Les Deux Mondes
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Les Deux Mondes , livre ebook

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Description

Lorsqu’il publie sur les réseaux sociaux sa théorie sur la délocalisation de la conscience, Thierry Bétoune, un jeune chercheur français, est loin de se douter qu’il serait recruté par la célèbre firme Cherry spécialisée dans les nouvelles technologies. Ces travaux l’ayant compromis au sein de la communauté scientifique, le jeune homme voit cette opportunité comme une chance.
Cependant, le secret qui entoure les activités de l'entreprise Cherry l’interpelle et lorsqu’il est informé des raisons de son recrutement et du projet sur lequel il va travailler, Thierry devient sceptique. Heureusement, la présence de la séduisante Leila saura le motiver.
Mais lorsque la science cherche à remplacer Dieu, les conséquences peuvent être terribles. Et si la mission de Thierry sur Terre n’était pas celle qu’il croyait ? Doit-il écouter la petite voix qui lui dit de tout arrêter avant qu’il ne soit trop tard ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 décembre 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414147519
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-14749-6

© Edilivre, 2018
Chapitre I La consécration


Le bateleur le 1 er arcane du tarot représente l’individu avec en lui tout le potentiel pour réussir, mais il ne sait pas maîtriser les 4 éléments : air, feu, eau et terre
Ce matin, c’est le plus beau jour de ma vie, j’ai enfin décroché le job. Vous savez, ce travail dont vous rêvez mais que vous n’aurez jamais parce que vous n’êtes pas « le fils de », vous n’avez jamais de chance, personne ne reconnait votre génie.
Avec cet état d’esprit de gagneur, je me suis présenté il y a quelques semaines auprès du chasseur de tête mandaté par « Cherry » : la célèbre firme avec le logo représentant deux cerises.
Moi, un jeune chercheur français de 33 ans végétant dans un petit laboratoire en mal de subventions, j’ai eu la surprise d’être repéré par un chasseur de tête.
Déjà que j’étais complètement grillé par mes travaux de recherches personnels sur une théorie fumeuse de délocalisation de la conscience !…
Naïvement, ne réussissant pas à publier dans une revue scientifique, j’avais balancé ma « clouded consciousness » sur les réseaux sociaux.
J’ai eu un petit succès auprès de quelques illuminés adeptes des mouvements new-âge, une merveilleuse interview par la bloggeuse Lilou Ferguson et un énorme recadrage par le patron du labo m’ayant bien fait comprendre que je ne dirigerai jamais une équipe.
L’entretien avec le chasseur de tête, une charmante cougar sans âge, s’est passé bizarrement. Elle semblait complétement hermétique à la science et à l’informatique. Les deux seules choses l’intéressant étaient de savoir si j’étais un type à peu près équilibré et quelles étaient mes attaches affectives. Mes racines paysannes et ma timidité légendaire vis-à-vis de la gente féminine ont été mes plus grands atouts.
Marianne, la cinquantaine, a beaucoup aimé le désastre de ma vie affective et a confirmé mon incapacité à séduire.
Elle a également apprécié mon bon sens paysan, ma franchise et a confirmé qu’avec de tels atouts je n’avais aucune chance de franchir le plafond de verre d’une entreprise.
La suite s’est déroulée très vite. J’ai reçu une offre impossible à refuser. J’ai signé des tas de clauses de confidentialité totalement absurdes, du moins je le pensais. La fiche de poste était vague, mais l’idée de coller ma démission à la figure de mon patron valait ce risque ; et puis Marianne a su flatter mon égo, en me persuadant d’intégrer l’entreprise la plus prestigieuse du monde.
Ce n’est pas une petite ligne du contrat précisant que je pouvais être viré à tout moment qui allait me retenir. Mon bon sens paysan m’a permis de négocier une majoration de mon indemnité de départ, seule chose discutée.
Ce matin, c’est le plus beau jour de ma vie… Enfin, c’était le plus beau jour car maintenant, je m’apprête à rencontrer mon nouveau patron et une foule de questions parasites envahit mon cerveau dérangé.
Je me suis embarqué dans une drôle d’aventure.
Pourquoi ai-je accepté de signer des tas de papiers sans rencontrer mon employeur au final ?
Et pourquoi ne suis-je pas reçu dans le célèbre campus de Cupiditto, mais dans un bâtiment éloigné sur Walla Parkway ?
Bien sûr, je ne m’attendais pas à être reçu par l’emblématique big-boss, Steve Boulot, mais pourquoi ce bâtiment aux grands couloirs sombres ?
Paradoxalement, mon esprit paranoïaque ayant émaillé mon parcours jusqu’à cette banquette m’avait plutôt rassuré.
Le culte du secret entourant cette boîte n’est pas une légende. Les informations m’avaient été données au compte-goutte. Et avant d’avoir eu le temps de dire ouf, on m’a inséré une puce dans la main puis confisqué mon téléphone d’une marque concurrente pour le remplacer par le dernier cri de la marque aux deux cerises.
Bon, j’essaie de reprendre mes esprits. Je me plonge dans le fonctionnement du smartphone. Sans rien lui demander, il se synchronise immédiatement avec la puce, et m’apprend que j’ai officiellement commencé à travailler ce matin à 9 heures 9 minutes et que j’ai la possibilité de consulter les 33 pages de mon contrat de travail sans les annexes.
Pas le temps de paramétrer mes données personnelles, je lève la tête : Philippe Everett est là me regardant l’air absent.
Une tignasse grise bouclée avec des lunettes rondes me demande de le suivre. Je suis sa démarche chaloupée dans le dédale de couloirs sombres jusqu’à son bureau.
Je cherche du regard une place pour m’asseoir dans cette immense pièce totalement encombrée d’ordinateurs, de livres, de vieux dossiers et de restes de pizza.
La phrase de la souris qui m’a enfoncé la puce me revient à l’esprit « nous étions déjà sans papier, nous devenons sans badge ».
Philippe semble lire dans mes pensées :
– Venez avec moi dans la pièce à côté boire un café, on sera mieux.
Chapitre II Clouded consciousness


