La Fille du Vigneron Provençal
77 pages
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La Fille du Vigneron Provençal , livre ebook

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Description

Une histoire où la puissance de l'amour force le destin à se soumettre.


Tris d'histoires d'amour regroupées sous le titre générique : Les confidences d'Aphrodites, à la limite du conte, sous un aspect poétique et théâtral qui caractérise ce nouvelliste auteur de nombreux recueils de poésies salués par la critique.


On aura compris que l'histoire de « La fille du potier »se situe alors qu'Athènes n'est encore qu'un village posé sur son l'acropole, et que l'action de « La belle et le bourru » se déroule au temps de la chevalerie. Enfin, « La fille du vigneron » est un chant d'amour dédié à la Provence bienheureuse situé dans ces années soixante tellement prolixes en émotions merveilleuses.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 21 novembre 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782368328804
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LAFILLE DU VIGNERON PROVENÇAL
Lesconfidences d'Aphrodites
Nouvelles
La SAS 2C4L – NOMBRE7,ainsi que tous les prestataires de production participant à laréalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pourresponsable de quelque manière que ce soit, du contenu engénéral, de la portée du contenu du texte, ni dela teneur de certains propos en particulier, contenus dans cetouvrage ni dans quelque ouvrage qu'ils produisent à la demandeet pour le compte d'un auteur ou d'un éditeur tiers, qui enendosse la pleine et entière responsabilité.
André ORSINI

LAFILLE DU VIGNERON PROVENÇAL
Lesconfidences d'Aphrodites
Nouvelles
Du même auteur :

Attale etPalmyre
Théâtre

Lepèlerin des sentiments
ÉditionsOpéra, 2012

Bouquetd'émotions
ÉditionsOpéra, 2015

L'antiquitérevisitée
ÉditionsOpéra, 2016

Le chantdes calanques
ÉditionsOpéra, 2018
Ce volume contient :

La filledu potier

La belleet le bourru

La filledu vigneron provençal
Àmes petits-neveux
Elena etGuillermo
Introduction
Ce recueil de nouvellesest le récit d’émotions ressenties au fil desrencontres avec des êtres réels, historiques,mythologiques ou autres dans un « espace et unespace-temps » libres de toute contrainte, ce qui nousoffre l’agrément de voyager à la fois dans lemonde présent, mais aussi au fil des siècles sans pourautant oublier l’imaginaire.
Ces nouvelles apportentune réflexion originale sur les émotions qu’éprouvele genre humain confronté à toutes les situations deson destin. Elles proposent parfois une morale adaptée maisparfois décalée de nos valeurs.
On aura compris quel'histoire de La fille du potier se situe alorsqu'Athènes n'est encore qu'un village posé sur sonl'acropole et que l'action de La belle et le bourru  sedéroule aux temps de la chevalerie. Enfin, La fille duvigneron provençal est un chant d'amour dédiéà la Provence bienheureuse situé dans ces annéessoixante tellement prolixes en émotions merveilleuses.

