Les dollars et le poison
320 pages
Français

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Les dollars et le poison , livre ebook

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Description

Annick est médecin dermatologue et vénérologue. Confrontée trop souvent à la misère des femmes contaminées, méprisées et maltraitées, elle rêve d’un grand projet pour les prendre en charge, les accompagner, les aider, mais elle n’en a pas les moyens. Alors, quand le destin lui livre à domicile près de deux millions de dollars, que doit-elle faire ?



Elle ne sait pas d’où vient cette fortune : quel est ce fluide noir joint à cet argent liquide ? Ni qui, de l’acheteur ou du vendeur, sera floué si elle se l’approprie.



Et que va faire la police ? Que lui dire ?



Trois adversaires qu’il faudrait affronter si elle cédait à la tentation du destin.



Va-t-elle ouvrir la « boîte de Pandore » ? Y trouver l’espérance d’un monde meilleur ? Le jeu en vaut-il la chandelle ?



Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 septembre 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414551019
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
Immeuble Le Cargo, 157 boulevard Mac Donald – 75019 Paris
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-55102-6

© Edilivre, 2021
Les femmes sont les gardiennes de la vie, en l’absence de Dieu.
Michel Serres
Les acteurs du roman Toute ressemblance avec des personnes réelles serait volontaire…
Annick Caberin : Médecin dermatologue et vénérologue. C’est le personnage principal. Elle a une fille : Sonia.
Crina : La voisine-copine de Annick. Elle a aussi une relation privilégiée avec la couronne d’Angleterre. Son mari : Lino, dirige une agence de détectives privés. Le père de Lino, Mat Sentenac, est retraité des services du renseignement français. Ariégeois d’origine, il possède une belle maison en montagne.
DUPRINCE : Policier malin et tenace des services de renseignements intérieurs.
Newd’elle : La fondation
Chapitre 1
Gagnez d’abord l’argent,
La vertu vient ensuite.
Horace
Encore deux patients à voir avant de respirer, boire un verre, retourner chez moi. Annick fit sortir le malade qu’elle venait de recevoir dans son cabinet du 14 ème . Elle se dirigea vers la salle d’attente pour appeler le suivant, et c’est alors que l’inconnu se rua dans son cabinet…
Vingt minutes plus tôt, Dimitri « l’inconnu » remontait le boulevard Raspail vers la Place Denfert Rochereau. Le temps chaud, moite, gris, ennuagé alourdissait l’atmosphère de cet après-midi d’automne. La fébrilité de l’homme était palpable… Sa longue silhouette et sa musculature impressionnante rendaient impossible qu’il passe inaperçu. Blond, cheveux courts, yeux bleus, veston marron clair sur une chemise écossaise, pantalon de toile beige, il était l’archétype d’un homme de l’Est. Il serrait contre lui sa mallette, se retournait sans cesse d’un côté, de l’autre, marchait pendant 10 mètres, s’arrêtait, repartait en arrière jusqu’à une vitrine qu’il faisait mine d’observer, puis reprenait sa progression d’une démarche crispée. Tous ses muscles semblaient tendus à se rompre et donnaient à son pas une allure mécanique, une mécanique en cours d’affolement…
Quelques mètres devant lui, il vit un homme âgé composer le code d’ouverture d’un portail métallique massif et ouvragé qui s’ouvrait lentement sous la poussée d’un mécanisme électrique… Dimitri ralentit, jeta un coup d’œil derrière lui une dernière fois, puis franchit le portail derrière l’homme âgé, juste avant la fermeture du sésame d’acier. Il était maintenant dans un square privé, arboré, au sol partiellement jonché des premières feuilles d’automne, mais joliment fleuri et entretenu. Autour du jardin central, des habitations anciennes formaient un rectangle autour de l’ilot de verdure. Dimitri suivit discrètement le vieux monsieur. Personne n’avait franchi le lourd portail derrière lui. Il était provisoirement en sécurité. Le vieux monsieur était indifférent à ce qui l’entourait, et pour cause, il allait voir son médecin et ses pensées étaient totalement obnubilées par sa maladie. Il s’arrêta devant une porte en chêne massif, ornée d’arabesques, et sonna sur le bouton surmontant une plaque métallique gravée au nom de : Dr Annick CABERIN, dermatologue, vénérologue. Le déclic d’ouverture couina avant même que le patient ait eu à décliner son identité. Une voix caverneuse résonna dans le haut-parleur de mauvaise qualité accolé à la sonnette : « premier étage » dit la voix.
Le vieux monsieur avança en s’appuyant sur le chambranle de la porte, puis s’agrippa à la rampe d’escalier comme à une bouée de sauvetage et gravit lentement les marches, comme s’il tournait un film au ralenti. Dimitri était resté en bas, bouillant d’impatience, évitant la fermeture automatique de la porte laissée ouverte par l’homme âgé. Pour l’instant, il ne craignait rien, mais combien de temps allait durer la trêve ? Il n’avait pas clairement repéré de suiveurs ici pour lui coller au train. Sauf peut-être… mais non peut-être pas… Mais il n’est de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir…
Le pépé avait enfin gravi son calvaire, il était parvenu sur le palier du 1 er étage. Dimitri monta à son tour les marches naturellement en s’efforçant de contrôler l’empressement qui l’aurait fait grimper quatre à quatre. Le pépé était entré dans la salle d’attente et avait refermé la porte. Dimitri stationna dans le couloir reliant le cabinet médical à la pièce d’angoisse et de souffrances où transpiraient de trouille les malades en attente de leurs soins.
