La Petite Maison aux volets bleus
376 pages
Français

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La Petite Maison aux volets bleus , livre ebook

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Description

Après une rupture sentimentale, en se promenant sur les quais de la Seine, Francesca pose son regard sur une lithographie montrant un décor de mer et de montagne avec une maison au premier plan, qui la subjugue. Ce coup de cœur provoque un profond désir de connaître l'endroit. C'est un jour, par hasard, lorsqu'elle fait du lèche vitrine, qu'elle remarque un agent immobilier qui vend cette maison dans ces lointaines contrées, et aussitôt, elle l'achète.
Installée dans la petite maison aux volets bleus, des aventures vont changer le cours de son destin.
Après le passage d'un oiseau mystérieux, des bienfaits s'exaucent. Mythe et légende deviendraient-ils réalité?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 décembre 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332927699
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0120€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-92767-5

© Edilivre, 2017
Préface
Ce livre a été écrit pendant une période critique de ma vie. Un échec supplémentaire qui a failli me faire sombrer après de nombreux espoirs échoués.
Un matin, déjeunant dans la véranda d’une maison située dans l’île de La Réunion ; endroit agréable dans lequel nous avons passé quatre années avec mon mari. Tout en déjeunant, mon regard se posa sur la lithographie qui sera l’objet de mon histoire et de cette réflexion : Pourquoi n’écrirais-je pas un livre ?
Un mage me l’avait prédit, mais je n’osais le croire.
Cette idée m’emballa, au fur et à mesure de la journée, m’intimida. Allais-je me lancer ?
Cependant, dans l’automatisme de mes vacations quotidiennes, l’histoire se forgea. Pour ne pas perdre ce fil d’histoire, en fin de journée, je me suis installée devant le secrétaire ; dans le souffle des alizés sans relâche, phrase après phrase, ce roman se structura pendant deux mois. Par contre, il m’a fallu sept ans pour le corriger. Je me souviens de ces premiers instants lorsqu’à quatorze ans je pris ma plume justement après un échec. Et je me suis aperçue que je prenais toujours cette plume après une réussite ou un échec. Ce fut dans un alizé du mois d’octobre 2008, sur cette belle île que j’écrivis. Un livre se structura et fut affiné durant plus de sept ans.
Premier livre, peut-être source d’un fleuve d’écriture qui se déversera sur d’autres livres.
1
Francesca, femme d’une cinquantaine d’années, brune aux yeux bleus gris, couleur de la mer en mouvance, pas très jolie, mais avec un charme fluctuant au gré de ces instants vécus. Radieux par moments, triste à d’autres, son visage n’a sûrement pas laissé indifférent les êtres qui ont partagé une partie de son existence.
Ses trois enfants ayant pris leur envol vers des destinations différentes, à l’automne de sa vie, celle-ci se retrouva seule. En cet instant, elle s’effaçait en leur laissant savourer leur part de bonheur. Mais elle serait toujours là lorsqu’ils auraient besoin d’elle.
Après avoir été emportée, pendant quelques années, dans un tourbillon avec un être à plusieurs facettes, un beau matin, elle partit. Partir était mieux que de se laisser enfermer dans une union où sa présence dans le décor n’était qu’objet. Il lui manquait les vraies valeurs fusionnelles d’un couple. Lui n’était que l’autre vivant à ses côtés, la laissant flotter dans le courant de l’indifférence. C’est à cause des multiples trahisons qu’il avait assouvies que son caractère était devenu aigri, alors qu’elle n’appréciait que la douceur. La situation avait tourné à son insu, en la faisant réagir par la colère, parfois ; colère qu’on lui avait fait payer très cher. Mais, plutôt que de garder au fond d’elle ses souffrances, cette colère l’avait soulagée à chaque fois. Cet homme ayant partagé une décennie de son existence, la laissait songeuse dans cette réflexion : son attirance pour les femmes n’a d’égal qu’une passion cachée pour l’immoralité.
Francesca n’était pourtant la femme que d’un seul homme, elle l’avait cherché au travers de ses rencontres, sans jamais l’avoir trouvé. Cette essence, elle pensait l’avoir avec cet homme, mais elle s’était encore une fois trompée.
Depuis cette première trahison, inconsciemment, son départ se programmait. Chaque jour, le pas vers la liberté, elle le repoussait. Dans ce temps qui s’écoulait, un matin elle franchit ce pas vers la sortie. Aucun regret, simplement une expérience nouvelle, différente des autres. Néanmoins, cette expérience l’acheminait vers une conclusion : afin d’éviter d’autres erreurs, je vivrai seule.
Cette trahison, ou cet état de fait, n’était que le fruit de médisances qu’il avait croqué en y prenant goût, l’entraînant vers des saveurs amères. Ces saveurs, cet homme en était imprégné dans son for intérieur et il l’avait transpercée en la pénétrant d’une aigreur qui s’estomperait avec le temps.
