Les Enquêtes du commissaire Rondeau
302 pages
Français

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Les Enquêtes du commissaire Rondeau , livre ebook

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Description

Crime, suspense, amour, intrigue... Au fil de ces nouvelles, vous retrouverez le commissaire Blondeau et l'inspecteur Benoit On peut aussi y suivre la vie de ce dernier et l'enquête au cours de laquelle il tombe amoureux. Va-t-il se marier ? Va-t-il abandonner la police ? Que devient le commissaire Blondeau ? Nul doute que vous prendrez autant de plaisir à suivre les enquêtes du commissaire de M. Marcadé et de sa fine équipe que l'auteur a eu à les écrire.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 décembre 2015
Nombre de lectures 1
EAN13 9782342046403
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les Enquêtes du commissaire Rondeau
Martine Marcadé
Mon Petit Editeur

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Mon Petit Editeur
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Les Enquêtes du commissaire Rondeau
 
 
 
 
La fille dans la salle de bains
 
 
 
Dès qu’elle ouvrit la porte de son appartement, Béatrice éprouva une impression de malaise… Quelque chose d’indéfinissable lui donna la sensation qu’elle n’était pas seule. Prise de panique, elle hésita à courir se réfugier chez ses voisins et amis de l’étage au-dessus.
Il faut dire que depuis le matin, tout allait de travers : Bruno, son fils de treize ans, avait refusé de l’embrasser avant de monter dans le car qui le conduirait pour les vacances chez ses grands-parents. Il prétendait que chez eux, il n’aurait pas Internet, ce qui était sûrement vrai.
Pierre, lui aussi, était parti sans l’embrasser, furieux parce qu’elle n’était pas allée chercher son costume en lin chez le teinturier et oubliant totalement leur anniversaire de mariage.
Elle travaillait depuis six mois comme secrétaire de direction et son boss lui faisait des avances à peine déguisées.
Dehors, la chaleur était torride… Elle se précipita dans la cuisine pour avaler un grand verre d’eau. Assise, seule, elle décida de passer un coup de fil à sa mère pour savoir si Bruno était bien arrivé. Elle sortit de la poche de son jean son portable qui ne la quittait jamais
Soudain, elle entendit le plancher du salon craquer… Tétanisée, son cœur se mit à battre si fort qu’elle eut l’impression que sa poitrine allait exploser… D’interminables secondes s’écoulèrent… puis rien… le silence !
Peu à peu, elle se calma, se persuadant que la chaleur avait dilaté le bois du parquet.
« Bon, ça suffit, pensa-t-elle, je vais aller prendre un bain pour me calmer. »
Ce fut alors que l’horreur se produisit ! Allongée sur le carrelage de la salle de bains, une femme recroquevillée sur elle-même gisait dans une mare de sang.
Béatrice, folle de peur, se précipita hors de son appartement et courut tambouriner sur la porte de ses voisins du troisième. Les Valéry étaient un couple de jeunes retraités sans enfants, sans histoire. On savait peu de choses sur eux car, à part « bonjour, bonsoir », ils parlaient très peu à leurs voisins. Seuls Béatrice et Bruno avaient avec eux des rapports chaleureux. Plusieurs fois, Béatrice avait fait appel à eux pour recueillir Bruno quand son patron la retenait un peu tard. Bruno adorait aller chez eux, disant que le salon était plein de trésors, mais Béatrice n’avait jamais été plus loin que le paillasson :
— Venez vite, il y a un cadavre dans ma salle de bains !
Béatrice sentit le sol se dérober sous ses pieds… Elle se retrouva étendue dans une chambre inconnue, madame Valéry penchée au-dessus d’elle :
— Est-ce que ça va mieux ?
Au même instant, quelqu’un frappa à la porte de la chambre :
— Est-ce que je peux entrer ?
— Entrez, monsieur le commissaire, répondit madame Valéry.
Le commissaire Rondeau portait bien son nom. C’était un petit homme jovial, légèrement bedonnant. Été comme hiver, il était vêtu d’un blazer bleu marine et aujourd’hui, il avait remplacé son éternel pantalon de flanelle grise par un pantalon de toile beige. Mais en aucun cas il ne se serait séparé de sa cravate rayée Il prétendait que, grâce à elle, il se sentait sûr de lui et digne d’être commissaire.
Il avait été muté à Paris il y avait maintenant quinze ans mais il regrettait toujours sa Bretagne natale et la petite ville de Morlaix, où il avait fait ses débuts. Son épouse, Mélanie, avait hérité d’une petite maison en bordure de mer et tous deux rêvaient d’y prendre leur retraite :
— Madame Le Floc, êtes-vous en état de me répondre ?
Béatrice eut du mal à comprendre ce qu’elle faisait là et plusieurs minutes s’écoulèrent avant qu’elle ne se souvienne de cette femme morte chez elle…
— Je veux voir Pierre, où est-il ?
— Madame Le Floc, si vous pouvez vous lever, nous allons aller nous asseoir dans le salon de monsieur et madame Valéry et vous me raconterez tout ce qui est arrivé.
Béatrice suivit le commissaire. En quittant cette chambre claire et élégante, elle ne s’attendait pas à se trouver dans un salon lugubre et sombre. Les volets et les fenêtres étaient fermés à cause de la chaleur mais une impression de tristesse et d’abandon se dégageait de cette pièce. Seuls deux fauteuils et une petite table basse la meublaient. Le reste était un entassement de caisses, de malles, de piles de livres et de journaux.
