Le Serment des morts - Tome 1
276 pages
Français

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Le Serment des morts - Tome 1 , livre ebook

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Description


Toute sa vie, Ian s'est cru orphelin. Devenu médecin, il se rend compte qu'il est un chaman descendant d'une longue lignée. De retour à Azrael prêt à découvrir son héritage, il retrouve Vincent, son ancien amant, et réalise avec surprise que cet homme mi-chaman mi-vampire est son âme sœur, avec qui il ne cesse de se réincarner.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 janvier 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334074629
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-07460-5

© Edilivre, 2016
Citation

Toute la vie des philosophes est préparation à la mort Montaigne
Introduction
Mon premier rapport à la mort me vint au détour d’une question de ma mère
Et toi Mario que penses-tu de la mort ?
J’en restais incrédule. Je me sentais comme Michel Foucault sur son lit de mort quand il dit Le pire c’est qu’il n’y a rien à en dire. En effet, nul n’est jamais revenu de l’au-delà pour en parler.
La pensée de ce philosophe peut être résumé en quatre axes :
1. En se fondant sur le contexte historique de la naissance de la clinique, il a déposé le miroir moyen terme de la mort. En fin de compte, c’est à la mort qu’on demande de rendre compte de la vie.
2. Les régimes de pouvoir ont été au cœur de la pensée de Foucault. Dans Surveiller et punir, il dresse un inventaire des condamnations et étudie l’économie du châtiment
3. La mort de l’homme comme figure de savoir.
4. L’importance de Raymond Roussel. Foucault s’intéressa au mystère de sa mort et à la divulgation de ses secrets posthumes.
L’autre pensée à résumer est celle de Philippe Ariès dans son ouvrage l’homme devant la mort
• La conscience de soi qui naît avec la certitude de sa propre fin
• La distinction de la société face à la nature sauvage : grâce à l’accompagnement de la mort se tisse un lien social et sociétal qui fédère les hommes.
• La croyance en la survie : La mort n’est pas une fin en soi notamment dans la tradition judéo-chrétienne.
• La croyance en l’existence du mal : la mort est un malheur.
La mort est une affaire de religions.
Si elles sont monothéistes, la vie sur terre est misérable en fonction de la vie après la mort.
Si elles sont bouddhistes il faut savourer la vie puisqu’il ya réincarnations.
Selon les travaux anthropologiques et de l’archéologie funéraire, la mort n’est pas une chose nouvelle. En témoigne les civilisations disparues et les peuples exterminées.
A travers l’histoire, la mort s’illustre par :
1. Le duel
2. La torture ou question
3. L’autodafé.
4. Les dernières paroles célèbres de César ou du Roi Soleil.
On est passé de l’idée de belle mort à celle de bonne mort.
La mort est présente dans notre vie quotidienne. L’idée du suicide personnel ou en entreprise questionne nos sociétés occidentales et diffère au Japon par exemple (le seppuku).
La mort traverse bon nombre de nos sujets de société :
• L’euthanasie
• La peine de mort
• Les attentats ou la permanence du risque ;
• L’avortement
• L’écologie avec l’apparition de l’éco cimetière.
La mort s’incarne dans les faits divers.
L’adultère ne mène-t-il pas parfois au crime passionnel ?
Le serial killer diffère de la tuerie qui supplante le meurtre.
Des tentatives ont émergé pour tenter de le définir. Bien que le traitement fictionnel ou journalistique du meurtre du tueur en série ne soit pas univoque, il est permis de relever que la surmédiatisation interroge la peur de la mort autant qu’une inquiétante fascination de nos sociétés mortifères. Depuis le développement du mythe Jack l’éventreur au cas gilles de Rais, le tueur en série est l’objet d’une fascination populaire relayée par les médias. Il a pris la place des monstres du passé loup ou sorcière.
Dexter ou Anthony Hopkins dans le Seigneur des anneaux placent le tueur au rang de héros en interrogeant la genèse de sa pulsion criminelle.
Puisque la mort s’accompagne, elle se marchandise avec l’apparition d’un marché de la mort. C’est la mort sur catalogue.
On a tous en tête des allégories de la mort qu’elle soit squelette ou le fruit de récits mythiques.
Les évènements de Charlie Hebdo ont démontré l’ironie de la situation. Le caricaturiste celui qui tue d’un trait peut être tué.
La mort autorise t elle l’humour noir ?
• Un homme ne vous rappelle pas. Il fait le mort
• Tu es aussi lent qu’un corbillard disait une de mes voisines à son fils.
• Le condamné à mort le jour J pourrait s’écrier C’est une belle journée qui commence.
Les œuvres connues sont empreintes de mort.
Dans les tragédies de Corneille plusieurs de ses héros meurent comme Rodrigo tuant Don Gourmas dans le Cid.
Dans la scène 6 de l’acte V, Dom Juan a rejoint les Enfers.
Dostoïevski a en lui une profonde psychologie du morbide. Sa mère morte, il souhaite la mort de son père alcoolique. La mort imprègne ses romans sous la forme d’un meurtre.
Chez Zola chef de file du mouvement naturaliste, la mort est un phénomène social et humain objet d’observation littéraire et scientifique.
