Le Monde selon Madison
482 pages
Français

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Le Monde selon Madison , livre ebook

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Description

Le Monde selon Madison révèle le parcours extraordinaire et bouleversant d'une jeune femme - Madison - et son combat pour retrouver Maxime son petit garçon, enlevé par une femme aux étranges et diaboliques pouvoirs. Ce livre raconte le dévouement de cette jeune femme aux plus défavorisés, sa destinée qui la confronte à un terrible accident la faisant voyager dans le monde de l'au-delà. Madison, dont l'avenir semblait sans histoire, est investie d'une grande mission, celle de protéger son enfant contre les forces du Mal afin que, devenu adulte, il puisse lui-même accomplir sa propre mission : préparer le retour du Fils de l'Homme. Cette belle jeune femme va devoir se battre contre une sorcière des temps modernes et voir sa vie se parsemer de péripéties qui la conduiront jusqu'au sein de l'Afrique. L'amour et l'amitié, ses combats et ses passions, donnent envie d'accompagner ce personnage tout au long du récit de sa vie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 08 juillet 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332691293
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0142€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-69127-9

© Edilivre, 2014
Dédicace

Ce livre est dédié à Jean-Philippe.
Libre, inconsciente, comme j’en tremble,
De même qu’alors tu me semblais vaine,
Espérant mon âme dans ta prison d’ébène,
À ce jour tout d’ors rouges purs et d’ambre
Les mystères de ta respiration, l’idée même de ma mort
Tout éclate et s’éparpille, la base seffondre sans effort
Le jardin tout au fond derrière la porte de l’esprit
Que vais-je y cueillir, quelles joies, quelles féeries
Ton onde est la mienne, douce ressemblance
Ecoute donc, l’accomplissemdent n’est pas loin
Ce suprême instant d’un moment irréel
Tout semble suspendu à la rencontre éternelle
Cent mille ans, quatorze secondes
Qu’importe, notre jeunesse est de ce monde.
Madison
Prologue
Emile regarda autour de lui : visiblement il avait peur.
– Et puis c’est vrai aussi qu’elle est capable de tuer, je l’ai vu tuer le petit noir. J’ai très peur d’elle parce qu’elle tue pas comme moi quand j’égorge un poulet. Moi j’ai un couteau pour ça. Elle, elle utilise la flamme orange qui rentre et sort de ses doigts quand elle éteint les bougies.
Il ferma les yeux au souvenir de cette terrible nuit.
– Même que la tête du monsieur est tombée et qu’il a continué à marcher alors qu’il était mort. Il a même ramassé sa tête ! Je sais bien que je suis pas très intelligent et les gens disent que je suis un simple d’esprit, mais je sais qui est bon et qui est mauvais. Et vous, Madame, vous êtes bonne.
Madison sourit, posa la main sur son bras et lui dit :
– Le petit noir, vous savez où il est, n’est-ce pas ? Il est bien sous l’eau, dans le lac ?
– Oui Madame, oui il y est, le pauvre, soupira Emile.
Michel s’approcha de Madison et lui fit signe de se taire ainsi qu’à Emile et Louis. Il avait entendu quelque chose, un bruit différent. Il se souleva pour apercevoir Jackie qui tirait le petit Maxime derrière elle.
L’enfant pleurait, il se traînait à moitié par terre mais elle n’en avait cure. Au contraire, elle n’arrêtait pas de le gronder.
– Arrête de pleurnicher sinon je te brûle les yeux, comme ça tu ne pourras plus jamais pleurer, cria-t-elle à Maxime.
