LE POUVOIR DE LA VOLONTÉ
103 pages
Français

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Description

Ce roman passe en revue certaines situations socio-politiques et pointe du doigt les acteurs majeurs de tout développement durable et garanti. Dans un style autobiographique l'auteur retrace le périple passionnant d'un jeune homme qui, dès sa plus tendre enfance, perdit son père. Il a grandi dans une famille monoparentale dans son village avant de rejoindre la ca- pitale où il va étudier aux côtés de son frère. Et lui, et sa mère tous ont été privé de leurs droits dans la famille de son père après le trépas de ce der- nier. Sa mère avait à la fois deux rôles : maternel et paternel. Conscient de toutes les souffrances que sa mère endurait à cause de lui, il décida de prendre son destin en main. Il recevra des coups de la vie sans fléchir dans le dessein d'honorer sa mère : celle qui a fait l'objet de mépris et de rejet dans son foyer pendant son veuvage.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2024
Nombre de lectures 22
EAN13 9782492294617
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

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ROMAN AUTOBIOGRAPHIQUE
LE POUVOIR DE LA VOLONTÉ
Lansana Koundian SackoLE POUVOIR DE LA VOLONTÉ
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Les Editions Plumes Inspirées Tous droits réservés Siège social: Dixinn, Camayenne, Conakry, Rép. de Guinée E-mail: les1spirees@gmail.com Site web: lesplumesinspirees.com Tel: (224) 621 997 437 ISBN: 978-2-492294-61-7
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I
 Unjour, ma mère et moi travaillions dans son jardinpotager ; nousydésherbions. Cet endroit était situé à environ deux kilomètres de notre village. Au cours de cette activité, ma mère me considéra unpeuplus longtemps puis, elle sourit et se rappela immédiatement d’une fascinante histoire me concernant. Alors, elleprit le soin de me narrer les circonstances de ma naissance. Pourprocréer, elle eut à traverser assez de difficultés. Après leur mariage, leur couple fut l’objet de moquerie et de blâme. Mais elle resta droit dans ses bottes et imploraitpermanemment lagrâce d’Allahpourque celui-ci lui accordât la chance de saignerpour lagloire de sa famille et de celle de son compagnon à vie.  -Tonpère et moi sommes mariés ily a une trentaine d’années. Nous étions très d'accord et il assumait toujours ses responsabilités à mon égard, également moi. Chacun de nous s’acquittait convenablement de ses devoirs conjugaux. Tonpère avait épousé deux femmes dont la première était Noumoungnan et moi la seconde. Mais nous vivions tous ensemble avec ses frères dans la grande famille. Nous avons connu des moments douloureux dans notre vie de coupnous avonsle ; perdu des enfants au début de notre relation et les gens, de par les commérages, déclaraientquej’étais une sorcièrequi dévorait ses enfants.  - Comment se fait-ilqu'une femme mange ses enfants ? lui demandai-je.  - A cette époque,quand une femme se mariait etqu’elle épuisait tant d’années dans son foyer sans avoir à
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enfanter ou que ses premiers enfants perdaient la vie, on lui reprochait toujours de la sorcellerie. Maisje ne crois pasqu’une femme dans ce bas mondepuisse accepter de souffrir durant des mois et en plus traverser l’épreuve de laparturition et avoir le mauvais sens de tremper ses mains sales dans le sangl’être de qu’elle a tantprotégé. Durant plusieurs années, dans cette anxiété, ton père était toujours làpour me réconforter. Il me disait de nejamais accorder aucune valeur aux ragots des gens qui me traitaient de sorcière, d’être courageuse etgarder toujours de l'espoir, que c'est Dieu qui donne et qui reprend, il donne àqui il veut etquand il veut. Il me demandait aussi depersévérer,que tôt ou tard Dieu nous donnerait d’autres enfants qui survivraient.  