La Princesse et le fils du président
308 pages
Français

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La Princesse et le fils du président , livre ebook

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Description

Maurice Karsama, fils du président d'un état nouvellement indépendant d'Afrique, est envoyé à Paris auprès d'un précepteur afin d'être préparé pour des futures fonctions importantes.

Dans la belle capitale, il est présenté à de nouveaux amis et se découvre des sentiments amoureux d'adolescent. Malheureusement, il est bientôt rattrapé par ses réalités politiques à la suite d'un coup d'état contre son père. Au sortir de ces épreuves, de retour en France, il devra faire face à d’autres adversités.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 juillet 2014
Nombre de lectures 3
EAN13 9782332721808
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright














Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

*ISBN numérique : 978-2-332-72178-5

© Edilivre, 2014
La Princesse et le fils du Président


Lorsque le Tristar affrété par la compagnie Air Afrique s’immoblisa sur l’une des pistes du terminal sud de l’aéroport de Roissy Charles De Gaulle, Philberg Rogers qui attendait à la sortie numéro 14 sembla quelque peu surpris par la ponctualité de l’avion. Sa longue expérience du continent noir lui avait fait considérer avec circonspection l’heure d’arrivée qu’affichait l’ecran électronique : 16heures trentes minutes. Car, s’était-il dit, là-bas, on aimait prendre son temps. D’ailleurs, il y avait fini par savoir patienter comme tout le monde ; ce qui l’aida beaucoup dans les diffèrentes fonctions qu’il eut à y exercer. Envoyé en Gambie comme Secretaire d’Ambassade aprés sa démobilisation à la fin de la seconde guerre mondiale, l’ancien major de l’armée britannique, fut rappelé en 1951 à Londres, auprés de son oncle chargé de l’organisation des cérémnonies privées de sa Majesté. Lorsque ce dernier prit sa retraite, il fut un moment pressenti pour le remplacer. Mais son manque de diplôme l’handicapa. En effet les temps avaient brusquement changé. De jeunes loups aux dents longues fraichement sortis des écoles de Communication et envoyés à la cour, lui enlevèrent toute prétention. C’est donc avec amertume qu’il quitta Buckingham pour servir de conseiller spécial au roi du SWATZILAND. Entre-temps il avait mûri, et put donc mettre à profit ce retour sur le continent de ses débuts diplomatiques pour élargir le cercle de ses amitiés. C’est ainsi qu’il connut le chef élu du nouvel Etat indépendant du Kernan à qui il fut présenté comme un homme trés discret et rompu aux régles de bienséance. Ce dernier le sollicita immédiatement pour régenter tout ce qui concernait sa demeure. Dix années plus tard, paré de cette expèrience enrichissante qui lui permit de côtoyer beaucoup de personnalités du monde, il se décida à prendre une semi-retraite qu’il estima bien méritée. Il s’installa donc à Paris pour se consacrer, en dilettante, aux résolutions d’affaires délicates de ses amis. Et pour ce faire, trouvant plus judicieux d’avoir une double nationalité, il chercha donc et obtint un passeport français.
Le premier flot de passagers Noirs et Blancs se déversa dans le grand hall en bout d’escalator. Philberg Rogers jugea plus méthodique de concentrer son attention sur ceux qui avaient passé le contrôle de la police des frontières et qui se présentaient à la douane. Il sortit de la poche droite de sa veste un petit masque africain et le mit bien en évidence. Occupé à essayer de comprendre pourquoi les policiers refusaient l’entrée à une Africaine d’un certain âge qui se targuait d’avoir un visa en bonne et due forme, il ne remarqua pas un garçon aux allures de sportif qui lui faisait un grand sourire.
– Monsieur Rogers ? demanda le voyageur lorsqu’il fut à sa hauteur, le tirant de sa diversion.
– Monsieur Karsama ! Avez-vous fait bon voyage ? lâcha-t-il en se reprenant promptement.
– Oui, répondit celui qu’il était venu accueillir.
L’ancien diplomate posa un regard admiratif sur ce gaillard de vingt et un ans qui le dépassait d’au mons dix bons centimétres. Il remarqua ce regard naif mais plein de bonheur qu’il lui avait connu quand il était tout petit. Et lui, le sexagénaire à l’air austère se ressentait d’une certaine timidité face à ce visage qui semblait rire tout le temps. Il l’aida à porter ses bagages.
Parmi les services qu’il rendait aux personnalités qui lui faisaient confiance, l’ancien diplomate avait plaisir à parfaire les comportements mondains de leurs progénitures. Ce rôle quelque peu désuet de précepteur qu’il excerçait avec abnégation lui valait de recevoir Maurice. Il expliqua au fils unique du Chef d’Etat Kernanéen qu’il ne serait pas seul. Il avait accueilli un jeune Aristocrate Laotien dans la matinée, et tenait à ce que ses deux éléves s’entendent parfaitement.
– Il s’appelle Dai NONG, annonça-t-il alors que la voiture s’engageait sur l’autoroute menant à Paris ; puis ajouta : « il n’a pas de sang royal, mais il a bon rang dans la hiérarchie des descendants de mandarins ».
– Je serai heureux d’être son ami, décléra le passager sans grande conviction.
