Les 12 portes du Kaama
256 pages
Français

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Les 12 portes du Kaama , livre ebook

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Description

Grace est une jeune thérapeute.
Sa vie à La Nouvelle-Orléans, bercée par des pratiques vaudou, va basculer dans l’irréalité le jour où elle rencontre un immortel.

Ce premier tome n'est que le commencement d'une histoire fantastique, l'ouverture des 12 portes du Kaama.
Puis, dans les prochains tomes, l'histoire d'amour avec cet inconnu, cet immortel, va s'intensifier.
Peu à peu, les lecteurs vont aussi découvrir les souffrances de Grace et la personnalité de l’homme inconnu.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 janvier 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332652188
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright














Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-65216-4

© Edilivre, 2013
Dédicaces


A mes trois enfants
Prologue
Les jours avancent et Grace, comme à chaque fois, voit encore sa vie défiler comme si elle vivait sa vie et sa propre mort encore et encore, en état d’éveil où sans cesse elle se répète, juste, comme pour se rappeler :
– Ne suis-je pas qu’une moins que rien, mes proches n’avaient-ils pas raison ? Enfin devrais-je dire « oui ».
Eh oui !
Je ne suis devenue que l’ombre de moi-même !
MON DIEU que mon âme est tourmentée, cet état de tristesse est indéfinissable !
Elle est indescriptible et pourtant, je la traîne, et la traîne…
Mais qui voudrait de toi ? me disaient-ils.
J’ai cette sensation que mon cœur est devenu lourd !
Le traînerai-je comme un boulet ?
Il devient, oh Seigneur, trop lourd et trop dur à traîner, à supporter…
Mon cœur ère dans le désespoir, perdu à jamais !
Est-ce ça la vie ?
Est-ce cela !
Toutes mes nuits sont baignées de chagrin, ces larmes qui sont devenues les perles de mon obscurité.
Et l’aube, l’aube qui n’était pour moi que douceur ;
Sa lumière qui jaillissait et qui dessinait sur ma peau l’espoir d’une vie nouée à la sienne, elle n’est plus que la lumière de l’enfer qui brûle et qui consume mon âme.
Mon âme, comment la retrouver, le chagrin l’a anéanti…
Encore une fois « échec et mat », moi dont mes gestes et mes mots n’ont fait en sorte que de protéger et apaiser l’autre, voilà que la déception vient frapper à ma porte ;
Encore une fois…
C’est encore moi qui n’ai plus que mes yeux, pour exprimer ma peine, ma douleur ; ou devrais-je dire : mon sacrifice à la démesure de cet amour.
Au fond, le plus dur est-il de se rendre à l’évidence que l’être que l’on pensait n’avoir d’yeux que pour vous, en fait n’avait point de sentiments à votre égard et n’était même pas l’ombre qui devait vous protéger des envieux, des médisances, des tourments, des malheurs.
Devrais-je lui dire : « N’as-tu jamais ressenti ce qu’est le frisson d’un cœur qui jouit à chaque battement. »
Mais non…
Puisse-t-il comprendre cela ? Non, cela, lui est impossible.
Puisque lui n’a pensé qu’à son être…
Comment pourrais-je encore considérer cette partie de ma vie…
Cette lumière qui éblouissait ma vie, elle s’est éteinte ;
Éteinte à jamais.
Mon cœur n’a jamais connu rien d’autre dans la vie que le goût de la douleur et de la souffrance.
La souffrance, comment pourrais-je encore la définir, elle a arraché mon cœur à vif, et ne m’a laissé aucun répit.
J’ai commencé seulement maintenant à aimer ma vie et là elle me fuit…
Elle aussi…
Je me sens tomber dans un gouffre sans fin.
