Le Sens ultime
352 pages
Français

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Le Sens ultime , livre ebook

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Description

Âgée de 8 ans, Chloé est enlevée dans un parc de jeux sous les yeux de sa marraine. Pourvue de facultés sensorielles hors du commun, elle parvient à échapper à son ravisseur. Grâce à elle, le tueur pédophile sera emprisonné.



Devenue une jeune femme, et une mère épanouie, Chloé voit brutalement ressurgir son passé avec l’évasion du tueur. Ses capacités à agir sur les émotions des personnes qu’elle touche, seront-elles suffisantes pour protéger sa fille et anéantir définitivement le monstre ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 31 juillet 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414426072
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194 avenue du Président Wilson – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-42604-1

© Edilivre, 2020
Partie 1 Les cinq sens
1
Malgré un ciel légèrement couvert, les rayons du soleil continuaient à irradier les plaisanciers sortis en nombre en ce dernier dimanche de juin. La grande fête du village avait attiré énormément de monde et les terrasses des cafés étaient bondées ainsi que la minuscule plage de sable fin en contrebas. Des dizaines d’exposants entouraient la grande place du vieux marché ainsi que la mairie du village. Au pied d’une tour datant du quinzième siècle, deux manèges tournaient sans jamais s’arrêter tant les enfants s’amusaient, riaient et criaient de joie. C’était une véritable réussite pour monsieur le maire qui, adossé à un châtaignier, s’assurait que tout se passe pour le mieux sans imaginer une seule seconde qu’un drame se préparait non loin d’ici.
Des dizaines de personnes, préférant échapper au brouhaha de cette foule surexcitée, avaient fait le choix de se promener sur les planches longeant le littoral. Le soleil commençait sa lente descente vers l’horizon et le bruit des vagues se brisant sur les rochers accentuait ce sentiment de légèreté. Les planches reliaient le village au vieux phare aujourd’hui à l’abandon, qui surplombait une falaise de calcaire haute d’une centaine de mètres. L’ascension, à travers une végétation dense, prenait un peu plus d’une quinzaine de minutes.
Chloé faisait face à l’océan qui s’étendait à perte de vue. Les nuages dessinaient d’étranges créatures qu’elle cherchait à identifier. Sur sa droite, un dragon crachant du feu, à gauche les yeux globuleux d’un hibou et devant elle le visage triste de sa mère. Quelques larmes perlèrent au coin de ses yeux. Elle soupira longuement puis s’essuya les joues d’un revers de la main. Une légère brise lui caressait le visage. Chloé était effrayée, ses jambes commencèrent à trembler. Elle avança d’un pas, prise de vertige, un frisson lui parcourut l’échine, mais elle était décidée à aller jusqu’au bout. Elle fit un second pas, prête à se lancer dans le vide. Elle hésita longuement, puis agrippa la rambarde et s’avança un peu plus. Elle se pencha légèrement, le temps semblait suspendu, plus aucun son ne lui parvenait. Un dernier regard par dessus son épaule, personne ne faisait attention à elle. Elle prit une grande inspiration puis se jeta dans le vide. Les battements de son cœur s’accélérèrent, la chute fut brève.
Assise sur les fesses au milieu d’un tas de sable, Chloé se mit à rire. Rachel, sa marraine, l’encourageait à refaire une nouvelle tentative. Elle la conduisit vers un toboggan situé à côté d’un kiosque à journaux. Le parc de jeux qui dominait l’océan était très fréquenté en cette période de vacances scolaires.
Habillée d’un t-shirt bleu clair, d’un short noir et de chaussures marron, Chloé avait déjà commencé l’ascension du toboggan. Elle avait de magnifiques yeux verts, des cheveux bruns et une longue queue de cheval. La semaine dernière, pour son huitième anniversaire, sa mère lui avait acheté la tenue de Lara Croft, l’héroïne de « Tomb raider ». Chloé était une ravissante petite fille pleine de vie qui, pour son jeune âge, avait une intelligence hors du commun. C’était une surdouée, qui était capable de résoudre des équations mathématiques normalement réservées à des enfants de deux fois son âge. En contrepartie, cet excès d’intelligence se traduisait par une forte hyperactivité. Le parc de jeu était donc un moyen de réguler et d’expulser tout ce surplus d’énergie.
Après avoir dévalé le toboggan, Chloé rejoignit Rachel qui en profita pour la recoiffer. Au même instant, une douce mélodie se fit entendre et une camionnette coiffée d’un énorme cône de glace se gara devant le parc.
– Tu veux une glace ? proposa Rachel.
– Oui, répondit spontanément Chloé qui courut vers la camionnette.
– Attends-moi, ordonna Rachel… Ne traverse pas la route sans moi.
Chloé s’exécuta et attendit Rachel qui avait quelques difficultés pour se déplacer. Le week-end dernier, elle s’était bêtement tordue la cheville en posant le pied sur un jouet en bois qui traînait dans la chambre de son neveu. Elle avait passé son après-midi aux urgences et était ressortie avec une légère entorse et une attelle autour de la cheville. Elle ne ressentait presque plus la douleur, mais sa cheville restait sensible.
