Le Tétraèdre de l'expérience humaine – Tome 1 , livre ebook

Edilivre - Sinclair Kelean

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388 pages

Français

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Extrait

Description

Edward Lance Smith, employé au Cabinet de consulting Ross Emersson, vient d’abattre de sang-froid quatre personnes et de blesser grièvement l’un de ses collègues de service avant de se retrancher dans une supérette où il prend en otage quatorze personnes, menaçant de les abattre l’un après l’autre.
Les forces de Police de la ville de Portland appuyés par les agents fédéraux du F.B.I vont s’engager dans une longue et difficile négociation afin de ramener à la raison et interpeller en douceur le preneur d’otages avant qu’il ne fasse encore plus de victimes civiles.
Ce qui avait commencé comme un banal fait divers mettra en lumière, au fil des heures, ce qui aurait dû être le plus gros scandale financier de ces vingt dernières années orchestré, exécuté et enfin étouffé par l’agence de renseignements la plus emblématique des États-Unis d’Amérique.
« Vous ne connaissez surement pas l’histoire d’Edward Lance Smith, tout simplement parce que dans votre esprit, elle n’a jamais existé. Peu de gens la connaissent. Ceux à qui elle a été révélée sont aujourd’hui morts ou sont tout simplement portés disparus. Si vous aimez votre famille, si vous n’avez pas le cœur bien accroché et que vous tenez fortement à la vie, alors je vous conseille vivement de ne jamais lire cette histoire. Le Tétraèdre de l’Expérience Humaine est mon premier roman. » KELEAN SINCLAIR

Sujets

Actualité

Fiction

Littérature

Informations

Publié par	Edilivre
Date de parution	28 mai 2020
Nombre de lectures	0
EAN13	9782414041497
Langue	Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0097€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
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Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194 avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-04147-3

