Le mystère de Saint-Maxent
250 pages
Français

Le mystère de Saint-Maxent , livre ebook

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250 pages
Français

Description

S OMMAIRE Titre Chapitre 1 Vendredi 22 mai 2009 Chapitre 2 Chapitre 3 Chapitre 4 Chapitre 5 Chapitre 6 Chapitre 7 Chapitre 8 Chapitre 9 Chapitre 10 Chapitre 11 Chapitre 12 Chapitre 13 Chapitre 14 Chapitre 15 Chapitre 16 Chapitre 17 Chapitre 18 Samedi 23 mai 2009 Chapitre 19 Chapitre 20 Chapitre 21 Chapitre 22 Chapitre 23 Chapitre 24 Chapitre 25 Chapitre 26 Chapitre 27 Chapitre 28 Chapitre 29 Chapitre 30 Chapitre 31 Chapitre 32 Chapitre 33 Chapitre 34 Chapitre 35 Chapitre 36 Dimanche 24 mai 2009 Chapitre 37 Chapitre 38 Chapitre 39 Chapitre 40 Chapitre 41 Chapitre 42 Chapitre 43 Chapitre 44 Chapitre 45 Chapitre 46 Chapitre 47 Chapitre 48 Chapitre 49 Chapitre 50 Chapitre 51 Chapitre 52 Chapitre 53 Chapitre 54 Chapitre 55 Chapitre 56 Chapitre 57 Chapitre 58 Lundi 25 mai 2009 Chapitre 59 Chapitre 60 Chapitre 62 Épilogue - Vendredi 12 juin 2009 Copyright Collection 1 Mercredi 29 avril 2009 Théosauria d’Aubrignan leva son visage vers le soleil, elle sentait le vent frais soulever légèrement sa chevelure brune. De minces rayons lumineux s’infiltraient à travers les premières feuilles de printemps, formant un doux kaléidoscope de couleurs.

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Informations

Publié par
Date de parution 17 mars 2022
Nombre de lectures 1
EAN13 9782819506911
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

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Extrait

S OMMAIRE
Titre
Chapitre 1
Vendredi 22 mai 2009
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Samedi 23 mai 2009
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Dimanche 24 mai 2009
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Chapitre 50
Chapitre 51
Chapitre 52
Chapitre 53
Chapitre 54
Chapitre 55
Chapitre 56
Chapitre 57
Chapitre 58
Lundi 25 mai 2009
Chapitre 59
Chapitre 60
Chapitre 62
Épilogue - Vendredi 12 juin 2009
Copyright
Collection