Une glace dans chaque main, Rachel guida Chloé sous l’épais feuillage d’un vieux chêne pour se mettre à l’abri des rayons du soleil.
– Tiens ma chérie.
Chloé prit sa glace et s’assit sur un banc. Rachel en profita pour aborder le sujet délicat de la maladie de sa mère.
– J’ai eu ta maman au téléphone ce matin, elle va un peu mieux, tu sais.
Chloé croqua délicatement dans sa glace et en avala un morceau avant de relever la tête.
– Hier, j’ai vu tante Jade dans la cuisine qui pleurait en demandant au Bon Dieu de sauver ma maman… Elle croqua une nouvelle fois dans sa glace puis soupira… Je sais que maman va bientôt mourir.
Chloé était une petite fille mystérieuse et il était difficile de deviner ce qu’elle ressentait. Rachel essaya de comprendre.
– Et toi, comment te sens-tu ?
– Ça va. Ça va, répondit Chloé en jetant sa glace dans la poubelle en plastique accrochée au tronc d’arbre… Je vais refaire un peu de toboggan.
– D’accord, répondit Rachel qui avait vu grandir Chloé. Elle était sa marraine, mais aussi sa pédopsychiatre. Depuis maintenant deux ans, les progrès de Chloé étaient encourageants, mais la maladie de sa maman pouvait tout remettre en question.
À plus de trois mètres de haut, et avant de se lancer dans le vide, Chloé fit un signe de la main en direction de Rachel. Au moment où elle levait la main pour lui répondre, son téléphone portable se mit à sonner.
– Oui ! Rachel.
– Rachel, c’est Sophie. Alors com…
Rachel avait beaucoup de mal à entendre Sophie, la maman de Chloé. Elle s’éloigna des enfants bruyants, perdant de vue Chloé.
– Tu peux répéter, je n’ai rien entendu.
– Comment va-t-elle ?
– Elle va bien. Elle fait du toboggan, mais elle ne veut toujours pas jouer avec les autres enfants… Et toi, comment ça se passe ?
Sophie était atteinte d’un cancer des poumons à un stade très avancé et Rachel avait pour mission de préparer Chloé au pire. Elles discutèrent de longues minutes de la santé mentale de Chloé puis Rachel raccrocha. Elle retourna auprès de Chloé qui semblait avoir disparu. Elle balaya le parc du regard, le sentiment d’inquiétude grandissant, elle se mit à crier son prénom.
– Chloé… Chloé… CHLOÉ.
Tous les regards se tournèrent vers elle. Un jeune garçon la tira par la manche de son chemisier.
– Madame, la petite fille, elle est là-bas… Il pointa du doigt l’un des nombreux accès du parc.
Sans réfléchir, Rachel fit abstraction de sa douleur à la cheville et se mit à courir en direction de la route principale. Tout en boitant, elle essayait de se frayer un chemin à travers la foule de plus en plus dense. Elle aperçut, à une cinquantaine de mètres, une camionnette puis un homme portant un jean noir et un t-shirt bleu. Chloé, inconsciente, était dans ses bras. L’homme fit coulisser la porte latérale de la camionnette et déposa Chloé sur le sol en métal, recouvert d’une vieille moquette grise.
– Dépêche-toi , se motiva Rachel à bout de souffle.
La douleur devenait insupportable, mais elle réussit malgré tout à gagner le portillon du parc. Elle se précipita vers la camionnette lorsqu’elle entendit le crissement des pneus d’une voiture qui s’arrêta à quelques centimètres d’elle. Par réflexe, elle mit ses deux mains sur le capot, puis reprit sa course en direction de la camionnette qui commençait à prendre de la vitesse. Arrivée à la hauteur du véhicule, elle frappa du poing contre la porte latérale, espérant voir apparaître Chloé.
Avant d’être distancée par le véhicule, elle mémorisa la plaque d’immatriculation.
2
Plusieurs personnes, témoins de l’enlèvement, étaient entendues par les gendarmes déployés en nombre dans le parc. Rachel était assise sur la banquette arrière d’une camionnette de police. Elle culpabilisait et le fait d’être enfermée dans ce véhicule l’angoissait. L’air y était irrespirable. Il y avait une odeur désagréable, un mélange de sueur et de renfermé. Elle se frottait les yeux, essayant de ne pas pleurer, quand un jeune homme ouvrit la porte coulissante. Surprise, elle sursauta.
L’inspecteur Lucas, trente ans, faisait partie des plus jeunes gradés de sa brigade. Il avait passé avec brio tous ses examens et concours. Il portait un jean délavé, des baskets noires, une chemise blanche et une fine cravate rouge. Cheveux coupés courts, yeux marron, barbe de trois jours, il esquissa un sourire rassurant. Malgré son jeune âge, il se dégageait une certaine aura de ce jeune homme qui mit immédiatement Rachel en confiance.
– Bonjour madame. Je m’appelle Quentin Lucas et je suis inspecteur de police… Il fit descendre Rachel de la camionnette, la soutenant de sa main droite… On va marcher un peu, si vous le voulez bien.
Rachel lui prit la main et descendit prudemment du véhicule. Sa cheville avait légèrement grossi.
– Vous êtes blessée ? Si vous le souhaitez, on peut rester dans le véhicule.
– Non merci, ça va aller. Je préfère faire quelques pas. J’en ai besoin… Avez-vous des nouvelles de Chloé ? S’empressa-t-elle de demander.
– Non, pas encore, mais nous mettons tout en œuvre pour retrouver votre fille et…
Rachel lui coupa la parole.
– Il y a un malentendu, ce n’est pas ma fille. Je suis sa marraine.
– Veuillez m’excuser, je l’ignorai. J’ai été mal informé, répondit-il confus.
– Sa mère se trouve à l’hôpital Sainte-Anne. Je l’ai eu au téléphone pour lui expliquer la situation.

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