Le voyage d Alexi
468 pages
Français

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Le voyage d'Alexi , livre ebook

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Description

En arrivant dans son nouveau lycée, Alexi se lie rapidement d’amitié avec Logan, un garçon étrange à la peau si pâle qu’elle laisse apparaître ses veines au travers.



Mais le jour, CE jour, durant lequel elle perd son sang froid, tout bascule, et c’est en fugitive qu’elle part à la recherche du passé de Logan.



De rencontres en aventures, son voyage lui réservera bien des surprises, et elle se retrouvera confrontée malgré elle à des enjeux inattendus... Et dangereux.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 08 novembre 2021
Nombre de lectures 1
EAN13 9782414552153
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0105€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
Immeuble Le Cargo, 157 boulevard Mac Donald – 75019 Paris
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-55216-0

© Edilivre, 2022
Chapitre 1
Je m’appelle Alexi. Alexi parce que mon père désirait un garçon et que ma mère voulait m’appeler Alexandrine. C’est une des rares fois où ils ont réussi à s’entendre. Ils venaient de divorcer, et, à 18 ans passés, j’avais eu le choix entre vivre avec ma mère, ou avec mon père. Mon père était un chirurgien assez réputé, qui gagnait très bien sa vie. C’était d’ailleurs pour cela que ma mère l’avait épousé. C’était un homme bien, mais relativement froid et distant. Il était très souvent absent à cause de son travail, ce qui l’arrangeait bien car ainsi, il croisait peu ma mère. D’ailleurs, cela convenait aussi à cette dernière, car elle disposait du temps qu’elle voulait pour vider le compte bancaire de son mari (et aussi s’envoyer en l’air avec n’importe qui, accessoirement). Le travail de mon père était devenu un prétexte pour fuir ce que l’on persistait à appeler le domicile familial.
Ma mère elle, était une personne très extravertie, pas très intelligente, mais qui avait toujours quelque chose à raconter. Elle était d’une grande beauté, ce qui lui était très utile dans le monde dans lequel elle aspirait à évoluer. Elle avait toujours aimé les belles choses, d’ailleurs.
Une semaine après leur divorce, elle s’était entichée d’un riche homme d’affaire étranger, qui lui avait aussitôt offert une superbe villa à l’autre bout du monde. Craignant de me sentir trop seule, je me décidai finalement à aller vivre avec elle à Denver, dans cette fameuse villa. Son nouveau mari viendrait nous rejoindre quelques mois plus tard, le temps de régler quelques affaires. Jusqu’ici, la vie avec mes parents avait été assez tumultueuse, du fait qu’ hormis au lit, ils ne s’entendaient pas, et passaient leur vie à s’hurler dessus. De mon côté, je rêvais de liberté, de voyage, et surtout de calme. J’exécrais ce monde, et au fond, je n’étais jamais parvenue à trouver ma place dans ma famille. Ma mère ne versa pas une larme en faisant nos cartons pour Denver.
Une grande ville, un grand lycée, un endroit où je serais anonyme. Je ne me sentais pas capable d’habiter avec mon père, étant donné ses nombreuses absences, car j’avais tout de même besoin de compagnie, malgré mon mauvais caractère et mon côté solitaire. La maison où nous vivions jusqu’ici tous les trois était immense, tout comme ma chambre, dans laquelle je n’avais jamais pris mes marques. Mes parents me gâtaient excessivement, et ma chambre était devenue le paradis d’un adolescent normal. Télé, consoles, lecteur DVD, chaîne hi-fi, téléphone… J’avais fini par croire qu’ils faisaient tout pour que je reste cloîtrée et leur fiche la paix. Au final, je m’étais rendu compte qu’ils comblaient leur manque d’attention à mon égard par des cadeaux somptueux désespérément impersonnels. A Denver, j’espérais juste avoir une chambre un peu plus petite, finalement. J’espérais enfin trouver ma place.
Me voilà donc arrivée à Denver avec ma mère, ville inconnue, attendant la rentrée des classes le lendemain comme un condamné à mort attendait que la lame de la guillotine tombe (Vraiment, j’exagère à peine). Notre nouvelle maison était un peu plus petite que la précédente, ce qui me plu fortement, mais la décoration était tristement design, tout ce que je détestais. On ne peut pas tout avoir, pas vrai ? J’avais évidemment demandé la plus petite chambre, que j’avais aménagée moi-même. Mon lit était contre un grand mur, entouré d’une immense bibliothèque. J’adorais la lecture. J’avais également un petit secrétaire et une grande lampe qui, une fois allumée, donnait une ambiance tamisée et propice à la détente. Dans le dernier coin libre de la pièce était installé un petit fauteuil et une table basse, tout près du radiateur, pour passer confortablement les soirées d’hiver. J’avais fait de cette pièce à la tapisserie vieillotte (selon ma mère) choisie par mes soins un endroit accueillant, et chaleureux. Je finissais de ranger mes affaires dans les tiroirs de ma nouvelle chambre quand ma mère arriva.
— Je peux entrer ? Demanda-t-elle en toquant à la porte entrouverte.
— C’est toi qui payes le loyer, fais comme chez toi.
Elle s’avança près de moi et posa sa main sur mon épaule. La pièce commençait déjà à empester le parfum.
— Ça va aller demain ?
— On verra.
— Écoute, si tu veux aller vivre avec ton père tu…