La philosophie a fait de la mort un objet de pensée.
Prenons le cas de Descartes. Sa vie commence avec la mort. Il croit que sa mère est morte en le mettant au monde. En réalité, il l’a perdu à un an. Sa devise : La mort pesante n’écrase que ceux qui trop connus de tous meurent inconnus à eux-mêmes. Au niveau physique, dualiste, il compare la mort à l’arrêt de fonctionnement d’une machine. Au niveau de la religion, il veut donner l’espérance d’une seconde vie après la mort.
Au niveau éthique, la mort est un mal qu’il faut accepter. Nous ne devons pas craindre la mort nous ne devons pas la rechercher.
Au niveau de l’accompagnement, il conçoit les larmes après la mort de sa fille.
Alors à quand la fin du tabou de la mort ? Il a déjà pris fin dans les dessins animés les Simpson n ou South Park avec la mort récurrente de Kenny.
Dans un autre registre on peut se demander quels sont les liens du politique avec la mort ?
Selon Aristote, la communauté politique est constituée en vue de la vie contre la mort mais aussi contre la guerre qui est un vecteur.
Selon Hobbes, la société politique fondé par le contrat entre le sujet, l’état et la loi permet selon le philosophe anglais Hobbes (Léviathan) d’assurer la sécurité de chacun et par la même occasion la propriété.
Selon la typologie légale, il existe deux types de mort : naturelle et violente. Quelles sont donc les questions qu’on peut légitimement se poser sur la mort ?
En voici une liste non exhaustive
• Comment définir la mort ?
• La fonction de la mort est-elle finitude ou élimination des individus au profit de la permanence des espèces vivantes ?
• Y’a-t-il du sens à chercher la cause ? Destin ou hasard ? Justice ou désordre ?
• Comment connaître la mort ? Faut-il se fier à l’expérience ? aux croyances religieuses ? aux études scientifiques ? aux témoignages des rescapés de la mort ? Quels concepts utilisent : le néant ? Peut-on la comparer à un sommeil, mutation ? Quel modèle convient le mieux : l’horloge qui s’arrête, l’éclosion, le voyage.
• Comment parler de la mort ? Comment expliquer en termes linguistiques la mort ?
• Quais valeurs quels devoirs la mort exige-t-elle en contexte éthique juridique politique ? Qu’est ce qui est bien, mal, permis, obligatoire ou interdit à l’égard du défunt ? Que dire des nouvelles difficultés présentées par la bioéthique sur l’avortement, l’acharnement thérapeutique, les soins portés aux fœtus morts ?
Chapitre 1 Compte à rebours
Ce que tu ensevelis c’est mon corps
Platon
En plein milieu de la nuit, Ian se réveilla en sursaut. Sous les draps, il y avait un autre homme.
L’homme d’une nuit. L’homme qui avait voulu un noir comme objet d’exotisme.
Ian qui n’était pas chez lui avait réussi à dormir.
Il avait fallu qu’il fasse un rêve érotique avec Vincent.
Qu’il le haïssait Vincent. De lui il ne restait que les cendres fumantes de leur relation. Ian portait toujours la cicatrice.
C’était ça le problème avec la passion.
Elle vous hantait longtemps après que vous ayez cru l’avoir oublié.
En repensant à son jeu préféré le Mikado, Ian sortit discrètement du lit.
Il ramassa ses affaires.
Il trébucha sur un livre de maths.
Gérard était l’archétype du geek chic.
Dans le salon, Ian remarqua un livre avec une couverture de femme sexy.
Gérard était un geek chic bisexuel.
Le téléphone d’Ian se mit à sonner
– Docteur Former ?
– Oui Anna.
– Je suis navrée de vous l’apprendre mais votre patient est mort.
Oh non ! pensa Ian.
Il sortit de l’appartement en prenant soin de claquer la porte délicatement.
Une fois dans l’ascenseur, Ian se sentit coupable.
A chaque fois il trouvait une bonne excuse pour ne pas rappeler les hommes.
Depuis Vincent, il refusait de s’engager.
Peur, frivolité et lâcheté étaient devenus ses compagnes de route.
Les pensées d’Ian revinrent à son patient.
Il s’appelait Peto Coast.
Il était venut consulté pour un problème interne masculin.
Ian qui s’ennuyait ferme depuis un moment constata qu’il faisait face à un patient pour le moins original.
Peto Coast était connut pour être un acteur porno.
Ian avait fantasmé sur lui.
Peto Coast avait été distingué par un Hot d’or pour son film la petite mort.
Très vite, Ian s’était rapproché de lui. Mentalement d’abord.
En effet, tous les deux étaient orphelins.
Ian avait connu une famille tandis que Peto était passé de famille d’accueil en orphelinat.
En entendant son histoire, Ian considérait plus fort encore Dante son père adoptif comme son vrai père.
Dante demeurait sa mère et son père.
Peto lui s’était rebellé très jeune.
Mais une fois qu’il avait eu le succès, il n’avait pas oublié de les remercier.
Il a envoyé un don conséquent à l’orphelinat qui avait refusé sous prétexte qu’elle ne recevait que des dons d’église.
Le sous-entendu était clair : Peto était trop souffreteux pour leur honorable institution.
Ian appréciait ce patient qui se moquait bien volontiers des bien-pensants. Ian avait besoin de rire.
Au fond de lui, il aimait les empêcheurs de tourner en rond car ils comblaient son manque d’audace et son désir de trop souvent arrondir les angles.
Vincent n’avait

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