La réussite, mais à quel prix ?
88 pages
Français

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Description

Dans ce roman intitulé « La réussite, mais à quel prix ? » vous sera narré l’histoire d’une jeune fille très ambitieuse, qui après avoir décroché une bourse d’études ira continuer ses études dans le pays de son choix. Ce voyage s’annonce très instructif car la jeune fille ainsi que ses autres camarades étudiants feront face à plusieurs obstacles et difficultés de la vie. Cette intéressante aventure leur permettra sans doute d’acquérir beaucoup d’expériences qui les doteront d’une grande sagesse. La question clé reste centrée sur le concept « réussite ».

Informations

Publié par
Date de parution 06 octobre 2018
Nombre de lectures 67
EAN13 9782312062198
Langue Français

Extrait

La réussite, mais à quel prix ?
Awa Maïga
La réussite, mais à quel prix ?
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2018
ISBN : 978-2-312-06219-8
Mirage
Cette nuit-là,
Je me souviens bien de ce regard, comme si c’était la première fois.
Ce regard abasourdi, dont elle faisait usage ce jour-là.
Ce genre de situation qui vous laisse sans voix, sans échappatoire, aucun moyen d’évasion.
C’est le genre de cas troublant où aucune porte ni fenêtre s’ouvre à vous.
C’était comme si le monde entier se retournait sinon s’effondrait sur elle.
Tout devenait utopie, trahison à ses yeux.
Elle se sentait plus libre de faire ses propres choix, de prendre ses propres décisions.
On est supposé sinon sensé être maitre de sa vie ;
Hélas les choses furent totalement différentes cette fois-là.
Elle fut dans la pire des situations qui puisse exister, dans laquelle peut se retrouver coincer tout être humain mais ne peut s’en sortir n’importe qui…
J’ai vu son regard,
Le regard de cette tendre, douce, belle, ambitieuse, talentueuse et admirable jeune fille.
Et là j’ai réalisé à quel point elle était perdue, frustrée.
Elle se demanda encore que faire après tant de réflexion, elle chercha toujours refuge.
Ce n’est pas le genre de gouffre où l’on sombre et qui vous dévore,
Non c’était tout autre ;
Ce fut le genre de gouffre explorable, où nul choix ne s’imposait à part la bataille.
Non ! Il ne s’agissait pas de ce genre de combat brutal avec des coups de mains ou de pieds.
Oui ! C’était une lutte qui ne l’opposait à nulle autre entité, que sa propre conscience.
Pouvait-elle se rebeller ?
Non ! On ne se rebelle pas contre sa conscience, bien au contraire c’est elle qui nous joue des tours, qui nous perturbent, qui nous torture intérieurement, qui nous fait nous sentir coupable,
C’est le genre de lutte qu’on mène avec soi-même, seul, sans témoin ni coup de mains,
Mais les coups sont durs, faut le dire ! Aussi amère que cela puisse paraitre.
Impuissante face à tout ce chamboulement,
Elle ne pouvait que s’en remettre à DIEU, certes c’est lui l’omniscient, l’omniprésent, l’omnipotent, maitre de l’univers, détenteur de la vie et de la mort, connaisseur de tous les temps.
La plupart du temps, on fait recours à sa force et à son aide que dans les cas de désespérance et détresse totale.
C’est le genre de scenario où l’on se rend compte de notre faiblesse et petitesse.
Mais pourquoi ne faisait elle pas recours à ses parents ? Ses amis ?
Malheureusement, elle ne pouvait.
D’ailleurs comment pourrait-elle, après que ces derniers aient remué ciel et terre pour qu’elle parte enfin dans cette ville promise, le lieu de ses rêves.
Pour lequel elle avait presque carrément tout sacrifié : sa famille, ses amis, son fiancé…
Cependant elle pensait enfin réaliser ses rêves dans ce pays si lointain,
Ce lieu qui profère tant d’espoir, d’illusions.
Dès la première nuit, commença son châtiment, le début de ses cauchemars.
Une fois l’avion atterri sur le sol Algérien,
La jeune Mariam fut perdue, elle était dépaysée au milieu de tout ce monde qui lui était inconnu, face à tous ces grands immeubles, ce genre de grands buildings qu’elle voyait à la télé, dans les films.
Les gens étaient habillés élégamment, sophistiqués, délicats, dynamiques, rapides dans ce qu’ils entreprenaient.
Voir leurs comportements, elle se croyait être dans un pays occidental. En France peut être !
C’était une première pour elle de voir tous ces buildings, tout ce beau paysage, ces arbres bien taillés en forme de sapin de noël, ces lumières si éclatantes qui débordaient de partout et brillaient de mille feux. Elle se demanda si tout ce brouhaha, si toutes ces manifestations et magnifiques décors étaient mises en place pour une raison bien déterminée ?
