La Météorite de Napoléon
288 pages
Français

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La Météorite de Napoléon , livre ebook

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Description

Alexandre Bilder pense avoir découvert un site archéologique sur la colline des Grandes Buissières. Il entame la fouille d’un petit tumulus pour essayer de le dater. Il y découvre un squelette sans tête et de curieuses petites pierres noires et vertes.
Quelques indices lui permettent de penser que ce squelette n’est pas très ancien. Par curiosité, il prélève une phalange et l'un des étonnants petits cailloux pour conduire ses recherches personnelles. Tout ce qu'il ne fallait pas faire...
Sollicitée pour donner son avis, une journaliste archéologue disparaît dès son premier jour d'enquête. Son corps sera retrouvé, décapité, dans le tumulus en question...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 juin 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414071975
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-07195-1

© Edilivre, 2017
Dédicace


Pour Yveline
Pour Quentin
Pour Lory
Pour Adrien
Pour Mathys
Pour Romain
Remerciements


Remerciements à Ann
Exergue


La terre humaine se transformait pour moi en caverne, son sein se creusait, tout ce qui était vivant devenait pour moi pourriture, ossements humains et passé en ruines.
Ainsi parlait Zarathoustra Frédéric Nietzsche
Avertissement de l’auteur
Hommes, bêtes, villes et choses… tout est imaginé. C’est un roman, rien qu’une histoire fictive. Dans ces conditions, toute ressemblance avec la réalité est de la seule responsabilité de ceux qui croient s’y reconnaître.
Et c’est pourquoi ils n’auront pas à se plaindre…
Première partie
1
Alexandre conduisait lentement. Il observait les alentours. Aucune voiture dans le champ de vision. Ils étaient bien seuls. Il gara son vieux 4x4 Suzuki dans l’herbe naissante, juste en face de la chapelle aux Fous. Des aboiements violents saluèrent cette arrivée.
Avec Laurence, ils attendirent un peu. Les chiens n’étaient pas venus les accueillir. Personne ne cherchant à les faire taire, ils en déduisirent que le maître était absent. Pendant qu’il tapotait sur l’écran de son smartphone, Alexandre nota du coin de l’œil que la chaine du portail du cimetière était bouclée. Un verrouillage assez inhabituel. Ses fréquentes incursions auraient-elles été repérées ? De son côté, Laurence avait sorti les pelles pioches pliantes du véhicule. Elle les arrima aux sacs à dos. Lorsque Alexandre eut mis en mémoire les coordonnées GPS de l’endroit, il ajusta soigneusement son vieux chapeau (un galure en cuir épais, brun, tout déformé et couvert d’éraillures). Au moment où il donna le signal du départ, le soleil commençait à éclairer la cime des arbres. Juste devant eux. Alexandre connaissait le trajet. Il savait parfaitement à quoi s’attendre. Les rayons du soleil allaient darder perpendiculairement aux verres de lunettes. Il grommela à Laurence qu’elle ferait mieux de mettre un foulard sur sa tête. Non seulement pour éviter les coups de soleil mais, surtout, pour se protéger des branches.
La première partie de la montée dura une quinzaine de minutes. Tout ce temps, ils cheminèrent sans dire un mot. Le dénivelé était trop important pour parler. Il coupait le souffle. Le silence permettait d’économiser un peu d’air. Arrivés au muret qui servait de point de repère, ils prirent sur la gauche. De là, ils se mirent à grimper directement dans une épaisse végétation pleine de ronces que le soleil dans les yeux rendait invisibles.
« Pourquoi mon frère s’affuble-t-il toujours de cet impayable chapeau ? S’était demandée Laurence, au moment du départ. »
La réponse était là, déchirante.
Alexandre ralentit le pas. La pente se faisait encore plus rude. Il ne voulait pas distancer la jeune femme qui paraissait essoufflée. Depuis qu’ils avaient franchi le muret, ils cheminaient au sein d’énormes quantités de grès schisteux. Cela donnait à cette colline un caractère minéral fort inhabituel. Présence qui tranchait avec une quantité anormale de végétation. Pour progresser le plus directement possible en direction du tumulus, Laurence et Alexandre se frayèrent un passage en cassant un grand nombre de branches mortes. Parfois, la progression en ligne droite était impossible. Alors, ils contournaient les plantes susceptibles de déchirer la peau laissée à découvert.
– Nous ne sommes plus très loin du tumulus, dit Alexandre.
Mine de rien, il galérait un peu. Il avait de la peine à retrouver ses repères et ne voulait pas que Laurence s’en aperçoive.
– À quoi il ressemble ton tumulus ? demanda-t-elle, finaude.
– C’est un ouvrage circulaire. Mais pas très haut. Il présente une base caractéristique en pierres posées sur chant. C’est une des rares constructions encore debout dans le coin…
Dans la mesure où la zone semblait particulièrement appréciée des sangliers, la réflexion n’était pas sans intérêt. On pouvait, même, ajouter ce tropisme animal au rang de caractéristique du site. À chacune de ses visites, Alexandre notait que ces animaux venaient labourer le terrain avec leur groin. Ils étaient capables de remuer des pierres d’un poids non négligeable. Hélas, les dégâts imputables à des bipèdes malintentionnés étaient bien pires. À chaque passage, il semblait à Alexandre que le nombre des monticules fouillés augmentait. C’était facile à voir car les pierres fraîchement déterrées étaient de couleur ocre. Les autres, exposées depuis plusieurs années à l’air libre, tiraient sur le gris clair. Le niveau de décoloration pouvant renseigner sur le temps passé à l’extérieur.