Il ne connaissait pas bien les Jaunes, et ce serait la première fois qu’il en cotoyerait un assidûment. Chez lui ils étaient appelés « chinois » sans distinction par la population locale, qui, les trouvant trés réservés et préférant vivre entre eux, les fréquentaient trés peu. Son visage devint si grave que l’ancien employé de son père ne le reconnut plus même s’il n’en dit pas un mot. En fait Maurice réfléchissait à la manière d’aborder le probléme qui surgissait ainsi en la personne de ce compagnon imprévu. Il se demandait ce qu’il fallait faire pour rendre la fréquentation agréable. Aprés plusieurs minutes de cogitation il secoua la tête et se plongea dans l’admiration du paysage autoroutier. La circulation se fit de plus en plus dense à l’approche de la capitale, et le nouvel arrivant finit par piquer un somme. Le coup de klaxon rageur d’un automobiliste à qui Philberg Rogers refusait la priorité le rêveilla quelques instants plus tard. Ils se trouvaient au carrefour de la porte dorée. L’Africain fixa la statue qui brillait sous le timide soleil du mois de Septembre et s’amusa à penser aux conséquences si elle avait effectivement été toute en or. Son esprit sortit de sa divagation lorsqu’il aperçut e musée des Arts Africains et Ocèaaniques. La Renault s’engagea à ce moment dans une grande artère. Maurice lut une plaque et apprit qu’il était bien à Paris, dans le douziéme arrondissement, sur l’avenue Daumesnil. La Renault Safrane s’immobilisa quelques dizaines de métres plus loin devant un hotel à l’aspect anodin. Cependant lorsqu’ils furent à l’intérieur le jeune Noir apprécia le décor qui présentait un jeu de miroirs et de marbre blanc à motifs roses. Quelques imitations de tableaux de maîtres étaient accrochés aux murs. A droite de l’entrée était situé le bar, et à gauche un petit restaurant. Une étroite allée séparait ces deux parties surélevées comme sur des estrades. Et à son bout débutait un escalier menant à l’unique étage comportant les chambres. Aprés l’avoir recommandé au maître d’hôtel, le mentor de Maurice lui demanda de le rejoindre en bas dés qu’il se serait changé. Ce qu’il fit une trentaine de minutes plus tard. Le précepteur prenait un apéritif anisé. La même chose fut gracieusement offerte à son protégé en guise de bienvenue.
– La chambre est-elle à votre goût, demanda Pilberg Rogers ?.
– Oui, elle est trés agréable et trés aérée, j’ai une belle vue sur la grande avenue.
– Monsieur Nong ne va pas tarder ; il occupe la chambre en face de la vôtre… Nous dînerons un peu plus tard. Je vous ferai avant, un résumé succint de ce que nous entreprendrons durant votre séjour.
Lorsqu’apparut celui qu’ils attendaient, le nouvel pensionnaire qui dégustait son deuxiéme verre, troujours gratuit, fut surpris de trouver l’asiatique aussi grand que lui. Ils avaient pratiquement la même taille : quelques centimétres au dessus du métre quatre vingt. Il crut d’abord à l’effet des talons de chaussures de son homologue, mais se rendit vite compte qu’ils étaient hors de cause. Cétait bien la première fois qu’il rencontrait, un « Chinois » qui n’était pas petits, et celà le contrariait presque. Il se consola intérieurement d’être néamoins plus fort. En effet, contrairement au Laotien assez maigre du reste, le costume gris strict de Maurice camouflait mal des muscles puissants.
Le freluquet s’inclina aprés les présentations effectuées par son maître, serra chaleureusement la main de son futur camarade, et se mit à siroter la même boisson que le garçon venait de lui apporter. Son regard n’avait jusque là que furtivement croisé celui du Kernanéen. Ce dernier en était offusqué quoiqu’il le cacha bien.
– Je vais commander le dîner, annonça Philberg Rogers ; tel qu’affiché, vous avez le choix entre du roti de porc avec frites et des escalopes de dinde farcies… Le dessert est plus qu’intéressant carnous avons droit é des corbeilles de fruits. Le roti qui eut l’unanimité, fut servi aprés un crotin de chévre en entrée accompagné d’une bouteille de bordeaux supérieur. Nong sembla picorer les frites, tandis que Maurice qui n’avait pas aimé la nourriture proposée dans l’avion, mangea de bon appêtit. Philberg Rogers ne finit pas le contenu de son plat et attaqua le dessert. Il était visiblement pressé. Aussi décida-t-il de ne pas attendre que les deux garçons aient fini leur repas pour exposer le programme qu’il avait mis au point.
– Vous ne serez pas dans un collége et je ne serai pas le professeur qui vous notera, délara-t-il ; seulement, je demanderai du sérieux de votre part en toute circonstance même si je ne vous imposerai pas quelque chose de draconien… D’ailleurs il s’agira plus de vous habituer aux protocoles et bienséances de rigueur dans les milieux que vous aurez à fréquenter dans l’avenir, que de vous imposer un nouveau mode de vie… Vos parents repectifs m’ont bien signifié qu’ils souhaitaient que vous vous imprégniez de la vie à Paris parce que cette ville est une référence mondiale de raffinement artistique, culturel, gastronomique, etc… A l’occasion, je vous ajouterai ma touche anglo-saxonne. Je ne sais quelles fonctions vous occuperez plus tard chez vous, mais l’expérience que vous aurez acquise, vous servira beaucoup. Le contact humain sera la base de toute ma méthode ; et j’espère que vous y prendrez plaisir. Les deux jeunes apprentis mondains ne touchaient plus à leur repas, pour mieux écouter et par resp

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