Le Procès d Annabeille
52 pages
Français

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Le Procès d'Annabeille , livre ebook

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Description

Annabelle Roussel, étudiante de dix-huit ans, habite seule dans un petit studio au bord de la mer. Atteinte d'une phobie aiguë pour les insectes, elle vit très mal ces vacances tant attendues. Malgré tout, elle parvient à vaincre quelques secondes sa phobie pour approcher et tuer une abeille.
Dès lors, son Enfer personnel devient réalité : le lendemain, à son réveil, elle se retrouve métamorphosée en son pire cauchemar, arrêtée et jugée pour meurtre, le procès se déroulant lui-même dans une ruche...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 07 août 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332577702
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-57768-9

© Edilivre, 2015
Dédicace

À mes parents, mes tout premiers lecteurs, qui m’ont tant apporté.
Et à mes amis les plus proches, si importants à mes yeux, et dont le soutien et l’amitié m’ont été d’une aide immense.
Le Procès d'Annabeille
 
Annabelle Roussel était ce genre de fille à adorer les animaux mais à avoir cette peur soudaine – que beaucoup connaissent – dès qu’elle voyait un insecte. Âgée de seulement dix-huit ans, elle vivait déjà seule dans un studio. Mais habiter à deux pas de la mer en plein été, ce n’est parfois pas une très bonne idée, surtout quand on est obligé d’ouvrir toutes ses fenêtres et qu’abeilles, guêpes, bourdons et moustiques entrent dans notre chambre pour y rester des heures. Et, malheureusement pour elle, Annabelle était souvent victime de ce genre de situation, tétanisée de peur et tremblante de dégoût.
Il n’y avait qu’une seule solution à ce problème : rester cloîtrée dans le studio sans jamais sortir et verrouiller toutes les fenêtres. Mais bien sûr, Annabelle n’allait pas faire cela, c’était stupide.
Mais ce soir là, assise sur son lit, elle regardait un reportage sur les abeilles à la télévision. À chaque nouvelle image, sa peur devenait plus intense, occupant désormais tout son esprit. Ses amis lui avaient conseillé de regarder des photographies d’abeilles pour lui faire passer cette phobie affreuse qui la rendait livide dès qu’un insecte se trouvait à moins de trois mètres d’elle.
Un frisson la parcourut tout entière et elle crut qu’elle allait vomir le peu qu’elle avait mangé si elle n’éteignait pas la télévision. Même si elle savait que c’était purement psychologique, elle ne préférait pas tenter le diable et appuya sur le bouton de la télécommande. Instantanément, l’écran devint noir. En un soupir de soulagement, elle se glissa dans ses draps et ferma les yeux.
Bzzzzzzzzz
Elle releva aussitôt la tête, les yeux écarquillés d’effroi, cherchant d’où venait le bruit qu’elle venait de percevoir. Plus aigu, il se fit de nouveau entendre. Elle avala difficilement sa salive et alluma sa lampe de chevet. Pas très loin d’elle, rôdant près de la fenêtre, une toute petite abeille tentait de sortir, percutant de plein fouet la vitre à chaque nouvel essai. Des sifflements agacés s’échappaient d’elle, de plus en plus menaçants. Annabelle sentit son corps se glacer et devenir tout mou, ses yeux grands ouverts rivés sur la petite bête volante, elle prit de grandes inspirations pour ne pas s’évanouir.
« Ce n’est rien, se dit-elle, juste un petit animal égaré… »
Heureusement que personne ne pouvait lire dans ses pensées sinon on l’aurait vite prise pour une folle.
Elle posa très lentement ses pieds sur le sol et se leva. Sans quitter l’abeille des yeux, elle attrapa à tâtons la tapette à mouches qu’elle avait achetée la veille, et avança de quelques pas.
« C’est un net progrès, se complimenta-t-elle en silence, pour la première fois tu t’approches d’un insecte. »
Le sol commençait à tanguer sous elle mais elle n’y fit pas attention. Elle s’approcha encore et encore, le souffle court, et leva la tapette d’une main, fermant les yeux avec une force qui ne lui ressemblait pas. Avant que son geste n’atteigne son cerveau, avant qu’elle ne puisse réfléchir, elle abaissa son bras à une vitesse folle avant de rouvrir doucement les yeux. Devant elle, sous la grille métallique de la tapette, la petite bête avait cessé de voler, écrasée dessous. À la fois stupéfaite de son geste et apeurée, la jeune fille recula d’un pas.
– Wow, chuchota-t-elle.
Elle essuya son front en sueur d’un revers de la main. Elle se sentait partagée entre plusieurs sentiments : la joie, le chagrin, l’incompréhension, le désastre et de nouveau la joie. Pas la joie d’avoir ôté la vie à un être vivant, loin de là, juste la joie d’avoir réussi à l’approcher et à avoir trouvé cette force enfouie en elle pour l’avoir fixé sans sourciller.
Puis, au bout d’un instant, elle prit conscience de son acte. Elle avait tué une abeille ! Ça n’avait rien de dramatique, certes, mais quand même. Comment les fleurs allaient-elles pousser sans les abeilles ? La Terre allait-elle s’éteindre ?
Sa gorge se noua et son cœur battit à tout rompre.
– Je suis folle, décréta-t-elle à voix haute. Je suis folle à lier.
Ravalant sa salive, elle attrapa un mouchoir, enfouit l’abeille dedans et le jeta dans les toilettes, tirant la chasse d’eau avec un certain dégoût. Elle se précipita dans la salle de bain, se lava les mains, puis, morte de fatigue, retourna se coucher. Dans son lit, elle se sentit bien . Et, fermant les yeux, elle se laissa transporter par le sommeil.
Au bout d’un moment, ses paupières papillonnèrent et elle ouvrit les yeux. Ça avait été une nuit sans rêve et aussi, à son plus grand étonnement, très courte. Elle avait l’impression de n’avoir dormi que quelques minutes et, pouf, la voilà de nouveau réveillée. Elle s’étira, un geste qui, aussi naturel qui soit, lui donna la sensation qu’elle se déchirait la colonne vertébrale. Elle chercha du regard son réveil pour voir l’heure qu’il était et s’aperçut qu’il avait disparu. D’ailleurs, elle ne se trouvait plus dans son petit studio en désordre mais dans une pièce vide aux murs gris et au sol dur et poussiéreux. Ce n’était pas une porte qui fermait cette pièce mais de grands barreaux bien serrés. Comme si quelqu’un aurait risqué de passer la main dedans….
Et… où était son lit ? Pourquoi dormait-elle par terre ?
Annabelle fouilla la pièce des yeux, son instinct lui conseillant de ne pas bouger. Elle avait un très très mauvais pressentiment. Elle n’aimait pas cet endroit, elle trouvait qu’il dégageait un sentiment étrange. Elle se sentait prise au piège, prisonnière de cette salle qui ne lui inspirait...

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