Partout autour de Laurence et de Alexandre s’élevaient des constructions en pierres sèches. Elles étaient soit rectilignes, soit semi-circulaires. Leur longueur, en général, n’excédait guère trois ou quatre mètres. Les espaces ainsi délimités n’avaient aucun rapport avec les faïsses sur lesquelles, ailleurs, on cultive des arbres fruitiers. Les bases, toutes constituées de pierres sur chant, ne ressemblaient en rien à celles des murets soutenant les terrasses d’oliviers.
– Attends-moi ici ! dit Alexandre. Je vais aller voir un peu plus sur la gauche. Avec toute cette végétation qui a poussé depuis le printemps, je ne reconnais plus rien…
Alexandre disparut dans le fourré, sans faire de bruit. Laurence enleva son sac à dos, le mit à terre. Le temps de souffler un peu. Leurs voix avaient porté loin et les aboiements furieux reprirent. Les chiens signalaient qu’ils ne lâchaient pas l’affaire. Alexandre, agacé de se voir ainsi repéré, vint la rejoindre encore plus discrètement. Il dit à voix basse :
– Viens ! J’ai retrouvé le clapas rond qui nous intéresse. Maintenant, il va falloir se montrer très discrets…
– Moi, je n’utiliserais pas ce terme de clapas , répondit Laurence. J’en ai vu quelques-uns dans les Cévennes. Ça ne ressemble pas du tout à ce que je vois ici. Aucun n’avait cette base en pierres étroites posées sur chant. Pour moi, un clapas c’est juste un tas de cailloux ! Un dépotoir où les paysans jettent les pierres qui encombrent leurs champs…
– D’accord avec toi ! opina Alexandre. Pourtant, c’est au vu de mes photos que certains experts sollicités m’ont renvoyé ce terme à la gueule !
Laurence n’en fut pas surprise. Son immersion profonde dans le monde des artistes et des artisans lui avait permis d’en mesurer les limites.
– Bien sûr ! dit-elle. Tu leur balances au visage l’hypothèse de vestiges de l’âge du fer, alors qu’ils bricolent dans un espace-temps particulièrement étroit. Ta question les projette sans ménagement jusqu’à 2000 ans avant Jésus-Christ. C’est comme si tu leur collais une claque monumentale !
– Tu exagères ! s’exclama Alexandre. Je me suis adressé à des savants. Des gens qui rédigent des articles. Des mecs instruits qui écrivent, parfois, sous la houlette d’un professeur d’Université. Et, si tu lisais attentivement mes questions, tu pourrais constater que je n’affirme jamais rien : je demande ; j’interroge ; je sollicite des avis…
– Je n’ai pas vu les messages. Mais je suis sûre que tu n’as pas mis la forme qui convient à cette espèce. Je te connais ! Tes questions ne cherchent, souvent, qu’à valider tes certitudes !
– Là, je pense que tu as raison, ricana Alexandre, un peu essoufflé par la montée. Cependant, tu reconnaîtras que poser une question à un savant n’est pas chose aisée. Si tu voyais les réponses, sur leurs blogs… La moindre interrogation mal fagotée y est perçue comme une agression.
L’espace où se trouvait le tumulus qui les intéressait était devenu moins pentu. Il était couvert de curieux chênes rouvres qui poussaient en bouquets – avec des bases composées de trois, quatre, voire cinq troncs de belle taille. Tout autour, plusieurs amoncellements de pierres se trouvaient répartis sans logique apparente. Tous, avec une assise en pierres sur chant.
– Depuis que tu as découvert le site, tu es revenu ici ? demanda Laurence.
– Oui ! Je reviens de loin en loin… Mais je suis surtout revenu pour vérifier des éléments repérés sur des photos satellites.
Comme beaucoup d’autres personnes, Laurence ne réagit pas à la notion de photos satellites.
– Tu as commencé à creuser pour voir ce qu’il y avait dessous ? demanda-t-elle.
– J’ai juste commencé à enlever les grosses dalles sur le dessus. Mais je me suis vite découragé. C’est une tâche considérable. S’il s’agit, comme je le pense, de sépultures anciennes, il va falloir vider jusqu’au pied du muret et descendre encore 50 cm plus bas. Une vraie tuerie en perspective.
– C’est bien le problème ! D’autant que le terrain ne t’appartient pas et que tout ça est illégal.
Après avoir déplacé les branchages qui camouflaient l’emplacement, ils se mirent à dégager les environs immédiats. Sans la végétation, le tumulus était beaucoup plus impressionnant. Sa forme circulaire et sa hauteur – un mètre cinquante environ – posaient tout de suite question. Puis ils enlevèrent quelques-unes des grandes dalles posées en surface.
– T’as raison, murmura Laurence en mettant des gants en polaire, je crois qu’on n’est pas sorti des ronces ! On fait un carroyage ?
– Pas besoin ! répondit Alexandre. Le parement intérieur du monument délimite une surface suffisamment réduite.
Laurence enleva le foulard qui lui couvrait la tête. Alexandre accrocha son chapeau à une branche. Il mit ses gants de jardinier.
– Au boulot ! jeta-t-il.
Ils travaillèrent un bon moment à évacuer la fourrure et des pierres de taille moyenne qui se trouvaient derrière le parement circulaire. Mais sans toucher à ce dernier (il aurait été trop difficile à reconstruire).
Au bout d’u

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