Madison sentit la colère l’envahir de voir son fils ainsi maltraité. Elle se redressa, les poings serrés. Aussitôt, Michel lui mit sa main sur la bouche, la prit tout contre lui et la serra très fort. Tous les quatre s’appuyèrent contre le rocher pour assister à la cérémonie, sans que Jackie les voit, gravant dans leur mémoire chaque geste qu’elle accomplissait. Ils respiraient le plus doucement possible, ne faisaient aucun bruit, aucun mouvement. Madison, comme ses compagnons, aperçut le coffret que Jackie déposa aux pieds de Maxime, avant de lui retirer le bandeau. L’enfant cligna des yeux. Il n’arrivait pas à voir ce qui se passait autour de lui, mais il savait parfaitement tout ce qui allait arriver pour l’avoir déjà vécu plusieurs fois. Parviendrait-il ce soir à s’échapper ?
« Maman, Maman, je pense à toi très fort, je veux pas qu’elle vole mon esprit, alors je pense à toi Maman, ma petite Maman que j’aime » se répétait Maxime tout tremblant. C’est alors qu’il entendit Madison lui répondre dans son cœur, aussi distinctement que si elle avait été à ses côtés.
« Maxime, mon bébé, je suis là. Ecoute-moi bien mais surtout ne fais rien qui puisse alerter la méchante dame. Je suis là, tout près de toi, je te vois, tu es au milieu d’un cercle et tu es attaché à un pieu. Je suis cachée derrière un rocher, tout près de toi. Je t’aime mon bébé, je t’avais promis que je viendrais te sauver, je suis là. Mais il va falloir que tu patientes encore jusqu’à demain soir. Michel et Louis sont là aussi, pour te secourir. Demain soir, nous allons tendre un piège à cette sorcière mais il faudra que tu fasses tout ce que je te dirai. Est-ce que tu me comprends ? ».
« Oui, Maman, oui je te comprends. Oh Maman, je t’aime et je savais que tu allais venir. Alexandre me l’avait dit ».
« Ecoute moi bien mon bébé, demain soir quand je te préviendrai que la dame se trouve dans l’eau du lac, il faudra que tu prennes la boite qui se trouve devant toi ».
« La boite ? Quelle boite Maman ? Je vois pratiquement rien ! ».
« Elle est juste devant tes pieds. Avec ta main libre, celle qui te sert à garder le livre qu’elle te force à tenir, de cette main il faudra que tu trouves le coffret et que tu le jettes de toutes tes forces sur ta gauche, en dehors du cercle. Tu m’entends Maxime, si tu veux que je puisse te sauver, il faudra que tu jettes cette boite le plus loin possible sur ta gauche, en dehors du cercle où tu te trouves. Est-ce que tu as bien compris ce que je t’ai dit ? ».
« Oui, Maman, je jetterai la boite à ma gauche le plus loin possible. Oh Maman, j’ai si mal, je voudrais être dans tes bras ».
– À quoi penses-tu, infâme vermine, l’invectiva Jackie, je t’ai demandé de me tenir ce livre ouvert, tu m’entends ?
– Oui, Madame, je m’excuse mais je suis si fatigué, mentit l’enfant à moitié.
Et la cérémonie macabre commença. L’enfant gémissait à chaque fois que Jackie lui envoyait son souffle sur le visage. Une fois la cérémonie achevée, elle alla se tremper, nue, dans le lac. Il s’était écoulé quatre minutes exactement entre l’instant où elle était sortie des cercles, où elle s’était déshabillée pour entrer dans l’eau jusqu’à s’immerger complètement et celui où elle était revenue pour détacher Maxime.
Quatre minutes ! C’est tellement court quand il faut sauver son fils. Sans se faire voler son âme.
Chapitre 1
Madison avait lu un jour, dans un roman d’Agatha Christie, une phrase qui l’avait à jamais marquée :
« Quand on possède quelque chose que les autres n’ont pas, on n’est pas à envier. Il y a inévitablement quelqu’un qui cherche à vous l’enlever. Et le pire, c’est qu’il y parvient toujours ».
