La fille de Saint-Germain
171 pages
Français

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La fille de Saint-Germain , livre ebook

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Description

C'était le temps de l'innocence, dans leur villa de bord de mer, à Saint Germain : des jours tranquilles entre baignades, parties de basket et surprises-parties. Le mariage sonne la fin de ce paradis originel, Raja doit supporter les tracas du quotidien et trompe l'ennui en dévorant les romans d'amour. Mais le pire est à venir, le jour où elle se décidera enfin à ouvrir un compte Facebook ...Ce roman raconte le mal de vivre, dans une société en perte de repères, d'une femme immature et fragile, prise au piège des réseaux sociaux où se cachent arnaqueurs, faux-profils, psychopathes et prédateurs de toutes sortes.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2022
Nombre de lectures 43
EAN13 9789938076325
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0416€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

AHMED MAHFOUDH LA FILLE DE SAINT-GERMAIN ROMAN
Arabesques 2022
Livre : La Fille De Saint-Germain.
Auteur : Ahmed Mahfoudh.
Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés à l’éditeur: ARABESQUES EDITIONS
ISBN : 978-9938-07-632-5
Première édition er 5rue 20 Mars 1956,1 étage bureau n°3, Bab Saâdoun, 1005 www.editions-arabesques.com
E-mail :editionsarabesques.tunis@gmail.com
Ce roman est une bonne opportunité pour rendre hommage à Saint-Germain qui lui sert de cadre, cette ville de banlieue dont la magnifique plage et l’atmosphère de villégiature ont longuement bercé nos rêves de jeunesse. Puisse-t-elle retrouver son charme et sa splendeur d’antan !
Oubliettes des châteaux de sable Meurtrières fenêtres de l’oubli Tout est toujours pareil Et cependant tout a changé Tu étais nue dans le soleil Tu étais nue tu te baignais Les galets roulent avec la mer Et toujours toujours j’entendrai Leur doux refrain de pierres heureuses Leur gai refrain de pierres mouillées Déchirant refrain des vacances Perdu dans les vagues du souvenir Déchirants souvenirs de l’enfance Brûlée vive par le désir Merveilleux souvenir de l’enfance Éblouie par le plaisir. Jacques Prévert, «La plage des sables blancs»,Paroles.
Toujours je me rappellerai les plages tranquilles de septembre, ces étendues dorées qu’à notre bonheur, la foule des estivants quittait précipitamment, alarmée par les premières pluies d’automne. Nous retrouvions des rivages magnifiques, mer assagie et tendre clapotis des vagues assoupies léchant les pieds des ultimes baigneurs, leur doux refrain de vagues heureuses qui jouaient à renverser les galets… Les étendues dorées devenaient notre royaume que nous transformions en terrain de jeu illimité, pour des parties de foot, de volley ou pour des courses-poursuites. Puis, repus de jeu, de sel et de sueur, nous plongions dans l’eau en même temps que le soleil crépusculaire alors que non loin du rivage, les mouettes excitées par le retour des pêcheurs et de leurs barques pleines d’abondantes prises, entreprenaient leur ronde quotidienne en poussant des cris d’affamées. La mer d’un coup devenue d’un bleu mauve par le flux sanguin du soleil éclaté dans l’eau comme une pastèque trop mûre, le premier quartier de lune apparu précocement pour revendiquer la nuit, la colline de Sidi Bou-Saïd face au rivage, ses couleurs soudain assombries, le flanc plongé dans la mer comme une grosse baleine endormie, puis le silence et les premiers frissons du soir…tout cela nous réveillait de notre envoûtement et nous incitait à rentrer. De nos jours, la horde des baigneurs laissait derrière elle des immondices et des déchets de plastique qui transformaient nos rivages en véritables dépotoirs et la ϵ
mer en étendue d’eaux usées. Il faut partir très loin pour trouver une plage miraculeusement propre. Pour un petit pays de mille trois cents kilomètres de côte, la dégradation des plages est scandaleuse. Autrefois, la mer battait les remparts de Tunis et arrivait jusqu’au centre-ville, appeléBâb Bhar, la Porte de la mer. La ville européenne était effectivement aux portes de la mer méditerranée, elle ouvrait alors directement sur des plages propres jouxtant le Port de Tunis. Tunis-marine, la première station TGM, offrait déjà aux habitants de la ville, une mer de cristal avec des rochers plats pour se dorer au soleil et plonger à loisir. Nous habitions, une banlieue tantôt en coteaux, Mégrine, et tantôt en plaine, Sidi-Rézig, très verdoyante, avec des maisons style colonial et de vastes jardins. C’était un véritable village français et d’ailleurs, les derniers Français de l’époque coloniale y habitent encore, ayant du mal à se séparer de ce paysage magnifique où ils avaient l’impression de vivre dans le Midi de la France avec le soleil d’Afrique en plus. La magnifique plage de Saint-Germain n’est qu’à six kilomètres où nous allions par un train en bois pour y passer la journée. La petite gare de banlieue où nous descendions, donnait sur une large avenue, propre, ombragée et bordée de palmiers, qui se terminait dans la mer. Au bord de la petite plage, très fréquentée par les dernières communautés étrangères, Français et Italiens surtout, il y avait un casino,La Siesta et un restaurant avec gala dansant le week-end,La Gaieté,lieux de sorties très mondains, fréquentés surtout par les Saint-Germanois d’origine européennes.La corniche en front de mer ϭϬ
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