Le Collier de Belle-Assez
306 pages
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Le Collier de Belle-Assez , livre ebook

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Description

« Ma douce et tendre Guillemette. Cette campagne devait être rapide et sans heurts, mais me voilà prisonnier et enfermé dans une prison du Dorset. J’ai suivi mon ami Arthur, mais celui-ci a été trompé. J’ai appris qu’il en était mort. Je suis vivant, ma mie, par la Grâce de Jean notre Roi, qui a pris en considération tous les services rendus à la Couronne d’Angleterre par moi et auparavant par mon père... »



Guillemette est effondrée par cette nouvelle, à l'instant où une noble famille amie de son fiancé vient lui offrir un cadeau de mariage : un magnifique collier de perles initialement destiné à leur fille Belle-Assez. Guillemette et sa fille Alix se retrouvent alors projetées dans un autre monde étrange, sept siècles plus tard, où de nouveaux amis tenteront tout pour lui permettre de retrouver son amour perdu.



Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 mai 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414579020
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-57903-7

© Edilivre, 2015
Du même auteur
Le Souterrain
Retour à Slano
La Prophétie des Cinq Lunes
Où cours-tu, Charly ?
A mon épouse qui est au cœur de ce roman
comme elle est au cœur de mon être
A mes ami.e.s d’enfance qui voudront bien
me pardonner pour la liberté que j’ai
prise de les inclure dans ce roman.
1 ère partie Alliances et mésalliances
1 Rochefort-sur-Sèvre
L’automne tirait sur sa fin en ce mois de novembre du calendrier Julien de cette année 1202, à Rochefort-sur-Sèvre. Décembre serait là dans quelques jours et le froid était attendu pour remplacer ces interminables journées de pluies qui ravinaient chemins et potagers et mettaient les rivières en crue.
Nombre de ces jardins étaient installés au pied des contreforts pentus du château et de la petite ville fortifiée de Rochefort. En contrebas, le village entourait l’église St-Jouin de ses toits de chaumes et de tuiles plates en bois. Surtout, la rivière la Sèvre léchait bon nombre d’habitations et voyait le clocher de l’église se mirer dans ses eaux.
Les terres qui entouraient le lit de la Sèvre étaient couvertes d’eau. Les vaches et les bœufs de certaines pâtures s’embourbaient jusqu’au genou et se déplaçaient avec grande difficulté. Les bovins meuglaient de leur situation une grande partie de la journée et de la nuit.
La pluie ravinait les champs les plus en hauteur et transformait les ruelles du village en petits torrents de vase. Les visages de nombreux habitants et surtout des enfants étaient maculés de boue. Le bois utilisé pour les feux des cheminées était détrempé et enfumait les chaumières dont il fallait régulièrement ouvrir lucarnes et portes pour évacuer les envahissantes fumées. Le pain noir humide moisissait trop vite et les ventres avaient du mal à se réchauffer.
Le village avait grossi au cours de ces vingt dernières années. La construction de l’église y avait démarré en 1175 sur les bases de la chapelle Saint-Basile et avait permis à de nombreux ouvriers, tailleurs de pierre pour beaucoup, mais aussi charpentiers, de s’installer sur place. Nombre d’entre eux s’y étaient établis, car à ce chantier, avait succédé la construction de l’église romane Ste-Melaine. Celle-ci se bâtissait sur le même couloir rocheux surplombant le village que celui sur lequel la fortification seigneuriale avait été édifiée.
L’enceinte du château, sise sur la partie la plus abrupte de la motte rocheuse, était fermée par un étroit pont-levis enjambant une large douve. La construction de l’église Ste-Melaine avait entraîné l’arrivée de nouveaux habitants et de commerçants, dont les maisons et les étals s’agençaient désormais de part et d’autre de la rue s’étalant depuis le chantier de l’église jusqu’au pont-levis de la forteresse.
Ainsi, dans ce périmètre restreint, les habitants auraient bientôt deux églises fraîchement bâties : une pour la « ville-haute » et une pour la « ville-basse ».
L’activité était dense dans ces deux parties de la ville et les allées et venues continuelles entre la ville-haute et la ville-basse. Les paysans, petits maraîchers et bouviers se tenaient au pied de la butte rocheuse où les alluvions de la Sèvre nourrissaient les terres meubles. Les marchands, commerçants, négociants et la plupart des tavernes se tenaient de part et d’autre de cette rue, sur le sillon rocheux pour ceux qui n’avaient pas pu s’établir dans l’enceinte du château.
On y trouvait aussi les demeures des familles de petite noblesse et les foyers de quelques chevaliers, car la plupart d’entre eux étaient logés dans les ailes du château.
Ce château était la demeure de Savary-de-Rochefort, fils de Raoul II de Rochefort, Seigneur du Bocage du Bas-Poitou, de La Rochelle et de Ré, et d’Alix Chabot, Dame de Ré.
Savary y avait été installé à seize ans par son père pour contrôler de son autorité, l’axe reliant le Poitou à la Bretagne. Il y avait aussi établi son fidèle écuyer, Arnaud d’Aytré, pour chaperonner son fils.
Le Château avait été bâti par le père de Raoul II, Raoul 1 er , dont les terres comprenaient l’Aunis, mais aussi l’ouest du Poitou où se situait Rochefort-sur-Sèvre. La position stratégique de cette petite bourgade et son relief rocheux l’avait convaincu d’y édifier une fortification. Ainsi, son territoire s’étendait de Rochefort-sur-Mer à Rochefort-sur-Sèvre.