Ce gouffre…
L’enfer ne pourrait rivaliser avec ce que je vis maintenant, tellement mon âme est pressée par cette horrible douleur.
Oh Seigneur, venez à mon aide !
Si toi mon âme, « oh mon âme, dis-moi, as-tu la force de supporter ? »
Je te salue oh toi, mon âme en perdition…
Que t’avais-je offert… mon cœur, mon si précieux cœur, mon amour, mes peines.
Oh mon âme toi qui supportes, qui n’as que les souvenirs d’un amour perdu.
Oh mes yeux qui ne peuvent plus compter les larmes qui coulent en cascades.
Oh mon visage qui n’a senti que les caresses et la douceur de mes larmes.
J’ai goûté à la souffrance d’une déchirure…
SEIGNEUR ! On m’a privée de lui, que mes pensées sont nouées, comment m’en défaire ?
Grace Hathaway vivait cette souffrance intense chaque jour.
En se couchant chaque soir, elle espérait que la mort vienne la chercher.
Elle l’invitait en quelque sorte, en lui ouvrant sa porte avant de s’endormir.
Couchée dans son lit, elle espérait qu’il n’y aurait pas de lendemain.
Trente-huit ans, pour elle, était un bel âge, pour quitter ce monde de turpitude, de décadence, de misère.
Quand il lui arrive de passer devant la maison de sa Mama Rosa, elle repense à la vie qu’elle avait eue avec elle.
Son enfance, sa jeunesse…
Elle avait grandi dans La Nouvelle-Orléans, ville riche et vibrante.
Repeuplée maintenant, elle redevenait vivante peu à peu, comme avant.
Le passage de l’Ouragan avait presque tout détruit. Le malheur s’était abattu sur ses habitants.
Cette tempête gigantesque avait partiellement détruit le quartier du Bayou Saint-Jean, mais bizarrement, la maison de sa Mama Rosa avait tenu le coup, elle était toujours debout, encore maintenant elle n’avait même pas une ride.
Grace avait été recueillie, alors qu’elle n’avait que 2 mois par Mama Rosa.
Elle avait grandi dans cette maison, où tout vibrait et tout été baigné dans un monde où la seule religion était le vaudou.
Difficile d’oublier tout ce qu’elle avait vu et entrevu.
Marabouts, hougans, prêtres, pasteurs, sorciers, etc.
C’était inimaginable, tellement cela sortait de l’ordinaire.
Ses pensées aussi poétiques, tristes, ou douloureuses ne lui font pas oublier son rôle qu’elle a endossé depuis bien longtemps ;
Celle de la matriarche et de la maîtresse de maison.
Chapitre 1 Désir perdu
En haut du quatrième étage de l’hôpital, on pouvait apercevoir les habitants de la ville de Bâton-Rouge, Grace aimait les contempler par la fenêtre.
Bâton-Rouge, capitale de l’État de la Louisiane, ville exquise pour Grace, elle pouvait sentir, entendre les gens parler, sentir vibrer la ville, cela lui rappelait qu’elle vivait encore, même sans lui.
Elle qui se sentait à l’abri dans l’amour de cet homme, elle qui aurait pu donner jusqu’à sa vie pour lui, elle se serait damnée pour lui, elle aurait cueilli le fruit du mal pour lui, mais il en a été autrement.
Elle continua à faire ce qu’elle faisait chaque jour que Dieu fait, son travail, tout en camouflant cette douleur, cette souffrance.
– Bettina, s’il vous plaît, faites entrer la dernière patiente, demanda Grace à sa secrétaire.
Les fins d’après-midi étaient pour elle l’étape la plus difficile dans sa journée.
Elle avait beaucoup de mal à se concentrer tant sa vie était perturbée, tourmentée, elle ne demandait qu’une seule chose, c’est de le voir réapparaître.
Bettina fit entrer Élisabeth, et lui demanda de s’installer dans le canapé ;
Élisabeth était une vieille dame de couleur, elle lui faisait penser à sa Mama Rosa, parce qu’elle avait ce regard fouineur et cette façon de marcher et de bouger, qui lui était tellement familier.