Représentation du Ba : une des sept composantes de l’être chez les Egyptiens. Notion plus subtile que l’âme, le Ba permet d’entrer en contact avec le monde supérieur.
– A peine entré dans cette mini-cafétéria privative, Philippe me lance tout de go : alors Mister Thierry Bétoune, parlez-moi de votre clouded consciousness . Le choc. Je m’attendais à tout sauf à ça. Ainsi, il y a au moins une personne qui a lu mon charabia sur internet.
Sans réfléchir, je me lance sur ce sujet avec passion. Par peur de manquer de temps de parole, je commence par la fin.
–  Alors voilà M. Everett.
–  Appelez-moi Philippe.
–  Alors voilà Philippe, on pourra démontrer un jour que notre conscience peut se délocaliser totalement ou partiellement de notre cerveau pour se trouver alors dans une sorte de nuage quantique .
–  Mais encore ?
Philippe semble intéressé, alors je continue.
–  Je suis parti des travaux de Raymond Moody. Comme vous le savez, ce médecin a recueilli pendant plus de vingt ans les témoignages d’expérience de mort imminente.
Pour de nombreux médecins, ces phénomènes sont la manifestation du manque d’oxygène dans le cerveau, associés aux effets des drogues utilisées par les services de réanimation.
Ainsi, le tunnel sombre puis lumineux, les sensations de plénitude, le contact avec d’autres entités, la sensation de flotter au-dessus de son corps sont les dernières manifestations du cerveau se lançant dans un chant du cygne désespéré.
Sauf que ça ne colle pas ! Comment expliquer, par exemple, qu’un cerveau dans une situation, somme toute délicate, suit des conversations dans d’autres pièces ou lit des inscriptions sous une table d’opération ? Comment expliquer la production d’images complexes par un cerveau dont l’encéphalogramme est quasiment plat ?
De ce fait, admettre que le siège de la conscience n’est pas le cerveau ou qu’elle n’est pas toujours le cerveau est la seule explication plausible !
Raymond Moody décrit que des proches présents au chevet du mourant ont partagé des expériences de mort imminente partagée ou empathiques : « sortie du corps », perception d’un flot de lumière claire, déroulement du film de la vie du mourant.
La science doit pouvoir expliquer ces phénomènes, j’en suis persuadé.
Si la conscience se délocalise, il y a forcément un échange d’informations à distance. Les développements récents de la physique quantique permettent d’appréhender les échanges d’informations sous un autre angle.
Deux particules issues d’un milieu quantique intriqué interagissent entre elles sur le principe de non-localité ; la distance entre les particules intriquées ne compte pas. Le français Alain Aspect, que j’admire, a réalisé le premier test concluant du paradoxe Einstein-Podolsky-Rosen en 1982, donnant ainsi raison à Niels Bohr contre Albert Einstein.
Ces propriétés vont d’ailleurs permettre de développer de nouveaux procédés de cryptologie 1  ; la cryptographie quantique.
On peut expliquer ces phénomènes en faisant intervenir la notion de monde parallèle. Je suis persuadé qu’il faut chercher de ce côté pour démontrer l’existence d’un « clouded consciousness » autrement dit une conscience délocalisée.
D’ailleurs, à propos de monde parallèle, avez-vous un lien de parenté avec Hugh Everett, le premier scientifique...

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