Aujourd’hui, en survolant les mers, ce pas vers la liberté la dirigeait vers ce lointain tant rêvé. Après une longue attente dans l’aéroport à faire les cent pas parmi des gens agités, lorsqu’elle fut enfin bien installée dans l’avion, sur son fauteuil elle se détendit. Pour passer le temps, devant elle, elle prit une brochure documentaire qui dépassait de cette pochette. La lecture l’informait sur sa destination . Elle lisait que dès que l’on posait les pieds sur le sol, une magnifique chaîne de montagnes saisissait les regards des arrivants. En bas, comme pour les appeler, la mer fracassait ses vagues sur les falaises. Majestueusement, ces vagues retombaient comme des fontaines pour se fondre ensuite dans les couleurs turquoise du lagon. Plus loin, sous des regards émerveillés, dans cette eau limpide, des poissons de toutes les couleurs se devinaient. Parmi cette diversité de la nature, au gré du vent, à perte de vue, des champs en fleurs offraient leurs harmonieuses couleurs frétillantes.
Mais, ses paupières commençant à frétiller, elle reposa sa lecture en se mettant dans l’ambiance des gens qui s’installaient. Lentement, bercée par ces murmures sous l’effet d’un tranquillisant qu’elle avait pris tout à l’heure dans l’aéroport, elle s’endormit. Au seuil de son sommeil, l’avion décolla. Puis, au rythme du moteur vers cet horizon qu’elle désirait tant, elle plongea dans la frondaison d’un rêve. Elle flotta longtemps ainsi. Soudain, la réalité l’a surpris, l’hôtesse lui demandait d’attacher sa ceinture. Pensant ne s’être assoupie qu’un moment, lorsque cette femme lui annonça la fin du parcours, elle s’étonna. Un peu gênée, sous le regard moqueur de sa voisine, promptement, elle boucla sa ceinture. Agacée, elle tourna la tête vers le hublot en se disant qu’elle avait bien fait de dormir durant tout le voyage plutôt que de supporter cette pimbêche aspergée d’un parfum avarié. L’hôtesse devait penser comme elle car – est-ce par erreur ou fait exprès –, tout en remplissant les tasses des passagers dans l’autre rangée, en se retournant, d’un mouvement brusque, elle renversa du café sur elle. Cette voisine acariâtre se mit à hurler et demanda un responsable. Avec un léger sourire, en lui donnant quelques serviettes pour s’essuyer, l’hôtesse lui dit que la responsable c’était elle. Lui ayant cloué le bec par cette réponse, ravie, elle continua de servir les autres voyageurs. Mais soudain, d’une voix à peine audible, presque plaintive, la vieille dame l’interpella et lui réclama un double verre de kirsch. Sur cette demande impromptue, étonnée, l’hôtesse se retourna. Devant ses mains qui tremblaient, elle eut pitié d’elle et la servit. Pendant ce temps, s’étonnant de cette voix plaintive, Francesca détacha son regard du hublot et observa quelques instants sa voisine. En fin de compte, ces airs hautains qu’elle prend ne sont qu’un masque pour dissimuler un alcoolisme avancé, elle la plaignit. Poursuivant ses réflexions, Francesca se disait qu’il y avait toujours une explication face à un comportement excessif. Puis, son attention fut détournée par l’hôtesse qui lui demandait si elle voulait un café. Lorsqu’elle acquiesça, celle-ci la servit aussitôt et lui remit une viennoiserie avec un geste de la tête, lui faisant comprendre qu’elle était navrée de la situation. Francesca n’en tint pas compte car, enfin, l’arôme du café qui la titillait depuis un moment venait jusqu’à elle. En se penchant sur sa tasse – était-ce parce qu’elle avait tant attendu – lorsqu’elle savoura son café, il lui sembla que cet arôme dégageait plus d’intensité. Et, cette intensité lui offrit une saveur telle qu’elle prit tout son temps pour déguster cette boisson.
Devant cette femme rêveuse, malgré tout, l’hôtesse rompit l’intemporel et débarrassa les tablettes. Elle avait à peine fini de débarrasser que le pilote préparait déjà l’atterrissage. En quelques minutes, l’horizon se découvrit sur des champs de blé. Francesca, le regard rivé dans un carré, remarqua ce sillon qui se formait, peut-être tracé par un gibier. Puis, sur une autre parcelle, au pied des arbres, on distinguait ces points noirs décrits dans la brochure qu’elle avait lue. Il s’agit sûrement de peintres devant leurs chevalets reproduisant ce superbe paysage. Plus loin, leur bloc-notes devant eux, elle crut discerner ces écrivains assis sur des rochers s’inspirant du décor. En bordure, ombragée par de frétillants feuillages jaune orangé, une route sillonnait. D’en haut, elle reconnut ces arbres dont la population était si fière. Avec ces multiples produits aux couleurs vives, la richesse de ce pays s’exposait ainsi aux yeux des arrivants. D’un instant à l’autre, là-bas, sur cette surface plane, l’avion se poserait.
Prise d’un coup de cœur soudain, dans ce texte qu’elle avait délaissé, elle voulut mieux connaître ce territoire dans sa diversité. En lisant, elle apprit que de nombreux touristes, amoureux de cet endroit, s’y étaient installés, et qu’ainsi la croissance de la démographie, au cours de ces dernières années, avait créé des besoins supplémentaires. Pourtant, ayant subi le choc d’une crise, aujourd’hui l’économie se développait et était en pleine croissance. Parmi des constructions en cours, plusieurs grues éparpillées démontraient cette croissance dans son expansion.
Remettant la brochure dans la pochette devant elle, Francesca se pencha à nouveau vers le hublot. L’avion reprit de l’altitude, puis se posa sur une mousseline soyeuse. Pendant quelques instants, ils voguèrent dans ce bain de vapeur qui enveloppa les voyageurs d’une sensation de légèreté. Au cours de cet instant, son imagination s’aviva en pensant à sa vie qui, désormais, serait en bas dans l’une de ces maisons. Lorsque l’

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