arrive alors parfois à sa délicatemoitié que je suis de tendre la main pour sentir la chaleursatinée et saine de sa trousse à outil de mâleparfaitement érigée. Arrêté d’unemanière imperceptible dans son mouvement de déliementpar le geste de ma main, il se lève pourtant, sans jamais selaisser corrompre par l’ébauche d’un plaisirbâclé, cherche et trouve ses lunettes. Il saute dans sonboxer et, la tablette sous le bras, s’en va lire à lacuisine les nouvelles du jour.
Ilm’est bien difficile de me rendormir et je porte en moi cetteenvie de lui jusqu’au soir, un accompagnement délicieuxqui me ravit. Une fois affûté pour le monde extérieur,il s’approche de notre futon maritime sur pilotis et m’offreun délicieux baiser du matin où nos langues sedésengourdissent tendrement. Rituel sensuel de début dejournée attendu et non dérogatoire, sous peine defessée. Son sac à dos maison sur ses épaules, laporte claque doucement, au ralenti, Marin s’est envolé.Son rythme de travail en trois huit est un antidote à laroutine. Son mystérieux sobriquet également.
Mesenfants dorment et ne se réveilleront qu’avec le claironde ma voix. L’époque où ils se levaient avant moiest révolue. L’école du matin gagne sur lesommeil et éjecte les petits enfants hors des brumes de leursrêves dans lesquels ils se pelotonnent tout satinés dechaud. Dormez les braves encore jusqu’au maxi-bout de votresommeil, ce n’est pas encore l’heure. Je veille.
Cematin-là, où j'ai encore le souvenir précis dela trousse aux accessoires mâles, je me sens galvaniséepar de chauds scénarios où sensualité etanimalité s'entremêlent dans les méandres nuitésde l'aurore qui se lève. Impossible de me rendormir, ilfait tellement doux en ce mois automnal que je me fais une tasse dethé et m’alanguis moelleusement sur le transat violet dubalcon, dans l’ombre encore tardive de la nuit. Àl’approche, le petit matin aux doigts de bleu présagecelui aux doigts de rose annoncé par le lever de l’astresolaire.
Mesamis dorment dans les appartements voisins. Nul bruit del’appartement du dessous où vivent Dune et Ana. Rien nebouge dans l’appartement à tribord où dormentOgron et sa famille. Impossible de savoir si Lucifile est réveillée,aucune des fenêtres de son appartement du cinquièmeétage ne donne sur le jardin intérieur. En silence etsous couvert de frustration, je garde au chaud mon désiranimal. Droit devant les tressaillements de l'éveil au jour duvoisinage d’en face. Je regarde vivre ces inconnus del’immeuble situé de l’autre côté dela végétation fouillis. Comme à chaque fois, jereconstitue des films de vie à partir de simples ombresémouvantes.
Cematin précis, mon regard traverse les murs et j’imagine.Un réveil sonne une fois, la f