Lorsqu'au cœur de la nuit La plume meréveille, elle me conseille De rédiger ce quisuit.
La fille du potier
Athènes est unvillage de pisé situé sur une petite colline àquelques heures de marche de la mer.
Dans une boutiqueconstruite de boues et de branches, au sol de terre battue, un hommetravaillait. Il était potier de son état. De l’aubeau crépuscule, il confectionnait des objets de terre cuitepour la maison. Son labeur et son courage lui rapportaient juste dequoi ne pas mourir de faim. Pourtant, chaque jour il mettait grandcœur à l’ouvrage car il devait nourrir et éduquerseul une enfant qu’il adorait : sa fille Théodora.
Elle courait sur sesseize ans et sa beauté était telle que beaucoup degarçons du village se déplaçaient jusqu’àla masure lui acheter un petit objet uniquement pour jouir du bonheurde lui parler et de la voir quelques instants. Elle savait sourire àchacun mais ne donnait d’espoirs à personne. Sa présenceégayait la maison comme un chant d’oiseau et le travailne semblait jamais pénible à l’artisan, tant lademoiselle apportait de réconfort à son père.Lorsqu’elle se rendait au puits remplir sa jarre, c’étaittoujours un garçon qui la lui ramenait pleine. « C’esttrop lourd pour toi, » disaient-ils inlassablement. Maispour eux, c’était un grand bonheur que de marcher àses côtés et de badiner un moment.
Les rêves secretsdu potier étaient de deux sortes.
La première,c’est qu’il rêvait d’acheter une étoffemoins grossière à sa fille pour l’habiller plusdécemment. Le corps de la demoiselle étant parfait,l’esprit étant semblable, elle devait aussi posséderune image conforme à la réalité de ses qualités.
La seconde, c’estqu’il souhaitait qu’elle s’allie avec meilleurparti qu’un pauvre potier comme lui.
Comme toutes les jeunesfilles de son âge, elle portait le péplos. La tunique,qui tombait sur ses chevilles, était si joliment resserréeà la taille par une ceinture que la silhouette de Théodorase laissait deviner comme un corps magnifique. Les jours de pleinété, elle avait l’audace des gens de son âge :elle rabattait le tissu qui couvrait une épaule pour aérersa gorge qui, du fait, se trouvait à l’air libre. Celaavait le don de rendre encore plus nombreux les soupirants.
Beaucoup de confrèreset amis du potier étaient désireux d’épouserla jeune fille et de lui réserver sa place au sein du gynécée.Mais l’honnête homme savait que la beauté de safille pouvait lui ouvrir un meilleur avenir.
Il avait pris soin deson éducation par le passé. Il réussissaitmaintenant à l’apprêter dignement pour l’hommequ’elle prendrait soin d’élire dans son cœur.Il pensait aussi à l’avenir et se demandait,invariablement, si sa propre fille était capable de choisird’elle-même l’être qui la rendrait heureuseou si ce travail lui incombait car, par tradition, c’étaittoujours les parents qui arrangeaient le mariage de leurs enfants.
Cette fois, le casétait différent : le père et la jeune filleétaient solitaires depuis longtemps et c’étaitune relation de confiance et d’entraide qui s’étaitétablie entre eux. Chacun ne pensant qu’au bien-êtrede l’autre, les jours passaient dans l’affectionmutuelle.
Une annéeentière se consuma sans que Théodora ne daignâts’ouvrir à son père du garçon qui avaitpris son cœur.
Le potier travaillaencore plus durement ; il se mit en devoir d’acheter desonguents à sa fille, car le parfum lui étaitinaccessible, afin qu’elle fût encore plus jolie et plusheureuse.
Le jour de ses dix-huitans arriva sans que la jeune fille n’ait manifesté lamoindre émotion sentimentale. Le potier savait bien que sonenfant était éprise. Il la surprenait parfois àse languir. Souvent, elle dirigeait son regard vers le ciel et,quelquefois, se rendant sur les remparts, elle observait le port auloin.
