Le Français
148 pages
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Le Français , livre ebook

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Description

Surnommé le Français, mais probablement originaire du « pays des citrons », le narrateur et protagoniste n'a pas sa langue dans sa poche. Son témoignage se présente comme une transposition sans fioritures de ses pérégrinations en compagnie de son groupe d'amis composé d'« intellectuels qui veulent changer le monde ». Séducteur insatiable, il s'entoure au fil des années de jolies femmes, dont Vera, Betty ou encore Rachel. Avec un langage cru et direct, cette âme rebelle retranscrit avec véracité son quotidien passé à l'usine, sa conception de la révolution et expose les raisons de son engagement politique radical. Amateur de sensations fortes, il n'exclue pas de devoir parfois recourir à la violence pour défendre ses idées. Ce qui explique sans doute pourquoi son récit s'achève dans la cellule d'une prison.



Photo de couverture : freepik photo

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2017
Nombre de lectures 5
EAN13 9782334249867
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-24984-3

© Edilivre, 2017
Qui connait la senteur d’anidride sulfureuse melangée avec la premiére air de printemps, connait les boulevards de l’ancienne capitale savoiarde, Turin. Quel coin à demi cachè par montagnes et collines, encerclé par des pics si hauts que dégradent dans la mer plus bleu que jamais soit parue dans le monde. La capitale et ses boulevards, ses rues si droites et longues d’où on a du mal à voir la fin. La plus longue termine carrément dans un port, cela de Nissa. Nice, et Menton un plus ecartée, la ville citron. Si vous aviez passé par ces boulevards pendent le debout des années soixante-dix vous aviez rencontré la linfe du mouvement soixantehuitard qui s’ecoulait, se repandrait par les places et les rues et enfin s’evaporait dans cet air de début printemps, s’evaporait pour ne jamais plus revenir. Enfin, pour ne revenir plus en forme de corteges, barricades, des luttes dans les écoles et usines, mais en forme de mouvement, quelque chose de plus remarcable qu’aura changé par toujour dans le monde entiére l’esprit de la vie. Et nous, jeunes, on était là, à vivre le derniers morceaux de révolution et les débuts de cet incroyable mouvement. Révolution. Oui, on était bien les gars qui la voulions faire. Je m’en souviens pas comme a commancé, ni s’il a eu un vrai commancement. On donne la faute à les sœurs ainées, les compagnies d’école, toujour mauvaises par defaute, ou ce qu’on appelle la rage « d’enfant ».Tout simplement je me suis trouvé projecté dans cet univers de rupture, de violence, de protection. Oui, la protection du service d’ordre du mouvement. Volià.
Millefleurs, quartier/banlieu sud de Turin, mi-automne. Pluie battente, brouillarde qu’avance, à peu distance des portails de « l’usine » par excellence de Turin, la Fiat…
« Oh Français !, tu dois conduire… »
« Comme d’habitude… »
« Arretes de dire des conneries… voilà les clefs, la bagnole est là… non la 128 verte… ne restes pas dedans mais ne flanes pas loin, Gigi reste au coin et leve le journal s’il y a du louche. Dans le cas, tu fonces jusqu’aux portails à coté des camarades… les « stalin » sont dans le coffre »… capito ? »
« Pourvu qui ne leve jamais le journal… »
« Pourquoi ?… »
« Avec cette bagnole de merde je me demands si j’arrive aux portails… »
« Va à cagué Français… »
Jamais invoquer la merde. Elle arrive d’habitude. Cette putain de journal se leve. Un group de camarades est attaqué par des fachos juste en face à l’usine.
« Camarades les fachos !!… restez compactées… formez un cordon !!!… mais regardez cette bagnole !… va écraser les fachos… les rats noirs… s’ils courent »
Temps cinq minutes et je suis hors de la voiture… je réjoins les camarades sous cette pluie que nous n’abbandonne jamais…
« Quelle bonne idée tu a eu… sauter sur la marche… tu conduis pas mal… où t’a appri à faire ça ?… viens… Vera, l’une de les résponsables, voudrait bien te saluer… »
« Ciao… je suis Vera… vous étes arrivés pile cette fois… et toi… tu conduis toujour comme-ça ?… tu sais… tu est sympa… tu a l’air d’un officier (et les camarades en chœur officier officier… le beau officier)… comment tu t’appelle ?… »
« On m’appelle le Français… et avec le volant je peux faire mieux… »
« Ah !… Français… tu vois… pour moitié je viens du Pays du Galles… et toi ? »
« Pour moitié du Pays des citrons… »
« Citrons !?… tu plaisante… et toi qui viens du Pays des citrons.a tu un prénom ?… »
« Le Français… »
« Ahaa… mais alors tu est vraiment rigolò ein ?… et alors beau Français, tu m’emmenne chez-moi ? »
« Bien volontiers… »
Si elle était belle… Brune, les yeux couleur de la mer à San Juan, si percents à fouiller les miens. Qui sait qu’est-ce qu’elle voulait trouver. Peut-etre un cœur d’un gamin qui n’avait pas encore duixhuit ans ?.Je n’ai le jamais compri. Plus agée, trop meme disait mon père, et une camarade de la direction et ça c’était l’envie des camarades, jeunes ou agès. Et après il y avait « lui », A., celui qui avait inventé ce fantastique jeu qu’était le mouvement.
Froideur d’une salle de réunions à l’école de Science Po. Deux barbus aux cheveaux mal coiffés sont assis au tour d’un téléphone noir fixé au mur. Un troisième parle dans l’appareil.