Lorsque le Docteur Annick CABERIN, fit sortir son patient qui se dirigea seul vers la sortie, croisant Dimitri qui lui sourit, le futur guéri était déjà dans un autre monde en s’engageant dans l’escalier : le monde du malade qui se voit recouvrer sa santé, autant grâce aux médicaments qu’il va se dépêcher d’acheter et d’ingurgiter, qu’avec l’effet placébo de son euphorie auto-suggestive.
Le docteur remit de l’ordre dans son cabinet. Annick arracha le papier recouvrant le lit médical sur lequel s’était vautré son dernier patient, elle ouvrit sa poubelle dont le couvercle se levait avec une commande au pied, y enfourna le papier taché des bobos sanguinolents du malade qu’elle avait incisé là où les excroissances intempestives n’avaient pas lieu d’être. Elle ôta ses gants, les jeta aussi, referma la poubelle, s’enduit les mains d’un gel antiseptique, s’essuya avec un papier aseptisé qu’elle balança aussi dans la poubelle ouverte une deuxième fois d’un pied rageur, puis s’apprêta à quérir le patient impatient suivant lorsqu’elle dut s’effacer devant l’intrusion surprise d’un géant blond dans son cabinet.… Elle bouillit de rage… Qui était ce tricheur qui voulait se faire soigner sans avoir pris rendez-vous ? « Où allez-vous monsieur, sortez immédiatement » hurla-t-elle de sa voix aigüe.
Les dimensions musculaires sculpturales du bonhomme, son sourire de composition qui contredisait la froideur de son regard, donnaient à Annick l’impression d’être une mouche qui allait se faire écraser par les énormes battoirs qui tenaient lieu de mains à l’importun…
Certes, ce n’était pas la première fois, compte tenu de ses spécialités « dermatologie-vénérologie » que des malades honteux de leur pathologie avaient eu des comportements transgressifs. Mais là, ce soir, elle était fatiguée, avait encore des malades à voir et allait comme d’habitude terminer sa journée deux heures plus tard que prévu. En bref, elle était crevée et en avait marre !
— Monsieur, sortez immédiatement, vous n’avez pas rendez-vous et je ne vous connais pas…
— Madame, je suis en danger de mort, s’il vous plait, gardez ma mallette, je reviendrai la chercher ce soir ou demain, et surtout n’appelez pas la police…
— Mais enfin qui vous permet…
L’homme au fort accent russe avait déjà posé sa mallette au sol, fait demi-tour et dévalait l’escalier… Le colosse à l’accent de l’est était visiblement en état de stress…
Annick, estomaquée demeura hésitante… Mais ses malades attendaient… On verra çà plus tard, se dit-elle.
Elle appela le patient suivant, le genre « difficile à diagnostiquer » aussi longtemps qu’on ne parvenait pas à lui faire avouer qu’il avait attrapé une blennorragie, une chaudepisse, autrement dit. Le temps de discuter, de le rassurer, de lui montrer qu’il n’était pas jugé, le type acceptait enfin d’ôter son slip et de se faire examiner. Annick était une femme de 50 ans en parfaite condition physique, portant harmonieusement ses 55 kilos, avec ses yeux bruns exprimant la bienveillance, sa moue sérieuse sans paraître sévère, sa tête bien droite perchée au sommet de son mètre soixante-cinq et revêtue de cheveux châtains coupés courts. Aujourd’hui, elle portait un chemisier gris, uni, et un pantalon clair sous sa blouse blanche. Pas de quoi provoquer un redressement du pénis endolori de son patient : il avait la tête ailleurs… Elle lui prescrivit un traitement antibiotique classique. Elle aurait souhaité – sans illusion – qu’il promette de prendre ses précautions pour éviter qu’il ne distribue sa maladie à d’autres, à son épouse en premier lieu s’il n’était pas déjà trop tard… Pas la peine de lui demander d’aller retrouver la prostituée qu’il avouait avoir payé très cher pour ne pas utiliser de préservatif…
La consultation terminée, le jeune homme était visiblement soulagé…
Mais elle, Annick, ne l’était pas du tout… Qu’y avait-il dans cette mallette que l’inconnu avait laissée ? Devait-elle appeler la police ?
Bon, se débarrasser d’abord du patient suivant…
Ce vieux monsieur très gentil, monsieur André Dubard, souffrait d’un psoriasis chronique du cuir chevelu, nécessitant une surveillance régulière et des traitements permanents. Pour lui, ce qui comptait le plus, c’était la sympathie qu’il fallait lui témoigner, l’encourager, lui redonner le sourire… Le traitement médical, lui, était simple et répétitif…
Il était près de 20 heures lorsque la journée d’Annick fut bouclée… Enfin !
Mais toujours pas de nouvelle de son visiteur indésirable.
Si elle prévenait la police, ce serait des interrogatoires interminables, des relevés d’empreintes, des descriptions détaillées de circonstances… Ce soir, elle n’avait pas le courage de gaspiller son temps à cela.
Et puis, il avait dit qu’il repasserait aujourd’hui ou demain… S’il n’est pas revenu demain, j’appellerai la police, se dit-elle.
La femme de ménage devait passer plus tard, inutile de laisser cette mallette traîner dans la pièce. Elle l’enferma dans son placard, prit son sac, ferma la porte du placard, puis du cabinet, et descendit l’escalier…
Une fois à l’extérieur, elle respira un grand bol d’air, se plaisant à espérer que la verdure du petit square la régénérerait, avant de se glisser dans la pollution sonore et atmosphérique de la grande avenue.
Comme chaque soir… Cet exercice néces

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