1
Mercredi 29 avril 2009

Théosauria d’Aubrignan leva son visage vers le soleil, elle sentait le vent frais soulever légèrement sa chevelure brune. De minces rayons lumineux s’infiltraient à travers les premières feuilles de printemps, formant un doux kaléidoscope de couleurs. Elle coinça sous son bras une pochette renfermant des documents et retira ses escarpins pour marcher pieds nus sur le petit sentier ombragé et humide, comme elle le faisait quand elle était enfant sur ce même chemin. Les arbres formaient une voûte ondulante et chantante au-dessus d’elle. La jeune femme frissonna, l’air était encore frais malgré la chaleur du soleil qui dardait ses rayons sans pouvoir complètement percer l’épaisseur du feuillage. Son chien, un petit bichon maltais de deux ans, trottinait autour d’elle en jappant et tressautant de surprise quand surgissait un insecte un peu aventureux. Chaque fois que Théo l’emmenait avec elle dans ce sous-bois, il était assailli d’odeurs inconnues qui l’effrayaient tout autant qu’elles l’excitaient. Le petit chien gambadait gaiement sans toutefois s’éloigner trop de sa maîtresse. Oups… c’était sa nièce de neuf ans qui avait choisi de baptiser son bichon de ce nom ridicule. Deux ans plus tôt, la petite avait fait une mauvaise chute de vélo qui lui avait valu quelques points de suture sur le front. Théo, qui adorait la fillette, lui avait promis qu’elle pourrait choisir le nom du chiot qu’elle allait adopter, si elle se comportait avec courage chez le médecin. Et voilà qu’aujourd’hui, elle se retrouvait donc avec un petit bichon maltais ridiculement appelé Oups , tandis que sa nièce et ses parents étaient partis s’installer au Canada.
La jeune femme inspira profondément. Elle était heureuse. Bientôt, ce petit bois serait à elle, ainsi que le château, qu’elle avait toujours connu et qui allait enfin revenir dans le giron familial. Non pas qu’elle ait un grand sens de la famille, c’était même plutôt le contraire, mais elle avait grandi avec son jeune frère près de ce château, dont on leur avait toujours dit qu’il avait appartenu à leurs ancêtres pendant des siècles. Ce genre de discours conditionne un esprit et c’est naturellement qu’elle s’était promis de récupérer un jour ce bien dont les siens avaient été spoliés. L’un des lointains aïeux de Théo avait en effet eu la mauvaise idée de jouer le château aux cartes, et de le perdre quelques jours seulement avant la Révolution française. Les propriétaires s’étaient ensuite succédé au sein de ces murs, sans réellement en prendre possession, laissant ce magnifique édifice tomber dans une lente décrépitude, jusqu’à son acquisition par les Fontenoy, au milieu du XIX e  siècle.
Cette famille d’industriels avait acheté le domaine pour une bouchée de pain. Le château était en piteux état, et les premiers propriétaires ne s’y installèrent pas. La seule chose qui les intéressait à l’époque était l’abbaye cistercienne construite au XIII e  siècle par le premier seigneur de Saint-Maxent. Située non loin du château, elle avait été bâtie près d’une rivière. Désacralisée depuis la Révolution, c’était l’endroit idéal pour y installer de nombreux métiers à tisser et permettre à leur entreprise de s’agrandir. Ainsi naquit la filature qui fut à l’origine de l’immense fortune des Fontenoy, et qui permit l’émergence du village de Font-Saint-Maxent, devenu prospère grâce à l’industrie textile.
Bien qu’elle ne les portât pas en haute estime, excepté peut-être Béatrix Fontenoy, l’excentrique propriétaire actuelle, Théo devait bien admettre que grâce à eux, le domaine avait petit à petit été embelli. Les descendants de l’aïeul, entrepreneur visionnaire, avaient fini par s’installer au lendemain de la Première Guerre mondiale dans la propriété après l’avoir restaurée en grande partie.
Les Fontenoy d’aujourd’hui avaient contribué à moderniser le château. Les hauts murs avaient été peu à peu consolidés. Les pierres avaient été sablées, remplacées pour celles qui étaient trop abîmées, les ouvrants avaient tous été réhabilités dans des matériaux de qualité. La toiture en ardoise grise plate était encore en excellent état et ne devrait pas être changée avant plusieurs décennies. Si Béatrix acceptait son offre d’achat, Théo allait prendre possession d’un château remarquable, et pour un prix relativement raisonnable.