Le destin de Madison ne ressemblait à aucun autre. De sa naissance à son adolescence, rien ne la prédisposait à ce que sa vie de femme allait lui réserver. Arriver à pardonner, accepter sans céder à la colère et, plus encore, aider celui ou celle par qui nous souffrons, ne sont pas des choix faciles. Croire en l’espoir que seul l’amour peut faire changer la face du destin est d’une telle simplicité que, malheureusement, la quasi totalité des peuples n’y pense même pas. Madison allait-elle y parvenir ? À quel prix, quelles douleurs, quelle abnégation de soi, quand rien ne prépare au pardon mais attise plutôt la tentation de vengeance. Madison allait-elle l’apprendre à ses dépens ? Ce fut à l’époque où tout n’était que bonheur qu’elle découvrit l’existence d’une force maléfique, pratiquement inexorable. Pourtant, elle fut investie d’un pouvoir pour lutter contre le Mal, un pouvoir offert par une Force d’amour universel, mystérieuse, ayant conduit son chemin jusqu’à ce jour fatidique…
Sa part de rêve dépassait toute mesure tant était vaste son imagination. Ses rêves d’enfant étaient plutôt grandioses, peu compatibles avec la vie que sa famille pouvait lui offrir. Mais elle était née avec cette envie de vivre extraordinaire qui allait l’aider à surmonter les terribles épreuves de son existence. Bien que la Connaissance fasse partie de notre héritage ancestral, ce fut Alexandre qui lui permit d’en comprendre les raisons et d’accepter de combattre avec courage.
– Tu vois, Madison, lui expliqua-t-il lorsqu’ils se reposèrent au pied d’un arbre dont l’ombre semblait les envelopper afin que nul ne les entende, celui qui part dans l’Ailleurs arrive à reprendre contact avec ceux laissés sur cette terre de misère ou de bonheur. Il faut que tu saches que parmi toutes ces jeunes âmes ravies trop tôt à l’affection de leurs proches, certaines se révèlent à leur famille terrestre grâce à la rencontre de gens bénis par une Puissance d’amour qui nous dépasse, tant elle est extraordinaire.
Alexandre lui souriait à travers ce regard de tendresse et de bonté qui n’appartenait qu’à lui, ces yeux dont elle adorait toujours l’indéfinissable couleur : vert pailleté de noisette avec des petites touches d’or. Elle l’écoutait, la tête légèrement penchée comme pour mieux savourer ce moment.
– Je sais qu’il y a plusieurs manières pour arriver à se dévoiler à ceux qui sont dans la douleur, par voyance, télépathie où par toutes ces nouvelles techniques de communication comme un magnétophone, un écran de télévision et plus le temps passera, plus nous progresserons et plus le monde croira en l’autre vie…
Les rayons du soleil s’attardaient en laissant traîner leurs ombres où s’associaient le rouge, l’orange et le mauve. C’était féerique et Madison, tout en étant très attentive à l’apostolat de son frère, ne pouvait s’empêcher d’admirer leur suprême beauté.
– Vois-tu, ces personnes qui perçoivent ce que les autres ne peuvent même pas imaginer, ce sont souvent des êtres très simples mais qui possèdent le don d’aimer les autres parfois encore plus qu’eux-mêmes. Souvent, il leur faut presque une vie entière où joies et malheurs se mèlent pour extraire ce don de leur Moi le plus profond. Surtout, ne crois pas qu’ils soient systématiquement simples et charitables. Ils le deviennent à force d’épreuves, proches de ceux trop tôt partis pour une des Maisons du Père.
– Mais qui est le Père ? l’interrompit Madison.
– Qu’importe son nom : Dieu, Jéhowa, Mahomet, Boudha ou ce que tu voudras, tu as le choix. L’essentiel est que le Père est Celui qui aime tous ses enfants, bons ou mauvais.
– Dis-moi, Alexandre, que doit-on faire lorsque l’on est sur cette terre, quel est notre but, quelle est notre destinée, à quoi servons-nous réellement, quelle est ma fonction, que dois-je accomplir ?

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