Le commissaire Rondeau sortit son carnet :
— Donc, vous vous appelez Béatrice Le Floc. Est-ce votre nom de jeune fille ?
— Non, je suis mariée avec Pierre depuis seize ans aujourd’hui et je voudrais qu’il rentre… il devrait déjà être là.
Puis elle raconta au commissaire qu’ils s’étaient connus à la fac de droit et que très vite, elle avait laissé tomber pour retourner aider ses parents dans leur magasin de souvenirs à Lourdes.
Pierre était devenu avocat et, son diplôme en poche, il avait filé à Lourdes pour lui demander sa main. Rapidement, il avait eu un poste de magistrat à Nanterre. Ils s’étaient installés à Paris, dans cette rue calme du 7 e . Avec une amie, elles avaient ouvert un magasin de mode à Saint-Germain-des-Prés, puis Bruno était né et elle avait tout laissé tomber pour se consacrer à sa vie de mère au foyer. Mais, depuis six mois, elle avait repris un job car Bruno grandissait et Pierre s’absentait de plus en plus souvent.
L’inspecteur Benoit vint les interrompre. Béatrice fut frappée par son extrême jeunesse et sa décontraction. Contrairement à la tenue stricte du commissaire, il était en jean, polo orange et Nike aux pieds. Le crâne rasé et la barbe de trois jours, c’était le reflet même des jeunes de notre époque :
— Commissaire, tout est terminé la porte palière de service n’a pas été fracturée Nous avons retrouvé à côté du corps la statue de bronze qui a servi à la tuer mais qui ne porte aucune empreinte D’après le médecin légiste, la mort devrait avoir eu lieu en fin de matinée ou en début d’après-midi, mais il pourra être plus précis après l’autopsie. Elle porte un jean très moulant, ce qui à première vue écarte l’idée d’un viol. L’étiquette de son tee-shirt blanc semble avoir été décousue et, chose étrange, elle n’a pas de chaussures.
L’inspecteur Benoit donna au commissaire la photo d’une ravissante jeune fille qui paraissait avoir entre vingt et vingt-cinq ans, de longs cheveux blonds tombaient jusqu’à ses épaules :
— Madame Le Floc, connaissez-vous cette jeune fille ?
— Non, commissaire, je ne l’ai jamais vue.
— Regardez mieux, réfléchissez… une nounou de votre fils ? une ancienne locataire de votre chambre de service ?
Béatrice n’avait jamais vu cette jeune fille et elle comprenait de moins en moins ce qu’elle était venue faire dans la salle de bains.
Il était maintenant 23 heures et Pierre n’était toujours pas rentré. Plusieurs fois, elle avait composé le numéro de son portable mais seule la messagerie vocale lui répondait.
— Madame Le Floc, l’inspecteur Benoit va vous accompagner chez vous. Ne vous inquiétez pas, il ne vous quittera pas jusqu’au retour de votre mari. Seule votre salle de bains est encore sous scellés afin d’essayer d’y retrouver quelques indices mais sans beaucoup d’espoir. Benoit, nous nous revoyons demain matin et j’aimerais que dès 9 heures vous interrogiez les locataires de l’immeuble.
Béatrice embrassa monsieur et madame Valéry et c’est avec beaucoup d’angoisse qu’elle ouvrit la porte de son appartement. Heureusement que l’inspecteur Benoit était auprès d’elle, sinon pour rien au monde elle n’aurait pu y retourner.
À part quelques meubles légèrement déplacés dans le salon, rien ne pouvait laisser supposer qu’une horde de policiers avait envahi son appartement :
— Madame Le Floc, je vous conseille d’aller vous allonger sur votre lit et si vous avez un somnifère, prenez-le, vous avez besoin de récupérer. Ah, j’oubliais… la salle de bains est fermée. Voulez-vous que je monte chez les Valéry ?
— Non, non, ce n’est pas la peine. Avant, je veux écouter le répondeur du fixe pour savoir si Pierre ne m’a pas laissé un message.
Mais seul un message de sa mère l’attendait :
— Ma chérie, tout va bien, Bruno est bien arrivé. Il est désolé de ne pas t’avoir embrassée.
Béatrice composa encore une fois le numéro du portable de Pierre mais, encore une fois, la voix de la messagerie lui répondit.
Quand Béatrice ouvrit la porte de sa chambre, un cri de surprise s’échappa de sa gorge… Alerté, l’inspecteur Benoit se précipita… Un énorme bouquet de pivoines était posé sur la table de nuit, accompagné d’un petit mot de l’écriture de Pierre.
« Ma chérie, excuse-moi pour ce matin ! Bon anniversaire. Nous allons fêter ça ce soir (je ne te dis pas où, c’est une surprise). Je t’aime, Pierre. »
Donc Pierre était revenu déposer le bouquet dans la journée et il l’aimait ! Mais alors, où était-il ?
Béatrice, épuisée, se décida à s’allonger sur son lit, le petit mot de Pierre serré dans sa main.
Elle fut réveillée en sursaut par la sonnerie stridente du téléphone Elle n’eut que la main à tendre pour saisir le combiné posé sur la table de chevet :
— Madame Le Floc, ici le commissariat de Rennes. Êtes-vous l’épouse d’un certain Pierre Le Floc ?
Béatrice sentit son cœur exploser dans sa poitrine et dans un murmure elle répondit oui.
En entendant la sonnerie, l’inspecteur Benoit s’était précipité auprès d’elle. Étouffée par les sanglots, elle lui tendit le téléphone :
— Allô ? Ici l’inspecteur

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