Ce qui est sûr, ce n’était pas pour décorer son accueil ni pour la souhaiter la bienvenue.
Elle n’avait jamais vu de tel dans son pays natal ;
Mariam était stupéfaite de voir la ville d’Alger si bruyante à des heures si tardives de la nuit, tout était mouvementée comme s’il venait de faire jour, comme si l’escargot venait de sortir de sa coquille. Elle ignorait encore qu’il n’y’avait pas de grande différence entre jours et nuits pour la continuité des activités hebdomadaires.
Alger ne dort pas la nuit comme toute capitale qui se respecte.
C’est une fille cultivée et bien instruite. Mais voyager c’est carrément autre chose, autre dimension. Surtout pour une jeune fille sans défense ni repère.
Les quelques rares fois où la jeune fille sortait de chez elle, c’était pour aller à l’école, à la boutique soit au marché.
C’étaient les seules activités qu’elle menait dans son petit village TONKA, situé au nord du MALI dans la région de TOMBOUCTOU, surnommée : « la ville aux 333 saints » ou encore « la perle du désert ». La région de Tombouctou a été classée sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Cette ville mystérieuse renferme beaucoup de richesses sur le plan culturel. Elle fait également l’objet d’une grande curiosité sur le plan historique à l’échelle mondiale et constitue l’une de plus grandes ressources du Mali.
Tonka est un petit village, connu pour sa tranquillité, la convivialité et le sens du partage dont faisaient preuve ses habitants.
C’est un hameau vraiment aisé avec une mode de vie arriérée.
Les habitants sont modestes, débrouillards. Et pour couronner le tout, ils avaient des principes moraux très constitutifs.
De ces faits, Mariam était habituée aux choses simples de son village, elle n’avait pas besoin de beaucoup pour être impressionnée.
A Tonka, les maisons étaient faites en banco, les constructions en béton étaient rares de vue, de même que le diamant se fait rare de portée.
Mariam est une fille très modeste avec un esprit très ouvert. Elle était bien différente des jeunes de son âge qui s’adonnaient aux facilites et tentations de la vie.
Donc face à tout ce renversement de situation, elle était stupéfaite et vraiment émerveillée.
Elle n’arrêtait pas d’admirer les belles représentations, les belles œuvres ;
Les femmes arabes, dont certaines d’entre elles avaient la tête voilée et d’autres pas. Elles étaient magnifiques en mode arabo-européen, des belles créatures de DIEU. Ces femmes armées de belles formes, de belles tailles, de magnifiques yeux de toute sorte de couleur, de longs cheveux, de peaux aussi éclatantes comme la lueur du soleil.
Les hommes à leur tour, étaient d’un charme exhortant qui ne puisse laissé indifférente bien longtemps, leurs barbes faisaient directement penser à la religion musulmane, à la sagesse et à la responsabilité masculine.
Elle ignorait à quel point l’aventure serait longue, mystérieuse, pleine de surprises et des coups du sort.
Le vol fut long. Ils sortirent de l’avion et aussitôt commença les contrôles de bagages et de papiers par les policiers qui étaient placés à chaque recoin de l’aéroport, on se croirait à un cinéma robotique.
La sécurité était renforcée de tous les côtés.
Les passagers étaient en file indienne pas pour recevoir des dons humanitaires mais plutôt pour le contrôle, d’autres étaient juste en escale, ceux-là devaient continuer sur la France soit d’autres pays occidentaux.
Mais la majorité des passagers étaient arrivés à destination, hâtes de retrouver les leurs. Et certains parents épuisés qui attendaient l’arrivée de leurs enfants pendant des heures afin de les accueillir et les couvrir de câlins, d’affection comme les blancs le font de coutume.
Mariam devait se débrouiller toute seule pour arriver à son lieu d’hébergement dans ce pays inconnu où communiquer n’était point évident.
Déjà à son arrivée, elle avait remarqué que leur niveau en français était limité pour ne pas dire non fortifié.
Enfin était arrivé le tour de Mariam , pour le contrôle, ainsi le policier lui demanda son passeport. Elle devait l’avoir à portée de main, c’était son identité.
Ce passeport lui garantissait son sé

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