Le Camarade Pérets
262 pages
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Le Camarade Pérets , livre ebook

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Description

Pérets intellectuel brillant et père de deux garçons Ben et Tobie, doit à sa compétence sa fulgurante ascension dans la fonction publique de son pays. Son intégrité, sa capacité à trouver des solutions aux difficultés du jeune Etat, lui valent l’attention du Président Kots qui le propulse à la Vice-présidence d’abord, ensuite à la Présidence du Sumar.

Une fois au palais, Pérets renonce à tout ce qui lui a valu la confiance de son prédécesseur. Le pouvoir, les plaisirs et le souci de le transmettre à Ben son dauphin désigné, prennent le pas sur le solutionneur.

Grâce à Tobie introduit malgré lui dans le jeu de la succession, ce qui n’était alors qu’une imposture d’un dictateur avide de pouvoir, devient pour le Sumar l’occasion d’emprunter la voie de la démocratie, la liberté et la justice.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 mai 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414492527
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
Immeuble Le Cargo, 157 boulevard Mac Donald 75019 Paris
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-49251-0

© Edilivre, 2021
Chapitre I
Huitième fils d’une famille de onze enfants, Pérets est né alors que son père, originaire du centre et modeste commis d’administration, exerçait dans la région Nord de la République du Sumar. Sa grand-mère qui vivait depuis très longtemps avec ses parents et qui s’occupait de la garde de ses petits-fils étant décédée alors que Pérets avait trois ans et demi, sa mère faute de moyens pour s’offrir une berceuse, sera contrainte d’amener Pérets à l’école où elle exerçait comme institutrice. Ayant à sa charge la classe du cours préparatoire où la moyenne d’âge était de cinq ans, Pérets n’eut aucune difficulté à s’intégrer parmi les petits élèves de la classe tenue par sa mère. Ces élèves qui, étaient pour la plupart plus âgés que lui. En très peu de temps, il s’était fait plusieurs amis qui l’accompagnaient dans ses jeux. Sa mère qui s’amusait parfois à l’interroger comme tous les autres enfants de la classe, s’était très vite rendu compte que Pérets était très éveillé et il réagissait mieux que plusieurs autres enfants régulièrement inscrits au cours préparatoire. Sa mère décida alors de mieux le suivre. Et l’année suivante, Pérets fut inscrit, non pas à la section d’initiation, mais au cours préparatoire.
Ceux qui croyaient que Pérets était trop jeune pour sa classe et qu’il ne tiendrait pas, firent le constat de leur erreur de jugement. Pérets séduisait par son intelligence et ses parents se félicitaient de leur décision.
Bachelier à seize ans, Pérets était promu à un bel avenir. La République du Sumar était jeune et avait besoin de jeunes cadres nationaux. L’Etat ne lésinait pas sur les moyens pour pousser à l’excellence les jeunes réputés intelligents. Après le baccalauréat obtenu avec une bonne distinction, Pérets s’inscrivit en première année de la faculté de droit. Il avait de l’admiration pour les Magistrats et rêvait d’en devenir un. Mais c’était sans compter avec les projets du Gouvernement pour le jeune Etat. Après six années passées à la faculté de droit où il voulait dans un premier temps s’engager dans la recherche avec la préparation d’une thèse de doctorat, Pérets, pressé par ses parents se présenta au concours d’entrée à l’Institut Supérieure de Formation des Magistrats et Administrateurs Civils, concours à l’issue duquel il fut retenu parmi les meilleurs. Le jeune Pérets qui rêvait pourtant d’une carrière de Magistrat fut contraint de s’inscrire à la section administration de l’Institut. Raison invoquée, la jeune République avait besoin des Administrateurs nationaux pour remplacer les administrateurs coloniaux.
Au bout de trois années d’études ponctuées de nombreux stages à l’intérieur du pays et à l’extérieur dans les administrations de Belleville, capitale de l’ancienne puissance coloniale, Pérets obtint avec brio le diplôme sanctionnant la fin de sa formation.
Devenu Administrateur Civil et compte tenu de sa moyenne à la sortie, Pérets fut affecté dans les services du Premier Ministère. Tour à tour, il fut chargé d’études à la Direction Juridique, chef de service du courrier et Conseiller du Premier Ministre. Après trois années passées au Premier Ministère, Pérets fut affecté au Ministère de la Fonction Publique : D’abord comme Inspecteur Général des services, ensuite comme Directeur de l’Administration Générale. Son séjour dans ce Département ministériel ne fut pas de tout repos. En essayant de mettre un peu d’ordre dans la gestion de la carrière des fonctionnaires, Pérets sans le vouloir, mit le doigt sur le réseau de fonctionnaires fictifs. En plus, certains fonctionnaires, sans que rien ne le justifie, bénéficiaient d’avancements fantaisistes qui leur octroyaient des avantages énormes. Alors que ces dysfonctionnements obéraient gravement le budget de l’Etat, Pérets s’était rendu compte que le Ministre de la Fonction Publique n’accordait aucune attention à toutes les notes d’informations à son attention. La question avait plusieurs fois été évoquée lors des réunions de stratégies qui réunissaient tous les Directeurs autour du Ministre. Là encore, le Ministre s’arrangeait pour que la question soit inscrite dans les divers et que les débats ne soient suivis d’aucune résolution. Effaré par une telle légèreté à ce niveau de responsabilité pour un problème aussi grave qui faisait perdre à l’état des centaines de millions de francs, Pérets initia un rapport circonstancié qu’il fit parvenir au Premier Ministre en se servant de ses entrées au Premier Ministère où il avait gardé des amis. La question fut inscrite à l’ordre du jour d’un conseil de cabinet auquel participait le Ministre de la Fonction Publique et une résolution fut prise lui enjoignant d’éclairer sans délai cette situation.
Pérets savait que le Ministre ne lui jetterait pas des fleurs pour son initiative. Mais il ne s’attendait pas non plus à la violence de sa réaction. Sur instruction du Premier Ministre, le Ministre de la Fonction Publique créa une commission qu’il fit présider non pas par Pérets, mais par l’un de ses conseillers. Ensuite la commission dont Pérets n’était que membre était faite des gens sans aucune expertise pour bien saisir le problème et ensuite évaluer son incidence sur les finances publiques. La commission ne bénéficiant ni de la volonté du Ministre, ni des moyens matériels et humains nécessaires. Son rapport au Premier Ministre fut sans commune mesure avec celui de Pérets.
Cet échec, Pérets le vécu douloureusement. Il perdit l’enthousiasme qui l’animait jusqu’ici et demanda quelques jours de congés pour prendre un peu le large. Le Ministre de la Fonction Publique savourait sa victoire et les dispositions étaient prises pour pousser vers la sortie ce collaborateur gênant. Le congé demandé par Monsieur Pérets, n’avait fait l’objet d’aucune résistance de sa part. Au contraire !
Après une carrière jusque-là paisible, Monsieur Pérets dut à l’occasion de cette crise, se rendre compte des batailles très âpres auxquelles se livraient les grands commis de l’Etat.
Alors qu’il était en congé, le Ministre organisa un redéploiement des effectifs de son Département Ministériel. Ce fût aussi l’occasion pour lui d’éloigner du Ministère, tous les collaborateurs de Pérets qui lui avaient permis d’identifier le mal et d’en avoir les données précises sur l’ampleur. Pour remplacer Monsieur Pérets, le Ministre proposa au Premier Ministre qui l’accepta, l’un de ses proches en service au Ministère de la Planification, du Développement et de l’Aménagement du Territoire. En revanche et contre l’avis du Ministre de la Fonction Publique, le Premier Ministre nomma Monsieur Pérets, Directeur de la Planification et des Statistiques au Ministère de la Planification, du Développement et de l’Aménagement du Territoire. Monsieur Pérets suivait tout ce remue-ménage à distance. Il était partagé entre la révolte et la satisfaction. Satisfaction d’arrêter toute collaboration avec le Ministre de la Fonction Publique qui avait ainsi confirmé tout le mal que l’on disait de lui.
En donnant suite au projet du Ministère de la Fonction Publique, le Premier Ministre avait choisi de faire du trésor public et du peuple Sumarais les seules victimes de ce bras de fer. En lui conservant son rang de Directeur au lieu d’une simple affectation en complément d’effectif dans une autre administration comme le souhaitait le Ministre, le Premier Ministre voulait donner l’impression de soutenir Pérets. Mais en réalité celui qu’il soutenait en lui donnant la possibilité de garder le statu quo, c’était le Ministre de la Fonction Publique, un camarade qui jouissait d’une influence certaine dans le PDP. La règle était finalement intangible : Les intérêts du parti d’abord et ceux de l’Etat ensuite.
Après six mois de service comme Directeur de la Planification et des Statistiques, le Président de la République prit un décret organisant le deuxième recensement général de la population. Comme Directeur des Statistiques, Monsieur Pérets était celui qui devait piloter l’opération. Très vite, le zèle de Monsieur Pérets fut rafraîchi, car lui qui considérait le recensement comme un outil statistique et donc très utile dans le cadre de la planification du développement, se rendit compte que le recensement était d’abord un instrument hautement politique. Durant toute la phase de préparation et après l’exécution proprement dite, Monsieur Pérets devint l’un des citoyens les plus assidus dans le bureau du Chef de l’Etat qui le recevait avec un plaisir chaque fois renouvelé. L’objectif recherché dans cette démarche était d’avoir seul la maîtrise de toutes les données du recensement.
C’est avec brio que Monsieur Pérets s’acquitta de sa tâche à la grande satisfaction du Président de la République qui, à l’occasion de la clôture des opérations de recensement, lui adressa par le truchement de son Ministre une lettre de félicitations. Le recensement général ne fut pas seulement une occasion heureuse, mais ce fut également l’occasion de rudes batailles contre ceux qui croyaient que Monsieur Pérets leur faisait ombrage. Le Président de la République était parfaitement informé sur l’adversité à laquelle faisait face Monsieur Pérets. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles il avait tenu, pour lui manifester son soutien, à lui adresser une lettre de félicitations.
Après cinq années passées à la Direction de la Planification et des Statistiques, période au cours de laquelle il avait contribué à l’élaboration de quelques grands projets de la République, Monsieur Pérets fut nommé par un Décret du Président de la République, Secrétaire Général des Services du Vice-pré

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