Le Paradoxe de l homo potens
136 pages
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Le Paradoxe de l'homo potens , livre ebook

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Description

« Depuis la découverte du feu et de sa maîtrise, l'homo sapiens a évolué vers l'homo potens, l'homme puissant, celui qui est maître et possède toutes choses.
Sa lutte infernale pour obtenir le pouvoir est restée inerte depuis des siècles et les scientifiques ont préféré ignorer cette part d'évolution. Darwin était sans doute loin d'imaginer que son primate aurait tant d’oppositions intrinsèques. »
Un narrateur hors du commun va nous transporter dans la vie de Jacques Simon, un homme d’affaires mondain participant à un jeu de téléréalité dont le but est de changer de profession contre la vie d’un de ses ouvriers dans l’intention de démontrer qu'il sait s'adapter et rattraper leur confiance.
Jacques Simon va alors rencontrer des personnes qui par leur regard sur le monde moderne vont à tout jamais changer sa propre vision du monde.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 07 mai 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332543981
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright














Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-54396-7

© Edilivre, 2013
Un narrateur hors du commun va nous emporter dans une réflexion sur l’homme et son désir de pouvoir.
Il nous fera partager la vie de Jacques Simon, un homme d’affaires mondain qui participe à un jeu de téléréalité dont le but est de changer de profession. Jacques Simon mènera la vie d’un de ses ouvriers dans l’intention de démontrer qu’il sait s’adapter et rattraper leur confiance. Nous rencontrerons alors une aquarelle de personnages en vue de nous montrer l’observation du monde moderne à travers de bien étranges yeux, d’une étonnante perspicacité.
Prologue
Comme il est exquis de se réveiller paisiblement sans se soucier ni de l’heure, ni de ce que la journée peut vous apporter, de juste ouvrir lentement les yeux, une paupière après l’autre, très lentement, calmement !
Sans effort, je m’étire alors, tel un papillon sortant de sa chrysalide, pour continuer le rituel du réveil. Je bâille en ouvrant gracieusement et instinctivement mon énorme antre, montrant une dentition aussi belle qu’impressionnante.
Je me rapproche de la vitre où je regarde s’agiter le monde autour du mien et je peux deviner aux sons des voitures et aux chants des oiseaux qu’on est en plein après-midi.
Le soleil commence doucement à rentrer dans son nid, laissant une jolie lumière lumineuse sur la ville de Paris. C’est un de ces moments que j’apprécie particulièrement, celui où il ne fait pas encore nuit mais plus tout à fait jour.
Je remarque que j’ai dormi bien plus que d’habitude mais je m’en délecte, tel un paresseux sur son arbre tranquille.
J’observe à nouveau le monde de dehors et constate que l’être humain vit dans un monde à répétition car chaque jour à la même heure, ce sont les mêmes scènes que j’aperçois, les mêmes acteurs et la même effervescence.
Je me pose alors, inspiré par la lumière rosée du soleil, une question de réflexion humaniste et l’interrogation qui vient à moi, est universelle : comment l’homme a-t-il été créé et pourquoi ?
Si pour le monde biblique, la terre et ses habitants ont été créés en 7 jours, les scientifiques ont la certitude que le Big Bang est à l’origine de notre univers et que depuis de nombreuses années l’évolution continue sa marche.
Ces deux versions aussi complexes qu’idéalistes s’accordent sur le fait que parmi les créatures de notre planète, l’homme a été l’élément le plus difficile à concevoir et à contrôler.
De fait, cet être a été conçu en plusieurs versions, de part la diversité des races mais il a été surtout doté de sentiments très divers : il se démarque des autres habitants sur terre que sont les animaux.
Alors lorsque l’homme a décidé à l’image de son potentiel créateur de bâtir également, il a commencé par construire des éléments nécessaires à sa survie ou du moins qui allaient la faciliter.
Il a élaboré des maisons pour protéger sa famille des prédateurs et des intempéries. De ses proies, il a enlevé les peaux pour en faire des vêtements et s’en recouvrir contre le froid.
Puis il a inventé des ustensiles comme les couverts, les allumettes, la machine à café…
Et c’est ainsi que dans la chaîne de l’évolution, l’humain va créer de plus en plus : il aura alors le besoin de posséder des choses qui ne seront plus utiles à son espèce mais que par une envie incontrôlable, il voudra s’approprier.
On peut constater que l’instinct de survie va se transformer en besoin d’exister, de pouvoir, de reconnaissance et d’appropriation, ce qui rendra chaque homme unique, différent mais pourtant semblable, pris par la cupidité, l’orgueil et l’envie.
Il est alors possible que les croyants n’aient pas tout à fait tort en signifiant les raisons pour lesquelles Dieu a instauré les sept péchés capitaux car pour éviter le chaos et la fin du monde, du haut des cieux, le sage observait ses créatures évoluer.
Il avait été forcé de constater toute l’imperfection de ses sujets et que ceux-ci, avides de pouvoir, étaient attirés par divers éléments mis à leur disposition et qui pouvaient engendrer leur propre destruction.
Ainsi avant même que ceux-ci puissent en jouir, il avait imposé ses lois mais n’était-il pas lui-même un peu perfide de laisser la possibilité à l’homme d’être tenté sans lui donner la possibilité de satisfaction ?