Il ignorait tout dubrillant garçon qui avait su conquérir la plus joliefille du pays et s’inquiétait de ne pas en êtreinformé. Il passait tous ces soucis en revue : « Est-ceun homme marié, un voleur, un prisonnier, un étranger,un ennemi ou un homme encore plus misérable que moi, pourqu’elle n’ose m’avouer le nom de son amoureux, sedisait-il sans cesse. À moins que les filles de l’îlede Lesbos l’aient discriminée pour en faire l’unede leurs adeptes.» Cette éventualité n’étaitpas à écarter, car le port, où Théodorase rendait souvent, voyait débarquer toutes sortes depersonnages : des plus brillants rhéteurs aux plussauvages étrangers.
Il pensait qu’ilétait peut-être trop exigeant et que la douce demoiselleredoutait ce personnage qui était son père et qu’ellepensait fort sévère tant il travaillait toujours. Maisil travaillait pour elle, car le courageux père savait secontenter du brouet pour manger et de la natte pour dormir. Il avaitcombattu dans sa jeunesse et savait apprécier l’amour dela vie simple. La joie de sa fille était autrement plusimportante, pour lui, que le vin de Chypre ou les œufs frais.
Lassé d’attendre, le potier prit une décision il offrit la plus belle de ses poteries au pédagogue duvillage pour qu’il entretienne un peu sa jolie jeune fille surses intentions de fonder un foyer. Le pédagogue saurait bienparler à son enfant. C’était un peu son métier.
Elle étaitdevenue si belle qu’un artiste de renom avait déjàécrit des vers en hommage à sa beauté. Mais lepoète talentueux était vieux et ses alexandrinsn’étaient que des mots qui sonnaient le vide pour lachaste demoiselle. On disait même, au fond des tavernes duport, que des émissaires d’un roi s’étaientdéguisés en marins pour épier sa beautéafin d’en rendre compte à sa majesté.
Tous ces événementset ces bavardages ne distrayaient pas cette Aphrodite des tâchesquotidiennes et elle ne savait parler que d’ouvrage.
C’est ainsi quele vieux pédagogue à la barbe bien apprêtée,qui tenait le rôle de sage du village, fit semblant derencontrer Théodora par hasard alors qu’elle se rendaità la fontaine. Il l’interpella d’une manièrefort joyeuse.
—  Mais c’est labelle Théodora que je vois ici. Dis-moi demoiselle, tu esdevenue une bien belle dame depuis que tu ne viens plus suivre monpiètre enseignement.
— Compter etcuisiner suffit à rendre mon père fier de moi, maître.Je n’ai d’autres ambitions que de le servir et de lechérir. 
—  Es-tu si certaine de lerendre complétement heureux par ce travail ? Nedésires-tu pas aussi l’honorer ? 
— Que fairepour l’honorer plus que par le dévouement de monservice ? Je pense que c’est tout ce qu’il attend demoi.
—  Et si tu lui donnais unpetit-fils, par exemple, ne crois-tu pas que son bonheur ne seraitpas plus complet ?
— Cette idéene m’a pas échappé et mon père, plus quemoi sans doute, mériterait cette récompense. Ilpourrait offrir à son petit-fils l’exemple du courage etde l’amour qui resserrent les liens de la famille. Nous n’avonspas de dot à offrir et qu’est-ce que la valeur dutravail manuel pour cette cité qui ne pense qu’au cultede l’esprit, des jeux, de la religion quand ce n’est pasla guerre qui anime toutes les ferveurs. Si je peux apporter àmon père un bienfait de plus, je suis décidée àm’engager. Pour ce faire, il faudrait convenir d’unépoux.
—  Notre tribu ne manquepas d’éphèbes dignes de ta beauté ni defamilles honnêtes. 
— Un autresouci m’agite et avant de m’avancer plus,entretenons-nous encore un moment. Vous pensez que cela peut servirmon père ? N’y verrait-il pas plutôt lessignes d’une féminité qui pense plus aulibertinage qu’à l’ouvrage ? Rassurez-moi surce point qui pour moi est crucial.
—  Il ne faut jamaisoublier, mon enfant, que le véritable bonheur d’un père,c’est d’être fier d’un fils s’il sedistingue aux jeux ; mais que dans le cas d’une fille, levéritable but à atteindre est de constater chez elle lefranc sourire inspiré par le bonheur de l’amour. C’estdonc le servir de ton mieux et le rendre heureux que de te marier, sitelle est ton ambition. 
— Vouspensez cela maître ? 
—  Ton bonheur àvenir est la seule inquiétude de ton père, quoi que cemot ne soit pas vraiment juste. Il ne voudrait pas que tu laissespasser ton choix, si celui-ci s’est présenté. Ilne souhaite pas que tu te sacrifies p

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