LA REPUBLIQUE DE GNAGBA
115 pages
Français

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Description

Sous le guide de l'inspiration, l'auteur s'adresse aux personnes qui se lancent en politique sans faire des analyses critiques en mesurant le poids des risques et celui des avantages en se laissant manipuler par des hommes politiques qui se servent du peuple et non le servir.Kègnèkoma le héros de l'œuvre fait la politique. Il va se battre sur tous les fronts pour que son parti accède au pouvoir. Malgré son combat, son parti perd aux élections présidentielles. Il retourne dans son village natal après avoir tout perdu.La république de Gnagba nous édifie sur le fonctionnement de la démocratie en Afrique d'une manière générale.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2024
Nombre de lectures 56
EAN13 9782492294563
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LA REPUBLIQUE DE GNAGBA
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LA REPUBLIQUE DE GNAGBA
LA REPUBLIQUE DE GNAGBA
ABOUBACAR III SOUMAH
LA REPUBLIQUE DE GNAGBA
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Les Editions Plumes Inspirées Tous droits réservés Siège social : Dixinn, Camayenne, Conakry, Rép.de Guinée E-mail :les1spirees@gmail.comSite web: lesplumesinspirees.com Tel: (224) 621 997 437ISBN :978-2-492294-56-3
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 C’était dans les environs de six heures du matin, certains habitants de Kassognah étaient dans leurs lits et d’autres accomplissaient leur prière de l’aube - moment pendant lequel les femmes vendeuses du marché Limaniya vont à la recherche des marchandises dans des coins très reculés. Khadi Sény est assis sur la véranda de sa maison. Il alluma son poste récepteur après avoir fini sa prière matinale lui aussi. Il capta la Radio France, à la une de l’actualité : « …la mort du Président de la République de Gnagba, M’mah sana... » Mais l’information était vers la fin
 -Allahou Akbar ! Allahou Akbar ! Dieu, sauve ce pays ! Nous sommes devant un danger encore, dit-il, ébahi.
 Il prit sa natte de prière et entra dans sa maison sans dire mot aux siens. Il commença à voyager dans le temps pour déceler ce qui pourrait se réaliser dans l’avenir du pays.
 Au lever du soleil, la nouvelle avait envahi tout le pays. Chacun imaginait des scénarios qui devraient y arriver : selon les lois de cette république, c’est le président du parlement qui devait assurer l’intérim, mais le mandat de cette institution a déjà expiré, elle n’est plus légale. Tout le pays attendait le cadeau de Noël en
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cette fin d’année pour le peuple. Khadi Sény était dans l’inquiétude du futur de la République de Gnagba. Portant sa paire de chaussures, il rejoignit son voisin Balangni Guirè qu’il trouva dans la même angoisse. Soudain, Balangni Guirè prit son poste récepteur et l’alluma. Dans un mélange de fréquences, il réussit à capter la radio nationale. De la musique, rien que de la musique des sourassis. Après quelques dizaines de minutes, une voix retentit, c’était la voix d’un sourassi qui informait le peuple. « Suite à la mort du président M’mah sana, le pouvoir revient dès à présent au sourassis. Le parlement et le gouvernement sont dissous. « Oh ! Oh ! Oh ! Encore des sourassis au pouvoir ! Ce pays-là va encore continuer dans les mains de ceux-ci ! » dit Balangni Guirè .
Et Khadi Sény répliqua :
 - Non, l’état du pays est très fragile, alors il faut ceux-ci pour le moment pour pouvoir assurer le maintien d’ordre pour la sécurité de tous, et surtout il faut craindre une agression extérieure vu cette situation critique.
Aussitôt, Kègnèkoma qui rejoint le groupe avec des pas de diarrhée ;
- Notre chef : le lion, le dinosaure est parti. Nous pouvons respirer maintenant car il n’y avait pas la loi ici. Un pays comme Gnagba doit être dirigé par un grand intellectuel vu l’immense potentialité du pays. Le
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désordre y avait pris place partout, nous allons ouvrir une nouvelle page de notre histoire par une transitiondes sourassissera bouclée par des élections libres et qui transparentes. KhadiSeny, ne partageant pas le même avis et se sentant frustré, prit congé des autres. Pendant ce moment Gbogoré était de retour mais reste sans dire mot. Dix-huit heures est l’heure propice pendant laquelle la majeure partie des personnes cherche à rejoindre son domicile après une journée de labeur. Pendant cette même heure, les habitants de kassognah viennent devant un écran chez KhadiSeny, tous concentrés. Soudain, un sourassi de teint noir, vêtu en uniforme avec un béret vert incliné sur la tête apparut sur l’écran, lisant un communiqué approuvant que le pays serait dirigé par le Conseil national des sourassis afin d’éviter le chaos. Ensuite, il dicta la liste des membres de ce conseil composés d’une vingtaine de personnes dont une quinzaine de sourassis et le reste des civils. Un couvre-feu a été décrété à partir de vingt et une heures. Comme dernière ligne droite, il annonça la tenue de l’assemblée le lendemain afin d’élire un président qui tiendrait le sceptre de commandement du pays jusqu’à l’organisation des futures élections. Mais le peuple resta sur sa faim avec une grande inquiétude concernant l’avenir du pays. Comme à l’accoutumée, chacun de son côté voulait que le chef suprême du Conseil national des sourassis soit de son ethnie soit de sa région.