Grace la regarda longuement, ses gestes très lents, son sac rempli de provisions, et cette façon de s’asseoir.
Grace avait aussi remarqué que depuis peu de temps elle avait quasiment la même façon de s’habiller que sa Mama Rosa.
Une fois installée, Grace lui dit en souriant :
– Bonjour Élisabeth, êtes-vous bien installée ?
Comment allez-vous aujourd’hui ?
– Docteur, je l’ai vu pas plus tard qu’hier soir, lui dit-elle avec ce léger accent créole.
Élisabeth parle généralement comme sa Mama Rosa le français cadien, mais Grace refuse que dans son cabinet, on puisse le parler.
– Élisabeth, Charles nous a quittés depuis plus de sept ans, vous vous rappelez.
L’ouragan Katrina, l’a emporté, je sais, et je comprends à quel point c’est terrible pour vous, lui répondit-elle en lui tenant la main.
Parce qu’au fond elle pouvait comprendre cette perte.
– Je l’ai vu !
Vous devez me croire, docteur.
Il m’a parlé, lui dit-elle, tout en s’essuyant du revers de sa main la sueur qui coulait de son front.
– Il vous a parlé de quoi ? lui répondit Grace en lui donnant un mouchoir.
– Il veut que je le rejoigne, là-bas.
– Où ça ?
– Chez lui.
– Chez lui, mais il est mort.
– Non, il n’est pas mort, mon Charlie est encore vivant.
– Ne me dites pas que vous êtes allée voir l’hougan pour faire ce rituel.
Je vous ai déjà expliqué que c’était des charlatans et qu’ils profitent de vos malheurs.
– Docteur, il faut que j’aille le rejoindre.
Les paroles d’Élisabeth furent suivies d’un silence qui porta à Grace un coup encore plus rude à son jugement, et lui dit :
– Je vais vous garder ici pendant au moins deux semaines.
C’est pour votre bien.
Elle se leva, lui fit une légère tape sur l’épaule et appela son confrère le docteur Rôles pour lui signaler qu’elle allait faire interner sa patiente.
Grace a diagnostiqué chez Élisabeth une souffrance psychologique, elle avait un attachement émotionnel pour la personne avec qui elle avait toujours vécu.
Depuis la perte de son mari, cette pauvre femme a même perdu la notion du temps.
– Docteur, il faut que je rentre chez moi, j’ai invoqué Loas, pour qu’il m’amène à mon Charles, je dois être là à 4 heures du matin.
Je dois être là à 4 heures, je dois lui donner son offrande. On ne joue pas avec les esprits, si je ne respecte pas le rituel, Loas se vengera ! lui dit-elle.
Pour elle, il s’agissait de vie ou de mort. Mais ces pratiques dépassaient parfois Grace.
Pauvre femme, elle était adepte de cette religion, elle vénérait tous ses esprits.
– Élisabeth, s’il vous plaît, les esprits n’existent pas.
Il faut que vous oubliiez vos pratiques vaudous.
Je suis tout à fait consciente de l’attachement à cette religion, mais ce n’est pas l’esprit un tel ou un tel, qui va vous rendre votre défunt mari.
Ici, on va prendre soin de vous, je vous le promets.
– Docteur Grace Hathaway, vous ne devriez pas vous moquer des esprits.
Ils risquent de s’en prendre à vous ! mit Élisabeth en garde Grace.
Vous devriez consulter les esprits au sujet de Bradley Low. Ils pourraient vous aider à adopter le comportement adéquat, rajouta Élisabeth
D’un seul coup, une douleur immense envahit Grace. Ces mots, ce nom il ne fallait surtout pas les prononcer. Cette blessure refit surface.
Grace sentait comme si le sol commençait à s’évader de sous ses pieds.
Tous les membres de son corps commencèrent à trembler, elle combattait se

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