Le déclic
19 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
19 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

La télévision peut parfois changer votre vie. Parce qu'Aïcha a vu une lycéenne gagner un concours d'épellation devant des garçons, la voilà qui se met à rêver d'en faire autant. Mais du rêve à la réalité la route n'est pas facile. Comment acquérir l'estime de soi et se donner les armes pour sortir gagnante de ce challenge? comment s'appuyer sur les vrais amis et ne pas accorder sa confiance à n'importe qui ? Sylla de Labaya nous livre quelques secrets pour étayer notre réussite personnelle.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2022
Nombre de lectures 49
EAN13 9782350451435
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Dans le cadre des valeurs de la compagnie UNICON, l’hôtel Palm Camayenne développe un partenariat avec des associations ou des entreprises guinéennes dans une perspective de développement durable.
Nous nous associons aux éditions Ganndal pour soutenir leur effort en direction de la jeunesse.
La jeunesse représente plus de 50 % de la population, c’est le capital du pays. Mais une jeunesse responsable, sur laquelle la société pourra appuyer son développement, doit être instruite. La lecture est l’une des clefs du savoir. C’est pourquoi il a semblé tout naturel à la Compagnie UNICON de soutenir la collection Gos&Gars destinée aux lycéens.
Victoriano Cuervo
Directeur du Palm Camayenne
© Éditions Ganndal
ISBN : 978-2-35045-141-1 (Papier)
ISBN : 978-2-35045-142-8 (Pdf)
ISBN : 978-2-35045-143-5 (e-Pub)
B.P : 542, Conakry-Guinée
Tél. : (224) 622 39 65 88
Courriel : ganndal.editions@gmail.com
Blog : http : //editionsganndal.blogspot.com
Tous droits réservés.
Dépôt légal : Octobre 2022