— Maman, je n’ai envie de vivre avec aucun de vous deux, je sais que je t’encombre, mais non, tu n’aménageras pas cette pièce en dressing, grognais-je.
Elle se tut, me regarda d’un air triste et dépité à la fois, retira sa main de mon épaule, puis s’en alla. Ma mère aurait adoré que je sois une « vraie » fille, une belle fille, comme elle. Que j’aime le shopping, aller chez le coiffeur, et que je m’intéresse un tant soit peu aux garçons. Au lieu de ça, elle avait hérité d’une fille aux cheveux courts, aux yeux noirs, et à la peau très pâle, que les mâles virils aux dents trop blanches et les fringues à froufrou n’intéressaient pas.
Je regrettai un peu mes paroles, sur le coup. Ma mère avait beaucoup de défauts, mais elle avait sûrement des qualités, même si je ne parvenais pas à les voir. J’avais du mal à l’apprécier, mais j’étais forcée de la supporter jusqu’à mon départ, une fois mes études terminées. Je savais, que je me devais de mettre un peu d’eau dans mon vin, calmer le jeu entre nous. Mais c’était plus fort que moi. J’étais détestable de nature.
Le dîner se passa sans encombre, puisque sans un mot. Seuls les bruits de nos couverts résonnaient dans le grand salon. Finalement, comme chaque soir, la télé comblait le silence qui s’était installé entre elle et moi.
Cela faisait des années, que nous ne nous étions pas vraiment parlé, à vrai dire. Parfois, les moments que je passais avec mes parents étant petite me manquaient un peu. Mais j’avais changé, depuis. Tout avait changé, en fait. Je ne me l’expliquais pas vraiment. Désormais, un mur nous séparait. Impalpable, infranchissable.
Après le repas, je montais dans ma salle de bain pour me préparer à aller dormir. Je ne prenais pas beaucoup le temps de me regarder en général. J’avais coupé mes cheveux assez courts environ 5 ans auparavant. Ils étaient noirs, comme ceux de mon père, qui avait des origines du continent Ramad. Il m’avait également transmis des yeux très foncés et légèrement en amande. J’avais toujours des cernes sous les yeux, vestiges de mes nuits passées plongée dans mes romans où à dessiner. De ma mère, j’avais hérité une peau très pale, et un corps élancé, malgré quelques rondeurs. J’aurais aimé avoir son côté sportif, mais j’avais horreur du sport. J’aimais marcher, cependant, et me perdait souvent dans de longues balades en forêt, les week-ends. Je m’habillais toujours en noir, avec des baskets. On m’appelait le vampire, le mort vivant, le zombie, ça dépendait des écoles.
Je me glissais dans mon lit, sachant d’avance que le sommeil peinerait à venir.
***
Le lendemain, c’est sans aucun enthousiasme que je sortais du lit, me préparant lentement pour une journée qui, j’en étais sûre, allait s’annoncer désastreuse. J’avais toujours détesté les rentrées, surtout quand je commençais les cours au milieu de l’année. Cela arrivait régulièrement, car nous déménagions souvent à cause du travail de mon père. En général, je me contentais de me mettre à l’écart, armée de mes livres ou de mes carnets à dessin. Le plus souvent, les autres élèves me fichaient la paix. Je n’avais eu que peu d’amis, jusqu’ici. Au fond, cela me convenait très bien ; je trouvais divertissant d’observer les autres de loin. Je les connaissais ainsi un peu, sans même devoir leur parler.
J’avais reçu mon emploi du temps et un plan du lycée par courrier en même temps que la liste du matériel à acheter, ce qui m’évitait d’aller au secrétariat pour le chercher. La seule chose qui m’inquiétait vraiment était que les élèves se connaissaient déjà, dans les différentes classes. Difficile de s’intégrer quand les groupes sont déjà formés. Même si j’aimais être seule, je devais bien faire un effort, ne serait-ce que pendant le cours de sport, ou pour les exposés en binômes. Perdue dans mes pensées, j’entrais dans ma voiture, que j’appelais affectueusement « mon épave », et prenais la route. Je me l’étais payée toute seule, avec le boulot que j’avais trouvé pour l’été dans un fast-food. Les deux mois passés à sentir la frite avaient été oubliés au moment même où j’avais allumé le moteur. Elle était vieille, mais elle était unique, et surtout, c’était le fruit de mes efforts. J’adorais sa couleur rouge délavée, et j’avais ajouté des autocollants de groupes de musique sur l’arrière, afin de la décorer un peu. Les sièges étaient recouverts d’un tissu gris qui était déchiré à certains endroits. Ma grand-mère m’avait offert pour mon 18 ème anniversaire un petit autoradio que j’avais installé à l’emplacement prévu pour celui-ci, la musique me manquant cruellement quand je conduisais. Chaque fois que ma mère montait dedans, elle semblait au bord du malaise. Rien que pour ça, j’avais le sentiment d’avoir en ma possession la meilleure voiture au monde.
J’arrivai au lycée en avance, contrairement à mes habitudes. Je voulais repérer les environs avant de me perdre entre les différents bâtiments comme une idiote. Le bahut était immense. De grands édifices d’un blanc un peu grisâtre formaient un cercle, avec au centre un espèce de petit parc, et à côté, le restaurant scolaire. Sur les bâtisses étaient inscrites de grandes lettres qui permettaient aux élèves de se repérer, les bâtiments étant identiques. Je me décidais à entrer dans le bâtiment A, complètement a

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