LE MARIAGE DE Maryam
178 pages
Français

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LE MARIAGE DE Maryam , livre ebook

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LE MARIAGE DE Maryam

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Publié par
Date de parution 01 février 2023
Nombre de lectures 37
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LE MARIAGE
DE
Maryam
Tous droits réservés
Éditions Legilia Yaoundé-Cameroun Février 2023
legilialv@gmail.com
ÀMme Bobo Nobalo…
Qui a tenu ma main la première, merci maman!
PROLOGUE
Dans le pays du Sud, le village Bessondé est situé à la frontière avec le grand fleuve. Àl‟époque d‟avant l‟arrivée de l‟islam, les hommes vivaient er sous la dictature du roi Dikoum Assien 1 . À la mort de ce dernier, son fils Ebondo Dikoum hérita du trône ainsi que de ses neuf femmes hormis sa mère décédée elle aussi un peu plus tôt.
Ebondo Dikoum est un roi strict quant au respect des lois établies par son père. Sa parole est incontestable, celui qui s‟évertue à le désobéir signe son arrêt de mort. Quand le chef veut, il prend et c‟est tout. Il épouse quatre jeunes filles illettrées durant son règne et il en cherchait la cinquième. Ce qui en tout lui en ferait quatorze.
Il y a deux ans, un groupe de cinq hommes venus du nord, tous vêtus de grands boubous blancs, très blancs, arriva au village. Grâce à leur éloquence et à l‟assurance dans leur façon de parler,ils réussirent à convaincre le chef Ebondo Dikoum d‟accepter l‟islam comme religion.
Le chef, par son autorité, imposa derechef à son peuple de se convertir à l‟islam. Son conseiller est choisi comme étant l‟imam principal du village et le chef ordonna de construire une mosquée à l‟entrée de la chefferie.
Chaque villageois avait l‟obligation de choisir un nom musulman. C‟est ainsi que certaines habitudes et certaines lois du village et des villageois vont changer sauf la loi sur le mariage des jeunes filles que le chef tenait scrupuleusement à conserver dans son état brut.
L‟islam est une religion qui s‟entretient comme un objet précieux. Alors quelques années plus tard, au moment où le chef s‟évertuait fortement à épouser une quatorzième femme, le Nord envoya un Cheikh à Bessondé pour raviver la flamme de l‟islam… mais, cette mission, si simple à la base, se transformera en une aventure plutôt inattendue et énigmatique.
I
La famille Sorboisang est l‟une des dix-sept familles qui vivent au bord du fleuve Mbu, à Bessondé, un petit village dans le Sud du pays et dont les habitants vivent exclusivement de pêche et d‟agriculture. Dans la coutume de Bessondé, une loi vieille de plus de trente générations oblige les jeunes filles à se marier immédiatement à la prochaine lune après leurs premières menstruations. Le chef du village, sa majesté Ebondo Dikoum, s‟attèle fermement au respect de cette tradition. À lui seul d‟ailleurs,a déjà épousé treize jeunes il filles du village et est nanti d‟une bagatelle d‟environ vingt-sept enfants. Il met un point d‟honneur à rappeler que celui ou celle qui viendrait à déroger à cette règle se verra mis à mort sans aucune indulgence. Et il faut savoir que chez les Bessondés, le chef a une parole incontestable. Après le Divin c‟est lui.
ϭ
Dans ce village borné par des eucalyptus géants et les champs de canne à sucre, la case du chef est perchée sur le sommet le plus haut, surplombant ainsi les dix-sept autres concessions. Cela lui confère une domination géographique et autoritaire sur ses sujets. Il y a deux jours, la petite Sobenda venait de fêter ses dix-neuf ans… Une célébration plutôt pitoyable, fade et sans attraits, tout ce qu‟il y avait deplus simple comme journée. Sobenda s‟était réveillée comme tous les autres matins, à quatre heures précises, et avait réchauffé le repas de ses parents, mis de l‟eau dans la bouilloire pour les ablutions du vieux Sorboisang et s‟était consacrée à la lecture coranique sous la lueur de la lumière du feu de bois en attendant l‟appel du muezzin. Après la prière, direction le champ d‟où elle était rentrée avec des tubercules de macabo et un filet de feuille de manioc. Le repas de son anniversaire se résumait à un affreux malaxé de feuille de manioc avec du macabo rouge, sans amis
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