Alors une autre question me vient en tête : est-ce que Dieu existe ou est-il le fruit de l’imagination de l’homme qui a inventé un créateur car il aspirait ainsi à l’immortalité promise après la fin de sa vie terrestre ?
Peut-être devenons-nous retenir l’explication des scientifiques qui voient plutôt en l’homme un potentiel énorme qui l’a placé à la tête de la chaîne de l’évolution ?
L’homme a développé, créé et continue de construire : il a même inventé un moyen de pouvoir échanger ses biens contre de plus gros. Il a inventé alors tout un système basé sur le fait de travailler pour gagner de l’argent et grâce à ce moyen d’échange, il allait pouvoir posséder encore et encore des objets plus inutiles les uns que les autres.
L’espèce humaine s’est mise alors au labeur, non pas seulement pour se nourrir mais pour survivre dans ce monde matérialiste et petit à petit nous sommes arrivés dans l’ère du paradoxe social.
Et c’est ainsi que l’homme s’est mis à fabriquer plein de choses pour satisfaire ses désirs et lui faire oublier un instant le domaine astreignant du travail.
Le peuple a eu alors différents besoins comme celui d’acheter une voiture pour aller travailler alors qu’il fallait travailler pour rembourser celle-ci. Les choses se sont faites par contradiction mais les gens aiment cela. Ils sont pris dans une tourmente évolutive dont ils sont esclaves et maîtres.
Je suis forcé de constater, malgré mon ignorance sur la création de l’homme, depuis la découverte du feu et de sa maîtrise, que l’homo sapiens a évolué vers l’homo potens, l’homme puissant, celui qui est maître et possède toutes choses.
Sa lutte infernale pour obtenir le pouvoir est restée identique depuis des siècles et les scientifiques ont préféré ignorer cette part d’évolution. Darwin était sans doute loin d’imaginer que son primate aurait tant d’oppositions intrinsèques.
Et durant ces années de recherche de la perfection, l’homme a inventé une chose formidable qui allait encore plus bouleverser sa vie.
Cet objet incroyable n’était pas grand-chose à la base, une boîte à images comme on disait à l’époque.
Simplement, un grand écran noir placé sur un mur et qui en s’éclairant et s’animant, pouvait illuminer le visage de toute une famille : la télévision avait été inventée.
Au tout début, cela ne ressemblait qu’à une boîte noire, conçue par John Logie Baird en 1923. Elle a évolué au cours du temps pour prendre de plus en plus d’ampleur dans le quotidien familial, non seulement en raison de son amélioration technologique mais aussi de l’enrichissement intellectuel qu’elle apportait.
Le jour où elle est entrée dans les foyers, les gens se sont tus et ont découvert que la communication ne se faisait plus simplement entre deux interlocuteurs mais que l’ère était devenue celle de l’observation et de l’écoute.
Certes les gens ne se parlaient plus autant le soir dans leur salon autour d’un bon feu mais ils découvraient le monde. Et au lieu de s’occuper de la haie mal élaguée du voisin, ils regardaient Neil Armstrong poser son premier pas sur la lune et dire sa phrase célèbre à la terre entière directement dans leur intimité.
La télévision est devenue un membre de la famille à part entière. Au début, elle servait à nous informer mais avec les années, elle nous a appris à choisir ce que l’on devait manger et acheter, influencés par ses publicités passées tout au long de la journée et que l’on fredonnait toute la journée comme une chanson que l’on vous met en tête.
Bientôt nous ne sommes plus arrivés à nous passer d’elle, elle est devenue un membre à part entière des familles. C’est comme un miroir qui reflète tous les travers de la société. La regarder, c’est s’observer : elle renvoie l’image de notre moi profond.
Elle a pu devenir source de conflit dans les couples quand on ne choisissait pas le même programme. Elle a été aussi le compagnon de la femme seule qui l’allume pour avoir l’impression d’être accompagnée.
La télévision a permis de pouvoir atteindre le monde et d’en subir toute sa complexité mais, s’il y a bien une chose qu’elle a faite et qui a aidé pas mal de parents, c’est qu’elle est surtout devenue un substitut de baby-sitter.
Il suffisait de mettre les enfants devant le téléviseur pour que ceux-ci, bouche ouverte, se calment et soient hypnotisés par les images animées et séries en tout genre.
Alors la mère télé est devenue professeur, animateur et clown, les émissions se sont adaptées de plus en plus aux jeunes publics.
Qu’est-ce qu’il était facile pour les parents le mercredi de mettre leur enfant face à l’écran pendant que la mère s’occupait des tâches ménagères ! C’était tellement élémentaire que de ce point de vue là, rien n’a vraiment changé depuis plusieurs années.
Il est vrai que certains psycho-pédiatres disent qu’il est mauvais de mettre un enfant devant la télévision, que celui risque de ne pas évoluer correctement et de ne plus bien distinguer le vrai du faux, d’être influencé par les publicités, de devenir obèse, sédentaire, et bien d’autre tares.
Néanmoins même si certains parents ne doutent pas de la véracité des dires de ces spécialistes, ils finissent par craquer car cela coûte moins cher que des stages scolaires, qu’une baby-sitter… C’est moins bruyant que d’inviter des petits camarades à dormir, moins énervant que la grand-mère, moins dangereux que des sports extérieu

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