Béatrix avait récemment transformé ce monument historique en hôtel, ouvert uniquement certains week-ends. Certes, il ne disposait pas de toutes les commodités que l’on trouve dans les établissements hôteliers, mais le charme indéniable de cette propriété attirait néanmoins bon nombre de clients. Le cadre était exceptionnel et, même s’il fallait se déplacer au bout du couloir pour trouver une salle de bain ou des toilettes, ce désagrément n’empêchait pas l’hôtel de connaître un succès grandissant. Car ce qui attirait des clients de plus en plus nombreux était les soirées spirites que Béatrix organisait depuis presque dix ans. Persuadée que son château possédait un pouvoir de connexion exceptionnel avec le monde des esprits, Béatrix invitait des intervenants spécialisés dans un domaine du paranormal ; médiums, numérologues, spécialistes de l’hypnose régressive, chaman et autres adeptes de sciences ésotériques, afin d’organiser des séances de spiritisme et des conférences autour de la vie après la mort. Ces week-ends thématiques intéressaient un nombre toujours plus important de curieux, avides de passer une ou deux nuits dans ce château réputé pour ses phénomènes inexpliqués.
Malgré cet engouement autour de cette bâtisse, Théo n’avait aucune intention de poursuivre dans cette voie. Elle souhaitait redonner au château son authenticité et sa tranquillité, loin de la fébrilité des chercheurs de fantômes. Elle conserverait l’hôtellerie, mais dans la plus pure tradition des hôtels de luxe.
Gambadant dans les fougères, Oups fit s’envoler une tripotée de moineaux qui sautillaient sur l’herbe, à la recherche de vers de terre ou d’insectes imprudents. Depuis qu’elle était enfant, elle adorait ce sous-bois, l’odeur de la terre encore humide et le piaillement des nichées d’oisillons, tout l’enchantait. Mais aujourd’hui, malgré la quiétude du moment, la jeune femme ne pouvait s’empêcher d’être soucieuse. Même si elle espérait un compromis rapide entre elle et Béatrix Fontenoy, le temps pressait. Il lui fallait régler toutes les formalités administratives et financières avant qu’il ne soit trop tard. Les réticences de la propriétaire à conclure rapidement un accord ne manquaient pas de l’inquiéter.
Oups le chien s’était éloigné, reniflant avec curiosité un morceau de viande crue, étrangement disposé sur le côté du chemin. Théosauria, toute à ses pensées, n’avait pas remarqué l’absence de son petit bichon et n’entendit pas arriver dans son dos le bras armé qui allait mettre un terme à ses projets. Elle reçut un coup, assené avec violence à l’arrière de la tête. Elle ne sombra pas dans l’inconscience, mais fut incapable de bouger. Une violente douleur irradiait tout son crâne, elle sentit vaguement qu’on la tirait par les bras, mais ne put réagir ni même ouvrir les yeux. Elle gémit doucement, lucide, malgré la souffrance atroce qui vrillait sa tête. Elle fut poussée sur le côté et comprit qu’elle glissait dans un trou peu profond. Affolée, elle sentit que l’on recouvrait son corps de terre. Théo fut submergée par une peur atavique. Ce n’était pas possible, elle n’allait pas être enterrée vivante ! Allongée sur le dos, elle tenta de repousser la terre qui peu à peu l’ensevelissait. Dans une tentative désespérée d’échapper à cette mort abominable, elle fit un ultime effort pour se retourner sur le côté et se hisser hors de ce trou. Elle saignait abondamment, le liquide chaud coulait le long de son visage et dans son cou. Parvenant enfin à ouvrir les yeux, elle découvrit, effarée, le visage de son assaillant. Le piège s’était refermé sur elle ; elle allait mourir et elle savait pourquoi. Elle reçut un nouveau coup violent à la tête, la douleur encore… La dernière chose qu’elle entendit avant de sombrer définitivement dans le néant fut les aboiements suraigus d’Oups…
VENDREDI 22 MAI 2009
2

Bourg-sur-Gironde. 8 h 50
Éléonore Valentin était en retard. Elle était toujours en retard. Toute sa vie n’était qu’une succession de retards, savamment organisés, afin de se singulariser et de scénariser ses arrivées. Et ce matin-là, Éléonore était attendue depuis plus d’une demi-heure, ponctuant les minutes qui s’égrenaient, de « Je me dépêche ! », « J’arrive ! », « Je descends dans cinq minutes ! » qu’elle criait depuis sa chambre sans parvenir à convaincre ni ses filles, agacées, ni sa sœur Hortense. Toutes les trois l’attendaient, assises dans le grand hall d’entrée de la maison, impatientes de prendre la route qui devait les conduire dans un petit village au sud de Poitiers.
– Maman ! appela de nouveau Héloïse, la fille cadette d’Éléonore.
– Tu lui as bien dit que nous devions partir

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