Guillemette-de-la-Tranche, la fiancée de Savary, l’avait rejoint en sa demeure dans des circonstances particulières. Elle se consacrait, en ces dernières semaines de l’année 1202, à la préparation de son mariage, espéré depuis plusieurs années. Elle et Savary auraient préféré que la cérémonie religieuse se déroule dans le nouvel édifice de la ville-haute, mais l’église ne pourrait probablement être « consacrée » par l’Évêque de Poitiers qu’à la fin du premier trimestre de l’année suivante et il n’était pas question pour les deux fiancés d’attendre jusque-là.
La cérémonie et le sacrement de son union avec Savary-de-Rochefort devraient donc se dérouler dans la petite église St-Jouin, de la « ville-basse ».
Peu importe, ce mariage, repoussé à plusieurs reprises pour diverses raisons, mais surtout parce que Savary avait souvent dû mener des campagnes de combat contre les Capétiens, était désormais programmé pour le premier jour de janvier 1203 et Guillemette s’attachait à le préparer dans les moindres détails pour s’occuper l’esprit alors que son fiancé était encore sur les champs de bataille.
2 Guillemette et Savary
Elle avait quatorze ans lorsqu’elle fut présentée à Savary par son père, Geoffroy-de-la-Tranche. Savary en avait presque quinze, mais combattait déjà auprès de son père, Raoul II, Seigneur d’Aunis et du Bas-Poitou.
Ce dernier s’était inféodé à Henri II Plantagenêt, Roi d’Angleterre, de Bretagne, de Normandie et d’Aquitaine depuis son mariage d’avec Aliénor d’Aquitaine.
Pour Raoul qui souhaitait étendre son influence de l’Aunis-Saintonge jusqu’en Gascogne, il était précieux de nouer des liens familiaux avec le Seigneur de La Tranche.
Les deux enfants s’étaient tout de suite plus, et les deux seigneuries n’étant pas si éloignées, ils avaient maintes fois eu l’occasion de se retrouver.
Au début de l’année 1196, les territoires situés entre l’Aunis, le Poitou, et la Bretagne étaient stratégiques pour les Plantagenêt. Les terres les reliant étaient convoitées par les seigneurs soumis aux Capétiens de Philippe II, dit Philippe-Auguste.
Ainsi, Raoul décida, cette année-là, d’installer son fils Savary sur la butte fortifiée de Rochefort, située sur la route reliant Poitiers à la Bretagne.
Savary-de-Rochefort dut, donc, s’éloigner de l’Aunis et de sa mie, Guillemette-de-la-Tranche. Une première date de mariage fut avancée au cours de l’année 1196, mais les menaces guerrières de la part du Duc d’Anjou ne laissèrent aucun répit à Savary, Raoul et Geoffroy.
Cette même année, un effroyable incendie ravagea le château de Geoffroy-de-la-Tranche alors qu’il était revenu en sa demeure pour faire soigner de graves blessures.
Seule Guillemette en réchappa. Elle était effondrée, n’ayant rien pu tenter pour sauver ses parents. Nombre de rumeurs circulèrent en évoquant un sort malin. L’incendie s’était développé en pleine journée, de façon si foudroyante et en de si nombreux points que s’il avait été criminel, de nombreuses personnes y auraient été impliquées, alors que des témoignages attestèrent n’avoir vu personne, mais qu’en un instant, de grandes flammes avaient encerclé et consumé le château.
Dans ces circonstances, Savary implora son père pour que Guillemette le rejoigne en son château de Rochefort-sur-Sèvre, et que leur mariage puisse être célébré au plus vite.
3 À bientôt ma mie.
Les fiançailles furent prononcées et fêtées à l’été 1196 et une date de mariage programmée pour l’été suivant.
Il était bien temps de constituer une union officielle, car la réunion sous le même toit des deux tourtereaux avait déjà engendré une naissance pour le mois de novembre de cette même année 1196…
Les parents donnèrent à leur fille le prénom de leurs mères respectives : Alix – Rochelle.
Les circonstances bellicistes ne purent une nouvelle fois offrir d’opportunité aux fiancés, d’autant que Raoul II, père de Savary, trouva la mort au combat à l’âge de quarante-sept ans.
Le mariage fut différé et Savary, à dix-sept ans, reprit l’ensemble des seigneuries de son père en Aunis-Saintonge et Ré, en même temps qu’il continuait l’administration de ses comtés du Bas-Poitou.
Mais en tant qu’héritier, il se devait de reprendre le flambeau de son père pour mener les autres seigneurs du duché dans les campagnes guerrières envers les Capétiens.
À la mort du Roi Henri II d’Angleterre, en 1189, Richard Cœur-de-Lion lui avait succédé. N’ayant pas de fils légitime avant son départ en Terre Sainte en 1190, pour la troisième croisade, Richard 1 er désigna Arthur de Bretagne, fils de Geoffroy et Constance de Bretagne et petit-fils de Henri II, pour lui succéder en tant que Roi d’Angleterre, de Bretagne et d’Aquitaine au cas où il ne pourrait revenir de sa quête. Ceci afin d’éviter une guerre de succession au trône convoité par le dernier fils d’Henri II, Jean, dit Jean-sans-Terre et oncle d’Arthur.
Ainsi, à neuf ans, Arthur devint Duc de Bretagne.
Il était encore très jeune, bien plus jeune que Savary, pour mener ses troupes au combat. Ce dernier voulait donc se montrer capable et téméraire vis-à-vis de celui qui était appelé à coiffer la couronne d’Angleterre.
Cependant, bien que revenu victorieux de sa croisade menée aux côtés du Roi de France Philippe II, Richard fût blessé à l’épaule par un archer au cours d’une bataille contre un

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