Les Amants de la Caleta
208 pages
Français

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Les Amants de la Caleta , livre ebook

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Description

Les amants de la Caleta est la suite de L’inconnue du Cap de la Nau. L’héroïne de ces deux romans, Alma, est en quête de son identité. Elle découvre que Javea, une charmante ville côtière du sud-est de l’Espagne, est l’épicentre de ses origines. En reconstituant l’histoire des femmes de sa famille et des hommes qui ont croisé leur chemin, Alma finit par admettre que le hasard n’existe pas. Au fil de ses pérégrinations, elle comprend mieux qui elle est et d’où elle vient.

L’auteur nous entraîne dans l’Espagne et le Paris artistique des années 1900, puis dans l’Argentine des pionniers. Ce voyage à travers le temps et l’espace est captivant.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 février 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332852366
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-85234-2

© Edilivre, 2015
Remerciements


Merci à l’amie proche qui a bien voulu peindre l’aquarelle de la couverture et qui préfère rester anonyme.
Merci à mes amis d’Albi et de Javea pour leurs précieux conseils sur l’art, les antiquités et l’histoire des communes de la Marina Alta.
Alfredo Romero-Tercio, Paris, Septembre 2014
Citation

En nuestras almas todo
por misteriosa mano se gobierna.
Incomprensibles, mudas,
nada sabemos de las almas nuestras
Dans nos âmes tout est gouverné
par une main mystérieuse.
Incompréhensibles, muettes,
nous ne savons rien de nos âmes.
Antonio Machado (Renacimiento-Renaissance)
(Séville 1875-Collioure 1939)
1
Javea, ou Xabia en valencien, est une charmante ville côtière de la Marina Alta, dans la province d’Alicante, au sud-est de l’Espagne. Pour la découvrir, il faut quitter l’autoroute de la Méditerranée, une centaine de kilomètres après Valencia et emprunter une route qui traverse des villages aux noms pittoresques, entourés de champs d’amandiers, d’orangers et d’oliviers.
Au loin, on aperçoit le Montgo, noble et altier, dont le sommet culmine à près de huit cents mètres au-dessus de la mer. Il veille sur les cités de cette région appelée « Levante », « là où le soleil se lève ».
On pénètre dans Javea par de belles avenues, bordées de palmiers et de lauriers roses, qui mènent au front de mer où souffle une rafraîchissante brise marine, particulièrement appréciable après un long voyage.
La baie de Javea, constellée de plages de sable blanc et de petites criques, forme un croissant entre le cap San Antoni et le cap de la Nau qui signifie le « cap du navire » en valencien. Ce promontoire est la partie de l’Espagne qui s’avance le plus dans la Méditerranée. Son phare domine la côte et fait face à Formentera, une île de l’archipel des Baléares, voisine d’Ibiza.
Ce coin de paradis abrite, en son sein, la Caleta, une anse à l’eau turquoise, merveilleuse et unique, dont les rochers, couleur de miel, luisent au soleil comme des éclats de diamant. La Caleta a inspiré de nombreux peintres, particulièrement Joaquin Sorolla au début des années 1900.
Javea est réputée pour la beauté de ses paysages méditerranéens, la douceur de son climat et la préservation de ses espaces naturels. Paisible et souriante, ancrée au milieu des pinèdes et des champs d’orangers, elle dégage un parfum de bien-être. Baignée de lumière, elle inspire la sérénité et la douceur de vivre.
C’est ici que Lucas, un Français, a choisi de résider une partie de l’année.
Il a invité, dans sa villa, sur les hauteurs, sa sœur Elena et son amie Alma qui traverse une terrible épreuve personnelle. Elles se connaissent depuis l’enfance et entretiennent des liens fraternels. Alma reprend, peu à peu, goût à la vie, grâce à ses amis et à Jean-David qu’elle a rencontré au cap de la Nau.
Ce matin de juin 2007, Alma est assise dans un confortable fauteuil en rotin, sous un pin parasol, près de la piscine. Une brise légère lui caresse les joues. Elle lit un journal posé sur une table en fer forgé. Soudain, elle interrompt sa lecture, prend sa tête entre ses mains et se met à pleurer en silence.
Elle vient d’apprendre qu’Ignacio Canizares, un riche promoteur immobilier, s’est donné la mort, alors que la police allait l’arrêter pour des affaires de corruption et de trafic d’influence. Elle est persuadée qu’il est responsable du décès de Paul, son compagnon depuis deux ans.
Perdue dans ses pensées, elle n’entend pas Elena s’approcher d’elle. Celle-ci, émue, pose les mains sur ses épaules. Alma se lève et la prend dans ses bras. Elles restent, un long moment, serrées l’une contre l’autre, silencieuses.
Puis, Alma se détache d’Elena et regarde, au loin, en direction de la mer. Des brumes de chaleur montent des champs d’orangers, l’air est doux et parfumé. Semblant apaisée, elle dit en fixant l’horizon :
– Il faut que j’appelle Jean-David. C’est lui qui avait raison.
Elle compose le numéro. Jean-David répond aussitôt en voyant les coordonnées d’Alma s’afficher sur l’écran de son téléphone :
– Bonjour Alma.
– Bonjour Jean-David, j’ai quelque chose d’important à vous dire.
– Je suis dans l’avion. Il va bientôt décoller. Je vous appellerai de Paris.
– Ce n’est pas la peine.
– Mais pourquoi ?
– Je viens vous rejoindre…
Surpris, Jean-David n’a même pas le temps de répondre. L’hôtesse de l’air lui demande d’éteindre son téléphone. Il s’exécute et le range dans sa poche. Il est étonné de cet appel matinal d’Alma. Pour y voir plus clair, il essaie de se remémorer les événements des jours précédents.
Il se souvient de l’instant où il a rencontré Alma, alors qu’il s’apprêtait à prendre des photos au cap de la Nau. Il ne se doutait pas qu’elle allait occuper une grande place dans sa vie.
Se croyant seul, il a été surpris de voir surgir une inconnue, avec qui il a entamé une conversation très personnelle. Troublé, Jean-David a deviné que, sous son apparente décontraction, cette femme mystérieuse cachait une profonde détresse et ressentait un besoin vital de partager son histoire.
En général, il n’écoutait jamais les autres. Mais, étrangement, il s’est intéressé à cette inconnue qui a capté, tout de suite, son attention. Elle lui a dit qu’elle avait perdu Paul, son compagnon, dans un drame de la route. Elle était persuadée qu’il avait été assassiné, bien que l’enquête diligentée par le procureur de la République ait conclu à un accident.
Jean-David s’est alors demandé si cette femme possédait toute sa raison. Lui, qui avait un esprit cartésien, pensait que la justice ne pouvait pas se tromper car les enquêtes étaient menées sérieusement. Désireux d’en savoir plus, il lui avait posé des questions, mais il était resté sur sa faim car l’inconnue avait subitement interrompu son récit. Elle s’en était allée, après avoir reçu un appel téléphonique.
Au moment de quitter, à son tour, le cap de la Nau, Jean-David s’est rendu compte qu’elle avait oublié une précieuse minaudière. En l’ouvrant, pour y chercher son adresse, il a trouvé un petit carnet en cuir noir. Après avoir hésité, il s’est décidé à le lire. Il a alors découvert les moments les plus intimes de la vie de cette femme prénommée Alma à laquelle il s’est attaché.
Jean-David a entrepris des démarches pour la retrouver. Il y est parvenu, grâce à l’aide de Paola, une amie qui connaissait aussi Lucas chez qui Alma logeait. Lorsqu’ils se sont revus, Alma a avoué à Jean-David, n’avoir qu’un seul but : se venger de Canizares, coupable à ses yeux de la mort de Paul.
Afin d’élucider les circonstances mystérieuses de la mort de Paul, Jean-David a mené une enquête minutieuse. Après de longues recherches, il a fini par savoir ce qui s’était passé. Il a réussi à convaincre Alma que Paul avait perdu la vie dans un accident de la route. Il l’a amenée à surmonter son ressentiment à l’encontre de Canizares.
En la côtoyant tous les jours et en partageant avec elle de nombreux moments d’intimité, Jean-David est tombé amoureux d’Alma. Mais, il ignore les sentiments qu’elle éprouve pour lui. Aussi, il est intrigué qu’elle vienne le rejoindre à Paris.
Perdu dans ses pensées et bercé par l’ambiance feutrée de la cabine de l’avion, Jean-David finit par s’endormir en perdant toute notion de temps. Tout à coup, il s’éveille en sursaut, en entendant la voix du steward lui demander s’il veut boire quelque chose. Jean-David commande un café. Tout en le dégustant, il pense à Alma. Cette rencontre est-elle un rêve ou une réalité ? Un doute profond l’envahit. Pour savoir ce qu’il en est, il allume son ordinateur.
Lorsqu’apparaissent à l’écran, les photos d’Alma souriante, blottie contre lui, au bord de la piscine de Lucas, il est heureux. Il la trouve resplendissante dans son maillot de bain échancré qui met en valeur son teint mat et la beauté de son corps. Il a hâte d’arriver à Paris pour la rappeler. Il est pressé de connaître le moment de leurs retrouvailles.
2
Pendant ce temps, à Javea, dans la maison de Lucas, Alma et Elena, installées dans le jardin, discutent tranquillement :
– Je suis contente de te voir enfin apaisée, dit Elena en regardant affectueusement son amie.
– Merci Elena, je me sens soulagée. Canizares ayant disparu, Paul peut maintenant reposer en paix.
– De toute façon, Canizares n’a pas assassiné Paul, même s’il est indirectement responsable de sa mort.
– C’est vrai, mais j’ai eu du mal à l’admettre. Heureusement que Jean-David a réussi à me convaincre. Je réalise désormais que Paul est décédé dans un accident de la route car il était épuisé par les événements des jours précédents : la trahison de Damien, les menaces de Canizares. Il avait fini par perdre tout discernement. Désormais, je peux tourner la page et passer à autre chose.
– C’est une sage décision.
– Je vais rester quelques jours à Javea. Ensuite je rejoindrai Jean-David à Paris.
– Combien de temps restes-tu avec lui ?
– Quatre jours.
– C’est peu, dit Elena étonnée.
– C’est vrai, mais je suis obligée de me rendre à Toulouse, chez le notaire, afin de régler la succession de mes parents. J’ai reçu une convocation, avant mon départ pour Javea.
– Tu m’en avais parlé, mais je ne m’en souvenais plus.
– Ensuite, je me rendrai à Albi, chez Lucas et Adrian, qui m’ont invitée. J’ai la nostalgie de cette ville où nous avons vécu d’heureux moments dans notre jeunesse.
– Moi aussi ! dit Elena, rêveuse.
– Et puis je reviendrai à Javea pour la création de notre galerie d’art.
– Certes, mais, avant, tu vas vivre de grandes émotions en revoyant ta sœur.
– Tu sais, Elena, j’appréhende de retourner à Toulouse. Cela va raviver de mauvais sou

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