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Le lendemain, l’assemblée commença comme prévu au camp kallamoulaye dans les environs de dix heures en présence des officiers, sous-officiers, quelques cadres civils et homme de rang. Elle a été dure, très compliquée entre les sourassis dans un entretien à huis clos pour choisir le président dudit conseil en même temps assumant les fonctions de chef d’État. C’est dans la soirée, aux environs de dix-huit heures que le nouvel homme fort, Koulé Sèguè fut présenté au peuple de Gnagba à la télévision, entouré de ses frères d’armes faisant le tour de Bolobinet et applaudi par quelques personnes jusqu’au siège des sourassis pour tenir un point de presse devant les différents médias du pays. Il commença par s’adresser aux hommes de médias : « Excusez-moi, je ne tiens plus. Depuis le début des évènements, je n’ai pas pu manger ni dormir. Permettez-moi de gouter quelque chose avant de démarrer. Je ne savais pas que le pouvoir était si stressant. »
Il mangea un peu de son plat et laissa une quantité puis, il bondit sur la parole :
 « Je suis un homme ordinaire, mais je me reconnais certaines qualités : l’honnêteté, la franchise, la sincérité… Ces traits de caractère reflètent dans mes actions comme dans mes relations avec les autres. Je suis déterminé au point d’être borné. Quand je me fixe un objectif, je ne m’arrête pas sans l’atteindre. Je suis allergique à l’injustice et je réagis spontanément pour la
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combattre. Tous ceux qui me connaissent le savent. Je déteste le mensonge, l’hypocrisie et l’ingratitude. Je réagis à toute attaque injuste quel que soit le rang de la personne de laquelle elle émane, quelles qu’en soient les conséquences. Enfin, je crois en Dieu. C’est ma force. »
Kègnèkoma, dessus, s’exprima :
 -Regardez la nouvelle qu’on nous annonce encore.
Il courut à pas de diarrhée pour aller voir Khadi Seny et lui dire :
 - Moi, je ne comprends pas ces sourrassis. Ils sont bêtes, comment peut-on mettre Koulé
Sèguè comme président du Conseil national des sourassis ? C’est un buveur de l’eau de palmier, en plus il ne prit pas comme nous les musulmans. Mais alors depuis quand cela devait arriver ? Du président Sily au président M’mah Sana cela ne s'est jamais fait.
 Quant à Balangni Guirè et Gbogoré, ils arrivent comme une chèvre et une hyène aux avis divergents. Le premier avoue que Koulé Sèguè ne devrait pas prendre le pouvoir devant Djina Woulé et quant au second, il était content de la nouvelle. Mais, assis à la véranda de sa porte, Khadi Seny ne mâchait pas ses mots et leur dit :
-Vous n’avez tous pas de cœur. Sur quoi vous devez vous baser pour dire ceci. Alors hier c’était le président M’mah sana, aujourd’hui c’est Koulé Sèguè. Il ne faut LA REPUBLIQUE DE GNAGBA 9
pas dire que celui qui doit être au trône doit obligatoirement être de l’ethnie Yoka-mokhis parce que je suis de ce groupe, de l’ethnie Khabi-fouré parce que Balangni Guirè y est, de l’ethnie Tombo car c’est le groupe de Gbogoré ou encore Kègnèkoma qui est Khignè. Si aujourd’hui le tout-puissant Allah a accordé à cet homme cette faveur, il ne faut pas s’y opposer pour aucune raison valable. Le gros problème de la République de Gnagba est qu’elle est atteinte d’une maladie qui est l’ethnocentrisme. J’ai peur pour ce faire, j’ai peur… Qu’à cause du prophète Mohamed, le tout-puissant Allah nous protège.
Après cette conversation, chacun prit la tangente en se réservant de manifester toute attitude désagréable.
 Le matin, Gbogoré se leva et fit sa prière matinale. Après sa prière, il s’arrêta au seuil de sa porte et dit :
 - Au seigneur, tu es grand, tu es puissant, tu sais penser aux communautés qui souffrent comme le peuple de Moïse. Je pense que notre ethnie a beaucoup pardonné, on n’était même pas considéré, raison pour laquelle tu nous as donné ce pouvoir. Donc, sauve-le seigneur pour qu’il continue dans la main de notre ethnie. Les Khabi-fourés s et les Yoka-mokhis ont dirigé ce pays, alors c’est notre tour. Oh seigneur! Tu es fort.
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