Dédicace
À mon Grand Amadou Djouldé SALL qui m’a soutenu dans les moments les plus douloureux de ma vie.
Remerciements
Je remercie tout particulièrement, Docteur Faya Pascal Iffono, grand homme de lettres et auteur des ouvrages Crash d ’ un Avion sorcier et L ’ exil dans les romans de Thierno Monenembo . Il a accompagné mes premiers pas en écriture. Je remercie Marie Paul Huet, directrice littéraire des Éditions Ganndal ainsi que Saliou Bah, président de l’AALJ (Association des auteurs de littérature de jeunesse) en Guinée, également écrivain, pour tout le soutien qu’ils m’ont apporté dans l’accomplissement de ce travail. je les remercie aussi pour les efforts qu’ils fournissent pour l’épanouissement de la littérature, la lecture et l’écriture à travers la Guinée.
Comme à la télé
Il faisait très chaud au salon, car il n’y avait ni ventilateur, ni air frais.
Les femmes les plus âgées étaient assises dans les fauteuils. Les plus jeunes se contentaient de la moquette. Nous étions dans la maison de Sékou Camara, notre propriétaire. Il était le seul à posséder un écran plat et pour rien au monde les femmes de la cour n’auraient manqué un épisode des séries télévisées.
J’allais rarement chez le propriétaire à cause de l’école. Pourtant ce jour-là je faisais partie de la bande, une douzaine de femmes focalisées sur le nouvel épisode d’une série Bollywoodienne. Une seule manquait, Kady ; elle n’allait pas tarder à revenir de l’école.
Kady était comme moi, elle venait rarement chez le propriétaire. Audacieuse, elle ne se laissait impressionner par personne. C’ était la seule qui osait tenir tête à M’Balou, la fille de tonton Sékou.
Un instant après :
– Bonsoir à tous !
– Bonsoir Kady !
– Pourquoi restes-tu debout, Kady ? dit tantie Fatim, une voisine. Fais-toi une place, voyons !
Alors que tout le monde était concentré sur la télé, les yeux grands ouverts comme ceux d’un hibou, hop ! la chaîne a sauté.
– Mais c’est quoi ça encore ? s’écria l’une des filles .
C’était la partie tant attendue, le héros allait embrasser sa dulcinée. À l’arrivée de Kady, M’Balou avait changé de programme. À défaut de se plaindre à son père, M’Balou ne trouvait pas mieux pour se venger de Kady que de changer de chaîne quand elle arrivait. Évidemment c’était stupide et égoïste de sa part. Pour se venger d’une seule personne, elle empoisonnait tout le monde.
Je n’ai jamais compris pourquoi elles se disputaient constamment.
Si après avoir changé de programme Kady restait, M’Balou éteignait carrément la télévision, histoire de la forcer à sortir de leur maison.
Mais ce jour-là, tantie Fatim a réagi :
– S’il te plaît M’Balou, laisse-nous regarder seulement cet épisode, après tu pourras faire ce que tu veux.
Malgré la gentillesse et l’attitude respectueuse de tantie Fatim, M’Balou n’a même pas pris la peine de lui répondre. Comme si elle voulait se moquer de tout le monde, elle a augmenté le volume de la télé et nous a parfaitement ignorées.
Tantie Fatim, se sentant insultée et surtout impuissante, a pris son bébé et elle est sortie de la maison.
Je me suis demandé si M’Balou ne se servait pas de Kady pour virer tout le monde. Pourtant, elle était si belle qu’on ne pouvait pas croire qu’elle était aussi méchante.
M’Balou avait un visage délicat, une bouche large dont la lèvre inférieure attirait l’attention, une lèvre d’aspect humide et rose profond. Cela lui donnait un côté bébé. Elle avait un corps mince, doux et sexy, tout comme moi. Un teint clair, très clair même, plus clair que le mien. La plupart des jeunes filles du quartier la jalousaient à cause de ce teint qu’elles-mêmes rêvaient d’avoir.
Quant à Kady, c’était tout le contraire d’une déesse.
À part Kady, tout le monde craignait M’Balou. Elle avait perdu sa mère à la naissance, son père l’avait élevée seul et s’était résigné à ne pas se remarier . Il aimait sa fille de tout son cœur et lui donnait tout ce qu’elle désirait.
Qu’est-ce qu’une simple locataire pouvait contre la princesse du propriétaire ? D’accord ou pas, il nous fallait regarder une chaîne qui ne nous plaisait pas. Celles qui étaient contre sortaient sans discuter ou restaient bouche fermée.
Mis à part son intelligence et ses longs cheveux noirs qui descendaient jusqu’à ses fesses, je n’aimais rien d’autre chez elle. Si, je l’appréciais aussi pour son amour des études. Imaginez, elle n’avait que vingt ans et pourtant, elle était déjà étudiante en deuxième année.
– Awa ! cette télé là il faut l’avaler, déh ! s’exclama Kady qui préféra sortir avec les autres. Sale dépigmentée ! l’insulta-t-elle.
Quant aux autres femmes, elles ne disaient rien. Sur le coup, M’Balou a répliqué :
– Je ne te répondrai pas, Kady, car je ne voudrais p as me rabaisser à ton niveau ! Saleté de primate.
Chaque fois qu’elles se rencontraient ces deux-là, ça se terminait par des injures.
Après que chacune eut pris sa décision, il ne restait plus que M’Balou et moi devant la télé. Nous regardions un concours d’épellation. Bien que je n’eusse guère de plaisir à suivre l’émission, la simple envie de regarder les images m’empêchait de rejoindre les autres. Voulait-elle que je sorte aussi ? Je ne crois pas.
Curieusement, le concours d’épellation captait de plus en plus mon attention car une jeune fille à peu près de mon âge y participait aussi ! De plus, elle était la seule fille parmi les garçons.
– Tantie M’Balou, croyez-vous que cette jeune fille pourra être qualifiée en finale ?
– Evidemment ! D’ailleurs elle pourrait même gagner le concours, tu as vu comme elle est forte ?
– Bien sûr que oui ! Mais c’est juste que… être gagnante devant tous ces garçons, ça serait quand même du jamais vu !
– Comment ça du jamais vu ? J’ai une copine à la fac qui a récemment participé à un concours de jeune entrepreneur, figure-toi qu’elle avait le meilleur projet et qu’elle a remporté la première place ! Par la suite, elle a eu un financement de sept millions de francs guinéens. Et aujourd’hui, elle a ouvert son centre de formation des jeunes en entreprenariat et en informatique.
– Ah bon, ces filles existent vraiment ?
– Mais bien sûr qu’elles existent, ce ne sont pas des extraterrestres. Ces filles sont comme toi et moi. La seule différence est que par rapport à toi, elles ont confiance en elles. Elles travaillent dur pour rivaliser avec les hommes. Mais comment pourras-tu me comprendre ? Toi qui es tout le temps clouée dans ta chambre en train de réviser. Tu vis vraiment à l’ancienne. Prends le temps de marcher, découvre de nouveaux endroits, sors de là et tu sauras qu’il te reste encore beaucoup à apprendre…
Tandis que M’Balou continuait à me donner des leçons de vie, de mon côté je pensais à toutes ces femmes qui s’étaient imposées face aux hommes.
Sur le coup, je l’ai interrompue :
– Comment font-elles pour tenir tête aux hommes ?
– Tu sais quoi Aïcha ? Suivons la télé, tu n’as rien saisi, à ce que je vois !
Sûrement à cause de mes questions incessantes, elle s’est désintéressée de moi.
Quelques minutes plus tard, l’animateur du concours annonça :
– Et nous voilà arrivés au deuxième tour de cette grande finale. Mesdames et messieurs, Maimouna a finalement réussi à se qualifier. Je dois admettre qu’elle m’impressionne vraiment. Mais il ne faut pas oublier ses deux autres adversaires qui ont, eux aussi, réussi à se qualifier. Ça devient à présent un véritable combat du siècle entre ces trois lycéens : Maimouna, Balah et Fodé Sory sont juste en train de nous offrir du spectacle ce soir. Mais, mais la première place ne revient qu’à celle ou celui qui l’aura méritée. Bonne chance à nos trois candidats et que la meilleure ou le meilleur gagne !
Après le discours de l’animateur, mon inquiétude augmenta, je ne cessais de me répéter :
– Pourvu qu’elle gagne ! Pourvu qu’elle gagne !
Les hostilités n’étant pas finies, je craignais fort que le pire n’arrive. Pour moi, mon honneur ainsi que celui de toutes les femmes reposaient entre les mains de cette jeune fille, j’avais l’impression de me voir sur scène, de me voir à sa place.
– Tantie M’Balou ! Pourquoi ne peuvent-ils pas voir les efforts de la jeune fille et donner le trophée aux trois candidats ? Elle s’est battue jusque-là, si on l’élimine maintenant ce serait vraiment injuste. Vous ne croyez pas ?
– Que racontes-tu là ? Ce n’est pas comme cela que ça marche. Dans un concours, il faut obligatoirement un ou une gagnante. Il faut connaître celui ou celle qui mérite vraiment le respect et la considération de tous. Le fait qu’elle soit éliminée voudra simplement dire qu’elle n’est pas suffisamment prête, et qu’en revanche elle devra continuer à travailler pour être au top. Mais pour te rassurer, je ne la vois vraiment pas pe

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents