Le Baron perdu
772 pages
Français

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Le Baron perdu , livre ebook

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Description

« Son regard observait chaque visage, comme s'il cherchait à reconnaître une personne connue. Au bout de quelques instants son regard fut attiré par trois individus. Il dévisagea les deux personnages qui lui faisaient presque face : l'un borgne, une chevelure mal entretenue, le visage au menton pointu, les yeux très rapprochés, une bouche marquée par de fines lèvres, semblait être le meneur. L'autre, un peu plus pataud, présentait un visage rond, rougeâtre, presque porcin, il ne semblait pas déborder par son intelligence, sa tête encadrée de cheveux roux donnait une expression presque démoniaque. Le troisième, qui était très grand, un géant pour cette époque, tournait le dos à notre ami. Pourtant, il n'était pas difficile de comprendre que le cavalier était leur sujet de conversation. » Automne 1260. Un croisé laissé pour mort en Palestine finit par revenir dans sa Picardie natale où il apprendra le meurtre de sa femme et la saisie de ses biens. En chemin pour la capitale pour demander audience auprès du roi pour rétablir ses droits, il se liera d'amitié avec un autre chevalier réduit à l'état de vagabond. Mais en ces temps troublés où les brigands terrorisent les voyageurs, Albert et Jazzar seront bientôt accusés d'assassinats... Autour de ces compagnons d'infortune, l'auteur signe un roman d'aventures entraînant et efficace qui nous immerge dans une époque sombre et violente.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 avril 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342050646
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0105€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Baron perdu
Elcé
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Le Baron perdu

Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
 



Par Elcé
 
Avant propos
 
 
 
Ceci est un roman de fiction, les personnages sont fictifs, exception faite du Roi Louis IX, dit Saint Louis !
 
Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé serait fortuite !
 
 
 
Chapitre 1. L’auberge
 
 
 
En cet après-midi d’automne de l’an 1260, une pluie fine et pénétrante, sous la pâle lumière du soleil timide dont les rayons passaient entre les nuages, faisait luire les arbres. La forêt autour du village était presque dénudée, les feuilles mortes jonchant le sol humide. Quelques chants d’oiseaux venaient égayer cette tristesse, un rossignol, un rouge-gorge et des chardonnerets.
 
Seuls les coups de marteau du forgeron battant le fer sur l’en­clume retentissaient dans le village !
 
Le village se composant de quelques masures alignées le long de la voie principale. Cette voie caillouteuse devait retentir sous les sabots ferrés des chevaux. De toutes ces masures, un bâtiment plus imposant près de la place semblait avoir plus d’animation.
 
En s’approchant, des éclats de voix étaient perceptibles, bien qu’impossibles à comprendre. C’était un bâtiment d’environ 40 pieds de long (environ 12 mètres) pour la façade, percée de plu­sieurs fenêtres et dont la porte située au centre précisait l’entrée. Au-dessus de cette porte, une pancarte suspendue par deux chaînes se balançait doucement au gré de la brise, il était possible de lire « Auberge du grand Cerf ».
 
Devant, un palier permettait de garder les pieds au sec, au-dessus un auvent supporté par six poteaux et débordant largement abritant de la pluie ; sur ces poteaux, de chaque côté de la porte des barres horizontales permettaient d’y attacher les chevaux.
 
La grande rue était bordée de masures typiques de la Bourgogne, elles étaient faites de colombages et de pisés en partie, certaines de pierres de la région. Les cheminées laissaient échapper les fumées des âtres en volutes blanches ; à certaines fenêtres, l’éclairage d’une chandelle laissait supposer la présence des habitants.
 
Vis-à-vis de l’auberge, le lavoir vide à cette heure laissait entendre le ruissellement de l’eau de source de façon douce et ir­régulière. Une charpente soutenait la toiture faite de chaume, maintenant les lavandières à l’abri du soleil ou de la pluie.
 
À part les martèlements du forgeron, le silence était troublé par le cri des corbeaux ou les aboiements des chiens.
 
Le bruit provoqué par le pas de chevaux sur la route pierreuse vint s’ajouter en s’amplifiant, et s’ajoutant aux cris des corbeaux et aux coups retentissants de la forge. Au détour du chemin apparut un cavalier monté sur un cheval bai, et un cheval plus petit, totalement noir ; ce dernier était recouvert d’une cape bien ajustée, sous laquelle nous pouvions deviner un harnachement de monture.
 
Le cavalier, lui-même habillé d’un long manteau à capuche, ne laissant rien voir de sa personne, se tenait droit sur une selle de couleur brune, d’une conception légèrement différente de l’époque.
 
Au bout de quelques minutes, ce curieux équipage entra dans le village. Le cavalier fit signe à un enfant qui passait, ce dernier s’approcha, le cavalier lui demanda alors :
 
— Dis-moi, enfant, sais-tu où je peux laisser mes chevaux pour la nuit ?
 
L’enfant répondit :
 
— Vous allez à la forge, le forgeron a de quoi héberger et nourrir vos chevaux, messire !
 
Le cavalier lança une pièce de monnaie à l’enfant, qui se plia en remerciements.
 
Puis, suivant les bruits provoqués par le martèlement, le cavalier se dirigea vers la forge, qu’il ne tarda point à trouver. Arrivé devant le bâtiment, il descendit de son cheval, le forgeron avait déjà cessé de marteler, et lui faisait face.
 
— Que veux-tu, étranger ? demanda-t-il.
 
Le forgeron, homme de taille moyenne, vêtu d’un genre de pantalon dont le coloris restait indéfinissable et couvert de taches, le torse nu, des sabots en bois aux pieds, avait revêtu un tablier de cuir qui partait du cou jusqu’aux genoux. Ses larges épaules laissaient comprendre la force indispensable à sa profession. La tête était ronde, des cheveux grisonnants et hirsutes retombaient sur ses oreilles et son front par mèches éparses, ses yeux bruns, son nez droit et fin, ses lèvres minces venaient compléter le personnage. Ajoutons un teint rougeâtre et une sueur abondante attestant de ses efforts.
 
— Je voudrais abriter mes chevaux pour la nuit ! répondit l’étranger.
 
Le forgeron contempla les chevaux, semblant calculer le coût de la pension, en se grattant le menton.
 
Puis il s’esclaffa :
 
— Ce sera 4 sous par cheval, y compris l’avoine !
 
— Bien, répondit le cavalier, voilà 10 sous, tu donneras double ration d’avoine ! Puis, il ajouta : le cheval noir doit être seul, et personne ne doit s’en approcher, il est mauvais comme la gale !
 
— Installons les bêtes maintenant !
 
Le forgeron posa son marteau sur l’enclume, puis il fit signe à un jeune garçon qui actionnait l’énorme soufflet de forge. S’adres­sant au cavalier, il lui demanda de le suivre, tout en prenant les devants.
 
Le cavalier, tenant les chevaux par les brides, emboîta le pas du forgeron. Ils prirent le chemin qui longeait la forge, suivi d’un enclos où trois chevaux attendaient certainement de nouveaux fers, puis la bâtisse servant d’écurie. Cette dernière était divisée en huit emplacements relativement petits pour y loger les chevaux ; au-dessus, et en périphérie, un plancher portait la paille destinée au confort des animaux.
 
Le forgeron fit signe au cavalier de choisir les emplacements désirés pour ses chevaux. Le cavalier désigna les deux box du fond. Aussitôt le jeune garçon s’empressa de répandre de la paille fraîche sur le sol. Une fois cela fait, il alla chercher de l’eau pour les abreuvoirs. Pendant tout ce temps, le cavalier n’avait pas prononcé un seul mot, ni changé de position, tenant toujours les deux chevaux par la bride,
 
Le forgeron dit au cavalier :
 
— L’apprenti va s’occuper de vos chevaux, vous pouvez aller à l’auberge, car le manger y est très bon !
 
Le cavalier rétorqua :
 
— Bien, il devra suivre mes instructions, le cheval noir ne doit être approché de personne, il est très dangereux pour les inconnus.
Puis, s’adressant au garçon, il lui dit d’aller chercher le fourrage et l’avoine pendant qu’il installait les chevaux.
 
L’apprenti partit aussitôt.
 
Le cavalier fit entrer en premier le cheval bai, puis le cheval noir dans les box, et commença à déharnacher le cheval bai. Pendant ce temps le garçon était revenu avec deux seaux remplis d’avoine et attendait la suite des ordres du cavalier.
 
Le cavalier sortit du box, puis dit au jeune garçon :
 
— Tu peux le bouchonner maintenant, il ne te fera pas de mal, il est très doux !
 
Le garçon rentra dans le box et se mit à l’ouvrage au bout de quelques minutes. Pendant que le cavalier déharnachait le cheval noir, il lui fit la remarque que le cheval noir était aussi très doux !
 
Le cavalier se retourna, et lui dit :
 
— C’est un cheval de bataille, il est dressé uniquement pour moi, il me protège de mes ennemis ou des inconnus. Je n’ai aucune crainte à avoir de lui, mais toute autre personne prendrait de grands risques à s’en approcher.
 
Puis il commença à bouchonner son cheval.
 
Le garçon, un peu étonné, lui dit :
 
— Ce cheval est petit pour faire les batailles, ici les chevaux sont plus grands et plus larges !
 
— Ce n’est pas un cheval d’ici, mon garçon. Mais, tu peux me croire, ce cheval est vraiment un cheval fait pour les batailles, c’est pour cette raison que je vous mets en garde.
Une fois les chevaux bouchonnés, abreuvés et correctement nourris, le cavalier fit signe à l’apprenti de le mener à l’auberge pour y passer la nuit.
 
Le jeune garçon s’empressa de prendre le sac que le cavalier avait posé à ses pieds, puis il partit devant, suivi de près par cet inconnu.
 
La nuit laissait maintenant voir les masures éclairées par les chandelles, et l’on pouvait entendre les bruits de voix venant de l’auberge. Ceci laissait supposer la présence de plusieurs personnes.
 
Arrivés à l’auberge, ils montèrent sur le plancher, puis le jeune garçon poussa la porte qui grinça légèrement sur ses gonds. Aussitôt, les odeurs mélangées furent perçues par le cavalier. Ces odeurs étant un mélange de sueurs, du suif des chandelles et certainement de la potée aux choux. Avec l’ouverture de la porte, un silence s’était établi dans l’auberge et tous les regards s’étaient tournés vers le nouvel arrivant.
 
Dans chaque communauté, un nouvel arrivant, l’étranger en général, attise la curiosité pour des instants plus ou moins durables. Peu de temps après les conversations allaient à nouveau bon train. La salle était spacieuse, de grandes tables massives bordées de bancs laissaient place à une douzaine de convives, les tables placées sur trois rangées, par quatre pièces, laissaient penser au nombre de personnes pouvant être réunies dans cette salle.
 
Au fond, au centre, une grande cheminée, dans laquelle, suspendue à la crémaillère, une marmite laissait s’échapper les volutes de son fumet. À droit

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