Au cours de cette conversion, ma mère et moi prîmes unepause dans lejardinpotagerpourprendre un peu d'air.  - Comment-est-ce vos enfants décédaient dès après quelques mois de leurs naissances seulement, l’interrogeai-je.  - Précédemment, j'avais eu trois enfants, les deux étaient desgarçons et l'autre une fille, mais ils mouraient tous après avoir marché, et celapar la suite d'une courte maladie, me répondit-elle avec un ton angoissant.  Après cettepause ma mère me demanda de l'accompagnerjuste derrière lejardinpour chercher des bois. Arrivé à ce lieu, il y avait un endroit couvert par beaucoupd'arbres, elle meprévint de faire attention à ce lieu, qu’il était très dangereux. Ensuite, pendant qu’elle regroupait les bois,j'ai vu ungros serpentqui sortait dans ce même endroit duquel on m’avait mis en garde. Du
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coup, je le montrai à ma mère et elle prit un boit, le tua et lejeta loin de nous. J'étaispris depeur et ma mère disait :  - Je t'avais ditque cet endroit est dangereux ! Je te l’avais bien dit ! - Certains m'ont même signifiéqu'onpeut manger le serpent, est-ce vrai ce dire ? demandai-je. - Oui, il y a d'autres qui le mangent, encore c'est n'est pas tous les serpentsqu'on mangequand même. Mais moije n'en ai jamais mangé et je ne souhaite aucunement pas le faire.  Ma mère et moi regroupâmes beaucoup de bois puis, elleprit une cordepour les attacher. Ensuite, nous ramassâmes les dabas et les autres matériels dans le jardin, les entachâmes et les plaçâmes dans un sac. Ma mèreporta le fagot de bois sur sa tête et moi également le sac. Enfin, nouspoursuivîmes notre routepour le village. Chemin faisant, j’étais devant ma mère et elle me disait :  -Regarde tous ces endroitsjusqu'à monjardin, avant, personne n'osait venir jusqu'ici, tout était de grandes brousses, dangereux et effroyable à vue d’œil, même la route sur laquelle nous marchons n’y était pas. Mais vu que lesgens sont devenus nombreux, àprésent, tous ces endroits sont devenus cultivables. Même actuellement il y a des parties qui sont dangereuses quoi qu’elles soient fréquentées.  Par devant moi,je vis un arbre dontj’ignorais le nom, alors je demandai son nom à ma mère qui me répondit de manière satisfaisante etje retins ces nomspour toujours.  Arrivé à la maison, les gens nous saluaient et on les pondait amicalement. Ma mère déposa le fagot de bois dans la cuisine. Nous prîmes le soin de nous assoir vu que nous étions un peu fatigués.
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 Notre maison était située presqu’au centre du village où toutes les maisons étaientpresque en cases à cette époque. Deux foyers faisaient face aux nôtres,juste une ruelle les séparait. Les deux bâtiments qui nous faisaient face étaient dénommés : legrand foyer et lepetit foyer. C’est comme ça on les appelait, ilyun man avait guier dans le grand foyer et un grand puit derrière le petit foyer,puit àpartir duquel tout l’entourage seprocurait l’eau. On l’appelait kôlomba1. La ruelle qui séparait les deux foyers était très fréquentéepar les usagers. Cette ruelle servait de raccourci et menait également au marché du village. Lesgens appelaient cette endroit kôlombadala2,jusqu'à ceque ce nom fut reconnu de façon officielle.  On vivait avec les frères de monpère, leurs femmes et leurs enfants aussi. Chacun d'eux avait épousé deux femmes, et les enfants de certains d’entre eux avaient aussi épousé des femmes et commencé également à faire des enfants. On vivait dans une grande famille. Il y avait unepartie de cette famille dans legrand foyer et le reste dans le petit foyer, mais toutes ces deux familles mangeaient ensemble.  Toutes les femmes avaient chacune deuxjours de préparation. Au fait, c'était un circuit. Mais les jours de fête faisaient excepsi le tour d’une de cestion : cuisinières coïncidait à celui d’une fête, toutes les autres l’adjuvaient. C’était une routine pour elles. Et quand elles finissaient depparer, elles répartissaient la nourriture dans quatre bols : deux pour les hommes et deux autres pour les femmes. Les deux bols des hommes étaient 1 Qui signifie le grand puit en maninka 2 Au bord du grand puit
