Le Chaînon manquant
336 pages
Français

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Le Chaînon manquant , livre ebook

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Description

Henry Fonternez et son petit-fils Greg arpentent les brocantes tous les weekends. Intrigué par la composition de l'un des objets achetés, le jeune homme demande à son parrain, qui travaille au CNRS, de quel matériau il est constitué. Alors qu’ils attendent de connaitre les résultats, la DST débarque chez Henry pour enquêter sur la provenance du dit objet. Effrayé par cette intrusion, le vieil homme va fuir et entraîner Greg dans des aventures qui les conduiront jusqu’en Egypte, où nos deux héros vont découvrir un secret qui, s’il était dévoilé, pourrait changer l’histoire de l’humanité.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 19 décembre 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332693624
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-69360-0

© Edilivre, 2016
L’histoire se déroule au milieu des années mille neuf cent quatre-vingt
Chapitre 1
Alors qu’il dormait profondément, Henry Fonternez fut tiré brutalement de son sommeil par un air de musique qui lui rappela sa jeunesse. Il s’empressa d’éteindre son radio-réveil, par crainte de réveiller son épouse endormie à ses côtés.
Il était quatre heures trente et Henry savait que les meilleures affaires se faisaient tôt le matin. Il sortit donc très vite du lit et, dans le noir, se dirigea à pas feutrés vers la salle de bain.
Il se vêtit en trois minutes, puis il prit un pain au chocolat et se rendit directement au garage, sans même avaler la tasse d’arabica corsé qu’il prenait chaque matin.
Lorsqu’il démarra la Mercedes, son premier geste fut d’allumer l’autoradio, en espérant que la chanson qui l’avait tiré de son sommeil serait encore à l’antenne. Malheureusement, l’animateur avait lancé le tube du moment, une ineptie anglo-saxonne, mais ce n’était pas du tout le genre de musique qu’il affectionnait habituellement.
Il faisait froid ce matin-là et, dix minutes plus tard, alors qu’il n’était toujours pas réchauffé, Henry convint qu’il fallait être fou ou inconscient, à presque soixante-dix ans, pour se lever si tôt par ce temps glacial, au lieu de jouir encore de la douce tiédeur de la couette et des ronflements réguliers de Monique, sa tendre épouse.
Cependant, il parvint rapidement à destination et s’engouffra dans une petite rue à sens unique, sans éclairage, où seuls les phares de la voiture parvenaient à trouer l’épaisseur glauque de la nuit. Heureusement, il connaissait les lieux, car derrière un virage en épingle à cheveux, une excavation abîmait la chaussée. Il le savait. Il se souvenait de ce trou qui lui avait coûté une jante et un pneu, il y a peu de temps. Il prit ses précautions.
Au bout de la rue, il aperçut, derrière la fenêtre d’une petite maison, un rayon de lumière qui pointait entre les lames des persiennes. Greg était bien là, réveillé lui aussi, fidèle au poste comme chaque fin de semaine.
Henry admirait le courage de son petit-fils qui se levait avant le jour, alors que les occupants de la maisonnée, ses parents et ses deux sœurs, n’allaient émerger que trois ou quatre heures plus tard. A presque dix-sept ans, il était bien différent des jeunes de son âge qui, généralement, ne s’intéressent à rien si ce n’est aux jeux vidéos ou aux musiques de loubards, comme il disait. Lui, tout le captivait. C’était un beau et grand jeune homme, un peu réservé, qui faisait plus mature que ses seize ans et demi.
Greg attendait sur le pas de la porte. Lorsqu’il aperçut au loin les phares de la voiture, il sut que c’était son grand-père qui arrivait. Il éteignit la lampe de la cour et ferma à clé derrière lui, puis il se précipita vers le bord de la route.
La voiture stoppa juste à sa hauteur. Il ouvrit la porte arrière, jeta son sac sur la banquette et la referma délicatement pour ne pas réveiller le quartier, puis il prit place à coté de son grand-père.
– Bonjour Papy, dit-il en l’embrassant sur la joue mal rasée, encore froide des rigueurs de la nuit.
– Bien dormi ? Lui demanda Henry.
– Ouais, mais ma petite sœur a fait un cauchemar cette nuit et j’ai eu du mal à me rendormir, répondit Greg.
Puis les deux hommes restèrent muets, tout en savourant l’un et l’autre l’instant présent. Seul le bruit du moteur, faible et régulier, perturbait le silence de la nuit et maintenait leurs sens en éveil.
Dans une demi-heure, ils arriveront à Lorient où avait lieu ce week-end l’une des plus importantes brocantes de la région.
Petit à petit, ils sentaient monter en eux la fièvre et l’excitation qui saisissent le collectionneur au fur et à mesure que s’approche le temple de leur passion. Comme presque chaque semaine, ils s’attendaient à mettre la main sur la perle rare ou manquante pour compléter une série ou une collection.
Henry collectionnait les vieux objets, insolites et originaux, ce qui lui valait régulièrement les reproches de sa femme qui désespérait souvent de le voir revenir avec des babioles qui, prétendait-elle, ne servaient à rien ; si ce n’est qu’à encombrer une remise déjà bien pleine, transformée en musée de l’étrange, du bizarre et du baroque, en fourre-tout indéfinissable, respirant la poussière et le vernis.