© Edilivre, 2020
Dédicace

Pour Nathalie, Darnelle et Ethan,
pour leur amour depuis toutes ces années.
J’ai écrit ce livre pour vous.
Prologue
C e matin-là, quand s’ouvrit l’un des derniers volets offrant une vue splendide et imprenable sur le quartier du Vieux-Port, la fine brume matinale annonçait les petits flocons de neige qui devaient tomber le soir sur l’ensemble de la ville de Portland. Il faisait un temps magnifique, froid et sec. La température tournait autour de dix-sept degrés, dix heures du matin qu’il était déjà.
À cette période de l’année, les touristes affluaient de partout et profitaient des délicieux homards du Maine, de succulents moules et coquilles Saint-Jacques du DiMillo’s Old Port Marina. Cependant, ce matin-là du quatre février, soufflait au-dessus de la ville portuaire un air différent. Cela n’avait rien à voir avec le rythme atypique marquant de l’engouement précédant un match des Sea Dogs.
Les habitants du quartier de West Bay Side et du Vieux-Port virent leur tranquillité troublée par des sirènes qui se faisaient entendre de très loin, comme si un cas d’extrême urgence motivait de tels boucans pour attirer l’attention du plus grand nombre. De plus en plus que les sirènes se rapprochaient de la grande artère séparant les deux quartiers, l’idée faisant penser à une ambulance ou un camion de pompier intervenant pour un cas de secours ou d’incendie se dissipait peu à peu, laissant vite place à une autre, l’arrivée d’une personnalité d’une certaine importance. On aurait dit qu’une autorité s’apprêtait à traverser la ville. Mais qui serait-ce ? À cette heure de la journée en venant déranger la quiétude des paisibles habitants. Au fur et à mesure que les secondes s’écoulaient, les sirènes devenaient de plus en plus pressantes. De petits groupes de curieux s’étaient formés tout d’un seul coup de l’autre côté du trottoir, s’amassant le long de la chaussée en s’attendant à une surprise de taille ou même au pire. Aucun d’entre eux ne pouvait deviner à l’avance ce qui allait arriver.
À l’angle de Cumberland Avenue et de Franklin Street surgit à toute vitesse une Cadillac SRX VUS Moka terre cuite métallisée. Les grincements de ses pneus sur l’asphalte ressemblaient à un bruit strident d’un objet pointu se frottant sur une surface faite en verre. Au premier regard, on remarqua tout de suite un détail particulier : le véhicule aux vitres teintées avait de gros dommages à l’avant. Les phares avant du 4x4 étaient cassés et la calandre ne tenait plus en place. Le capot moteur était légèrement tordu et l’on pouvait apercevoir de la vapeur blanchâtre s’échapper du moteur. Le pare-brise était brisé du côté passager, comme si un projectile d’une certaine importance s’était fracassé dessus, rendant difficile l’identification des occupants à l’intérieur de la Cadillac.
De la portière avant du côté conducteur, la vitre légèrement baissée, des témoins oculaires aperçurent furtivement un homme extrêmement tendu et instable sur le plan émotionnel au volant de ce véhicule utilitaire sportif, hors de contrôle et très remonté à l’idée de se trouver dans une posture où son seul salut se trouverait à plus de mille lieues de cette large rue aux virages difficiles et coupe-gorge. Derrière la Cadillac suivait une demi-douzaine de voitures de police du comté de Cumberland. Les policiers au volant des Ford Crown Victoria avaient les nerfs à vif. Les dents serrées, le regard grave et concentré, leur seul objectif était d’arrêter à tout prix cet individu, aux intentions obscures et à bord d’un véhicule puissant dont le bruit du moteur et les grincements sous le capot laissaient entrevoir la perspective qu’il pourrait rendre l’âme à tout moment, mettant ainsi en danger la vie de son occupant et par-dessus tout, les vies des passants ou d’autres usagers qui utilisaient la même chaussée. Au sortir de Cumberland Avenue, la Cadillac fit un virage serré pour entrer dans High Street. La voie était maintenant à sens unique et le risque de collision était multiplié par deux devenant plus prévisible. Une voiture de police passa sur la bande de gauche. Les clignotants allumés, elle faisait signe avec ses phares aux véhicules roulant sur la bande de droite de libérer la voie. Après avoir manqué de justesse une collision frontale, la Ford Crown Victoria se fit brusquement percuter par un pick-up de marque Dodge Black Ram 1500 Express au croisement de High Street et Grant Street. La Cadillac accéléra de plus belle et entra ensuite dans Park Avenue. La folle course-poursuite se prolongea jusqu’à Saint John Street. Au croisement avec Park Avenue, sous le pont métallique de Saint John Street, attendait en embuscade quatre voitures de police ayant établi un barrage de contrôle. Au vu de ce traquenard tendu par les forces de l’ordre, la Cadillac fit brusquement un quart de tour pour s’engouffrer dans une petite ruelle utilisée par les commerces du coin pour l’évacuation de leurs immondices et autres détritus dans les poubelles publiques. Trois Ford Crown Victoria réussirent à leur tour à s’engouffrer dans cette brèche qui ressemblait plus à un cul-de-sac au vu de l’étroitesse de la ruelle. Valsant ensuite entre les poubelles, percutant certaines, renversant d’autres, la Cadillac parvint difficilement à se frayer un chemin, suivi de très près par les trois voitures de police qui suivaient, au pas de danse, les différentes embardées du VUS afin d’éviter de percuter les poubelles. La ruelle donnait sur Congress Street et là encore, on craignit que la course-poursuite ne reprenne de plus belle, en mettant davantage en danger la vie des usagers de cette avenue. La Ford Crown Victoria de l’agent de police William Cage, qui le suivait de près, prit l’initiative de faire sortir la Cadillac de route en tentant un tête-à-queue plutôt difficile à manœuvrer.
– 2 Romeo-16, je confirme 10-31, je vais tenter d’intercepter le véhicule du suspect en lui faisant quitter la route, terminé ! transmit l’agent William Cage à travers sa radio.
La tentative à hauteur de Congress Street avant de croiser Saint John Street s’avéra inefficace. Le phare avant de la Ford Crown Victoria de l’agent Cage se brisa d’un coup quand celle-ci heurta violemment l’arrière droit de la Cadillac SRX qui effectua un mouvement d’oscillation tout en restant sur son axe. L’arrière du VUS pivota de la gauche vers la droite sans pour autant qu’elle dévie de sa trajectoire en quittant la route.
Du ciel, une unité de soutien aérienne de la police de Portland suivait la course-poursuite depuis un hélicoptère AS 355 N en guidant les véhicules de police impliquées dans la course-poursuite et le centre d’appels d’urgence du 911 de la ville afin d’ériger de nouveaux points d’interception en suivant le parcours de la Cadillac dans le dessein de l’arrêter dès que la meilleure occasion se présentera, l’objectif étant de minimiser les risques, les dégâts matériels et les pertes en vie humaine. Un autre hélicoptère, un Bell 206 de la chaîne de télévision WR24 survolait également le ciel de Valley Street, en suivant à quelques kilomètres de distance quel serait le dénouement inéluctable de cette course-poursuite. Avant d’arriver au croisement entre Congress Street et County Way, l’agent de police William Cage tenta le tout pour le tout en réessayant un autre tête-à-queue. Cette fois-là était la bonne : la voiture de police percuta l’aile arrière gauche de la Cadillac et la fit dévier de sa route en effectuant un cercle complet à trois cent soixante degrés. Mais au moment de terminer sa course, le VUS heurta violemment un taxi en stationnement. Dans une manœuvre de dégagement, la Cadillac accéléra avant d’aller entrer en collision avec une Chevrolet Cruze LT noir carbone métallisé qui venait à sens opposé.
La Ford Crown Victoria de l’agent de police William Cage se gara une trentaine de mètres loin du lieu de l’accident entre les deux véhicules, en vue de se mettre lui-même à l’abri en cas des tirs éventuels, ne connaissant pas les vraies motivations du suspect en fuite.
D’un seul coup, un homme bondit hors de la Cadillac accidentée et se mit à courir pour se cacher à l’intérieur du supermarché se trouvant à l’angle de deux avenues, en face du lieu de l’accident.
– 2 Romeo-16, je signale un 10-57 au 997 Congress Street, je demande un 10-24, je répète 10-24, terminé ! hurla l’agent de police Cage dans son interphone.
Chapitre I Une heure trente-sept minutes d’angoisse
L e grincement des pneus suivit d’un choc violent dû à un accident entre deux véhicules ainsi que la sirène d’une voiture de police à l’extérieur du supermarché éveilla l’attention tout en attirant la curiosité de Gregory Mossely qui bondit d’un seul coup hors de son comptoir en s’avançant prudemment vers la porte d’entrée de son drugstore afin de savoir ce qui se passait à l’extérieur de son établissement.
Il était le propriétaire du All Trade Services LTD depuis bientôt huit ans. C’était un supermarché de commerce général ouvert tous les jours, ne fermant que quatre à six heures chaque jour. Il employait dix-huit personnes et ce matin-là huit de ses agents étaient déjà de service. Quatre étaient à la caisse, deux travaillaient comme agents de nettoyage, un comme préposé aux rayons et un autre comme manœuvre. À cette heure de la journée, le lieu était moyennement fréquenté. Le drugstore disposait en plus d’une pharmacie et d’un service de rafraîchissements et de restauration légère, d’une chambre froide où étaient stockés les produits surgelés et périssables. À l’arrière du self-service se trouvait un entrepôt à l’