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partagés entre les plus âgés et les moins âgés, même chosepour les femmes.  Quand elles finissaient departager la nourriture dans tous ces bols, elles amenaient pour les hommes devant le plus âgés de la famille et égalementpour les femmes. Ensuite, on appelait lesgens à manger, on mettait de l'eau dans un bol où tout le monde se lavait les mains : du plus grand aupluspetit. On s'asseyait à même le sol autour du bol placé au juste milieu par terre.  Aucun enfantpendant le manger n’avait le moindre droit de toucher à quoique ce soit posé sur ce repas bien surveillépar les aînés. Nous devrions nous autres enfants tenir le bolpour éviter le moindre mouvement de celui-ci. Quand parfois on délaissait le bol, on nous tapait la tête commepour nous rappeler notre devoir d’enfant. Quand un d’entre nous se sentait rassasié, il arrangeait bien sa partie dans le bol avant de se lever. Et quand on se levait, il était impératifqu'on dise merci auxparents.  A chaque matin on venait vers nos parents les saluer et égalementpour connaître leur état avant de prendre de la bouillie, parce qu’à chaque matin c’est la bouilliequ'on buvait comme lepetit déjeuner.  A chaque foisqueje me réveillais le matin,je venais auprès de ma mère dans sa chambre après qu’elle a prié pour la saluer. Ensuite,je couchais sur une natteque j’étalais à côté du lit de ma mèrepar terre. Et ma mère elle, restait couchée dans son lit. On parlait jusqu'à l'heure dupetit déjeunerparfois. J’aimais souvent réveiller les morts : je ramenai ce matin-là le sujet pathétiquequ’on eut abandonné la dernière où nous étions au jardin potager.
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- Qu'est-ce qui est arrivé après la mort de tes trois premiers enfants à l'époque, demandai-je ma mère. - Après la mort de mes trois enfants, les autres se moquaient de moi, mais ton père me soutenait toujours, etjepriais assidûmentpourque Dieu me donnât des enfants à nouveau, mais ceuxqui auraient longue vie. Après plusieurs années de lamentation, Dieu a enfin exaucé mes vœux,je suis tombée enceinte. Au moment où j'étais enceinte, d’aucun ne me disaient qu'après l'accouchementje me ferais le devoir de dévorer celui-là encore ; ils me traitaient tous de sorcière. En ce moment, lesgens m'incriminaient, mais moij'ai toujours cruque c'était Dieu. Après neuf mois degrossesse,j'ai enfin accouché. D'autres pensaient que celui-là aussi allait mourir comme les autres enfantsquej’avais eus avant, qui mourraientjuste après avoir marché. Heureusement, tous les enfants que j’ai accouchés ont tous survécu, y compris toi.  Soudainement, quelqu’un vint taper à la porte, et nous tînmes informéque lepetit déjeuner étaitprêt, qu’on allait le savourer.  Le lendemain matin, ce fut le tour de ma mère de pparer. Elle se leva à l'aubepour lapparation de la bouillie. Une fois terminé, elle servit tout le monde. Ensuite, elle regroupa les bols et les nettoya. Pour le jeuner, elle se rendit au marchépour acheter des condiments. Après cela, elle s'apprêta au soir pour cuisiner encore le dîner. Chacune des femmes de notre famille préparait trois fois par jours durant leurs deux jours depparations, et ma mère avait fait ses deuxjours avec la même procédure. Après elle, la suivante a commencé à son tour.
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