« A. arrive à six heures… non… c’est le Français qui va lui chercher… comment ça ?… cazzo !… ils se connaissent depuis le début et il se fie de lui… je sais, mais entre « mandarin » ils se comprennent »
L’histoire du » mandarin » file avec cela du français. Dit-on que ma mére et ses enfants ainès arrivés à la gare de Turin Porta Nuova se melangient très bien avec toutes les familles de » mandarins » que arrivaient du Sud d’Italie, les dit plucs. Enfin, c’est ça que disait mon père. Il a été lui d’ailleurs qu’était parti nous chercher à la gare, donc le seul témoin. A vrai dire on avait que deux choses en commun avec eux : les agrumes, notemment les citrons, étant donné Menton la cité des citrons par excellence, et la peau lievement teinté meme en hiver à cause de notre magnifique soleil qui se reflecte dans le bleu de notre mer toute l’année. Voilà c’est tout. Mais pour les anciens savoiards ça était soufit pour nous marquer : mandarins. Mantes de fois je tentais de protester avec ma mère mais elle me disait de laisser tomber parce-que pour ces-qu’ils ont la peau blanche et habitent dans la grelotte c’est dure à comprendre. La grelotte je l’ai vite apprise. Je m’en souviens pendent tout l’hiver les rues tellment pleines de neige que moi gamin je marchais comme dans une tranchée. Je me demandais si jamais printemps arrive dans ce pays du nord. Comment on étaient tombés au pays du froid ? Et ben, on suivait mon père, qui suivait son boulot, et à l’époque on pouvait pas dissertir sur un travaille, n’importe quoi et n’importe où. Et un plus lui était originaire de là. C’a été A. meme qui avait nous appri le concept de protection à tout prix et à meme temps de totale liberté. Trop par fois.
Distribution de tracts dans la place du chateau… début novembre, la neige est dejà parue par les rues, mais une legére pluie l’a émportée. Vera se détache du group de camarades…
« Merci pour etre venu… j’avais envie de flaner un peu avec toi par le centre ville… et oui… je me sens trés romantique ce samedi après-midi… main dans la main à regarder les vitrines… une chocolade chaude… juste comme deux blanc becs amoureux… si on est amoureux nos deux ?… je ne sais pas mais je flirte avec toi… tiens des camarades sont en train d’ouvrir une librerie populaire… viens… on va donner un coup d’œuil… putain… il y a de fachos dedans en train de tout casser… où est ce-que tu vas ?… tu est seul !!!… »
Bagarre totale… meme pas deux minutes…
« Merci camarade… on savait vraiment pas comment on se sortir… mais tu est fou quoi ?… comment tu a fait ?… tu a levé le blouson et ils sont parti !!… »
« Ah ! ah !… il a montré son zin zin !… tu a de la chance Vera a sortir avec lui… si tu en as marre passe moi un coup de fil… »
Blagues idiotes entre jeunes filles… En tout cas je me tourne vers Vera…
« Vera… »
« Oui ?… »
« Je dois passer aux communs… aux toilettes… »
« Tiens… Charles Bronson qu’il a fait sur soi… »
« Non… la canne du pistolet m’écrase les couilles… »
Faut dire que les fachos étaient toujours prets à agacer les camarades, à nous pieger en general tout le temps. Il n’y avait un en particulier que vraiment nous cassait la gueule. Casseur professionel cogneur expérimenté aux cortéges, il avait un surnom bizarre Tam Tam. Disait-on que ça faisait peur comme un tambour battente. Moi j’ai toujours cru que c’est était simplement la rumeur du seul neurone qui rebondit dans sa tete tam tam… tam tam… tam tam… Chaque fois que je remmenais Vera à la maison je le retrouvais sur les pieds juste en face de la Latteria Testa…
« Incroyable… tu est là enfin… »
« Merde !… le connard… allons-y… depéche toi caga-braga… j’ai faim et je suis en retard pour diner… qui va sentir ma mère après ?… »
« C’est la bonne fois que je te baise merde rouge !… merde… tu est armé… ne tire pas… ne tire pas… »
« Ehi !… mais où tu vas brut raton noir !?… on attandait que toi !!… merde !… 20.30… et maintenent qu’est-ce que je vais dire à maman ?… »
Mais quelque chose commancait à ne tourner plus ronde. Police, services, et de droles de mecs s’infiltreient, ce-que l’aile pourri de la philo de gauche disait » les camarades qui se trompent », que traduit tout court donnait simplement : des membres de les brigades rouges. Le mouvement perdrait son ensorcellement.
Quel course… putain… vilain pitana… si je ne m’arrete pas mon cœur va éclater… ils sont encore là les connards… mais cassez-vous… toujours au cul… tournons ici à droite… et après à gauche… pour que diable je n’ai pas pris la bagnole… si ça brule… donc… c’est ça n’est pas de la chance… Vera…
« Ciao !… que jolie blouse… tu vas où ?… »
« Je flane… et toi ?… »
« Je vais à un collectif… tu m’accompagne ?… on parlera de ce machisme de merde de vous camarades… si tu viens je suis plus contente… »
« Suis-je pas un camarade machiste moi ?… »
« Mah !?… dit-on que par fois tu le fais… mais tu n’est pas si convaincant… c’est pour ça que serait beau si tu vienisses… »
« Ce sera un plasir pour moi… prenez mon bras madmoiselle… »
« Beta… mais il me faut vraiment… il fait dejà si froid… »
« Juste pour ça ?… »
« Stupid… un bisou allez !… mais tu est bien ?… tu est si pale… »
« Un peu fatigué… seulement un peu… »
« Il y a du monde dans la salle… c’est mon tourn de parler… je fais très vite… »
« Ok… moi je passe aux communs… »
Quel pati… vacarme… femmes et hommes que s’affrontent sur de pointes de vues philosofiques que terminen

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