En bon numismate, il accumulait aussi et surtout les pièces de monnaie anciennes. Il avait orienté sa collection sur les monnaies royales de l’époque Louis XIV et sur les monnaies napoléoniennes que ses recherches l’amenaient à repérer assez facilement lors de brocantes ou vide-greniers à des prix raisonnables.
Son petit-fils, Greg, quant à lui, associait la recherche des livres anciens à celle des bandes dessinées, deux domaines pourtant très différents. Son grand-père complétait souvent le prix d’achat de l’objet par un apport personnel généreux, car Greg n’avait pas toujours l’argent nécessaire pour satisfaire son plaisir.
Enfin, ils approchèrent. Henry savait qu’il ne fallait pas stationner trop près de la brocante, car à l’heure où ils quitteront l’immense foire, la foule présente, grouillante comme les abeilles de la ruche, les gênera pour s’échapper. Il abandonna donc sa voiture à environ un quart d’heure de marche des premiers étals. Rituel immuable puisque Henry se targuait d’être un habitué des marchés aux puces, notamment celui-ci qu’il fréquentait sans doute, pour la trentième fois, pensait-il. Il avait ses habitudes et se garait toujours à peu près à la même place, c’est-à-dire à trois pâtés de maisons de la rue principale. Il semblerait, curieusement, que sa place était réservée d’année en année.
Une fois la manœuvre terminée, ils descendirent tous deux de la voiture, saisirent leur sac à dos et, d’un pas décidé, se mirent en marche pour une matinée de bonheur.
Chapitre 2
En apercevant les premiers exposants qui finissaient de déballer leur véhicule, les cœurs d’Henry et Greg se mirent à battre de plus belle. L’excitation commençait à les gagner et inconsciemment leurs pas s’accélérèrent.
Lorsqu’ils arrivèrent devant les premiers vendeurs, le rituel se mit en place automatiquement. Sans se dire un mot, ils se placèrent sur le côté droit de la route – Ils feraient le coté gauche au retour – et commencèrent à observer les étalages.
Henry et Greg balayaient les stands d’un regard et, par expérience, ils savaient s’ils pouvaient s’y attarder ou pas. Des bibelots, des vêtements, des jouets ou des vieux objets, on pouvait trouver de tout sur les vide-greniers. Les emplacements qui n’attiraient pas leur attention étaient vite négligés, car le matin très tôt, il fallait se presser, la concurrence était rude entre les collectionneurs et les bonnes affaires ne restaient pas très longtemps sur les étals.
Vers huit ou neuf heures, il sera trop tard et tout ce qui a de la valeur aura trouvé preneur. Le reste de la journée sera essentiellement réservé aux promeneurs du dimanche.
Le premier qui s’attarda devant un emplacement fut Greg, il se pencha sur une ancienne bande dessinée de Félix le chat. Henry jeta un regard vers son petit-fils et continua d’avancer sans se soucier de lui, dans quelques mètres ce sera à son tour de s’arrêter et il le rejoindrait.
Une dizaine de stands plus loin, Henry s’intéressa à un bol qui contenait des pièces de monnaie. Il constata, à regret, qu’elles étaient récentes, il reposa donc le récipient et reprit sa route.
Greg l’avait rejoint.
– Alors petit, ce livre tu as fait affaire ? Demanda Henry.
– Non, le troisième plat était raturé et en plus le vendeur en voulait trop cher, répondit Greg.
Le jeune homme connaissait le prix et les dates d’impression des vieilles BD, car tous les ans il se payait le livre référence en la matière, le BDM, et personne ne pouvait le tromper.
Soudain, le regard d’Henry fut attiré par un classeur ouvert qui renfermait des vieilles monnaies. Il tourna quelques pages et tomba sur une pochette qui contenait des napoléoniennes.
Il posa son sac entre les jambes et commença à observer minutieusement les pièces en regardant les valeurs faciales, ainsi que les années et ateliers de frappe. Il connaissait très bien les années rares, mais pour les ateliers monétaires, il avait un petit calepin dans lequel étaient inscrits ceux qui lui manquaient.
Il sortit une pièce de dix centimes datant de Napoléon III. Elle avait été frappée en 1865 avec une croix tréflée pour l’identification du graveur. Il était quasiment sûr de ne pas l’avoir dans sa collection, mais il préféra vérifier et se baissa pour prendre son précieux carnet dans la pochette intérieure de son sac.
Il tourna quelques pages et se retrouva à l’onglet « dix centimes ». La croix tréflée correspondait au graveur Henri Delbecque. Il eut ainsi la confirmation qu’il ne la possédait pas.
Il remit son carnet dans son sac et commença à examiner sa trouvaille sous toutes ses coutures. Une pièce de monnaie peut vite perdre de sa valeur en fonction de son état d’usure et, en bon numismate, Henry le savait très bien. Celle-ci était quasi superbe, car on voyait encore distinctement les feuilles de laurier. La fin du ruban était un peu frottée, mais le reste affichait un parfait état.
– Combien pour cette pièce ? Demanda Henry au vendeur.
– 800 francs, lui répondit-il.
Henry regarda de nouveau la pièce, puis il fit une offre :
– Je vous en propose 600.
– Elle est très rare, je ne descendrai pas sous les 750 francs, rétorqua le vendeur.
Henry savait très bien qu’elle les valait largement et ne discuta plus le prix.
– C’est d’accord je la prends, dit-il ravi par son achat.
Il

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